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EAN : 9782368460061
164 pages
Steinkis Editions (09/03/2016)
3.84/5   50 notes
Résumé :
Budapest, 1947
Jeune violoniste juif, Yechezkel vit chichement avec sa mère.
Jusqu au jour où il reçoit une lettre de son oncle Yosef qui les invite à le rejoindre à Jérusalem.
Yechezkel fera désormais résonner ses notes au Café Budapest que régente gaiement l'oncle Yosef.
Mais les événements politiques rattrapent cette belle harmonie...
De Budapest à Jérusalem, de la Seconde Guerre mondiale au début du conflit Israélo-palestinien,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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1947.
Jeune violoniste juif, Yechezkel vit à Budapest avec sa mère Shprintza, rescapée d'Auschwitz. Son oncle installé à Jérusalem les invite à l'y rejoindre. Shprintza ne veut pas quitter la Hongrie pour retrouver ce frère avec qui elle a coupé les ponts.
L'exil se fait néanmoins.

A travers le regard de Yechezkel, nous découvrons la mise en place de l'Etat d'Israël, la dégradation du climat entre les différentes populations qui cohabitaient jusqu'alors paisiblement, et les débuts de la guerre.

Le violon de Yechezkel et le joyeux ‘Café Budapest' de l'oncle Yosef rassemblent, mais les rancoeurs partisanes se développent chez certains, et il semble difficile de ne pas prendre parti pour l'un ou l'autre camp sans se voir accuser de lâcheté ou de trahison.
Et pendant que la tension monte, Shprintza se laisse mourir. Les nazis ont gagné, ils ont réussi à la détruire, finalement…

Dans cet album à la fois 'document' et 'fiction', l'auteur montre les origines du conflit israélo-palestinien, qui semble encore insoluble plus de 70 ans après la création de l'Etat d'Israël, en raison d'enjeux internationaux toujours plus complexes.

Instructive, cette page d'Histoire se lit facilement puisque l'auteur l'inscrit subtilement dans le quotidien d'une famille juive, rendant ainsi la situation plus réaliste et émouvante.
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J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui nous plonge dans l'ambiance de Jérusalem au moment de la création de l'État Israélien en 1947. On suit Chaskel, jeune juif hongrois et sa mère, survivante du camp de Birkenau, qui fuient la misère et vont trouver refuge chez Oncle Josef, tenancier du café Budapest à Jérusalem.

Comment continuer à vivre quand on est un survivant ? Comment s'opposer à l'étiquetage forcé ? Comment deux communautés sombrent dans la haine et la violence? Voici les thèmes abordés dans cette bande dessinée, avec pas mal de délicatesse, malgré quelques scènes très crues. J'ai bien aimé la façon dont le cercle vicieux de la violence est représenté même si j'ai du mal à croire que tout était si paisible et harmonieux avant le vote de la création d'Israël à l'ONU. Dans le juif errant, Albert Londres décrit déjà les flambées de violence entre les deux communautés. Ce parti pris de l'auteur permet cependant de bien faire passer son message concernant la tristesse de voir la violence gagner. L'entente présentée est donc bien une image de ce qu'on peut espérer observer entre les différentes communautés et fait écho à ce que Chaskel et sa mère cherchent : un peu d'espoir.

La BD montre bien aussi comment les jugements péremptoires et faux peuvent marquer des relations que ce soit par le mépris ou la violence. Et toute l'histoire est illustrée par un crayonné en noir et blanc, très expressif, qui sert très bien la narration. Encore une belle découverte d'un auteur de BD espagnol qui me donne envie d'en découvrir d'autres.
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Voici une jolie BD que l'on avale en deux temps, trois mouvements.
L'histoire, simple et menée tambour battant, conte la vie d'une maman et de son fils juifs quittant Budapest au sortir de la seconde guerre mondiale.
Ils sont conviés à rejoindre l'oncle Yosef à Jérusalem qui a ouvert le cosmopolite Café Budapest. Personnage fantasque et bien éloigné des religions, ce dernier accueille chez lui, tous les jours, un lot de personnages d'obédience et de nationalité différentes, hauts en couleur.
Le jeune garçon arrivé tout fraîchement de Hongrie fait résonner son violon dans ce lieu vivant, tandis que sa mère, meurtrie par un passé récent trop lourd se terre dans sa nouvelle chambre.
Le Café Budapest, s'il semble un havre de paix dans cette ville nerveuse, il est, toutefois, sérieusement secoué par les événements intervenant à la fin des années 40 en Palestine. Et les copains, autrefois assis à la même table du café se séparent pour des raisons hautement politiques.
Alfonso Zapico nous brosse ici un tableau clair d'un pays naissant (Israël) qui fait sa partition sans penser à son voisin, d'où une explosion de haine qui va aller grandissante.
L'histoire est limpide, le dessin plaisant. Acheter ce livre n'est pas un mauvais investissement.
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J'ai bien aimé ce récit empreint d'une certaine humanité. Les personnages sont vivants entre le jeune violoniste juif Yechezkel et sa mère Shorintza qui vont fuir Budapest en 1947 pour se réfugier à Jérusalem. Ce qui apparaissait au début comme une bonne idée allait s'avérer plus périlleux que prévu.

On assiste à la naissance de l'Etat d'Israël abandonné par le tuteur anglais face à la menace arabe. Cette transformation de la Palestine n'a pas été sans conséquence. On se rend compte que toutes les communautés vivaient dans une sorte d'harmonie relative avant la partition. Bref, on remonte jusqu'aux origines du conflit israélo-palestinien.

J'ai bien aimé la moralité de ce récit qui cherche plutôt du côté de l'amour que de la haine. Il est vrai que lorsqu'un peuple traverse des moments difficiles, il peut très vite succomber à la vengeance. le tout est de résister et c'est ce que fera très bien le tenancier du café Budapest autrefois surnommé le lion.

Il s'agira également de revenir sur l'holocauste et le traumatisme subi par les survivants dont la mère. On apprendra ce qu'il lui est arrivé et on pourra ainsi comprendre ses réactions. C'est d'ailleurs l'un des moments les plus touchants de cette oeuvre qui apporte un témoignage nouveau sur des heures bien sombres. Fort heureusement, il y aura également un peu d'humour et de gaieté grâce à la musique. Bref, un bel album que voilà.
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Au travers d'une histoire assez simple, cette BD a le mérite de revenir aux origines qu'un conflit qui dure depuis 70 ans.
Surtout il a le mérite de replacer les humains dans ce contexte : des gens normaux, des voisins qui passent de bons moments ensemble sans soucier de la religion ou de la nationalité de l'autre.... et qui un jour se retrouvent séparé par une espèce de folie de certain.
J'ai bien aimé le dessin qui donne l'effet dêtre un rapide croquis posé sur la papier.
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critiques presse (3)
ActuaBD
18 mai 2016
Le jeune artiste espagnol se pose en auteur complet, avec un récit documenté, alternant la légèreté d’un amour naissant (...) à la dramaturgie de moments sombres de l’Histoire passée et présente.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
14 avril 2016
Avec une incroyable clarté et beaucoup de fluidité malgré la précision documentaire, il évite tout didactisme lourd.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
30 mars 2016
Bien documenté et passionnant de bout en bout, Café Budapest offre une belle plongée dans une région du monde souvent fantasmée, mais finalement peu connue.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
[ Jérusalem, 1947 ]
- Uri, il est tard. Tu n'aurais pas dû venir.
- Ecoute-moi, ce ne sera pas long. Nous avons besoin de ton aide, la situation se complique.
- Sûrement pas, tu sais bien que j'ai laissé tomber la politique.
[...]
- Bien, il y a d'autres manières de soutenir la cause.
- Vous voulez de l'argent ? Incroyable ! Pour quoi faire ? Pour acheter des explosifs destinés à faire sauter une mosquée ? Tu crois vraiment que je vais financer la mort de tes ennemis ?
- Ce sont les ennemis d'Israël ! Nous sommes arrivés ensemble à Jérusalem, Yosef. Nous avons mangé à la même table, nous avons dormi sous le même toit pendant des années... et aujourd'hui, tu me trahis.
- Maudit fanatique ! J'ai aussi partagé mon toit et mes repas avec des Arabes, des Anglais, des Arméniens et des Turcs. Et je ne compte absolument pas lever la main sur eux aujourd'hui.
(p. 74-76)
Commenter  J’apprécie          160
[1947]
- Comment va ta mère* ?
- Mal. Elle est en train de se laisser mourir sans qu'on puisse rien y faire.
- Je comprends. Elle a terriblement souffert, d'une manière que nous autres ne pouvons même pas imaginer.
- Je voudrais juste qu'elle redevienne celle qu'elle était avant la guerre.
- Rien ne sera plus jamais comme avant. Ta mère est revenue d'entre les morts, mon petit. La couleur du ciel ou l'arôme du café ont complètement changé pour elle. Et tu n'y peux rien.
(p. 79)

[ * rescapée du camp d'Auschwitz-Birkenau ]
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[ Budapest, 1947, un fils adulte à sa mère ]
- Oncle Yosef m'a envoyé un mandat postal qui couvre nos frais, et il y a un bateau qui part de Rijeka vers Tel-Aviv ce mois-ci. C'est une formidable opportunité. Il y a de l'espoir pour nous là-bas [en Isräel]. Mère...
- 'Keine Hoffnung für die Juden'. Voilà ce qu'ils nous disaient, mon fils. Jour après jour et nuit après nuit, nous avons entendu cette sombre litanie à travers les hauts-parleurs du camp [Birkenau]. Une litanie sans fin... Aucun espoir pour les Juifs. Aucun espoir pour les Juifs...
(p. 9-10)
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Après le départ des Anglais [1948], des miliciens armés reprennent leurs postes à Bevingrad, le quartier général fortifié de la ville [Jérusalem]. Ce sont les guérilleros juifs de la Haganah. Telle est l'absurdité de cette guerre : des étrangers qui viennent mourir pour défendre la terre des Juifs. Des Juifs qui abandonnent leur terre pour fuir la guerre. Et des Arabes qui s'enfuient avec des Juifs pour continuer à vivre leur vie loin de là.
Comme dit l'oncle Yosef, « Jérusalem est une ville sacrée dont tous les habitants sont maudits. »
(p. 144-145)
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Le 9 mars 1948, les troupes britanniques abandonnent Jérusalem. Le Haut-Commissaire pour la Palestine, le Général Cunningham, observe pour la dernière fois la côte de Jaffa depuis le Prince Albert. Derrière lui, une flottille anglaise avance lentement. Sur un de ces bateaux voyage un professeur d’art de Cambridge. Sur un autre, un officier de marine canadien. Des cornemuseurs écossais jouent sur le pont d’un navire de guerre sous le regard de quelques enfants qui ne comprennent pas ce qui se prépare. La Grande Bretagne a été pour la Palestine un tuteur inapte, qui abandonne maintenant ses protégés au bord du gouffre. Après le départ des Anglais, des miliciens armés reprennent leurs postes à Bevingrad, le quartier générale fortifié de la ville. Ce sont les guérilleros juifs de la Haganah. Telle est l’absurdité de cette guerre : des étrangers qui viennent mourir pour défendre la terre des juifs, des juifs qui abandonnent leur terre pour fuir la guerre et des Arabes qui s’enfuient avec des Juifs pour continuer à vivre loin de là. Comme dit l’oncle Yosef, « Jérusalem est une ville sacrée dont tous les habitants sont maudits. »
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