Mon téléphone a sonné. Je savais que c'était Casimir parce qu'il a sa sonnerie personnalisée , celle de L'Île aux enfants .
Il existe des êtres si rares que, lorsqu’on les croise, ils vous touchent à jamais. Alors il ne faut pas les quitter d’une semelle. Il faut les suivre au bout du monde.
- J'ai du mal à croire en Dieu, en fait, ai-je repris.
- Tout comme moi, a répondu le rabbin Meyer.
...cette fille était une vraie cloche. Elle confondait Edmond Rostand avec un chippendale slovaque dont elle était fan, et soutenait très sérieusement que, selon une enquête d'un magazine de décoration, lire des livres pouvait avoir des conséquences cardio-vasculaires dramatiques.
On se sent si seul quand on rêve d'idéal
C’est si bon de pouvoir faire plaisir à ceux qu’on aime. Voilà quelque chose qu’une personne immensément riche ne pourra jamais s’offrir, ai-je pensé : rendre heureux les autres, tous les autres. Avec les milliards que possèdent certains, avec leurs bateaux et leurs villas aux robinets en or, jamais ils ne pourront donner du bonheur à tous les gens qui peuplent la Terre.
J’ai les yeux de mes deux parents. L’un, hérité de ma mère, est pessimiste : à l’en croire, rien n’ira pour le mieux ; notre civilisation est sur une pente très glissante. L’autre, celui de mon père, est résolument optimiste : l’homme est bon, le meilleur sortira de tout cela…
— Si tu veux, on se revoit demain et on ira se promener un peu.
— Pour quoi faire ?
— On pourrait devenir copains. Je n’ai plus de copain depuis six mois.
— C’est quoi un copain pour toi ?
— Un copain, c’est un type qui ne me dit jamais non quand je lui demande un truc. Et pour toi, c’est quoi ?
— C’est un type qui, quand il me demande quelque chose et que je dis non, ne me casse pas les pieds pour autant.
— Ah…
Un jour, deux souris tombent dans un bol de lait. L’une dit à l’autre : « On va se noyer, ça ne sert à rien de lutter. » Pas convaincue, l’autre lui répond : « On va survivre ! Il faut avoir la foi et être fortes ! » Puis elle se met à battre le lait de ses petites pattes dans le bol, sans s’arrêter, croyant que cela l’aidera à survivre. Et elle ordonne à l’autre de l’imiter. « Bats-toi ! Remue tes pattes ! Il se passera quelque chose ! » Au terme de leurs efforts acharnés, le lait s’est transformé en beurre. Et elles ont survécu.
Quand je lui faisais remarquer que c’était dur d’être juif, il me répondait : « Évidemment. Si tu veux ne pas être juif, c’est très facile. Tu ne fais rien et tu n’es plus juif. »