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EAN : 9782290348383
157 pages
J'ai lu (30/11/-1)
2.76/5   353 notes
Résumé :
Un jeune écrivain est invité par l'ambassade de France au Caire pour donner une conférence. Une proposition qui prend une autre dimension à la lecture des lettres égyptiennes de Flaubert : "J'ai baisé des filles de Nubie qui avaient des colliers de piastres d'or leur descendant jusque sur les cuisses, et qui portaient sur leur ventre noir des ceintures de perles de couleur." L'Égypte d'aujourd'hui ressemble-t-elle à l'Orient de Flaubert ? La sensualité orientale se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
2,76

sur 353 notes
Un jeune auteur, passionné par Flaubert, se rend en Egypte pour une conférence à l'Ambassade de France, il fait la rencontre d'un autre auteur qui lui, espère joindre l'utile à l'agréable pendant son séjour.
Le roman de Zeller traite de plusieurs sujets, l'Islam et la place de la femme dans la socété hislamiste, la sexualité masculine, etc ...
Le point de départ n'est qu'un prétexte pour donner une image aussi idiote que malsaine de l'Islam. (La violence serait engendrée par la frustration !!!)
Zeller émet des avis mais n'arrive jamais à les approfondir. Au fil du roman, le malaise s'installe tant le jeune auteur accumule les provocations, les scènes sordides et malaisées. Les personnages sont antipatiques, et l'on pourra juste remercier Zeller d'avoir fait court. Lecture désagréable de bout en bout. Ou est-ce moi qui n'est rien compris. Mais une question perdure comment un si mauvais roman peut'il obtenir l'Interallié ?
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Un jeune écrivain est invité par l'ambassade de France du Caire à un colloque ayant pour thème « la nouvelle génération romanesque française ». Dans l'avion il rencontre pour la première fois un autre écrivain, Millet, la quarantaine, également invité..« Il s'agissait d'un écrivain suisse assez célèbre [….] dont l'ambition était de décrire la misère sexuelle dans une société de marché et au passage je crois, la sienne » un auteur – toujours enveloppé malgré ses régimes – qui a notamment écrit un roman sans doute en partie autobiographique dont le héros s'appelait « Jean-Foutre La Bite », ça ne s'invente pas ! L'ambassade invitant la culture !

Deux « beaufs » en goguette, regardant d'un oeil goguenard les musulmans en prière, très préoccupés également, une fois arrivés, de trouver des « putes » -Je reprends leurs mots – pour la soirée…Le suisse veut à tout prix assouvir son besoin de sexe auprès de ces dames et l'autre lorgne sur une femme de l'ambassade…Mais ils parlent sans état d'âme de la « misère sexuelle des égyptiens ». L'hôpital qui se moque de la charité
Deux types qui s'emm…pendant leur séjour, et qui après leurs grasses matinées dans leur hôtel étoilé, vadrouillent d'un bouge à l'autre, ne font pas de tourisme, ils sont sur une « planète qui n'est pas celle de la civilisation« , de leur civilisation. Ils sont au Caire, mais n'attendez pas d'eux qu'ils admirent les pyramides, l'art antique égyptien, la culture musulmane..Aucun propos contemplatif a attendre de leur part pour cette civilisation..eux seuls détenant la vérité et la culture
Deux types qui au final, par leur attitude et leurs propos m'ont copieusement emm…
Si si ..je n'ai pas d'autre mot.
Une envie, malgré mon investissement de 50 centimes, de balancer ce bouquin trouvé neuf dans un vide grenier…l'impression fascinante d'avoir touché le pire. Et une interrogation : comment ce roman a t'il pu obtenir le prix Interallié? J'ai cru un moment que les membres du jury avaient voulu récompenser une suite de propos et de considérations de premier degré contre l'Islam et les musulmans. Je me suis demandé si ce n'était pas un renvoi d'ascenseur entre bobos..Après tout Florian Zeller est aussi un habitué des plateaux télé, un bobo professeur de grande école.
Puis Millet disparaît et ne revient pas d'une de ses virées sexuelles et notre écrivain parisien se perd en interrogations : « que lui est-il arrivé ? C'est peut -être grave » La jolie dame de l'ambassade, celle qui dégrafera son soutien-gorge pour lui, le rassure : « Non…Tu sais, s'il lui était arrivé quelque chose, on serait déjà au courant. Les nouvelles vont vite au Caire, surtout concernant les étrangers Puis, avec un sourire désarmant elle me dit qu'il ne fallait pas tout de suite imaginer une catastrophe. C'était selon elle une attitude caractéristique des Occidentaux ; elle appelait ça «la fascination du pire». »
Alors j'ai repris mon taxi pourri jusqu'à la fin du roman, qui quant à lui avait pris un deuxième élan…Que ce fut long avant d'en arriver là…!
J'aime les livres qui me font voyager, découvrir des hommes et femmes, des pays, des cultures, une histoire, une période…je n'ai jamais, jamais eu ce déclic.
« J'ai refermé le livre sans trop savoir quoi en penser. J'avais un sentiment désagréable. » (P. 196) Ce n'est pas moi qui le dit..
Mais même refermé ce livre continuait de me trotter dans la tête et je l'ai relu une fois fermé, au deuxième degré en y trouvant une critique forte de l'attitude que le monde occidental, représenté par ces deux gogos, a face à l'Islam, à la culture musulmane, un monde occidental qui croit à sa supériorité et qui en examine un autre de manière très superficielle, en usant de clichés éculés répétés mille fois, sans aller au fonds de choses…Et alors cette lecture prend une toute autre tournure.
Mais un livre provoquant que beaucoup risquent de lire au premier degré. Malheureusement.
Au final, en ce qui concerne « La fascination du pire », je ne reprendrai pas les paroles d'une lectrice des oeuvres de Millet, l'écrivain suisse :
« Tu as déjà lu les livres de Martin ?
– J'en ai lu un
– Et alors
– Ça m'a suffi. » (P. 130)
Je retenterai l'expérience Florian Zeller, mais pas tout de suite, je dois finir de digérer cette première lecture
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Il était dans la pile des livres à lire. Je sors ravie de cette lecture. Un style fluide et au détour de phrases, des observations et quelques vérités bien assénées sur notre société occidentale contemporaine.

Par ex., j'aime : "Il faut une capacité de résistance démesurée pour parvenir aujourd'hui à ne pas sacrifier au ravage de l'identique" ...Tout ce qui est exprimé, aujourd'hui, ne peut l'être que par le filtre déformant de la petite distance et de l'humour - non pas l'humour en réalité, mais la blague, la dérision, le stock de vannes sans chair. ...C'est ce qui signe la fin de la conversation entre les êtres et donc, d'une certaine façon, le règne de la solitude.", etc...

Des êtres lucides, manipulateurs, manipulés, sur fond de société occidentale/orientale, un beau cri de liberté de pensée et d'expression envoyé en pleine figure à ceux qui sont eux-mêmes manipulés par "l'identique", les journalistes, les médias, leurs propres certitudes conditionnées.

Apparemment simple et si complexe. Un peu de malaise étreint notre mode de pensée : "nous ne sommes donc pas à l'abri de..." Il y a prise de conscience à travers cette lecture.

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1 étoile pour avoir fait l'effort d'écrire 150 pages. 1 demi-étoile de plus pour la légère intensification de l'intérêt du livre vers la toute fin avec un brouillage des pistes peut-être astucieux.
J'ai moi aussi pensé à Houellebecq - à cause du thème et de la platitude de l'écrit (aucun effort, aucun style, à part quelques phrases par-ci par-là tirées sans doute du carnet salvateur de notes que l'auteur ne quitterait jamais - mais ça ne suffit pas à faire un livre) mais en moins talentueux. Je me demandais quand le récit allait devenir suffisamment intéressant pour justifier l'obtention de l'Interallié 2004 ( à mes yeux un scandale. Heureusement que ce n'est pas de l'argent public) Ben..ça n'est jamais devenu intéressant, ou si peu. Si j'ai fini le livre, c'est par curiosité (et, comme déjà dit, la fin amène un peu de complexité et d'intérêt) et parce que je retrouvais nombre d'impressions personnelles de mon expérience d'avoir vécu 2 ans au service culturel d'une ambassade dans un pays comparable à la fin des années 80. Je me disais que les choses étaient assez similaires 10 ans après en Égypte à ce que j'avais vécu et j'ai vu qu'il règne - davantage qu'ici - une grande frustration sexuelle, sociale.. dans ces sociétés musulmanes et autoritaires. Quand on y a vécu, ça n'est pas un cliché mais un constat, n'en déplaise à une certaine bien-pensance qui ne veut pas critiquer la situation dans ces pays. La jeunesse, notamment masculine, y est la première à le dire (et la frustration est l'un des rares points sur lesquels il y a une équité entre les sexes). Cependant, le personnage de l'autre écrivain montre que la frustration est un élément explicatif de nombres d'attitudes quelque que soit la latitude..
Le fait que je parle finalement si peu du livre ici est révélateur du peu d'intérêt que j'y ai trouvé. Et ça n'est pas souvent.
Le meilleur dans ce livre est son titre (et l'auteur a une belle gueule).
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Le narrateur est un jeune écrivain (double de Florain Zeller ?) qui participe à un salon littéraire en Egypte. Un autre auteur francophone l''accompagne : Martin Millet. Ce dernier semble totalement fasciné par l'image charnelle qu'il s'est forgé au sujet de l'Egypte. A son arrivée, il est déçu de voir que l'Islam a voilé les splendeurs sensuelles que louait Flaubert à son époque. S'ensuit des réflexions plus ou moins profondes sur l'Islamisation du monde arabe, l'extrémisme, le terrorisme et le sexe.

Je trouve cet ouvrage vraiment très moyen. J'ai eu un mal fou à le finir ! L'écriture est très banale, le déroulement du récit très lent, l'intérêt de l'histoire très faible, les rebondissements très tardifs.… Quelques dialogues et réflexions sont parfois intéressantes, voire attrayantes, mais trop souvent superficielles. Florian Zeller et ses personnages survolent les problématiques, ce qui est assez frustrant – sans pour autant fournir des pistes de réflexions personnelles. C'est un roman qui se veut intello, sans passer pour un essai. Mais l'essai qui se cache derrière ce roman est loin d''être réussit !
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant j'avais fait en sorte de rester discret. Pas comme ce type à côté de moi qui filmait tout ce qui se passait avec son caméscope, de façon compulsive, sans réfléchir à ce qu'il voyait, ou plus exactement, ou plus exactement, sans réfléchir à ce qu'il ne pouvait plus voir - ses yeux crevés par la rage de remporter avec lui quelque chose qui survivrait à son voyage.
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J'ai encore repensé à notre virée de la veille. Au fond, ce qui m'avait surtout marqué, c'est moins l'absence de sexe que l'obstination avec laquelle jusqu'au bout de la nuit nous l'avions cherché. Je me suis souvenu de ce que m'avait dit martin en sortant du dernier bar, au petit matin : il avait parlé de "frustration", sous-entendant ainsi, […] que c'était l'islam qui, par sa morale redoutable et sa haine du sexe, s'acharnait à entretenir perversement ce sentiment. Pourtant, en y repensant, c'était surtout son attitude à lui qui m'avait marqué, sa quête effrénée, sa frénésie, et finalement son désespoir, et je me suis dit que la frustration dont il avait parlé était avant tout la sienne, c'est-à-dire indépendante des circonstances de notre soirée, et qu'il devait la trimballer en permanence avec lui. C'est, je crois, l'un des pénibles paradoxes de l'occident : l'exacerbation de la frustration malgré la soi-disant liberté sexuelle. Après des siècles de frigidité, d'ailleurs assez relative, l'Occident s'était peu à peu libère de sa morale religieuse et de sa pudibonderie sociale. On considère généralement que c'est une chose heureuse. D'un certain point de vue, pourtant, la multiplication des rencontres sexuelles qui en a découle à été une véritable 'catastrophe humaine', dont le signe le plus évident est la dissolution des dernières barricades protégeant l'individu du marché, à savoir le couple, et dans une moindre mesure, la famille. Mais le plus étonnant est que cette libération progressive ne lui a pas permis, comme on aurait pu le croire, de sortir de la frustration, le plaçant au contraire devant le spectacle de sa propre impuissance à répondre à l'accroissement de ses désirs. […] - Ton problème,, tu vois, c'est que tu n'as aucune nuance… - Quelles nuances ? - Par exemple, ça ne te passe même pas par la tête de distinguer l'Islam modéré et l'Islam extrême… Oui, c'est effectivement la subtile distinction que tout le monde n'arrête pas de faire partout. Tu ne peux pas lire une page dans un journal sans qu'elle soit rappelée : elle est juste mais ne permet pas de régler le problème. Les nuances, bien souvent, sont une façon de ne pas penser. Et je trouve qu'on devrait s'en méfier un peu plus. En France l'art de la nuance a complètement étouffé toute possibilité de réflexion. Il est devenu pratiquement impossible, par exemple, de prononcer certains mots sans être immédiatement suspecté d'avoir voulu en prononcer d'autres. […] On est obligé de se taire. Il y a un silence obligatoire sur tous les sujets… On nous a d'abord répété en boucle pendant des mois qu'il ne fallait surtout pas faire d'amalgames entre musulmans et islamistes, ce qui est la moindre des choses, je te l'accorde. Mais cette volonté de ne pas confondre les problèmes a finalement créé une confusion générale tout aussi inquiétante. Toute personne réfléchissante sur l'Islam, est immédiatement suspectée de vouloir dire d'autres choses. Par exemple, toute personne mettant le doigt sur l'agressivité et l'instinct de domination indéniablement propre à cette religion est immédiatement accusé d'avoir en réalité voulu critiquer les Arabes. […] Quand je dis que, pour moi, il y a une incompatibilité entre l'islam et le système occidental, je n'ai pas besoin de me réfugier derrière une distinction entre les modérés et les fanatiques, puisque je parle de la religion. Il y a une ferveur égalitaire et un culte de la tolérance qui voudraient nous faire croire que toutes les valeurs se valent. Mais rien n'est plus faux. Et pour moi, celles de l'islam sont parfois dangereuses et régressives. En France, une grande quantité de musulmans est comme toi : ils se disent musulmans, mais ne poseront jamais de problèmes d'incompatibilité puisqu'ils se sont beaucoup éloignés de leur religion. Mais je parle de l'islam qui ne fait pas de compromis avec le monde réel. Rien qu'un seul exemple : un type qui doit faire ses cinq prières par jour ne peut pas s'intégrer dans le système occidental, c'est absolument impossible.
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Les pays musulmans, pour la plupart, sont dans une négation absolue du sexe. [...] vous savez ce qu'on promet aux martyrs ? - Au paradis, un martyr est un héros, mais surtout […] il a le droit à 72 vierges pour lui. C'est important, je pense, pour comprendre un peu mieux le terrorisme. Tous ces jeunes types sont incroyablement frustrés: c'est normal qu'ils ne restent pas indifférents à de telles propositions… - Tu veux dire que pour toi, la motivation des kamikazes est sexuelle ? - Si j'étais palestinien, que je n'avais rien, aucune richesse, aucun avenir véritable, que j'avais perdu dans la guerre plusieurs membres de ma famille, et surtout, qu'il était impossible de coucher avec des filles, c'est à dire, si j'étais dans un système de frustration maximale, franchement, on me proposerait d'aller me faire sauter sur l'ennemi, et, dans l'instant, me retrouver avec autant de femmes pour moi, oui, franchement, je crois que je n'hésiterai pas une seule seconde… j'irais me faire sauter sur l'ambassade française. [...] - C'est simple, c'est même très simple. […] Et c'est précisément pour ne pas se confronter à cette vérité que tout le monde s'acharne à faire croire que le problème est très compliqué ! Mais organise une bonne libération sexuelle dans ces pays et ce sera la fin du terrorisme. […] - En France, pourtant, avant la libération sexuelle, les gens étaient aussi très frustrés, ils ne sont pas allés pour autant se faire sauter sur des bombes. - Oui, mais l'état de frustration occidental n'a jamais égalé celui du monde musulman. Il y a 50 ans, on pouvait facilement avoir une maîtresse… et la prostitution était courante. A la limite, le seul moment de frustration comparable a été l'époque des grandes croisades. La chasteté absolue. On voit ce que ça a donné : c'était tout simplement insupportable pour eux de savoir qu'on forniquait dans les autres pays. Ils sont donc religieusement parti en guerre, violant au passage un nombre incalculable de jeunes musulmanes, comme la pseudo-guerre sainte algérienne a fait des milliers de viols en dix ans. Voilà ce que je dis : le Djihad, comme toute guerre sainte, a une motivation principale : LE CUL !
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En sortant du bain, j'ai passé un coup de fil à jeanne. Je ressentais la nécessite de lui dire que je l'aimais. Je suis tombé sur son répondeur. Je lui ai laissé un message. On entend souvent répéter qu'il ne faut pas dire ce genre de choses, et que les sentiments, lorsqu'ils sont exprimés simplement, sans détour, contiennent une sorte de pesanteur ridicule, de mauvais goût, voire de vulgarité impardonnable et finalement contre-productive. Et cette prescription ne concernerait pas uniquement le sentiment amoureux, mais toute forme d'élan vers l'autre. A la limite, la seule façon d'exprimer quelque chose serait d'installer parallèlement un doute volontaire sur la sincérité de ce qui est dit. J'avais par exemple remarqué qu'il était plutôt rare que les gens abandonnent cette attitude faussement détachée et ironique qui les protége si bien du monde. Tout ce qui est exprimé, aujourd'hui, ne peut l'être que par le filtre déformant de la petite distance et de l'humour – non pas l'humour en réalité, mais la blague, la dérision, le stock de vannes sans chair. Tout est devenu prétexte à rire, mais à rire bêtement et grassement. Les uns loin des autres, c'est-à-dire, finalement, les uns aux dépens des autres. Un être pensant et ressentant par lui-même ne pourra jamais participer à l'euphorie sans joie du monde. C'est ce qui signe la fin de la conversation entre les êtres et donc, d'une certaine façon, le règne de la solitude.
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C'est le téléphone, et notamment le portable, qui a définitivement assassiné la pratique de la correspondance. Je pense souvent à ces femmes qui vivaient dans l'espérance, sur le gage d'une seule lettre d'amour, quand l'autre, par exemple, partait à la guerre. Les mots avaient alors une force redoutable puisqu'ils décidaient des vies. On attendait, et on faisait confiance même sans nouvelles de l'autre pendant des périodes infinies. Aujourd'hui on commence à panique des qu'on ne parvient pas à le joindre sur son portable. Que fait-il ? Pourquoi ne répond-t-elle pas ? Avec qui est-il ? L'angoisse a gagné du terrain. Nous sommes rentré dans une période sans retour qui signe la fin de l'attente, c'est-à-dire de la confiance et du silence.
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