La Vérité.
Longue inspiration avant d'entreprendre le billet concernant cette pièce. Que dire? Lecture aisée, rapide, rires sonores ("Tel est pris celui qui croyait prendre"), facilité de l'écriture (sans jamais oublier que cette prétendue simplicité est parfois la plus difficile), un certain plaisir.
Je pense à
Cocteau ("Je suis un mensonge qui dit toujours
la vérité"), je pense aux vaudevillistes (les quiproquos du classique trio : femme, amant, mari).
Connaissant le nom des interprètes à la scène,
Pierre Arditi se profile et se substitue à ma lecture, j'entends son rythme, je devine ses effets et le sur-jeu typique qui en découle.
La pièce se déroule autour de
la vérité-mensonge ou du mensonge-vérité : Michel aime Laurence et la trompe avec Alice, la femme de Paul, son meilleur ami. Un imbroglio de mensonges "pieux", de vérités "oubliées" enveloppent les relations des protagonistes. le héros menteur ne l'est pas moins que les autres qui le manipulent, comme lui le fait à coups de répliques qui créent des situations typiques de la vie, ni plus ni moins. Quelques envolées sur l'amour, le chômage, l'amitié (qui comprend un même lot de trahisons que celui de l'amour), la relation avec
l'autre et voilà bien illustrée la phrase
De Voltaire précédant la pièce.
Comédie légère, sans innovation.