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Brigitte Hébert (Traducteur)Jean-Claude Colbus (Traducteur)
EAN : 9782742792191
237 pages
Actes Sud (01/09/2010)
3.11/5   101 notes
Résumé :
Nous sommes en 2057 et tout est propre. Pour le bien et la santé de tous, l'Etat a instauré La Méthode qui exige de la population qu'elle se conforme à toute une série de règles préventives en vue de l'intérêt général. A travers l'histoire de Mia, une jeune biologiste qui petit à petit se retrouve prise dans les mailles du système, Juli Zeh nous offre un roman rythmé et percutant autour des dérives de l'obsession sanitaire.
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Corpus delicti est une belle découverte que je dois à mon libraire préféré. L'Allemande Juli Zeh est diplômée à la fois de littérature et de droit. Mélange intéressant qui se retrouve dans son formidable roman.

L'intrigue se déroule en 2057. L'Etat a instauré la Méthode qui garantit à tous les citoyens santé et longévité. Tout dans le pays est d'une propreté clinique, à commencer par les êtres humains. Tout est sous contrôle : chaque jour une batterie de tests est transmis à l'organisation centrale pour s'assurer de la bonne santé de chacun.
Juli Zeh a poussé le principe de précaution médicale à son extrême dans ce roman d'anticipation. L'amour est devenu une affaire de compatibilité génétique. Café, thé et toutes substances nocives et excitantes sont formellement interdits. Tout au plus, pour les téméraires, peut-on ajouter un peu de citron dans une bonne tasse d'eau chaude... Et oui, vive la cordialité au pays de la Méthode!

Mia, l'héroïne, s'est jusqu'à présent tenue dans les clous, travaillant comme biologiste et obéissant aux prescriptions qui rythment le quotidien. La mort de son frère, un sujet dangereux car tendant à la subversion, va changer la donne.

Le ton de l'ouvrage est volontairement froid. J'y ai retrouvé un peu de l'ambiance particulière du 1984 de George Orwell. Juli Zeh dépeint une société angoissante et déshumanisée par trop de propreté, trop de codes rigides réglant les rapports entre les êtres. L'auteure nous rappelle qu'un monde stérilisé pour assurer une hygiène maximale est un monde mort, ou tout comme.

Si assurer la santé de tous est évidemment une bonne chose, les excès et dérivés d'un tel système conduisent tout droit à un régime totalitaire. Gare au clou qui dépasse! Quid du sous-titre Un procès? Je m'en voudrais de déflorer ce ressort!
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Je n'ai rien lu de pire depuis bien longtemps.
Un livre qui pense.

Voilà, j'ai tout résumé: Imaginez un livre qui pense, qui pense à des choses sans aucun intérêt et qui parle tout haut pendant qu'il pense... le tout à côté de vous alors que vous êtes tranquillement en train de regarder un épisode inédit de Grey's anatomy. Et vous n'avez envie de lui répondre qu'une chose: "Mais ta g.... !!! "

Je n'ai jamais rien lu de ce genre et pourtant, j'ai lu quelques très mauvais livres. Tenez, par exemple, souvenez-vous de l'Echappée belle (ou relisez l'article) ça, c'était franchement nul. Mais 100 fois plus plaisant que celui-ci.

En gros, l'idée de base, c'est un monde futuriste, dans lequel la Santé est tout. L'état a instauré la Méthode, qui règle la vie de chaque humain et veillant à ce qu'il ne souffre de rien. Personne n'est malade etc. Et là dedans, arrive Mia qui va dysfonctionner... plus ou moins à cause de la mort de son frère, un rebelle à la méthode, fumeur de cigarettes, accusé de terrorisme.

J'ai bien compris ce qui se passait dans le roman: rien. D'un bout à l'autre, Mia parle, ou bien d'autres hommes liés à son procès s'adressent à elle. Ils parlent et ils réfléchissent beaucoup, c'est très intellectualisé, désincarné. Il ne se passe rien du tout. On a l'impression que ça bouge, que l'histoire avance, mais en fait... non.

La fin, le début, le milieu, ça a été du pareil au même. D'un monstrueux ennui. L'écriture est monolithique et je n'arrive même pas à dire qu'il y a des personnages. Il y a des noms propres et ces noms, de temps en temps, changent de lieu, mais rarement.

J'avais lu tellement de bien sur ce roman, sur un blog que j'aimais beaucoup... Quelque chose m'échappe! Les grands romans qui traitent de ces sujets, monde aseptisé, utopie futuriste, recherche de la perfection humaine et de l'équilibre suprême, pouvoir écrasant de l'état, ne manquent pas... Celui-ci n'apporte rien au genre.

Quand j'en arrive à me moquer éperdument, le soir, de m'arrêter non seulement en plein milieu d'un chapitre, mais même en plein milieu d'une phrase... C'est que le cas est désespéré. Je précise que la lecture de ce livre, lecture-du-soir-à-deux nous a bien pris quelques mois... Preuve de sa haute teneur en suspense... Appétence: zéro.

Il y a bien quelques passages d'un intérêt fulgurant. Sur une ligne, deux. de la même manière qu'une idée profonde peut surgir à l'esprit quand on commate sur un canapé en regardant le plafond, surgissant de nulle part et n'aboutissant à rien d'autre.

Ex: brève réflexion sur le rapport historique entre torture et justice:
" L'enjeu c'était d'en finir avec le jugement de Dieu. On demandait à un homme de prononcer la sentence. Or, comment un homme pourrait-il connaître la vérité sans l'aide de Dieu? Cela ne pouvait marcher que grâce à un aveu de l'accusé. Mais manque de chance, tous n'étaient pas décidés à avouer. "

Je crois que je ne peux même pas décrire cette expérience. C'était nul. Littéraire, pourtant. Verbeux, si ce mot existe. Pas pédant, pas raté. Juste... un ovni. Comme une forme nouvelle de littérature que je n'aurais jamais croisée avant. (Martians, go home! )

Parce que je suis une fille sympa et positive, je termine sur LE truc qui m'a carrément estomaquée: La Fiancée idéale. Présente depuis le début du récit, sous ce nom là, c'est une femme dont on peine un bon moment à comprendre si elle est la coloc de Mia, une créature robotisée, ou une pure projection de l'esprit. C'est bien foutu, cette marge d'incertitude. (ou alors... je suis complètement débile... mmh?)

Elle parle à Mia, la gronde, la conseille, la console. Elle se paye la tête de tout le monde le reste du temps, comme une petite voix de petit démon :)

Tiens, en voilà un de vivant, de personnage! Elles se font même des câlins! Trop mignon...
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Un roman fort. Contemporain. Qui nous permet de réfléchir sur les "systèmes" politiques que nous voyons se mettre en place à travers le monde. Systèmes, méthodes liberticides. "Pour le bien de tous", ou plus exactement pour la sauvegarde d'un système, jusqu'où acceptons nous les règles imposées? Que devient l'individu? Peut il encore faire ses propres choix ? le système lui même n'est il pas corrompu par sa propre pensée ? A t-il une procédure de sauvegarde? Quand la méthode n'apprend pas de ses propres erreurs, peut-on encore parler d'intelligence collective ? Une lecture pertinente. Lecture à recommander sans hésiter.
Astrid Shriqui Garain
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Un monde pas très éloigné du nôtre (dans le temps), sous le règne de "La Méthode", une institution censée assurer le bonheur des citoyens du monde sur des bases scientifiques. Tous les microbes ont été exterminés, chacun étant astreint à un contrôle permanent de son état de santé physique et mentale, grâce à une puce électronique insérée chirurgicalement dès la naissance. Hélas, quelques irréductibles résistent, comme Moritz Holl, qui va se trouver accusé de viol et de meurtre sur la base d'un test ADN, alors qu'il clame son innocence. Dans ce monde si parfait, ne pas reconnaître une vérité scientifiquement prouvée est un crime d'état. Son suicide en captivité va déclencher chez sa soeur Mia une révolte contre ce système injuste qui broie les consciences au nom du bien commun. Elle qui approuvait la "Méthode" mais avait pour seule exigence qu'on la laisse tranquille dès qu'elle pénétrait dans son appartement (ce qui était tout juste, mais vraiment tout juste toléré), va se trouver au centre d'un procès où on l'accuse de complot contre l'état. Dans la lignée du "Meilleur des mondes" (Aldous Huxley, 1931) et de "1984" (George Orwell, 1949), "Corpus delicti" décrit les dérives concentrationnaires d'un système totalitaire destiné à assurer par la force et sur des bases scientifiques le bien de l'humanité. Le propos n'est donc pas neuf, mais il a été revisité sur la base de l'évolution des sciences et des systèmes juridiques actuels. Hélas, la force de ce roman, destiné à nous faire réfléchir à partir des aventures de quelques personnages représentant des modes de pensée qui s'affrontent, se perd dans des considérations abondamment délayées sur la liberté, la croyance, la science, la Loi, et bien d'autres encore. Tout comme le roman policier, la science-fiction, lorsqu'elle est de qualité, est destinée à entraîner le lecteur au-delà de l'histoire qui nous est contée, en le laissant totalement libre d'en tirer les conséquences par rapport au monde très réel dans lequel il vit. Ici, rien de tel, puisque tout est prédigéré. Comme dans le monde aseptisé que décrit Juli Zeh, le lecteur n'est libre d'en penser ni bien ni mal. Je me suis donc ennuyé, et c'est bien dommage, car l'histoire était bien ficelée et les personnages attachants…
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Lu en langue originale allemande.

Dans un système construit sur la certitude scientifique de son infaillibilité, "la Méthode", une soeur (Mia Holl) convaincue que son frère (Moritz Holl) n'a pas commis l'homicide dont il était accusé et pour lequel il s'est suicidé se bat pour démontrer son innocence. Cette bataille devient une guerre contre le système qui, attaqué dans son essence même, se défend.

La Méthode est une dictature sanitaire fondée sur un principe fondamental : il n'y a pas d'état biologique plus souhaitable que la parfaite santé de l'ensemble de la population.

Mais la mise de ce principe - auquel il est difficile de trouver à redire - implique une ingérence très importante dans la vie de chaque individu qui devient suspect dans chacun de ses actes de mettre en danger sa santé et par extension celle de toute la société.

C'est donc la Méthode qui fixe les standards à respecter et contrôle que chacun remplisse bien ses obligations d'hygiène, d'activité physique et contrôles médicaux.

Lorsque la preuve de sa faillibilité est rapportée, la Méthode ne peut l'admettre, puisque cela reviendrait à se saborder.

Il n'y a donc qu'une seule explication possible. C'est en fait une odieuse machination destinée à détruire le système. Encore un coup des extrémistes de Droit à la Maladie.

Pour tout bon système immunitaire, il n'y a qu'une seule réponse contre un attaquant : la destruction totale, qui à tomber dans l'irrationnel le plus complet.

Mais gare, dans une société somme toute humaine, à ne pas créer de martyrs qui galvaniseront l'opposition...même si la peine de mort n'existe pas, la peine capitale étant la cryogénisation (on ne sait jamais, des fois qu'on se serait trompé).

Si le scénario est intéressant et soulève d'intéressantes réflexions sur les systèmes totalitaires et la limite parfois ténue avec un système démocratique qui peut tourner à la dictature de la majorité, l'écriture, en tout cas dans la première moitié est décevante, pour ne pas dire fatigante voire pénible.

Dur de rester accroché jusqu'au bout d'un roman qui peine à décoller.

Le titre accordé à Juli Zeh par la presse allemande de "Georges Orwell féminin" est clairement excessif.

Mais pour les adeptes de SF politique n'ayant rien lu de semblable, l'expérience peut en valoir la peine.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je retire toute confiance à une société composée d'êtres humains, mais fondée sur la peur de l'humain. Je retire toute confiance à une civilisation qui a trahi l'esprit au profit du corps. Je retire toute confiance à un corps qui n'est pas ma chair et mon sang, mais censé incarner l'idée que la collectivité se fait d'un corps normal. Je retire toute confiance à une normalité qui se définit elle-même comme la santé. Je retire toute confiance à une santé qui se définit elle-même comme la normalité. Je retire toute confiance à un système de domination qui se fonde sur des pétitions de principe. Je retire toute confiance à une sécurité qui prétend apporter une réponse définitive en taisant soigneusement les termes de la question. Je retire toute confiance à une philosophie qui prétend qu'il n'y a plus lieu de débattre des problèmes existentiels. Je retire toute confiance à une morale trop veule pour affronter le paradoxe du bien et du mal, et qui préfère s'en tenir aux catégories d'«utile» et d'«inutile». Je retire toute confiance à un système juridique dont les succès sont subordonnés à un contrôle permanent du citoyen. Je retire toute confiance à un peuple convaincu que la transparence totale de la vie privée n'est préjudiciable qu'à ceux qui ont quelque chose à cacher. Je retire toute confiance à une Méthode qui croit à l'ADN d'un homme plutôt qu'à ses paroles.Je retire toute confiance au bien-être collectif, parce qu'il considère les choix personnels comme un poste de dépenses inacceptables. Je retire toute confiance au bien-être individuel tant qu'il n'est qu'une variante de plus du petit dénominateur commun. Je retire toute confiance à une politique dont la popularité repose exclusivement sur la promesse d'une vie dénuée de risque. Je retire toute confiance à une science qui affirme que le libre arbitre n'existe pas. Je retire toute confiance à un amour qui se considère comme le produit d'un processus d'optimisation immunologique. Je retire toute confiance à des parents pour qui une cabane dans un arbre n'est qu'un «risque de chute» et un animal domestique un «risque de contamination». Je retire toute confiance à un État qui sait mieux que moi ce qui est bon pour moi. Je retire toute confiance à l'imbécile qui a ôté l'écriteau à l'entrée de ce monde : «Attention, la vie peut conduire à la mort.»
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Je retire toute confiance à une société composée d'êtres humains, mais fondée sur la peur de l'humain. Je retire toute confiance à une civilisation qui a trahi l'esprit au profit du corps. Je retire toute confiance à un corps qui n'est pas ma chair et mon sang, mais censé incarner l'idée que la collectivité se fait d'un corps normal. Je retire toute confiance à une normalité qui se définit elle-même comme la santé. Je retire toute confiance à une santé qui se définit elle-même comme la normalité. Je retire toute confiance à un système de domination qui se fonde sur des pétitions de principe. Je retire toute confiance à une sécurité qui prétend apporter une réponse définitive en taisant soigneusement les termes de la question. (...) Je retire toute confiance à un système juridique dont les succès sont subordonnés à un contrôle permanent du citoyen. Je retire toute confiance à un peuple convaincu que la transparence totale de la vie privée n'est préjudiciable qu'à ceux qui ont quelque chose à cacher. (...) Je retire toute confiance à une politique dont la popularité repose exclusivement sur la promesse d'une vie dénuée de risque. Je retire toute confiance à une science qui affirme que le libre arbitre n'existe pas. Je retire toute confiance à un amour qui se considère comme le produit d'un processus d'optimisation immunologique. Je retire toute confiance à des parents pour qui une cabane dans un arbre n'est qu'un "risque de chute" et un animal domestique un "risque de contamination".
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Les mêmes questions revenaient toujours : comment peut-on regarder un objet ou encore l'être aimé quand on est en permanence habité par la pensée que, tout comme l'objet regardé, nous sommes seulement une infime partie de ce gigantesque bouillonnement d'atome dont tout procède? Comment supporter l'idée que le cerveau, l'unique instrument qui nous permet de voir et de comprendre, soit composé des mêmes éléments que les choses que nous voyons et que nous comprenons? Et Moritz s'écria alors : Mais c'est quoi alors tout ça? De la matière figée dans sa propre contemplation?
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- Pas mal. Un schéma millénaire. Au niveau personnel, l'homme est programmé pour des opérations d'une simplicité élémentaire. Amour, haine, peur, plaisir, confiance...
- Vengeance...
- ... et vengeance. Notre existence est faite de quelques ingrédients. Le bonheur, surtout, n'a rien de compliqué. Il existe deux sortes d'événements : les fastes, qui sont bons pour l'homme, et les néfastes, qui sont mauvais pour lui. La grande affaire, c'est de se concocter une vie comportant le plus possible d'ingrédients de la première catégorie et le moins possible d'ingrédients de la seconde catégorie.
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Belle vertu que l'optimisme. Mais, hier soir, les terroristes ont fait parvenir aux autorités de nouvelles menaces qui prouvent à l'évidence que les problèmes actuels ne auraient être résolus par la seule vertu.
Le danger que certains groupes extrémistes font courir à notre pays augmente de jour en jour. Il est grand temps que les politiques et l'opinion publique regardent la réalité en face. Parmi nous vivent des gens qu'on ne saurait soupçonner tant leur existence est irréprochable, et qui n'en sont pas moins prêts à recourir à la violence pour combattre la Méthode et, par voie de conséquence, collègues ou condisciples, peuvent être réactivés pour commettre un attentat. Il est difficile d'établir une typologie criminelle des terroristes car ils savent se camoufler habilement dans la vie de tous les jours et dans le monde du travail. Certes, la direction de la Protection de la Méthode dispose de renseignements abondants sur les ressources opérationnelles, les menées subversives et les structures de communication des cellules stratégiques du DAM. Mais son réseau de sympathisants, de combattants fanatiques et de groupuscules de résistants indépendants est si vaste que même le minutieux travail de collecte d'informations effectué par nos services ne permet pas d'en avoir une vue d'ensemble.
Pour des raisons de sécurité intéressant la Protection de la Méthode, le contenu précis de la dernière menace en date relève du secret d'Etat. Selon des sources dignes de foi, il s'agirait de l'annonce d'une attaque à l'arme biologique. Chacun sait que nos usines de traitement et de désinfection de l'air ambiant, de même que le réseau d'eau potable, sont vulnérables à une attaque bactérienne et virale.
Pour l'instant, il n'est pas davantage possible de dévoiler les détails concernant les auteurs et inspirateurs de la menace du week-end dernier. Cependant, les spécialistes soupçonnent qu'elle ne serait pas sans rapport avec la port de Moritz Holl, cet étudiant de vingt-sept ans qui avait depuis peu attiré sur lui l'attention des services de Protection de la Méthode. Bien que convaincu formellement du meurtre d'une jeune femme, il n'avait cessé de clamer son innocence, déclenchant une énorme tempête médiatique (lire les articles dans le Moniteur). En mai dernier, Moritz Holl s'est soustrait à l'action de la justice en se pendant dans sa cellule. Sa formule tristement célèbre "Vous me sacrifiez sur l'autel de votre aveuglement" est devenue la devise des milieux hostiles à la Méthode.
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Videos de Juli Zeh (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Juli Zeh
Juli Zeh parle de son nouveau roman *Brandebourg*
L E S I T E ?? http://www.actes-sud.fr/brandebourg/
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