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Citations sur Apocalypse Riders, tome 1 : Le tanneur (26)

Dix-sept ans à peine le gamin. Des petits tatouages de taulard sur les mains, les avant-bras, les trucs qu’on se fait en maison de redressement, quand on s’emmerde.

Ce n’est pas dans la rue ou dans son centre de remise dans le droit chemin qu’on vit des trucs pareils. De toute façon, il n’aime pas l’école, le gosse, alors on l’a fait sortir. Il préfère apprendre à survivre avec nous. C’est pour cela que je lui ai proposé une petite formation maison.
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-Tu te souviens de ce que je t'ai appris ?
Le gamin est pâle comme un cul de pute roumaine. Je lui tends la visseuse batterie gonflé à bloc. Sur l'embout brille une énorme vis de plus de quinze centimètres, ornée d'une rondelle de cuir , elle est prête à lui déchirer la viande.. Le blanchisseur gueule comme un putois. Teddy arrive , plaque le type contre le tronc d'un vieil arbre. La ou l'on est , personne ne peut entendre ce pauvre malheureux..
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Je me cale le cul un moment sur le canapé en cuir, je ressers une rasade de son truc hors de prix à Daddy et rhabille mon verre également.
Retrouver un corps, retrouver sa mamie ? Devenir des putains de chasseurs de macchabée. Nous voilà devant un nouveau type de contrat. Je n’y crois pas, sûrement que son sirop doit faire effet, je sens qu’on va faire une connerie.
Buter des mecs, trafiquer des armes, de la dope, des filles, vendre des moutards, convoyer des clopes de contrebande… on en a fait, des trucs de dingues.
Fricoter dans l’organe, pister des fumiers de politicards pour les faire cracher, truander des casinos. On est les rois du vice, du viol, des crimes, tout ça, c’est notre quotidien. On est réputés pour les coups de pute en tout genre, mais là…
Chasseurs de prime post mortem, détectives pour macchabées, croque-mort en bécane…
Daddy, lui, est plus radical, ou moins bourré que moi, il n’est pas du genre à chercher midi à quatorze heures !
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Le Cramé et son groupe se sont installés en secteur breton, il y a déjà deux ans, ils avaient repris le contrôle sur les Anglais de Brigthon, trafic de drogue, de filles, et surtout de migrants. C’est bon ça le migrant, de la viande humaine pas chère. Du temps du gouvernement français, nos élus nous ont offert un marché aux esclaves, on a juste à se servir, et on revend, aux désirs les plus fous des clients. On en a refourgué de l’esclave sexuel…
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Je pose ma bassine en inox, dedans un liquide classique de conservation, une recette perso, très peu de formol qui grisonne le derme, le ride, juste pour stopper la putréfaction. Non, un cocktail à ma façon, avec comme ingrédient principal de la propolis, et autres produits bios qui ont fait leurs preuves depuis des siècles. Et au moins, cela ne m’agresse pas les naseaux.
Je désinfecte la zone d’un coup de lingette et je n’ai plus qu’à l’écorcher vif.
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Daddy continue son shooting, rigole gras. Il adore ce moment.
— Taillé aussi fort qu’un ours, mais des couilles plus petites que celles d’un écureuil !
— Et une petite bite de lapin !
Teddy lève la queue avec la lame de son couteau, connaissant la perversité de mon comparse, je suis certain qu’il a envie de cisailler l’ensemble.
— Tu crois que ça porte chance, les couilles de Cramé ?
Tout le monde rigole.
Le gamin cherche un moment le patch, un tatouage précis.
Il fait le tour du billot.
— C’est celui-là ?
Daddy vérifie.
— Ouais, c’est celui-ci que je veux comme trophée…
Une tête d’aigle, du grand art, des traits fins, couleurs magnifiques, et dans un ruban en dessous son blase : « Cramé » et surtout, son grade : lieutenant.
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Je lui tends une paire de ciseaux à lames larges. Le jeune homme s’approche, il vise le colosse. Les gars restent à côté pour intervenir. Au cas où... Je sais tel qu’il est sur la table, peu de risques, mais il nous en a tellement fait voir.

L’apprenti passe un coup de lame et remonte le long de la couture, attaque le cuir du pantalon, les lanières des bottes. Il arrache le tissu épais, poisseux, imbibé de sang. Le bras, imposant apparaît tatoué de haut en bas. On le fout complètement à poil, on découvre le mammifère dans son intégralité.
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Daddy derrière s’allume un cigare, un cubain, de ceux qu’on trouve sur le marché noir du côté de Nice. Les Russes en rapportent par caisses entières. Il profite du moment pour faire des photos avec son smartphone, il rigole. Balance quelques textos, publie trois quatre statuts sur Facebook. Puis se tourne vers moi

— Ce n’est pas le tout de s’amuser, l’ancien, mais je voudrais bien mon patch.

Je fouille ma sacoche et je sors une boîte de gants stériles. Je demande à l’apprenti de s’avancer.

— Mais il est vivant…

— Je sais.

— Désape-le-moi que je voie ce que j’ai à faire !
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L’apprenti est derrière, il s’est planqué dans le fond de la pièce. Doucement il relève la tête. Il vient de vomir trois fois de suite, il a du mal à supporter ce qu’il vient de voir.

Il souffle fort. Un poids plume le gamin, une tige d’un bon mètre quatre-vingt, un gosse, les cheveux longs et gras, des boutons turgescents pleins la gueule. Le môme s’approche, mesure la qualité de la prestation. Le Cramé étourdi, et les tiges fixées aux quatre coins de l’énergumène.

— Il est anesthésié ! je lui lance, cynique.
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— On prend nos précautions ! je lance aux autres.

Daddy hoche la tête. J’enchaîne, réarme ma visseuse, et j’entame les cuisses, comme pour les bras je prends soin de ne pas toucher les artères, qu’il nous colle pas trois litres de raisin partout.
Un gros papillon le Cramé…
Paulo vérifie son rythme cardiaque, il pose l’oreille sur la cage thoracique lardée de coups. Il vit, c’est un costaud le garçon. La douleur, la souffrance, tout le monde a un seuil de tolérance, le Cramé, c’est quatre immenses vis. Pas mal, certains lâchent la rampe dès la première, et encore, je ne cause pas des coups qu’il a pris dans la gueule, rien que pour ça, respect…
Je dépose ma jolie visseuse au mandrin couvert de barbaque dans ma caisse à outils. Entre les marteaux de boucher et la masse pour broyer les genoux. Mon petit matériel de chirurgien personnel.
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