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Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782277211266
253 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.62/5   47 notes
Résumé :
Roger Zelazny est né en 1937 aux Etats-Unis. Après de brillantes études, il commence une carrière d'écrivain, qui lui vaut de nombreux prix et lui confère une place importante dans la littérature de science-fiction.

Des récits où se mêlent la poésie et l'extrapolation scientifique, le baroque et le suspense le plus haletant...

Ainsi dans Les portes de son visage, les lampes de sa bouche..., où un homme et une femme, trop orgueilleux pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
‘tain qu'est-ce qu'il est bon le gars !
Après ce recueil J'ai Lu, « 24 vues du mont Fuji » et « Permafrost » chez le Bélial' (la première en collection une heure-lumière, la deuxième dans le magazine Bifrost) ma conviction est faite : Roger Zelazny était un poète, un as de la forme courte, meilleur même que sur le format roman.

On se laisse emporter dans une chasse au terroriste interstellaire en compagnie de trois génies, nouveaux avatars des déesses de la vengeance gréco-romaine (« Les Furies »). On accompagne les membres d'une jet-set qui espère redonner un sens à la vie à travers une illusoire immortalité (« le coeur funéraire »). On part chasser Moby Dick sur les océans de Vénus rattrapés par la téléréalité (« Les portes de son visage, les lampes de sa bouche »). Enfin on regarde un linguiste de génie jouer les Prométhée pour sauver les martiens de leur prophétie d'Apocalypse (« Une rose pour l'Ecclésiaste).

Roger Zelazny utilise toujours les mêmes recettes efficaces. Il nous plonge tout nu dans ses histoires sans s'embarrasser de contexte et nous laisse nous dépatouiller au fil des pages. On râle au début mais ça devient jouissif de se sentir de plus en plus à l'aise, comme lorsqu'on plonge dans une ville inconnue qui peu à peu nous devient familière. Il fait danser des personnages secrets, bourrus, voire proprement imbuvables, du moins tant qu'on n'a pas gratté la surface pour voir apparaître l'émotion pure qu'ils cachaient au fond d'eux-mêmes. Et il emploie une plume très poétique – ce qui ne l'empêche pas d'être peu châtiée quand le personnage le nécessite – où l'analogie et l'image sont maitresses de l'arène et où l'érudition irrigue la détresse des caractères.

Ah, une info complémentaire pour les babéliotes: la couverture kitsch que vous voyez n'a absolument rien à voir avec le contenu. La réédition est, elle, beaucoup plus dans le ton: https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/4199YHapD1L._SX307_BO1,204,203,200_.jpg

C'est sublime et j'en redemande. Le Zelazny que j'aime dans toute sa splendeur. Faut que je repasse le voir.
Bientôt.
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Une rose pour l'Ecclésiaste est un recueil de nouvelles qui m'a été recommandé par BazaR. Un très bon moment de lecture ^_^

Je connaissais déjà la première nouvelle « Les furies » car elle fait partie de l'intégrale « L'île des morts ». Elle reste celle que j'ai préféré avec ce trio que tous les bandits de l'univers devraient se garder d'affronter. Franchement, si l'auteur s'était lancé dans une série avec ces trois lascars… j'aurais été ravie.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans la nouvelle « Le coeur funéraire ». Mais en fin de compte, elle offre une réflexion intéressante. J'ai toujours rêvé de voir le futur de mes yeux, pour voir comment tout va évoluer. Mais serais-je prête à sacrifier le présent pour ce faire ?

« - Et s'il se trouve que le futur vous déplaise quand vous vous arrêterez pour lui lancer un coup d'oeil, rappelez-vous que ne pourrez en aucun cas revenir en arrière. »

Au final, une très bonne nouvelle.

J'ai bien aimé « Les portes de son visage, les lampes de sa bouche ». Dans sa critique, BazaR a fait référence à Moby Dick, moi j'ai plutôt pensé à Abyss pour la rivalité entre le couple.

« Il n'existe pas de puissance sur Terre qui se puisse comparer avec celui qui fut créé pour n'en craindre aucune. »

En route pour Vénus pour une chasse à l'Ikky, accrochez vos ceintures !

La dernière nouvelle « Une rose pour l'Ecclésiaste » nous emmène sur Mars aux côtés d'un poète-linguiste qui est chargé d'étudier la civilisation (et la langue) martienne qui est arrivée à son crépuscule. J'ai beaucoup aimé la fin, très poignante.

Dans l'ensemble, un excellent recueil donc que je vous recommande à mon tour.



Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (71)
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Deux Zelazny lus d'affilée, quand on aime on ne compte pas !

Ici on a 4 longues nouvelles (et oui j'ai lu "l'île des morts" juste avant, mais pas sous forme intégrale, donc non j'avais pas lu celle avec les furies, ce fut une découverte.), domaine dans lequel il excelle.

C'est toujours aussi génial, on plonge dans le bain direct avec les personnages, pas de fioritures, pas de longues descriptions (mais ses descriptions sont excellentes quand il y en a, très visuelles comme toujours).

J'ai beaucoup aimé les 3 premières nouvelles. J'ai eu un peu plus de mal sur la dernière, la "rose pour l'ecclésiaste", justement. C'est pourtant la plus poétique, la plus étrangement mélancolique, la plus mystique aussi. La meilleure, de fait, il faut être honnête, même si les 3 autres sont superbes.
Mais je ne suis pas dans une période "poétique mystique", lol.

Donc je n'en ai pas vraiment apprécié la moelle, là non plus. C'est dommage, mais c'est comme ça.
Livre quête de BazaR pour le défi "SFFF" du forum des trolls de Babel, et c'est tout à fait justifié. :)
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Roger Zelazny est un auteur que je voulais découvrir avec son cycle des Princes d'Ambre. Mais je suis d'abord tombé sur ce recueil de quatre nouvelles à la couverture euh... bien dessinée.

L'entrée en matière a été laborieuse et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire des deux premières nouvelles.

Dans "Les furies", trois êtres surdoués dans leur domaine respectif vont se charger de traquer un renégat. Zelazny use d'une narration débridée et j'ai éprouvé des difficultés à m'y retrouver. de plus, les personnages ne sont pas vraiment captivants et la conclusion ne sauve rien.

Dans "Le coeur funéraire", un homme cherche à tout prix à intégrer un club prestigieux dont les membres ont le privilège de pouvoir augmenter leur durée de vie.
Si les personnages sont ici plus travaillés, la narration est encore assez confuse et il est une nouvelle fois difficile de plonger complètement dans l'intrigue, malgré des réflexions intéressantes sur le réel bénéfice de l'immortalité.

Les choses s'améliorent avec "Les portes de son visage, les lampes de sa bouche", où un homme aguerri doit servir d'appât pour attirer un monstre marin légendaire. Une rivale viendra lui mettre des bâtons dans les roues et une amitié va naître entre eux deux.
La brièveté de cette nouvelle ne permet malheureusement pas d'apprécier pleinement cette drôle d'histoire tournée de façon originale et aux protagonistes charismatiques.

Dans la dernière nouvelle, "Une rose pour l'ecclésiaste", un célèbre linguiste est chargé de comprendre, traduire et compiler les étranges rituels d'une société martienne sur le déclin. Écrite avec brio, cette histoire se lit avec un réel plaisir, notamment grâce à son protagoniste principal dont le caractère bien trempé ne l'empêche pas de succomber aux charmes d'une culture souhaitant lui offrir tout ce qu'elle recèle de plus précieux.


Il est clair que Roger Zelazny possède une écriture singulière et j'aime particulièrement son utilisation très personnelle de différentes figures de style. Il use ici de moyens de narration osés, apportant de la richesse à ses récits, même s'il m'a parfois perdu en cours de route...
Bien que les deux premières nouvelles ne m'ont pas semblé bien maîtrisées, les deux autres se sont révélées bien plus passionnantes.
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Voici un recueil de quatre nouvelles relativement longues (trois d'une cinquantaine de pages, une de quatre-vingt) rassemblées en recueil en 1967 et assorties d'une préface de Sturgeon. Zelazny, aujourd'hui largement (et injustement) résumé à sa monumentale saga des Princes d'Ambre, débuta à 25 ans par une série de nouvelles science-fictionnelles. Publiées au début des années '60, elles bousculèrent la « SF de papa » en se détournant des thèmes traditionnels du genre. L'auteur se soucie en effet davantage des sentiments de ses personnages que des descriptions de vaisseaux spatiaux et de la technologie. Bref, l'antithèse de la hard-science prisée actuellement. A la fin des sixties, période on le sait marquée par de nombreux bouleversements, Zelazny s'inscrit dans la New Wave, une SF plus audacieuse et plus engagée. le mouvement et l'auteur s'intéressent plus aux aspects littéraires d'une oeuvre et moins aux affabulations pseudo-scientifiques du pulp. UNE ROSE POUR L'ECCLESIASTE rassemble quatre de ses textes, deux ayant été précédemment publiés dans Fiction.
Le recueil varie les décors. Dans la première nouvelle, « les Furies », trois hommes dotés de pouvoirs paranormaux, avatars modernes des Furies, traquent à travers la galaxie un redoutable criminel. Dans « le coeur funéraire », peut-être le meilleur des quatre récits, nous suivons quelques nantis à la poursuite de l'immortalité. le récit questionne le lecteur et lui demande s'il est prêt à sacrifier son présent pour une vaine quête d'immortalité afin de jeter un oeil sur le futur. Une nouvelle pertinente et marquante à condition d'entrer dans l'intrigue qui, au départ, peut déstabiliser. Gagnant du prix Nebula, « Les portes de son visage, les lampes de sa bouche » suit la traque d'un Leviathan dans les océans de Vénus. Quant à la nouvelle-titre, elle expédie un linguiste sur Mars avec une rose et de la poésie en guide de remède à l'apocalypse acceptée par les Martiens. Une histoire poétique dépouillée des oripeaux traditionnels de la SF, un récit plutôt triste mais dont la conclusion est porteuse d'espoir.
L'auteur avait de l'ambition, il le démontre par un style travaillé, riche, parfois à l'excès. Il avait également des idées fortes et savait composer des protagonistes intéressants. La forme courte lui permet de donner la pleine mesure de son talent en combinant prospective, visions du futur, érudition, poésie et considérations philosophiques. Une bonne introduction à l'un des auteurs majeurs de la SF du XXème siècle.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La nuit, Vénus est une étendue d'eau noire. Sur le littoral, on ne sait jamais où s'achève la mer et où commence le ciel. Versez du lait dans un encrier: vous avez l'aurore. Ce sont d'abord des grumeaux blancs qui deviennent filamenteux. Vous agitez l'encrier pour obtenir un colloïde grisâtre. Attendez qu'il s'éclaircisse encore un peu. Et puis, d'un seul coup, vous obtenez le jour. Il ne vous reste plus qu'à chauffer le mélange.
("Les portes de son visage, les lampes de sa bouche")
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Il arrive quelquefois que la nature, comme prise de remords, jette en aumône un os à ronger à ceux qu'elle mutile, à ses laissés-pour-compte. Souvent sous forme d'un talent, en général inutile, ou de cette malédiction: l'intelligence.
("Les Furies")
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Dans un monde placé sous le signe du bien-être matériel, de l'égalitarisme social à l'état brut et d'une égalité économique raisonnable, l'élitisme dans le frivole est la plus recherchée des distinctions
("Le cœur funéraire")
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Le commandant Corgo protesta. On rejeta ses protestations.
Le commandant Corgo menaça. On le menaça à son tour.
Le commandant Corgo se battit, fut vaincu, mourut, ressuscita, s'évada, devint un hors-la-loi.

(Les furies)
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Betty nous a fait une démonstration pendant le déjeuner. Ce dialecte est un magma de sonorités bizarroïdes. Elle disait que parler le martien, c'est comme de faire les mots croisés du Times à l'envers en essayant d'imiter des pépiements d'oiseaux en même temps.
("Une rose pour l'Ecclésiaste")
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