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Bizarre vous avez dit bizarre.."Une enfant bizarre, une vieille femme malade plus bizarre encore."

Une petite maison au fond d'une cour, certains voisins déposent de quoi manger sur le bord de la fenêtre, pas question d' adresser la parole à Anatolie sous peine de ... Seule l'enfant va oser , seule l'enfant va approcher cette femme acariâtre qui ne veut pas mourir , qui refuse que le vent vienne la prendre et l'emporte. Oh elle l'entend venir le vent, chaque nuit ou presque mais ce n'est pas encore son heure...
L' enfant devenue femme se souvient d' Anatolie. Sa mémoire est-elle fidèle ou imaginaire? ..

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Une merveilleuse nouvelle de 52 pages,qui nous emmène dans un village perdu du Nord de la Grèce.
Une enfant est chargée d'apporter de la bouillie à une vieille femme condamnée par une maladie contagieuse et rejetée par la communauté.Elle a pour consigne de ne pas rester:"TU T'EN VAS TOUT DE SUITE".Mais une magie s'opère,l'enfant est hypnotisée par la vieille,une sorte de communion va naître entre eux:"c'était ce charme surnaturel qui m'enveloppait quand je traversais sa cour en arrivant ou en repartant,...c'étaient ses paroles,qui lorsqu'elles ne débordaient pas de méchanceté,étaient attirantes comme la nuit..".
Le paradoxe entre l'innocence de l'enfant et l'aigreur de cette vieille un peu folle,en fin de vie,qui se ressource dans la vitalité de l'enfant,donne un texte trés fort,envoûtant,d'une grande beauté.
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C'est tout court, ciselé, poétique, un petit bijou incongru venu De Grèce: une jeune fille vient nourrir une vieille femme mourante et un peu folle. Fascinée, au lieu de fuir, elle revient et elle reste pour voir le vent de la mort l'emporter
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Le Vent d'Anatolie est une longue nouvelle plutôt qu'un court roman et raconte la relation singulière entre une petite fille curieuse et une vieille femme malade, Anatolie.

Anatolie, c'est un peu la sorcière du village, personne n'ose l'approcher parce qu'elle est malade mais surtout parce qu'elle est étrange. Entre la petite fille et la vieille femme se noue une amitié singulière qui se catalyse autour de petites choses, des repas partagés, des objets ou encore des mots. Parce que dans la bouche d'Anatolie, certains mots veulent en dire d'autres. La vieille femme s'est construit un monde intérieur bien à elle, unique, riche et surtout d'une grande poésie, dont elle confie à l'enfant des bribes. Cette construction interne, cette sorte de mythologie personnelle d'Anatolie basée sur des petites choses de la vie quotidienne, ressemble aux mondes imaginaires que se créent les enfants à partir de petits bouts de rien. Rien n'est venu mettre fin aux inventions d'Anatolie, rien n'a pu bouleverser cette part d'enfance, à la fois pure, protectrice mais également lucide et cruelle envers le reste du monde.

Le vent d'Anatolie est un texte d'une grande douceur et poésie, plein de grâce et d'émerveillement. Un vrai petit bijou.
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Curieux souvenir des rencontres entre une fillette et une vieille malade ostracisée. Envoûtant.

Publiée en 1986 (et traduite en français en 2012 par Michel Volkovitch chez Quidam Éditeur), cette longue nouvelle de la Grecque Zyranna Zatéli, dont le titre littéral serait "Avec grâce dans la nature sauvage", était sa deuxième oeuvre, sept ans avant le roman de la consécration ("Le crépuscule des loups").

Dans un petit village grec aux confins de la Thrace et de la Macédoine, une fillette raconte ses étranges visites auprès d'une vieille femme, Anatolie, affligée d'une maladie mystérieuse qui fait d'elle un personnage à la fois méprisé et redouté, presque tabou, au sein de la communauté. Une touche presque fantastique, toute en non-dits, où les souvenirs diffus de la fillette mêlent à loisir, en narguant la tentative du lecteur pour rationaliser cette expérience, innocence et dureté, réflexion sur l'ostracisme et sorcellerie instinctive.

Une poésie très concrète et curieusement efficace qui évoque aussi comme en écho "La porte" de la Hongroise Magda Szabo.
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C'est l'histoire d'une rencontre. Entre deux femmes : une en-devenir et encore petite et une bien plus âgée et ...en partance.
Elles se trouvent, un peu à l'écart des autres et partagent, des plats, des histoires poétiques et vieilles comme le monde, des compagnons : le vent d'Anatolie et la lune.
C'est court, c'est tendre et c'est très beau.
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J'ai bien aimé cette nouvelle. Pas vraiment au début, car on ne sait pas trop où en est , ni où on va. le récit est heurté, les scènes se suivent un peu sans queue ni tête. Cependant, au fil du récit, terminé dans le silence d'une nuit d'insomnie, les mots révèlent leur force, et donnent l'impression qu'il faut mâcher le texte pour en extraire le jus, de gré ou de force. J'ai fini par reprendre le début, qui se révélait alors totalement. Etrange et prenant. Vraiment, bravo!
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Une nouvelle d'une cinquantaine de pages. Une adolescente et une femme en train de mourir. L'adolescente brave un interdit, celui d'éviter la femme malade. Cette dernière déploie tout son charme pour vaincre sa solitude, sans en avoir l'air. Ce qui donne une rencontre improbable et essentielle.

Très beau texte, d'une écriture limpide et riche. L'auteur a un immense talent pour créer des personnages, installer une ambiance, un climat. Conter par bribes, comme par inadvertance. Mettre en place un univers très réaliste et onirique à la fois. Dans lequel présent et passé se mélangent. Où les personnages ont des contours à la fois coupants et flous, comme pour se dissoudre. Tout en subsistant sous une autre forme, mouvante mais persistante.

Une seule frustration : que ce soit si court. Il me faut maintenant un texte plus long de cet auteur. D'urgence.
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Zyrànna Zatèli est -selon Michel Volkovitch son traducteur- une véritable star en Grèce, notamment grâce à ses nouvelles dont ce texte a la tonalité étrange (parait-il très «zatélienne»), d'une cinquantaine de pages.

Anatolie est une vieille femme - et non l'Asie mineure -, malade, amaigrie et fiévreuse, et mise en quarantaine, dans un village du nord de la Grèce. La narratrice, enfant, est la seule à oser s'approcher d'elle et elle devient son lien avec le monde des vivants. Une relation proche se développe ainsi avec cette femme âgée et mourante, tour à tour rude, sarcastique ou simplement fascinante.

Les habitants du village, personnages merveilleux, tels le bijoutier qui met des pompons aux oreilles des chats, disparaissent totalement dès que l'enfant rencontre, et est comme happée dans sa relation avec la mystérieuse Anatolie. Anatolie lui raconte le départ de sa soeur, de son frère aimé et celui de son père.

La façon de raconter de Zyrànna Zatèli a quelque chose d'oblique ; elle donne une dimension fantasmagorique aux choses les plus simples et même un boucher mangeur de viande crue et dépuceleur général devient poétique, et une paire de chaussures vertes comme des poivrons deviennent fantastiques.
Et (tant pis si cette expression est totalement galvaudée) c'est donc un petit bijou !

« Quand je m'approchai, l'impression de rêve persista et je vis Anatolie – ce ne pouvait être qu'elle – assise sur une chaise, un peu penchée en avant, au-dessous d'une lampe à pétrole accrochée au mur, le verre entouré d'une feuille de gélatine jaune. Que faisait-elle dehors de grand matin dans un tel brouillard ? Rien. Elle restait là. J'apprendrais bientôt qu'elle aimait sortir dans sa cour à l'aube, ou le soir, avec sa lampe, et s'asseoir ainsi. Elle entendit mes pas, tourna légèrement la tête et suivit mon approche, le visage tout à fait dénué d'expression, à cela près que ses yeux, quoique inexpressifs, avaient de quoi troubler : enfoncés, fendus, très humides, parfaitement sombres, ils luisaient comme un marécage, comme une boue d'un vert noir sous les rayons du soleil ou de la lune. »
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