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EAN : 9782810006434
464 pages
Editions du Toucan (06/05/2015)
3.73/5   37 notes
Résumé :
San Francisco, Californie. En l'espace de quelques semaines, plusieurs femmes présentant le même profil sont assassinées. Toutes blanches, toutes âgées d'environ trente-cinq ans. Sur les lieux du crime, le tueur laisse pour seul indice une entaille sur le poignet de ses victimes. Volonté de maquiller les meurtres en suicides ou signature d’un tueur méticuleux ? Jérôme Dubois, jeune auteur de BD d'origine française venu s'installer aux Etats-Unis pour faire carrière,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 37 notes
Un roman atypique, tortueux, intelligent. Incontournable.

Nicolas Zeimet ne choisit pas la facilité pour son troisième roman.
Comme un morceau de pop/rock qui passerait d'une bluette cotonneuse au plus violent solo de métal. L'alchimie vous parait hasardeuse ? Attendez de lire la suite.

Composé en 3 couplets sans répétition aucune, Nicolas fait preuve d'une maîtrise rare.
Le travail de l'écriture est peaufiné, poli dans le roc pour en extraire la pierre du talent. de cette pierre, Zeimet façonne, concasse et dissout une poudre de l'imagination dans laquelle il va puiser pour écrire son roman.
Un tour de force. Un roman pensé et maîtrisé de bout en bout. Profitez-en, ils sont rares les livres à provoquer un tel engouement. Et si on ajoute un énorme travail de caractérisation, vous comprendrez aisément que sa lecture est incontournable.

Outre l'effet de surprise final que vous ne verrez sûrement pas venir, Nicolas construit un roman à 3 voix (1 voix par partie, 3 parties donc), chacune ayant son identité propre qu'elle soit masculine ou féminine. Et c'est bien ici qu'on se rend compte de la somme de travail et d'orfèvrerie pour réussir à écrire chacune de ces parties avec un ton différent, un usage de la langue different, du maniérisme et des mots différents. Bluffant.

Et inclassable.

Après une première partie flirtant avec le fantastique, sous le prisme des comics et des super-pouvoirs (c'est rempli d'Easter Eggs les amis), Nicolas nous sert ensuite du Helen Fielding en seconde partie pour poursuivre sur du Ellroy période "Un tueur sur la route" mâtiné de "L'Etranger" et son Meursault de personnage pour le final.

What the fuck ?!?!

Et ces pièces disparates s'imbriquent parfaitement en un ensemble cohérent. Un tour de force.

Nicolas Zeimet a cette facilité de passer de Spiderman à Bridget Jones en passant par Fight Club en claquant des doigts (sûrement avec beaucoup de travail et de sueur aussi !).

On sent un auteur arrivé à maturité, ayant assimilé ses références, les utilisant pour construire son propre chemin et permettre aux lecteurs routards, au sac à dos bourré de certitudes de l'emprunter. Sac à dos qui va se trouer au fur et mesure que les chapitres se déroulent pour arriver vide lors de la page finale... Zeimet se chargera alors de vous le recoudre pour le remplir de votre satisfaction.

Ce roman est un piège : il attrapera dans ses filets les plus téméraires d'entre vous. Vous donnera à respirer d'abord un parfum acidulé, bubble-gum fraise qui se transformera au fur et à mesure en air vicié puis qui va vous asphyxier, vous privant du peu d'air restant. Atrophié, groggy, le lecteur s'effondrera exsangue...
La patte d'un grand maître du polar. Voire de la littéraire tout court. Pas moins. 4,5/5
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Jérôme Dubois, un trentenaire français s'est expatrié aux Etats-Unis pour y vivre son rêve : dessiner des supers-héros.
Et cela lui a plutôt bien réussi, il vit à San Francisco et travaille pour un éditeur de comics.
Sa vie sociale est un peu vide et sa vie sentimentale carrément déserte, mais étant un solitaire, cela ne le gêne pas vraiment.
Sans qu'on n'ait rien vu venir, l'auteur nous entraîne dans un univers incroyable, entre un thriller haletant qui nous fait courir sur les traces d'un tueur en série, une chronique féminine un brin futile, le quotidien d'un dessinateur de BD, le tout saupoudré d'une ambiance fantastique et d'une grosse pincée d'émotions et de mystères.

Nicolas Zeimet aime l'Amérique, c'est indéniable.
Son précédent roman : « Seuls les vautours », nous dévoilait les dessous d'une petite ville, dans laquelle tous les habitants étaient passés au crible après la disparition d'une petite fille.
Ici, les personnages sont peu nombreux mais tout aussi fouillés.
J'ai aimé suivre Jérôme Dubois dans ses escapades à vélo à travers la ville, j'ai regardé par-dessus son épaule pendant qu'il créait de nouveaux monstres ou des super-gentils, j'ai souri en lisant le récit des soirées embrumées d'une jeune kiné et de sa sculpturale copine, j'ai eu des montées d'angoisse en marchant seule dans les parcs et les ruelles désertes de San Francisco, devenue le terrain de chasse d'un tueur machiavélique….
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions du Toucan pour cet envoi qui confirme que Nicolas Zeimet est un bon, un très bon auteur, qui sait écrire avec talent, tenir son lecteur en haleine, distiller des émotions, et surprendre.
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Avec Nicolas Zeimet, on ne voyage pas seulement dans un univers artistique, on se balade aussi dans de grands espaces, et quoi de mieux que l'ouest américain mythique, pour parler à nos imaginaires. San Francisco, son tramway, ses collines, le Golden Gate, le brouillard, est presque un personnage à part entière de ce thriller psychologique, qui manquerait sans doute de saveur sans le décors de cette mégapole de Californie. Nicolas Zeimet passe donc en deux romans, d'une petite communauté de l'Utah en vase clos qui exacerbe les passions, à la grande ville qui renforce le sentiment de solitude et de duplicité de chacun des personnages et rend possible la tragédie racontée là. C'est encore une affaire de tueur en série, mais l'approche est assez originale. La construction de ce roman chorale à la première personne fait raconter la même histoire par plusieurs protagonistes dont le tueur. Cela accentue le sentiment de relativité, sème le doute, brouille les pistes et retarde la révélation de la vérité des faits, au tout dernier chapitre. La fragilité psychologique des narrateurs est très bien esquissée, et rend leur témoignage biaisé . Un climat fantastique avec un potentiel super héros, particulièrement triste, malade et maladroit sème la confusion. Bref, vous l'aurez compris, le lecteur patauge, gamberge, veut savoir qui tue, et pourquoi ...comment ? On le sait très vite ...c'est particulièrement gratiné, de même le récit du tueur avec forces détails sur ses pulsions et la genèse de son comportement. Ce n'est peut-être pas spécialement réaliste scientifiquement, mais ça tient la route. Les forces de l'ordre ? Quasiment absentes, juste une sorte d'inspecteur Columbo qui pointe son nez de temps en temps. Les enquêteurs, ce n'est pas le truc de notre auteur. Mention spéciale pour le détective privé Eugène Hunnicutt, au langage peu châtié plein de métaphores sexistes et vulgaires qui donne l'occasion à notre auteur de faire un tour de force en création de dialogue, on croirait du Frédéric Dard, et c'est la touche humoristique de ce roman. Un bon moment de lecture parsemé de l'évocation de morceaux de musique et de chansons, offert par un jeune auteur talentueux...


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Ce que j'ai ressenti…Une montée d'adrénaline allant crescendo….

Un livre qui s'articule en trois parties, monte doucement mais sûrement vers des hauteurs déchirantes! le sang sera la seule odeur qui vous guidera dans ses pages, les collines ne seront plus le havre de paix dont vous rêviez …Plus qu'une ombre, c'est une partie de ténèbres qui se joue dans la ville de San Francisco!

Au départ, le fantastique nous brouille les pistes, on sent le frisson du « Rewinder », puis l'amour s'en mêle et déstabilise, et enfin le thriller pur et dur s'empare de l'intrigue pour notre plus grand plaisir! La symbiose de ses trois styles fonctionne à merveille, on sent un travail de folie de la part de l'auteur, et nous en tant que lecteurs, on saisit les cartes bien disséminées. La partie de poker s'est jouée entre moi et l'auteur, et bien que j'ai deviné son jeu dans ses jolis clins d'oeil, je n'ai pas hésité à lui sacrifier ma mise, pour voir son jeu! Une belle partie de dupes et de faux semblants qui en ont fait une lecture surprenante, magique et dangereuse!

J'ai beaucoup aimé traverser les pensées d'un artiste, les angoisses de la page blanche, l'univers de la BD et des super-héros. Ca change tellement de ce que j'ai l'habitude de lire, que j'ai vraiment accroché à cet univers imaginaire des comics qui m'échappe un peu.

En bref, une lecture très plaisante avec un décor qui pourrait vous élever au rang des justiciers masqués!

Lien : https://fairystelphique.word..
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Nicolas Zeimet a un super pouvoir. Tel un caméléon, il modifie sa couleur littéraire à chaque roman.

Après un précédent roman, Seul les vautours, qui sentait bon les ambiances à la Stephen King, le voilà qui change radicalement de registre. Comme une ombre dans la ville, il se fond dans ce nouvel environnement avec une facilité déconcertante.

J'ai une pensée compassionnelle pour l'éditeur qui a dû se demander comment rédiger la quatrième de couverture de ce roman assez déroutant sans trop en dévoiler. Quant à moi, je le crie haut et fort : j'adore être pris à contre-pied par un bouquin !

Thriller plutôt que roman fantastique ? Pourquoi vouloir classer cette intrigue ? Au contraire, laissez-vous porter le long de la route que dessine Zeimet, ne vous posez pas la question de la destination finale, ne vous demandez pas ce qui vous attend au tournant (oh, qu'il est difficile de parler de ce roman sans rien en déflorer !).

Pourtant, j'ai bien cru que l'auteur s'était lancé sur une autoroute toute tracée, à la lecture des premières pages. Un jeune français expatrié au talent un peu particulier, dessinateur de comics et qui se retrouve sur le chemin d'un tueur en série.

La vaste blague ! Bien au contraire, j'ai été surpris, dérouté, désorienté, troublé. Bref je me suis bien fourvoyé au départ. Mais, plus un mot sur l'histoire donc, débrouillez-vous avec la quatrième de couv ou faites comme moi et calez vos pas sur ceux du caméléon Zeimet. Sachez juste que le scénario est proprement époustouflant !

J'ai une admiration sans bornes pour les écrivains qui arrivent à se réinventer d'un roman à l'autre et qui ne restent pas campés dans leur zone de confort. Comme une ombre dans la ville est une belle preuve du scintillant talent de Nicolas Zeimet qui se profile depuis le précédent roman (je n'ai pas lu son tout premier bouquin : Déconnexion immédiate).

L'auteur ne se calque pas sur un schéma pré-établi et sait mettre son écriture au service de l'histoire. Sans rien en dévoiler, je peux même vous assurer que sa plume sait se faire changeante, lorsqu'il le faut.

Alors, ayez l'esprit ouvert, mes frères et soeurs lecteurs. Suivez le guide dans les rues de San-Francisco, à travers cette intrigue profonde, intelligente, bien maîtrisée et parfaitement croquée.

Oui Nicolas Zeimet a un super pouvoir.

Le livre en un mot : Multicolore.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
— Tu sais quoi ? a fait Lorie Jo. Quand j'ai pas le moral, je me dis que quand j'étais un spermatozoïde, j'ai été la meilleure, et ça va tout de suite mieux ! Et tu sais que j'en connais un rayon en spermatozoïdes, avec tout ceux que je vois passer.
— Très classe, je croirais entendre mon détective privé...
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- Vous avez titillé la curiosité de cette vieille carne d'Eugene Hunnicutt III, poupée, c'est trop tard ! On referme pas les cuisses une fois qu'on a présenté son minou, pas vrai ?
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A en croire mon nouveau voisin, un double démoniaque sommeille en chacun de nous. La grande majorité des humains excelle à faire cohabiter ces deux esprits si semblables et pourtant radicalement opposés, mais si par malheur la bête parvient à s'échapper, mieux vaut être armé pour tenter de la contrôler. Sans quoi les dégâts peuvent être irréversibles.
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Car pour être tout à fait honnête, je crois qu'en m'entourant de personnages d'encre et de papier, je cherche surtout à fuir les êtres de chair et de sang.
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Il y a des rencontres qui bouleversent votre vie. Des personnes qui arrivent au moment le plus improbable et dont on se demande comment on a pu se passer pendant toutes ces années. Michael est de celles-là. Il a déboulé un beau jour et m’a mis un coup de pied bien placé qui m’a aidé à me sortir la tête de l’eau.
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Videos de Nicolas Zeimet (7) Voir plusAjouter une vidéo
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JIGAL POLAR LES NOUVEAUTÉS Pierre Pouchairet, Nicolas Zeimet, Cédric Cham, Sophia Mavroudis.
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