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Critique de lesjolismotsdeclem


Je pense que Professeur de Français, en collège de surcroit, est un métier bien ingrat. Bien que la langue de Molière regorge de particularités, elle est souvent moquée voire séchée par les ados à peine pubères, lui préférant bien souvent des activités extra-scolaires. La faute aux hormones (ou pas). C'est pour cela que bien qu'aillant rapidement fait un tour en licence de Lettres Moderne, je ne m'y suis pas éternisée. de peur d'avoir un métier, qui m'aurait je pense passionné, mais qui m'aurait aussi fait sortir de mes gonds et du cadre légal. J'en aurai baffé des élèves.

Cette carrière tuée dans l'oeuf est mon seule point commun avec notre héroïne au nez fréquemment repoudré, j'ai nommé Anna Jocelin, narratrice et personnage centrale de Success Story. Car des drogues, je n'affectionne que les films où les romans qui en font mention. Et surtout je n'ai jamais mis les pieds à Brie sur Marne. « Anna, célibataire de 31 ans, s'ennuie. Elle ne connaît ni l'amour, ni l'amitié, ne rend jamais visite à son grand-père. Professeure de français dans un collège de banlieue, elle n'aime pas son travail, n'apprécie pas ses collègues, déteste ses élèves, ne parvient pas à écrire le roman qu'elle rêve de publier. Puis un jour, Anna retrouve une amie d'enfance et découvre les paradis artificiels. S'ensuit une ascension fulgurante. »

Je m'attendais à tout sauf à ce que j'ai lu. Depuis que j'ai remisé le club des cinq aux oubliettes pour la plume acide mais non moins géniale de Brest Easton Ellis, je pensais avoir tout « vu » en termes de drogués. Qu'à cela ne tienne, nous avons à faire à un mix de Vincent Vega et de Mia Wallace dans le style , mais version chamollow au coeur fondant d'amour grâce aux psychotropes qu'elle ingère à longueurs de journée. Nous assistons en direct sous nos yeux ébahis – et entre deux éclats de rire – à une mue d'une chrysalide inadaptée à la société à un papillon sous acide, qui ne l'est pas moins.

La drogue comme art de vie donc. Qui hérige en pleine conscience le moindre poulpe décérébré. La drogue comme norme sociale, tout du moins dans le milieu artistique. La drogue comme paradis réel d'un monde illusoire. Et surtout, qui est en quasi libre accès de sept à soixante dix sept ans à l'instar de Tintin. le tout menant à la bienveillance envers autrui, au retour des valeurs familiales et patriarcales et à la volonté farouche d'aider son prochain. C'est beau et bisounours à souhait. Bienvenue dans une dystopie feel-good.

Amateur du troisième degré et même au delà, vous serez conquis par cet anti roman de l'été à dix mille lieux sur les étoiles de ce qui est politiquement correct. Personnellement, c'est tellement barré que j'ai adoré Succes Story de Romain Ternaux et Johann Zarca !

Belle lecture à vous ! 🎈
Lien : http://lesjolismotsdeclem.co..
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