Seuls les vautours

Convaincu par quelques critiques féminines (SMadj, Petiteplumeblanche, Lapamplemousse, belette) et masculines (Gruz and co).. Bah je me suis laissé tenter par l'aventure… pourtant mal barrée, personne n'avait le bouquin… rupture de tirage « sa mère… »

« Ah si monsieur excusez-moi du peu mais je crois que… suivez moi… »
Je l'ai suivie…

Bien caché au fond d'un rayon dans le trou du cul du magasin en fuite (ou enfoui) dans la case du bas se trouvait le dernier exemplaire du bouquin…

Vous connaissez la suite…

♫ Ingonyama bagithi baba
sithi uhhmm ingonyama
C'est l'histoire de la vie (bruits des feuilles de la savane)
le cycle éternel
qu'un bouquin béni, rend immortel…♫

Pendant les 100 premières pages je me suis beaucoup gratté le nez… après j'avais des palpitations dans le coeur, comme ci j'allais p'tête bien mourir d'un étouffement par palpitation du coeur, une douleur dans le doigt de pied et me voilà avec un cancer généralisé, ni une ni deux mon corps se défend, dimanche soir pointe le bout de sa déprime, la fièvre me gagne, mon corps résiste, « je ne veux pas mourir » que je dis.. mon dos me lance, mes yeux me font un mal de tête… je zappe « Harry potter », je me couche, ma fille renifle, se réveille toutes les heures, je la berce toutes les heures, je suis l'agonie personnifiée : Choupette me demande : « Bah ça va pas, t'es tout chaud ? » mais je reste humble, la tête haute, courageux jusqu'au bout…

- Je crois que je vais mourir , prends soin de la bagnole...
- N'importe quoi…

Le lendemain matin je me colle le thermomètre dans la bouche et 39,58 degré… Je plane à 30 milles, je file au boulot, comme je dors, je file au docteur…

- que vous arrive t-il ? qu'elle me demande
- Je crois que j'ai un cancer docteur, sauvez-moi, j'ai une « bonnasse » et un « souci d'amour » qui m'attendent à la maison, elles ont besoin de moi… si je dois y passer, filez leurs mes tickets restos, le temps qu'elles puissent se retourner…
- Allongez-vous, ouvrez la bouche, voila voila… Respirez fort… dites Ahhhhhhhhh
- Ahhhhhhhhhhhhh
- Bien allez à la caisse maintenant
- Alors Il me reste combien de temps docteur ?
- Pour une « rhumette »
- C'est quoi une rhumete docteur ?
- Bah c'est un rhume mais en tout petit…
- Comment ça, mais je vais m'en sortir ?
- Je crois que oui
Vous connaissez la suite…

♫ Ingonyama bagithi baba
sithi uhhmm ingonyama
C'est l'histoire de la vie (bruits des animaux de la savane)
le cycle éternel
qu'un enfant béni, rend immortel…♫

Me voilà arrêté pour trois jours, oh yeahhhhhhhhhh, putain ça faisait un truc comme 12 ans que je n'avais pas eu un arrêt maladie… la dernière fois : je devais avoir choppé une gastro dans le métro, et de mémoire j'ai gerbé dans le wagon sur le retour, heureusement que, enfin vous savez, comme dans la pub "Hépard" mais sans "l'Hépard"… mais si avec les feux d'artifice et tout et tout…

Une fois chez moi branle bas de branlage sous la couverture en pilou pilou, l'oreiller calé sous ma tête, un chat dans chaque main et me voilà partie dans les limbes du sommeil…

Coollllllllllllllll…zzzzzzzzzzzzzzzzzzz…..zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz…..zzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Mardi nickel, rhumette s'était fait la malle chez ma voisine de couchette : choupette qui ne s'en doutait pas encore, et rhumette est devenu grand et fort entre temps…

"appelez moi grippette"

Donc j'ai pu les deux jours suivant terminer ce bouquin qui avait commencé à me gratter le nez, ambiance de dingue, personnages de dingue, histoire de dingue, un thriller de compétition qui te fait tourner les pages jusqu'à la toute fin ou tu te dis :

Je ne suis peut-être plus trop emballé par les thrillers finalement… ou pt'ête que tout se ressemble, va savoir toi, j'en sais rien moi…

Et me voilà déjà de retour au boulot, déprimé par un taf qui ne m'emballe plus depuis belle lurette…


A plus les copains…

Comme je suis déçue de ne pas partager l'enthousiasme de mes amis Babelio. Si seulement la fin de ce roman noir n'avait pas été à mon sens bâclée et expédiée. Si seulement Nicolas Zeimet avait maintenu cette tension jusqu'au bout, me transportant aux tréfonds de la noirceur humaine avec un dénouement ahurissant ! Si seulement... Je suis ressortie frustrée de cette lecture. Non pas à cause du style de Nicolas Zeimet qui m'a séduite, non pas à cause des personnages que je trouve bien travaillés, profonds et attachants, non pas à cause du temps pris à instaurer le climat d'angoisse et d'attente suite à la disparition d'une enfant innocente. Tous ces éléments m'ont fait aimer Seuls les vautours aux qualités littéraires indéniables. Mais à force de trop attendre et de côtoyer le pire, l"indicible, la méchanceté et l'innocence tout à la fois, j'aurais aimé une conclusion à la hauteur de mes attentes. Mais Nicolas Zeimet est un auteur prometteur j'en suis certaine et je ne m'arrêterai pas là. A charge de revanche.
Lien : http://www.livreetcompagnie...

Sels les vautours est un livre étonnant à plus d'un titre:
-étonnant parce qu'il se déroule au fin fond de l'Utah dans une ambiance très américaine alors que l'auteur est français
-étonnant parce qu'il se déroule dans les années 80 alors qu'il est sorti récemment
-étonnant parce que l'auteur fait preuve d'une grande maîtrise alors que c'est son premier roman.

Nicolas Zeimet réussit à créer une ambiance très particulière en nous relatant les événements qui se déroulent dans ce village de l'Utah, il brosse une galerie de personnages très troublants, l'atmosphère est lourde dans les montagnes entre ces meurtres et ces disparitions d'enfants, entre les traditions mormones et les légendes indiennes.

Mais si j'ai aimé l'ambiance créée par l'auteur, j'ai trouvé que l'intrigue policière n'était pas à la hauteur, que certains aspects n'étaient pas assez développés et que le dénouement était décevant. Je ne joindrai donc pas ma voix au concert de louanges concernant ce livre. J'ai trouvé que c'était un honnête thriller, mais absolument pas un coup de coeur.

Des enfants rassemblés autour d'une gamine délurée, une petite ville américaine des années 80, une communauté pudibonde traversée de lourds secrets... Et un Français porté sur les femmes et la bonne chère ! Déclaration d'amour à l'art populaire américain, ces vautours-là reprennent avec une maîtrise étonnante les meilleurs standards de films. Short Cut d'Altman pour la narration chorale impeccable, Super 8 de JJ Abrams pour les enfants, les secrets et le sens du pastiche, Hitchcock, oeuf corse, pour un film dont on taira le nom et sa rafraîchissante lecture de Freud et bien sûr Spielberg tendance pommeau de douche. Si si: les pommeaux de douche de la Liste de Schindler qui laissent couler de l'eau alors que chacun attend, horrifié, qu'il en sorte du gaz. Zeimet nous fait souvent le coup de la montée d'adrénaline déceptive, un peu beaucoup quand même.
Voilà. Donc c'est bien. Pas innovant pour un sou mais bien.

Un polar écrit par un Français mais troussé "à l'américaine" avec son patelin perdu au fin fond de l'Utah, sa communauté mormone, ses parias, son shérif colérique et bas de plafond, et sa victime : une petite fille de cinq ans qui disparait.

Le livre est dense (pas loin de 500 pages) mais construit en courts chapitres passant d'un personnage ou un groupe de personnages à l'autre, se donnant le temps ainsi d'entrer dans l'univers, les secrets et les interconnections de chacun, au détriment de l'enquête et de l'action qui sont plutôt développées dans le derniers tiers du bouquin.

Un bon polar donc, une intrigue qui se tient et un univers consistant.

Maintenant, je n'ai pas été plus emballée que ça, gênée par un ensemble un peu téléphoné et criblé de (petites) maladresses de style.

Sans doute en attendais-je trop, ayant choisi ce livre au vu des critiques dythirambiques ici présentes de Babéliautes, que je m'excuse platement de contredire et remercie néanmoins pour cette découverte!

Aux Etats-Unis, un village mormon au milieu de nulle part et les villageois déplorent la disparition d'une fillette de cinq ans. Et si cette disparition était un élément d'une série ? Et si ces disparitions en série étaient le fruit de la tradition amérindienne ? Plusieurs thèses vont opposer les villageois et réactiver les vieilles rancoeurs entre les personnages nombreux, de plusieurs générations, qui se croisent et pour certains se détestent copieusement.
Un très bon moment de lecture, un bon suspense au rythme soutenu, dans un environnement dépaysant de par l'époque où se situent l'action et sa localisation. C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur, j'ai préféré « Comme une ombre dans la ville » mais il n'est pas à bouder pour autant.

Roman à suspense (pas vraiment garanti) aux multiples personnages dont on suit l'évolution mais également où le passé se dénoue ou s'entremêle selon les parcours de chacun.

L'intrigue est bien menée et l'auteur sait exactement où il veut nous emmener, quitte à tromper ou à dévier ses lecteurs pour pouvoir mieux les ramener vers la droite ligne.

Dans le village, tous croient connaître ses voisins mais en définitive, il en reste toujours qui sont plus étranges ou plus secrets que d'autres, le danger viendra-t-il d'un de ceux-là, ce n'est pas forcément le cas....

Une intrigue intéressante et plutôt prenante, mais j'ai tendance à accorder beaucoup d'importance aux détails, et je n'ai pas eu l'impression que ce roman était soigné dans les détails. Tant en termes de style, parfois un peu trop artificiel, qu'en termes de narration, où quelques incohérences se font parfois ressentir. On a parfois l'impression que certains mots manquent et que des phrases ou des paragraphes ont été tronqués, ce qui ne permet pas une lecture parfaitement fluide.
Étant également anglophone et surtout américanophone, je trouve dommage qu'on ne retrouve pas dans les jeux de mots, les blagues, les expressions, bref, dans le langage utilisé pour écrire les dialogues, certains idiomatismes qui auraient pu venir "authenticiser" l'ensemble, même traduits en français.
Une lecture plaisante, donc, mais pas transcendante.

Convaincue par des critiques dithyrambiques entendues ou plutôt vues ici ou là sur Internet, je suis allée à la rencontre de ces fameux vautours...
A priori, un polar à l'américaine, dans les States profonds des années 80, le tout écrit par un Français, ça me plaît. le pitch aussi (de mystérieuses disparitions d'enfants depuis une trentaine d'années, dont une récente, qui va déclencher l'enquête présente). Au début, le rythme est bon, l'ambiance bien campée (un trou perdu où tout le monde se connaît, le médecin du coin, les commères, le bistrot...), les personnages crédibles, bien qu'un peu "cliché"...
Mais, rapidement, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose, un peu d'efficacité. Pourtant, les chapitres alternés, d'un personnage à l'autre, sont assez courts pour ne pas lasser. Mais bon, on finit par s'ennuyer... Et puis, c'est quoi cette fin ???? Déception !!!!
En bref, un coup d'essai à demi transformé, ressemblant trop à plein d'autres choses du même tonneau mais mieux faites.
Rien de neuf ni de transcendant, pas mal, sans plus...

"Seuls les vautours": États-Unis, 1985, Utah, ...
Nicolas Zeimet pose parfaitement l'ambiance du lieu et de l'époque avec tous ses personnages typiques. Ce qui rend ce livre agréable.
Par contre, je me suis perdu dans l'intrigue et au final, j'en ai été un peu déçu...