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Critique de PhilippeCastellain


En Europe, la guerre civile grecque fait partie des sujets peu connus – cachés sous le tapis, pourrait-on dire. On en avait décidé ainsi à Yalta. Staline voulait la Yougoslavie dans sa sphère d'influence, et Churchill la Grèce. Que les aspirations de ces deux pays soient inverses n'était pas un sujet. En Yougoslavie, les tchetniks furent donc accusés de collusion avec les fascistes et exterminés par l'armée Rouge. En Grèce, la résistance communiste, qui bénéficiait d'un large soutien populaire (et même de celui de l'église orthodoxe !) se retrouva à affronter les troupes anglaises.

Hélène, jeune et enthousiaste résistante, est l'une de ses innombrables agents de liaison qui prirent tant de risques pour si peu de gloire. Elle croit vivre un rêve quand le bel Achille, le chef de section, celui qui fait rêver toutes les jeunes filles, lui demande de l'épouser… Mais le rêve se transforme en cauchemar. A l'occupation nazie succède une guerre civile sanglante, impitoyable, absurde. Une police toute aussi impitoyable que la Gestapo traque les réseaux communistes dans Athènes. Vaincus, quelques milliers de communistes grecs fuient en exil en URSS, où on les expédie au fin fond de l'Ouzbékistan. Hélène est parmi eux. Au milieu des champs de coton à perte de vue, confiné dans l'ennui, les rancoeurs et les luttes de pouvoir s'exacerbent…

Alki Zei, un peu abusivement étiquetée « écrivain jeunesse » est l'auteur d'une bonne part des rares témoignages sur la Grèce des années 1930 – 1950. Une période mal connue, voir ignorée en France ; une plume prenante et facile à lire. Il y a peu d'auteur que j'aimerais autant voir plus connu.
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