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EAN : 9782815901901
208 pages
L'Aube (06/01/2011)
3.76/5   54 notes
Résumé :

Chabname est une petite fille comme les autres... à Kaboul, Afghanistan. Invasion soviétique, riposte des Talibans. 1991 : Les parents de Chabnane décident que Spojmaï, la mère, et leurs deux filles quittent le pays pour se réfugier en France. Le drame pour Chabname, c est qu il lui faut libérer ses poissons rouges ! Passage des frontières, arrivée à Montpellier ou la petite fille deviendra grande au point un jour de rentrer à Kaboul où, bien sûr, plus r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Le pianiste afghan aborde avec fraicheur, presque avec naïveté, des sujets graves : le drame de l'Afghanistan et des Afghans 'modernes', ni religieux à l'extrême ni pro-russes, obligés de s'exiler loin de chez eux. Et pour cause : c'est avec les yeux de Laïly qu'on suit les événements, et Laïly a 5 ans quand l'histoire commence...

J'ai trouvé son regard d'enfant assez touchant, notamment quand elle raconte les remparts de dessins animés et de contes que sa mère déploie pour les protéger, elle et sa soeur, de la guerre et de la peur... Plus loin, j'ai aussi été émue quand elle décrit le fossé qui se creuse entre elle et son père à cause des fautes de persan, du déracinement et du choc des cultures... Enfin, j'ai apprécié (façon de parler) le récit de la vie des femmes aujourd'hui à Kaboul, condamnées à la maison, à la burqa et à la soumission...

La lecture est très facile, peut-être même un peu trop. En effet, si certains passages me semblent très justes, d'autres manquent à mes yeux de profondeur : ainsi de son dérapage d'adolescente épanouie à adulte paumée ou le ressort romanesque un peu faible du pianiste afghan.

A ce sujet, j'ai d'ailleurs peut-être été influencée par les commentaires négatifs lus ici : à peine avais-je vu que d'autres babéliautes qualifiaient le livre d'enfantin que je le trouvais trop léger et y voyais deux fautes d'orthographe... Toujours est-il que je recommanderais le pianiste afghan sans hésiter pour des adolescents ou comme une respiration entre deux livres plus denses.

Challenge Atout Prix 13/xx et challenge Petits plaisirs 31/xx
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Chabname vit avec sa famille à Kaboul.Avec l'insouciance de ses cinq ans elle a du mal comprendre ce qui se passe autour d'elle. Ses parents,des intellectuels engagés, font d'ailleurs tout ce qu'ils peuvent pour la préserver de la violence qui grandit dans le pays. Elle a son "zorro" Milad, compagnon d'école qui l'a protégée lors d'une explosion et en garde une cicatrice ,stigmate de ce qu'elle chérit comme le signe de leur destin commun. Pourtant sa famille décide de fuir en France. C'est le récit de ce déracinement puis de son retour en Afganistan que nous conte C.Zariab avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Malgrès ce sujet grave et les événements tragiques qui sont évoqués, l'autrice sait apporter la légéreté et la l'énergie propre à l'enfance et l'adolescence. L'émotion est bien sûr au rdv et je termine ma lecture par un sentiment d'admiration pour toutes ces personnes confrontées à l'éxil, à la perte et l'obligation de se construire sur des cendres et des larmes...
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Plein de fraîcheur et de tendresse, ce récit d'apprentissage d'une fillette afghane exilée en France en 1991, débouche sur un drame géopolitique que tous croient connaître, à tort.

Ce récit autobiographique nous montre une héroïne de 6 ans, bonne élève, vivant dans une famille heureuse, n'étaient les Soviétiques et la guerre, dont les bombes tombent sur Kaboul. Les femmes ont encore des professions intellectuelles et des talons hauts, les murs sont couverts de livres et l'amitié avec Milad, un petit garçon qui l'a sauvée héroïquement, est une idylle pour la vie. Mais la mère et ses filles choisissent l'exil, en France, chez la tante de Montpellier. Dure adaptation à une nouvelle langue, un nouveau pays, d'autres modes de vie. Chabname grandit, s'amuse, flirte, passe son bac, oublie un peu l'Afghanistan. Mais après le 11 septembre et le retour des occidentaux à Kaboul, déçue par les garçons français, elle se met en tête de revoir Milad, son amour d'enfance. Et de prendre l'avion pour la ville de sa naissance, où elle peut retrouver son père et un décor dévasté... La guerre civile a été cruelle pour la famille de Milad. Comment le rejoindre, dans la zone occupée par les intégristes pachtounes où il a trouvé asile ? Pleine d'espoir, Chabname échafaude un plan...

Un récit d'exil où s'affirme la verve et la confiance en soi de l'héroïne, prête à tous les sacrifices pour retrouver son chevalier servant. Mais l'Aghanistan sous les coups de boutoir géopolitiques de la guerre et de l'extrémisme est devenu un univers cauchemardesque.
Nul ne dit mieux que Chabname Zariâb le désastre total qui a frappé un pays et une civilisation millénaires.
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C'est l'histoire d'une petite fille née dans les années 80 en Afghanistan. Ses parents font partie de l'intelligentsia locale et suite à l'invasion russe, il leur faut envisager l'exil. Ce sera la France, à Montpellier, chez une tante. L'intégration est difficile, tant à l'école que dans la vie quotidienne. Apprendre la langue, comprendre les us et coutumes de cet étrange pays. La petite fille grandit, devient une lycéenne comme les autres, en oublie presque son passé afghan. Mais là-bas elle a laissé Milad, son ami et son amour d'enfance. Devenue adulte, elle ressent un irrépressible besoin de le retrouver et de renouer avec ses racines. Plus dure sera la chute…

Un texte qui a reçu le prix du festival du premier roman de Chambéry et le prix méditerranée des lycéens en 2012. Personnellement, j'avoue que n'ai pas été emballé. C'est une jolie réflexion sur l'identité et le déracinement mais je suis resté à l'écart du destin de cette jeune femme qui se raconte à la première personne. Aucune empathie, un regard distancié et presque indifférent sur son parcours que j'ai du mal à m'expliquer. Je crois que c'est à cause de l'écriture que j'ai trouvé plate, très scolaire. Et si l'ensemble se veut touchant, c'est quand même plutôt convenu. Bref je ne vais pas m'attarder, ça a été pour moi une déception même si comprends qu'il ait pu plaire à un public de lycéens (je veux dire par là que quand j'étais au lycée, c'est tout à fait le genre de lecture « facile » qui m'aurait séduit).

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Ce roman a sans doute souffert de la comparaison que je n'ai pu m'empêcher de faire avec mes deux précédentes lectures d'autrices afghanes.
Visage volé, de Latifa, raconte l'arrivée des Talibans à Kaboul en 1996 ; le Pianiste afghan ne fait que l'effleurer. La Plaine de Caïn, de Spôjmaï Zariâb, nous plonge dans des mondes sombres et souvent sans issue, allégories de son pays, soumis sans discontinuer à des invasions, des guerres, des renversements de régime, des bouleversements des modes de vie et, de manière récurrente, à l'effacement des droits acquis par les femmes. le Pianiste afghan prend beaucoup de distance par rapport à tout cela.
Bien sûr cet "autoroman" comme il est présenté, débute quand la narratrice n'est qu'une enfant et il est donc normal qu'elle ne comprenne pas les problèmes des adultes et notamment la haine de ses parents pour les russes. Elle, elle les trouvent beaux, ces soldats en uniforme qui quadrillent la ville et elle aime beaucoup sa prof de piano, prénommée Olga. Mais en lisant les pensées prêtées à cette petite, j'ai trouvé que le ton sonnait parfois faux : trop "innocente" la plupart du temps, la narratrice a de temps à autre des sursauts de lucidité qui ne collent pas au personnage.
La deuxième partie, située en France, m'a semblé plus intéressante. le style est plus régulier et plus adapté et l'autrice rend de manière touchante et crédible le sentiment de l'écolière afghane en exil dans un pays dont elle ne connaît pas le premier mot, au milieu d'autres enfants qui lui font cruellement sentir sa différence.
La suite, l'adolescence, l'acclimatation à son pays d'accueil, les amourettes et les histoires entre copines, retombe dans la platitude et la banalité. Mais là encore, une idée, perdue dans ce scénario sans saveur, redonne un peu de force au récit : le rapport à la langue maternelle et à celle du pays d'accueil. J'ai trouvé très justes les réflexions sur l'écart qui se creuse, dans une même communauté, entre ceux qui sont arrivés les premiers et ceux qui les rejoignent plusieurs années après, de même que la difficulté à ne pas laisser les mots du lieu d'adoption effacer les mots du pays de naissance.
La dernière partie, dont je ne décrirai pas le déroulement, présente aussi un point fort, une tension plus soutenue, une forme de suspense. Mais cette qualité souffre hélas d'être construite sur des faits et des actes peu plausibles, voire incohérents.
Une lecture en demi-teinte, donc, qui me porte à affirmer que s'il y a une autrice afghane à lire sans hésiter, c'est bien Spôjmaï Zariâb plutôt que sa fille Chabname.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pour papa, c'est dans la tête qu'il faut avoir le trésor, parce que si tu ne l'as que dans la poche, du jour au lendemain tu peux tout perdre!
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Je rentre chez moi. Ce n'est définitivement pas un 11 septembre comme les autres. C'est un jour qui va peut être changer le cours de l'histoire de mon pays.
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Je suis la seule à savoir qu’en réalité, je pars à la recherche de Milad, mon premier amour, qui est comme une blessure au fond de moi et qui m’empêche de trancher, de décider et d’avancer
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Je tourne la tête. Enfin je comprends. Mes rêves se brisent. Mon amlour est mort. J’ai l’impression d’entendre mes os claquer. Ma tête se met à tourner. La photo aussi
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Etrangement, le mot France est un sésame pour déclencher ses larmes
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