Naître au monde veut dire ouvrir ses sens au monde. Des sens limités, et nous voici déjà dans les premières difficultés. Les sens humains sont programmés génétiquement pour voir, entendre, sentir, toucher certaines vibrations et pas d'autres. Ils sont branchés sur la seule réalité qu'ils peuvent décoder, et ils ne nous parlent que de cela. La mouche, avec ses yeux à facettes, la chauve-souris avec son sonar, la fourmi avec ses phéromones, voient, entendent ou sentent autrement. Le point de départ est donc différent selon l'espèce à laquelle on appartient.
Restait tout de même une question : pourquoi pouvais-je voir les eidos de la matière, me heurter physiquement à eux, et pas voir de la même manière mes pensées et les pensées des autres ?
La réponse, mon ami me la donna quelques jours plus tard d’une manière laconique : parce que depuis des millénaires, tout le système de perception des êtres humains s’était construit pour ne sélectionner qu’une partie du réel, en l’occurence ce que nous appelons la matière.
Mais il suffisait de changer de système de perception, comme nous le faisons d’ailleurs toutes les nuits lorsque nous rêvons, pour nous apercevoir que des pensées peuvent être aussi solides et réelles que la matière que nous percevons à l’état de veille.
(chapitre 4)
Demandez simplement un signe, et laissez-le venir à vous. Quand il se présentera, vous le reconnaîtrez à coup sûr puisqu'il s'agit de VOTRE SIGNE, et mieux même, d'un symbole qui vous reconnecte à une autre partie de vous-même. Quant à la manière de formuler votre demande, suivez simplement votre inspiration. Avec des mots ou sans mots, par oral ou par écrit, faites comme vous sentez. Seul compte au fond la pureté de votre intention, qui doit partir du cœur.
Chacun sait qu'en cuisine par exemple, la qualité des plats dépend autant de l'humeur et de l'inspiration de celui qui les prépare, que de la qualité des ingrédients. C'est ce qui fait que la cuisine est un art et pas une science, et qu'il ne suffit pas de suivre une recette à la lettre pour être assuré de sa réussite.
Tout ce que nous sommes en droit de dire, c'est que tel objet est en mouvement par rapport à tel autre objet. Par conséquent nous ne disposons d'aucun critère pour privilégier un point de vue sur un autre. Tous sont également valables. Si un observateur voit des événements se produire en même temps et qu'un autre les voit au contraire se produire successivement, aucun des deux n'a tort.