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Anna est une prof de français acariâtre d'un collège de banlieue. Grâce à la drogue, elle va connaître un formidable changement de vie. ● C'est une pochade écrite à quatre mains par deux copains qui ne se prennent pas au sérieux, peut-être un pari au cours d'une soirée arrosée (et autres)… le roman s'assume comme une parodie des romans feel good. En tant que tel, il fonctionne, mais cet éloge de la drogue, fût-il ironique, m'a mis très mal à l'aise. Zarca est capable de bien mieux que ce tout petit opus qui a autant de style qu'un mauvais téléfilm.
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Ce roman à quatre mains est l'histoire de Anna Jocelin, prof de français dans un collège de banlieue, jeune femme de 31 ans blasée et coincée. Elle contrôle beaucoup d'aspects de sa vie, a sa petite vie bien rangée et n'est pas aimée par ses collègues. Elle visite à reculons son grand-père placé en maison de retraite et qui l'a élevée. Bref, Anna est désagréable.
Au début des grandes vacances, elle croise Carine, par hasard, une ancienne connaissance du lycée. Pas vraiment une copine car elle n'en avait pas.
Commence alors son initiation à divers produits. Cannabis, coke, mdma, alcool, lexomyl, crystal meth. Tout y passe et la vie d'Anna se métamorphose... en bien ! Elle devient une auteure à succès, ses élèves et collègues l'apprécient, elle s'ouvre aux autres, renoue avec son Papi, perd ses préjugés et trouve un mec... le tout grâce aux drogues et à ses retrouvailles avec Carine. Elle devient très riche grâce à ses deux romans et en adapte un au cinéma.
Ce livre est drôle, décomplexé, déjanté, irrévérencieux. Un peu exagéré mais pas pire que les romans feel-good dont il est un pastiche et au moins on se marre. Plutôt bien écrit, avec un style simple. Je ne me suis pas ennuyée. Un bon petit roman des éditions de la Goute d'Or, maison que je connaissais pour leurs essais/témoignages.
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Je pense que Professeur de Français, en collège de surcroit, est un métier bien ingrat. Bien que la langue de Molière regorge de particularités, elle est souvent moquée voire séchée par les ados à peine pubères, lui préférant bien souvent des activités extra-scolaires. La faute aux hormones (ou pas). C'est pour cela que bien qu'aillant rapidement fait un tour en licence de Lettres Moderne, je ne m'y suis pas éternisée. de peur d'avoir un métier, qui m'aurait je pense passionné, mais qui m'aurait aussi fait sortir de mes gonds et du cadre légal. J'en aurai baffé des élèves.

Cette carrière tuée dans l'oeuf est mon seule point commun avec notre héroïne au nez fréquemment repoudré, j'ai nommé Anna Jocelin, narratrice et personnage centrale de Success Story. Car des drogues, je n'affectionne que les films où les romans qui en font mention. Et surtout je n'ai jamais mis les pieds à Brie sur Marne. « Anna, célibataire de 31 ans, s'ennuie. Elle ne connaît ni l'amour, ni l'amitié, ne rend jamais visite à son grand-père. Professeure de français dans un collège de banlieue, elle n'aime pas son travail, n'apprécie pas ses collègues, déteste ses élèves, ne parvient pas à écrire le roman qu'elle rêve de publier. Puis un jour, Anna retrouve une amie d'enfance et découvre les paradis artificiels. S'ensuit une ascension fulgurante. »

Je m'attendais à tout sauf à ce que j'ai lu. Depuis que j'ai remisé le club des cinq aux oubliettes pour la plume acide mais non moins géniale de Brest Easton Ellis, je pensais avoir tout « vu » en termes de drogués. Qu'à cela ne tienne, nous avons à faire à un mix de Vincent Vega et de Mia Wallace dans le style , mais version chamollow au coeur fondant d'amour grâce aux psychotropes qu'elle ingère à longueurs de journée. Nous assistons en direct sous nos yeux ébahis – et entre deux éclats de rire – à une mue d'une chrysalide inadaptée à la société à un papillon sous acide, qui ne l'est pas moins.

La drogue comme art de vie donc. Qui hérige en pleine conscience le moindre poulpe décérébré. La drogue comme norme sociale, tout du moins dans le milieu artistique. La drogue comme paradis réel d'un monde illusoire. Et surtout, qui est en quasi libre accès de sept à soixante dix sept ans à l'instar de Tintin. le tout menant à la bienveillance envers autrui, au retour des valeurs familiales et patriarcales et à la volonté farouche d'aider son prochain. C'est beau et bisounours à souhait. Bienvenue dans une dystopie feel-good.

Amateur du troisième degré et même au delà, vous serez conquis par cet anti roman de l'été à dix mille lieux sur les étoiles de ce qui est politiquement correct. Personnellement, c'est tellement barré que j'ai adoré Succes Story de Romain Ternaux et Johann Zarca !

Belle lecture à vous ! 🎈
Lien : http://lesjolismotsdeclem.co..
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Après son Prix de Flore en 2017 pour Paname Underground et alors qu'il est pris dans mille et un projet d'écriture et d'édition pour le Goutte d'Or, Zarca est revenu en librairie en février dernier. On savait que Zarca n'était pas tout seul déjà dans sa tête, et cette fois il ne l'est pas non plus dans son livre : il revient avec Success Story, un roman écrit à quatre mains avec nul autre que Romain Ternaux. Lettres it be a découvert ce livre et vous en rapporte quelques souvenirs… stupéfiants !

# La bande-annonce

Anna Jocelin déprime. Jeune professeure de français dans un collège de banlieue, elle déteste son travail, ses élèves et ses collègues. Son rêve de devenir écrivaine s'étiole, elle ne connait ni l'amour, ni l'amitié et s'enfonce dans la solitude. Puis un jour, Anna croise la route d'une ancienne camarade de lycée...

# L'avis de Lettres it be

Comme le Ricard et le sirop de menthe, il y a parfois des associations naturelles, qui sonnent bien dès les premières notes. Romain Ternaux et Zarca semblent être de celles-là. Dans Success Story, les deux compères imaginent l'histoire d'Anna Jocelin dans un véritable feel-good, une belle histoire où tout se termine forcément bien et où les licornes et les chatons en chocolat ne sont jamais trop loin. Sauf que tout va bien se terminer, sans grande surprise, mais cette fois ce ne serai pas grâce à l'amour ou à la découverte d'une passion pour le point de croix. Non, cette fois, tout le mérite revient à la défonce…

« - Tiens, Anna, voici la liste des journalistes à qui on compte envoyer ton roman, ce serait bien de le leur dédicacer.
Je récupère la liste et jette un oeil dessus, reconnais quelques noms de personnalités médiatiques : Laurent Vespart, Romain Zarca, Eric Moreau, Johann Ternaux. Mon exaltation laisse soudain place à l'inquiétude. Serai-je à la hauteur ? Je crains de perdre mes moyens si je dois passer à la télévision ou à la radio. Je suis bien trop timide. »

Un bon petit délire de lettres avec deux potes de plume qui se sont bien trouvés. Success Story apporte une vraie fraîcheur, une vraie rigolade en usant et abusant de la recette du feel-good, recette plébiscitée en librairie. Il fallait Romain Ternaux pour calmer Zarca, il fallait Zarca pour emmener Romain Ternaux sur un territoire vers lequel on n'aurait jamais pu croire qu'il s'aventure. Une belle petite lecture, ou quand Las Vegas Parano rencontre Virginie Grimaldi, Jojo Moyes et consorts !

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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👩 Anna, célibataire de 31 ans, mène une vie bien rangée. Professeure de français dans un collège de banlieue, elle rêve de devenir écrivaine, mais ne parvient pas à finir son roman. Pas d'amis, pas d'amants, bref, Anna s'ennuie. Jusqu'au jour où elle croise une copine d'enfance - qu'elle déteste, évidemment, et découvre l'univers des drogues. Cannabis, coke, MDMA, Anna lève toutes ses inhibitions et devient la femme qu'elle a toujours rêvé d'être.

💊 Bienvenue dans un monde où la drogue est un art de vie, la pièce manquante dans le quotidien d'une prof qui sort la tête de l'eau grâce à la MDMA : le feel good dystopique par excellence. C'est bien écrit, les personnages sont attachants, et surtout, on se marre bien.

Décomplexé, déjanté, impertinent, « Success story » se lit en quelques heures, et vous en ressortirez le sourire aux lèvres.

À lire avec IDLES : https://www.youtube.com/watch?v=LrM5y-iCNiE
Lien : https://www.instagram.com/el..
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L'histoire commence le premier jour des grandes vacances, jour de délivrance pour Anna Jocelin, professeur de français dans un collège de banlieue à Bry-sur-Marne, la trentaine, célibataire, un chouia coincée. Et en plus, Papi Roger (qui l'a élevée) et vit en maison de retraite voudrait qu'elle passe le voir …
On l'aura compris, Anna est un personnage qui a peaufiné le don de se rendre antipathique (avec ses collègues, ses voisins …)
Alors qu'elle sort faire quelques courses pour le dîner, elle tombe par hasard sur Carine, ancienne copine de lycée, qui l'invite à prendre un verre. Ça tombe mal pour Anna, qui ne boit pas et n'a pas envie de faire la causette. Elle finit par accepter l'invitation de son amie et finit complètement pompette. le lendemain, elle se retrouve chez Carine qui lui fait prendre de la MDMA. Finalement, ça se finit au rail de coke. On est à la page 35.
S'ensuit une histoire, comme le titre l'indique, de “Success Story” puisque Anna va percer dans la littérature. Grâce à la drogue, elle trouve enfin l'inspiration, un regain d'énergie, une assurance dont elle se croyait incapable. Que ce soit de la littérature adulte sous vrai nom, de la littérature adolescente sous un pseudo, que ce soit l'adaptation de ledit roman adolescent avec ses anciens élèves, tout lui réussit, elle est en tête des ventes, elle fait fortune et se gave de cocaïne, de weed, de cannabis, de lexomil, d'ecstasy, de LSD, d'alcool, de Modafinil, de champignons hallucinogènes, seule ou avec ses amis : Carine la musicienne qui a composé la musique de son film, Charles, l'ancien SDF du bas de son immeuble qu'elle recueille un soir de défonce, qui sniffe du cirage et s'avère être un artiste peintre qui va réussir à percer au cours du roman, Julien le collègue beau gosse qui va devenir son petit copain, Arnaud son éditeur …
J'ai lu ce roman d'une traite (310 pages, beaucoup de dialogues, simple et sans recherche au niveau du style). Je n'ai pas passé un mauvais moment, l'histoire se laisse suivre. Mais que c'est répétitif ! Anna et ses amis passent tout leur temps à boire et se droguer (elle va même jusqu'à initier Samy, l'élève à qui elle a donné le rôle principal de son film, aux “bienfaits” de la cocaïne… ce n'est même pas irrévérencieux, c'est juste de mauvais goût).
Les deux thèmes des romans de Anna - la façon dont les personnes âgées sont traitées et la vie des collégiens - pouvaient fournir une matière intéressante, mais finalement, comme on tourne en rond, la révolution dans la maison de retraite n'aura aboutie qu'au fait que les résidents fument leurs pétards dans leur chambre.
Pas question de bad-trip ici, se droguer, c'est le pied et la réussite assurée. Je vous assure, je n'ai rien contre l'irrévérence. Encore faut-il que ce soit bien amené, et qu'on puisse aller gratter derrière. Là, on a juste l'impression que les auteurs ont vécu leur propre trip et l'ont écrit pour eux (c'est plein de private joke, notamment sur les noms des personnages… de quoi se sentir exclu).
“Le Feel-good irresponsable” titre le bandeau. J'ajouterai simplement “et dispensable”.
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T'en veux ?

Anna est une prof de français tout ce qu'il y a de plus quelconque, dans un lycée tout ce qu'il y a de plus quelconque, dans une banlieue tout ce qu'il y a de plus quelconque dans une petite vie tout ce qu'il y a de plus quelconque… Oh, des rêves, ça elle en a. Il ne lui manque que la volonté ou la petite étincelle pour tenter de commencer à les mettre sur rails. Cette petite étincelle s'appellera Carine, une ancienne copine de lycée d'Anna.

Tout change dans la vie d'Anna et, enfin, un peu d'espièglerie et de fraîcheur y pénètrent aussi, quand Carine y pénètre par hasard. Enfin, disons, quand l'alcool y pénètre… Enfin, disons, quand les substances hallucinogènes les plus diverses et variées y pénètrent…

Anna est, au début du livre, aigrie, solitaire, désabusée, vieille fille, coincée et, pour tout dire, plutôt chiante. Mais dès que la drogue fait irruption dans son quotidien (de façon parcellaire d'abord puis de façon totalement intrusive et continue), Anna s'ouvre à tout et à tout le monde. Elle se met à sympathiser avec ses collègues, à trouver cool l'étudiant qui polluait tout le lycée l'année précédente.

Avant cela, elle va mettre à profit les deux mois de vacances scolaires d'été qui démarrent en même temps que le récit pour tester, donc, toutes les drogues qui lui tombent sous la main, et écrire deux livres qui vont être publier chez l'un des éditeurs les plus en vue et lui être apporter un succès national incommensurable. Son premier roman parle du traitement des personnes âgées en maison de retraite et va provoquer une mini-révolution dans le monde des Ehpad. Son deuxième roman prend pour toile de fond l'univers lycéen en mettant en scène un garçon rebelle mais talentueux et amènera Anna à vouloir produire elle-même le film tiré de son récit et dans lequel elle fera jouer ses propres élèves.

Johann Zarca et Romain Terneaux reprennent les codes du feel-good roman en y mettant leur sauce : drogue, alcool, excès, outrance (sans exagération toutefois)… le cocktail est pour le moins détonnant dans leurs mains. Il est de nature à ouvrir tous les possibles, à permettre (et réaliser) toutes les audaces.

Les auteurs sont-ils de nature à faire retomber le soufflé ? Y aurait-il une morale à leur conte qui montrerait aux petits enfants que la drogue c'est peut-être bon à court terme mais néfaste à moyen ou long terme ? Ne rêvez-pas… Ni Anna ni Carine ni les autres personnages qu'elles entraîneront dans leur délire opiacé n'exploseront en plein vol : feel-good book un jour, feel-good book toujours, il n'y a que du positif là-dedans.

Et ne laissez pas traîner ce récit à la maison, vous pourriez ne pas reconnaître vos chères petites têtes blondes ! Mais si vous, vous avez assez de présence d'esprit pour ne pas être attiré par ce mauvais exemple de réussite, allez-y, foncez, sniffez par procuration, piquez-vous par procuration et planez avec Anna et Carine.

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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J'ai découvert ce livre il y a quelques années, lors d'un salon littéraire. Il s'agit à n'en pas douter de l'un de mes meilleurs achats lors de ce salon. le contenu comique, parodique, est complètement à contre-courant de la plupart des livres du même genre. Pourtant, le scénario est carrément cliché: une professeure de français dans un lycée aigrie par la vie, détestée par ses collègues tout comme ses élèves, haïe par ses voisins, désespère de ne rien pouvoir faire de sa vie, tant sur le plan sentimental que professionnel. Elle souhaite écrire un livre, mais sans réel succès. Néanmoins, cette enseignante va reprendre sa vie en main et devenir un modèle de réussite, tant sur le plan sentimental que professionnel. Jusque-là, rien de bien original. La particularité du livre tient à l'élément perturbateur du livre, le point de bascule qui fait passer notre personnage principal de la caricature de prof coincée sans avenir et détestée par tous à la jeune femme pétillante admirée de tous. Il s'agit d'une amie un peu junkie de cette dernière qui l'initie à la drogue. le fait d'utiliser des substances illicites comme moteur de changements positifs chez la jeune femme ajoute un côté comique au récit, ne serait-ce que par le contrepied avec tous les autres livres un peu feel-good et autres biographies de toxicos qui inondent le marché. J'ai rarement autant ri en lisant un livre. Qu'il s'agisse des situations, de la manière dont ce livre parodie un certain nombre de clichés, j'ai adoré cet ouvrage du début à la fin.
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