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Le cycle des Princes d'Ambre tome 1 sur 11

Roland Delouya (Traducteur)
EAN : 9782207304617
201 pages
Denoël (01/01/1980)
  Existe en édition audio
3.96/5   1040 notes
Résumé :
Un amnésique s'échappe d'un hôpital psychiatrique après avoir découvert le nom de la personne qui l'a fait interner : Flora, sa propre sœur.
Celle-ci lui révèle qu'il se nomme Corwin, et qu'il est l'un des neufs frères qui se disputent le pouvoir au royaume d'Ambre, le seul monde réel dont tous les autres sont des reflets, des ombres; que les princes d'Ambre ont la faculté de parcourir ces univers parallèles par la puissance de leur seule volonté.
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Critiques, Analyses et Avis (112) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 1040 notes
Au début du livre, tu vas suivre un drôle de type devenu amnésique et qui va s'acharner à retrouver la mémoire. Par petits bouts ou par pans entiers, tu le verras reconquérir sa vie d'avant. En le voyant sortir des brumes, tu ne trouveras pas très sympathique cet homme qui met toute son intelligence hors-norme au service de son arrogance, de sa brutalité et de sa malignité. Tu te demanderas où Corwin − puisque c'est son vrai nom – va t'embarquer ? Même si tu tiens la main d'un sale type, tu peux me croire, le voyage qu'il te propose est étourdissant.
Corwin est l'un des neuf princes − qui sont aussi neuf frères − du royaume d'Ambre, et son unique dessein est d'y retourner pour conquérir le trône. Mais toutes les routes ne mènent pas à Ambre. Outre qu'il faut déjouer les pièges et autres fourberies des frangins, tu l'accompagneras dans ses voyages risqués et loufoques à travers les Ombres, des univers parallèles et instables aux lois physiques différentes. Ces Ombres, dont fait partie notre bonne vieille Terre, ne sont que des reflets en creux d'Ambre, seul élément stable de cet étrange et extravagant multivers.
Mon Dieu, ces neuf princes ! quelle famille ! Les Atrides, les rois Mérovingiens sont des enfants de choeur par rapport à cette fratrie sans foi ni loi, malveillante, cynique, et qui a le goût du sang. Corwin, pourtant poète et chansonnier à ses heures perdues, n'est ni pire ni meilleur que les autres. Il a la puissance des surhommes, il a la mémoire des siècles ; il a le goût du risque et n'a absolument aucun scrupule de conscience. Dans ce bras de fer qui l'oppose à ses frangins, on va le voir perdre, puis gagner, puis trébucher, et perdre de nouveau, et se relever encore une fois…
Une histoire ludique. Une imagination débridée. Un style sec, une écriture hâtive extraordinairement dynamique qui caracole et avance au pas de charge. Une vraie surprise. Je vais aller plus loin que ce premier tome.


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Première lecture pour moi de cet auteur, et ce fut une très agréable découverte. le moins que l'on puisse dire c'est qu'en seulement 200 pages Roger Zelazny pose incroyablement bien le décor du début de cette saga qui promet je pense d'agréable moment de lecture dans ce monde si intrigant que constitue Ambre mais aussi auprès des nombreux personnages qui nous sont ici présenté. Intrigué c'est bien le mot, je le fus tout le long de ma lecture d'abord au tout début étant comme Corwin dans le floue le plus totale. Celui-ci amnésique au début du tome ne connaissait même plus son prénom et va tenter désespérément de savoir ce qui lui est arrivé. J'ai beaucoup apprécié cette partie du roman qui nous permet de découvrir en même temps que Corwin le monde étrange que nous propose ici Zelazny ainsi que l'étrange famille de Corwin qui tout comme celui-ci n'est pas des plus sympathiques. La seconde partie du roman n'est pas en reste non plus et j'étais de plus en plus curieux au fil de ma lecture de voir le dénouement de ce premier tome qui ne m'a pas déçu et donne envie de lire la suite. Ce premier tome fut donc une lecture prenante et je lirai donc sans trop tarder je pense la suite étant désormais bien curieux de voir comment Corwin va s'en sortir pour mener son projet à bien, et en apprendre plus sur ses frères et soeurs ainsi que sur Ambre qui attire décidément bien des convoitises.
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Bon, je vais en offusquer probablement plus d'un, mais je n'ai pas franchement accroché pour ma part.
Pourtant ce bouquin foisonne d'idées, et le narrateur à la première personne est un personnage extrêmement savoureux, charismatique et rafraichissant. Mais trop c'est trop pour le lecteur que je suis. Peut-être ne suis-je finalement pas fait pour de la Fantasy, qui sait !?
L'auteur est un expert pour créer en à peine 200 pages un univers que d'autres mettraient au moins le double à détailler, mais c'est justement à ce niveau que je ne me suis pas senti davantage pris dans l'histoire et dans l'enjeu.
Tout va trop vite, et parfois, bien que tout s'explique, c'est limite du grand n'importe quoi. Trop d'informations sont balancées à une vitesse fulgurante. On aurait justement aimé que le héros s'attarde un peu plus par moments, et notamment quand il évoque ses souvenirs qui lui reviennent. Car oui, à un moment donné, amnésique au commencement, il lui faut bien recouvrir la mémoire. Mais en tant que lecteur, on voudrait bien l'accompagner bien plus loin dans cette redécouverte de son passé.

Enfin, ce n'est absolument pas un mauvais bouquin. Les personnages sont charismatiques, les idées sont brillantes, l'auteur a une excellente plume. Mais la magie n'a juste pas pris sur moi. Je pense qu'il s'agit d'un genre littéraire qui ne m'émeut pas assez, tout simplement.
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« Le cycle des Princes d'Ambre » de Roger Zelazny fait désormais partie des grands classiques pour les lecteurs de littérature de l'imaginaire, et ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'aborde généralement ce genre d'ouvrage, inquiète à l'idée de rester hermétique à cet univers que tant d'autres ont pourtant apprécié. le suspens n'aura pas été long dans le cas de Zelazny puisque j'ai été totalement conquise dès les premières pages. Il faut dire que l'auteur sait s'y prendre en matière d'immersion ! le lecteur se trouve ainsi projeté au côté d'un homme qui se réveille sans n'avoir plus aucun souvenir de qui il est, de ce qu'il fait dans cet hôpital et encore moins des raisons pour lesquelles on refuse de le laisser partir. Loin de se laisser perturber par son amnésie, notre héros prend très vite les choses en main et décide de suivre la maigre piste qui s'offre à lui. Après tout qu'importe s'il ne sait pas encore qui il est, ce qu'il faisait, où il va et qui sont ces gens qui se présentent comme ses frères et soeurs et qu'il croit effectivement reconnaître : le tout c'est d'avoir assez d'aplomb pour préserver les apparences et ainsi en apprendre le plus possible sans se mettre en position de faiblesse. Et à ce petit jeu là, notre héros est particulièrement doué. On suit donc sa quête, d'abord pour retrouver la mémoire, puis pour tenter de conquérir le trône dont il estime qu'il lui revient de droit. Seulement il n'est pas le seul prétendant et parmi la longue liste de ses frères et soeurs, certains se trouvent dans des positions bien plus avantageuses que lui pour s'emparer du pouvoir.

Le livre se lit avec une déconcertante rapidité (à peine vingt-quatre heures en ce qui me concerne) tant on est pris par l'intrigue et tant on est peu enclin à décrocher du rythme endiablé que nous impose Zelazny. le lecteur se retrouve en effet pris dans un véritable tourbillon d'événements si bien que ce roman d'à peine plus de deux cent pages parvient à acquérir une densité peu commune que certains ouvrages de milles pages n'arrivent parfois pas à atteindre. L'auteur nous livre au compte goutte des informations concernant la fameuse ville d'Ambre qui donne son nom au cycle mais les aperçus qu'on a de cet univers sont déjà suffisants pour faire naître chez le lecteur une indéniable fascination. Il faut dire que les nombreux endroits qu'on a l'occasion d'arpenter dans ce premier tome sont déjà particulièrement riches, qu'il s'agisse de la forêt d'Arden ou encore de la ville sous-marine de Rebma et de sa Marelle, et il en va de même pour les personnages. Là encore Zelazny préfère nous jeter directement dans le bain et nous présente donc succinctement la totalité des princes et princesses d'Ambre, soit treize personnages au total qui entretiennent les uns avec les autres des relations pour le moins belliqueuses : même lorsqu'ils semblent oeuvrer main dans la main en vue d'un objectif commun, la trahison reste dans tous les esprits. L'auteur sait malgré tout entretenir le suspens aussi n'a t-on l'occasion de rencontrer que quelques uns des membres de la famille de notre héros, les autres faisant néanmoins l'objet de nombreuses conversations et spéculations.

Un premier tome haletant dans lequel Zelazny met en place un univers pour le moment tout juste esquissé mais qu'on devine déjà d'une profondeur peu commune. Ajoutez à cela un narrateur charismatique et attachant, une intrigue menée tambour battant et un style agréable et immersif et vous obtenez un ouvrage addictif. Inutile de vous dire que je me suis aussitôt ruée sur le second volume.
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Un homme amnésique s'enfuit de la clinique privée dans laquelle des sédatifs lui étaient administrés pour empêcher son réveil, non sans avoir dans la poche le nom et l'adresse de la personne qui employait et payait la clinique. Lorsqu'il voit Evelyn, il ne doute pas qu'il connait bien cette personne, et qu'elle est bien sa soeur... Mais elle s'appelle Evelyn autant que lui se nomme Carl Corey, le nom figurant sur sa fiche d'admission !
Cette dernière semble moins que ravie de le voir débarquer chez lui, et estime les propos sibyllins de Carl, qui essaie de noyer le poisson pour cacher son absence de mémoire, forts appropriés et plein de sous-entendus. Carl, lui, aimerait juste savoir de quoi il parle !
Evelyn s'absente pour la journée. Carl en profite pour farfouiller chez elle et tombe sur un jeu de tarot étrange, froid au toucher, aux illustrations magnifiques. Ces cartes représentent des personnes réelles, et en les manipulant, Carl se rappelle de son propre nom, Corwin, et de ses frères et soeurs, qu'il pourrait, s'il le souhaitait, contacter au moyen de ce jeu d'atouts, puisque c'est bien là ce que sont ces cartes : un moyen pour échanger et se déplacer entre membres de la famille royale d'Ambre. Lorsque le téléphone sonne, Corwin prend sous sa protection Random, l'un de ses frères, et ensemble, ils décident de traverser les Ombres pour rejoindre le premier de tous les univers, le bastion de l'Ordre contre le Chaos, représenté par la Licorne, l'immortelle Ambre.

Il faut absolument lire ce premier tome du cycle des Princes d'Ambre !! En un peu plus de 200 pages, nous découvrons un nouvel univers, une famille aussi nombreuse que tordue et retorse, des combats d'épée, une guerre, une défaite, une mutilation, une évasion, et la promesse d'un Prince d'Ambre de conquérir son trône ! Ce cycle donnera lieu à deux série de 5 livres, l'une sur Corwin, que l'on découvre dans ce premier opus, un homme sur de lui et de ses prétentions, poète et guerrier, tenace comme la mauvaise herbe, hâbleur, mais, à sa façon également, honnête et loyal. La seconde série est consacrée à son fils, Merlin.
Avec le cycle des Princes d'Ambre, Zelazny reprend à son compte la théorie des multivers, avec un univers originel dont découlerait tous les autres, ce qu'il se passe dans le premier ayant des répercutions sur tous les autres, et vice versa. Dans ce premier tome, on découvre, en même temps que Corwin se souvient (c'est vachement malin, comme procédé ; pas hyper-méga-original, mais très efficace) surtout Ambre, les lois qui la régissent, ses hauts-lieux, comme Rebma, la ville sous l'eau, ses personnages hauts-en-couleurs (celles de Corwin sont le noir et l'argent...), et ses enjeux. le Chaos, qui se trouve à l'opposé d'Ambre et en constitue l'antithèse, sera évoqué dans les opus suivants.
Donc, Corwin, au final tout aussi légitime qu'un autre de ses frères à porter la couronne d'Ambre, est un personnage comme sait nous les offrir Zelazny, à la fois digne Prince d'Ambre (et ce n'est pas un compliment !!), charismatique et égoïste, mâtiné d'un certain sens des responsabilités et d'un zeste de compassion, sans doute à cause des siècles passés sur l'Ombre Terre (c'est-à-dire chez nous) pour cause d'amnésie.
Je pense que, objectivement, Les 9 princes d'Ambre est le meilleur tome de tout le cycle. J'ai ceci dit une tendresse particulière pour Les fusils d'Avalon, et suis raide dingue des Cours du Chaos, de la main d'Obéron et du Signe de la Licorne (oui, je sais, ce n'est pas le bon sens de lecture...). En revanche, j'ai trouvé les tomes consacrés à Merlin moins prenants.
Je préfère, personnellement, quand Zelazny s'applique à proposer à ses lecteurs une oeuvre post-moderne et expérimentale, comme dirait Alfaric, comme par exemple pour l'Oeil de Chat, mais franchement, il maitrise avec un réel talent et beaucoup d'inspiration l'écriture de ce tome sur lequel il bâtira la série, mélange de cynisme et d'humour noir, d'action héroïques et de héros désabusé. Un vrai régal !
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
J'aperçus les morts d'Auschwitz, leur peau parcheminée sous laquelle saillaient les os, noueux comme des sarments. J'avais été présent à Nuremberg. J'entendis la voix de Stephen Spender qui récitait "Vienne". Je vis Mère Courage traverser la scène le soir de la première. Je vis les fusées jaillir de lieux souillés, Peenemünde, Vanderberg, Kennedy, Kyzyl Klum dans le Kazakhstan, je touchai de mes mains la Grande Muraille de Chine. Nous buvions de la bière et du vin, et Shaxpur dit qu'il était ivre et il alla vomir. Je pénétrai dans la Réserve de l'Ouest et pris trois scalps en un jour. Je chantonnai pendant que nous marchions, et tout le monde reprit ma chanson en chœur : " auprès de ma blonde ". Je me souvenais, je me souvenais... de ma vie dans Ombre, que ses habitants appelaient la Terre. Encore trois pas... Je tenais une épée ensanglantée. Trois hommes morts, mon cheval qui m'avait permis de fuir la Révolution française. Plus encore, tellement plus, ça remontait jusqu'à...
Je fis un autre pas.
Ca remontait...
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Ça commençait à se dissiper, mais après ce qui me parut être une éternité.
J'essayai de remuer les orteils. J'y réussis. J'étais sur un lit d'hôpital, les jambes dans le plâtre. C'étaient bien mes jambes.
Je fermai les yeux avec force et je les rouvris. Trois fois.
La chambre reprit son aplomb.
Où diable étais-je ?
Les brumes se déchirèrent lentement et la mémoire me revint. Je me souvins de nuits, d'infirmières et d'aiguilles. Chaque fois que je commençais à reprendre mes esprits, quelqu'un entrait et me piquait avec quelque chose. C'était exactement ce qui s'était passé. Exactement ça. Mais maintenant j'étais à peu près conscient. Ils allaient bien être obligés d'arrêter leur petit jeu.
Non ?
Une pensée jaillit : [i]Peut-être pas[/i].
Un léger scepticisme, bien naturel, quant à la pureté des motivations humaines vint assombrir le cours de mes pensées. Je pris brusquement conscience qu'on avait dû m'administrer une bonne dose de narcotiques. Sans aucune raison, eu égard à mon état de santé. Aucune raison non plus pour qu'ils arrêtent si on les avaient payés pour. Alors fais gaffe et joue les drogués, me conseilla une petite voix intérieure qui, malgré sa sagesse, n'était pas ce qu'il y avait de meilleur en moi.
Dix minutes plus tard, une infirmière passa la tête par l'entrebâillement de la porte. J'étais évidemment en train de ronfler avec application. Elle s'en alla.
Pendant ce temps, j'avais commencé à reconstituer ce qui était arrivé.
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Puis je me suis torturé la cervelle - torturé à quel point! Dieu seul le sait - mais sans grand résultat.
Jusqu'à ce qu'un mot magique me revienne.
Ambre.
La veille au soir, j'avais été très bouleversé à l'entendre. Tellement bouleversé que depuis j'avais évité d'y repenser. Maintenant je le désirais. Maintenant je le faisais rouler dans ma tête, et j'examinais toutes les associations qui en découlaient.
Il était chargé d'un désir ardent et d'une immense nostalgie. Il cachait tout au fond de lui un sentiment de beauté oubliée, d'accomplissement grandiose, un sentiment de puissance terrible, presque élémentaire. Il appartenait à mon vocabulaire. Il en faisait partie comme il faisait partie de moi. C'était le nom d'une ville. D'une ville que j'avais connue autrefois. Mais aucun souvenir visuel ne me revint. Uniquement des émotions.
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De toutes les cités qui existent ou existeront, Ambre est la plus grande. Ambre était au début et sera à la in de tout. Toutes les cités qui ont existé n'ont été que le reflet, l'ombre d'une partie d'Ambre. Ambre, Ambre, Ambre... Je me souviens de toi. Jamais plus je ne t'oublierai.
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Les larmes me montèrent aux yeux à cause de tous ces hommes, si différents des seigneurs d’Ambre, qui ne vivent qu’un bref espace de temps et se transforment en poussière, et dont beaucoup sont condamnés à rencontrer la mort sur les champs de bataille du monde entier.

(Folio SF, p. 185)
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