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EAN : 9782290336045
125 pages
J'ai lu (01/08/2004)
2.96/5   123 notes
Résumé :
" Tristan la regardait dormir, et bien qu'elle ne pût l'entendre, il lui dit à l'oreille qu'il l'aimait sans trop savoir ce que cela voulait dire. Sans savoir qu'il venait de tomber dans un piège définitif, le piège de l'attendrissement,
et qu'il était ridicule, d'un ridicule sans rémission. "
Attendrissement, tromperies, jalousie, attente, méchanceté, dépendance, espérance, peur de l'abandon, inquiétude, prise de pouvoir sur l'autre et mise à mort... ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un auteur que je découvre au travers de ce roman. J'apprécie ce livre, pourtant il est bien déprimant. Construit en deux parties, il raconte l'histoire d'amour de Tristan et Amélie... Amour ou désamour? C'est un Tristan très cérébral et coureur de jupons qui rencontre une Amélie prête à aimer, et qui d'ailleurs tombe amoureuse... Pour lui, le sentiment est bien plus complexe. Il ne sait pas aimer. Il se leurre. Il s'est trompé d'histoire. Il ment, il trompe beaucoup, il revient... et puis, et puis... Pendant un temps j'ai même pensé que ce livre se terminerait par un crime ou un suicide... L'auteur ne conduit pas son héros jusque-là, mais à quoi condamne-t-il Tristan qui ne sait pas aimer et ne le saura certainement jamais? Amélie avec sa douceur et sa passivité à quel destin sera-t-elle promise? Un roman qui fait réfléchir sur la vie de couple. Pourquoi vit-on ensemble? Pourquoi reste-t-on ensemble? Pourquoi tant de couples qui semblent si mal assortis? Reste-t-on par habitude? par lâcheté? par crainte de la solitude? Et lorsqu'on part pour une histoire plus belle, plus forte, plus vraie, ne se leurre-t-on pas? Et va-t-on trouver ce que l'on cherche? L'homme est-il vraiment capable d'aimer l'autre, où s'aime-t-il uniquement lui-même?
Ce roman c'est l'autopsie d'une relation, d'un amour qui n'en est certainement pas un, et où il est clair qu'un des protagonistes passe à côté de sa vie et sera sans doute pendant toute son existence à la recherche de quelque chose qu'il ne trouvera jamais. Sombre et pessimiste, mais bien écrit.
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Tristan est avocat. Il collectionne les femmes. Il rencontre Amélie, l'aime, elle s'installe chez lui, mais malgré tout il continue à accumuler les conquêtes.
Que dire ? Rien de bien nouveau ; ça se laisse lire parce que c'est bien écrit.
C'est une belle étude des sentiments, de la passion, de la rupture, de l'amour jusqu'à l'autodestruction, jusqu'à la destruction.
Mais le ton est assez sombre et pessimiste.
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Je sors vide de ce "n'importe quoi". Pourtant cela n'avait pas si mal démarré.
La lecture de la "Première sphère" ne me déplaisait pas.
Les personnages existaient.
Quelques considérations sur les relations amoureuses d'une génération trentenaire, des questionnements face à la vacuité d'une existence qu'on rêve plus qu'on ne vit, deux personnages en proie chacun à leurs propres démons, tentant de se rejoindre et se heurtant chaque fois à "l'autre" qui est en eux, tout cela attisait ma curiosité.
C'est au cours de la "Deuxième sphère" que tout s'est gâté.
Tout devient agaçant, ces gens qui "grattent leurs plaies" à longueur de page, se font un cinéma dont on devine trop vite les séquences qui se succèdent, une impression de déjà vu-lu.
L'envie de dire :"stop, arrêtez, continuez chacun comme vous êtes si c'est votre choix, si c'est votre bon plaisir..., mais surtout fichez-nous la paix avec vos états d'âme, votre égoïsme...".
Bref, y'en a assez des étalages amoureux en difficulté d'être. "Je t'aime, moi non plus..." était plus direct.
Vous n'aimez jamais puisque vous n'aimez que vous.
Cela, Florian Zeller l'a bien développé dans son livre mais y avait-il besoin d'autant de lignes et de tous ces ingrédients (relation mère/fille, anorexie, vie rêvée à vingt ans, souffrance mentale exprimée par le corps...) pour que nous comprenions...
Il voulait démontrer qu'une sphère tourne en rond, c'est réussi!

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Parti d'une interrogation sur cet écrivain, j'avoue l'avoir abordé avec un certain a priori.
Très masculin. Une belle gueule, prof à sciences– po à 25 ans et qui écrit des romans d'amour pour les femmes.
Passés ces clichés, je dois reconnaître que ce que j'ai lu n'est pas mal du tout. D'abord le style est sec, la phrase courte, sujet, verbe, complément, guère plus. Ensuite il ne s'agit pas d'un roman d'amour mais plutôt d'une description clinique d'un amour entre un homme, Tristan –prénom romantique et « Sturm und Drang » s'il en est – et Amélie, prénom on peut plus courant chez les femmes de cette génération.
Tristan aime sa vie de célibataire qui collectionne les aventures d'un soir tandis qu'Amélie, lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle peut plaire, choisit de vivre le grand amour et croit l'avoir trouvé en la personne de Tristan. Mais, bien sûr, rien n'est simple. Tristan a l'impression qu'on lui vole sa liberté et sa possibilité de connaître d'autres femmes alors qu'Amélie, torturée par les infidélités de son amant, se rend malade de l'estomac. Ça vient des tripes donc.
C'est l'éternelle histoire du « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis … ». Tristan a une haute idée de lui-même, il se sent exceptionnel et supporte mal l'idée de s'installer dans « la médiocrité ». Pourtant Amélie l'attendrit, mais plus elle l'attendrit, puis il lui en veut Elle, de son côté, tremble à l'idée de la rupture toujours imminente. On peut se souvenir de se que disait Baudelaire à propos de l'amour et du couple, qu'il apparentait à une opération chirurgicale, il y en a toujours un qui souffre, le patient et celui qui opère, le chirurgien.
On pourrait reprocher à l'auteur quelques clichés si la vie amoureuse - et sa vision de la vie amoureuse- en était exempte. le ton est assez juste, l'auteur est jeune et analyse le phénomène amoureux avec beaucoup de maturité. On pense aussi à d'autres auteurs au passage, Kundera pour le côté « clinique », Yves Simon pour cet aspect faussement désinvolte de l'écriture.
Certes ce ne sera pas le chef d'oeuvre du 21éme siècle mais l'ouvrage est d'une lecture plaisante et… avantage, se lit d'une traite avec ses 125 pages !
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Dans ce livre, l'auteur dresse le portrait de Tristan. Avocat, coureur de jupons, cérébral, un peu paumé sur les bords. Il qui croise Amelie au détour d'une ruelle, pour qui il a un coup de coeur !
Outre son amour pour les femmes, Il aime l'idée de l'aimer, il espère même se ranger, mais il est vite rattrapé par le besoin d'aller voir ailleurs !
Partagé entre l'envie de protéger Amelie & le désir de retrouver sa liberté, on est face a ses doutes, ses tourments, ses désillusions dans la première partie. Une première partie qui se lit facilement !

Dans la seconde partie, on découvre une Amelie qui se renie complètement, par amour, parce qu'elle a besoin d'un homme dans sa vie, parce qu'elle a envie d'être sauvée, elle va jusqu'à fermer les yeux sur ses aventures.
Amelie est tellement mal dans cette relation qu'elle a le ventre qui se torde de douleur, de peur, d'incertitudes, tant elle occulte et passe sous silence ses affects face aux mensonges de son homme !
Zeller arrive à toucher du doigt les mécanismes qui font qu'Amelie en arrive là, à se laisser balloter dans une histoire dont elle est devenue indépendante & qui pourtant la fait tellement souffrir.

Il y a beaucoup de singularité dans l'écriture de Zeller, il a cette capacité assez incroyable à décortiquer l'être humain & les sentiments.
Ça en fait un roman déroutant mais vachement intéressant ! J'en garde une sensation amère, de la tristesse peut être, ça me fait songer à de la perversion, une perversion des sentiments masqué d'un égoïsme démesuré !
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Soudain, au loin sur la plage, elle crut reconnaître le couple de tout à l'heure, et elle fut prise d'un vertige. Elle avança dans leur direction, et plus la distance qui la séparait d'eux se réduisait, plus son trouble augmentait. Elle avait l'étrange impression de les connaître sinon depuis toujours - du moins depuis très longtemps, tout en sachant très bien qu'elle ne les connaissait pas.
Ils se tenaient face à la mer. La mer montra du doigt l'horizon. Ils étaient, à cet instant, tous les amants du monde, ils étaient le bonheur d'être deux, l'espoir fiévreux et magnifiquement puéril de ne faire qu'un. En les regardant, Amélie fut envahie par une violente mélancolie. Elle n'osa pas s'approcher. Qui étaient-ils? Lui avait une silhouette élancée et portait un costume noir. Pourquoi était-il si élégant sur la plage? Et elle? Elle avait une robe courte et de longs cheveux blonds. Ils sont vraiment beaux ensemble, se dit Amélie. Ils ont l'air heureux. C'est alors que la ligne bleutée de l'horizon lui apparut comme une de ces lignes dont on ne revient pas.
Elle les dépassa. Pourquoi se sentait-elle aussi triste? Elle attendit de s'être suffisamment éloignée pour se retourner une dernière fois. Ils s'embrassaient, là-bas.
Elle était triste parce qu'il lui semblait que tout était destiné à disparaître, à faner, à pourrir. Un jour, il faudra bien se rendre, pensa-t-elle. Un jour, ils se détesteront. Les débuts ne veulent rien dire. Oui, les débuts mentent, et tout disparaît.
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(D'ailleurs), elle n'avait aucune idée de son véritable prénom. Elle avait décidé qu'il s'appellerait Pierre parce qu'il fallait bien lui donner un nom. Elle lui inventa aussi une histoire, un passé, des regrets. Après un certain temps, elle oublia les traits de son visage, la façon dont il s'habillait, la couleur de ses yeux. Elle douta même de l'avoir jamais vu. Pierre était devenu une image floue représentant l'amour qu'elle aurait voulu connaître. Elle se disait qu'il devait exister quelque part, cet être fait pour elle. Et qu'avec un peu de chance, cette fois, ils ne se manqueraient pas. Elle attendait.
Entendons-nous bien : elle n'était pas tombée amoureuse d'un inconnu. Elle avait simplement découvert la possibilité de l'amour. Pendant toute son adolescence, on ne l'avait pas regardée. Et, dans son imaginaire, l'homme était l'être par lequel venait la détresse. Mais subitement, à travers le regard d'un inconnu, elle comprit qu'elle pouvait intéresser les hommes. Elle comprit aussi qu'elle aimait cela. Au même moment, elle devint belle.
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Souvent, Nicolas ne jugeait pas utile de faire la distinction entre "être écrivain" et " espérer un jour le devenir". Il passait ainsi pour quelqu'un qu'il n'était pas et il avait raison puisque les femmes n'y étaient pas insensibles. (D'ailleurs, d'une façon générale, elles n'aimaient que les hommes ressemblant vaguement à une image simpliste et préconçue de la perfection, image disponible dans le plus petit des cerveaux. Mais au fur et à mesure de l'inévitable déclin masculin, en découvrant que l'élu s'éloigne dramatiquement de cette projection initiale, elles commencent à lui acheter une veste pour lui donner l'élégance qui lui manque ; toujours sous couvert de générosité, elles lui offrent le parfum qu'elles ont senti la veille sur une silhouette plus virile, elles l'encourage ensuite à faire du sport pour qu'il s'approche de cette silhouette qu'elles voudraient étreindre, et le travestissement continu jusqu'au jour où elles décident que ce serait follement chic de sortir avec un "artiste" et c'est ainsi que notre petit homme, martyrisé, en plus de la veste et du parfum, se met au travail, l'âme en peine. Nicolas est donc devenu un écrivain, peut-être même un des plus prometteurs de sa génération, à cette nuance près qu'il n'avait jamais rien écrit. D'ailleurs pourquoi rêvait-il d'écrire ? La reconnaissance ? Pour la rendre faussement amoureuse ? On voit partout des êtres en souffrance capables de tout pour ces pauvres pansements. Chaque matin ils refont la même prière, suppliant celui qu'ils voudraient être de bien vouloir advenir, ils parlent fort mais secrètement, ils se détestent. Je vais, dès ce soir, sauver mon ami du ridicule d'une histoire d'amour et par la même occasion sauver une femme du ridicule de mon meilleur ami.
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Comment cela s'est-t-il produit? Il a croisé O. pour la première fois il y a une semaine. Ils se sont croisés comme des milliers de gens se croisent, dans une soirée ordinaire. Sur le coup, il ne l'a trouvée ni belle, ni laide; il ne l'a même pas trouvée quelconque.
Plus tard, il a remarqué sa voix. Elle ressemblait d'une façon troublante à celle d'une fille qu'il avait aimée. On devinait, derrière l'assurance de la trentaine, le timbre hésitant d'une petite fille, une sensualité interdite. Il a commencé à plaisanter, et elle à rire. Mais tout ceci n'a été qu'un prétexte vulgaire : O. n'est pas une raison suffisante.
Il savait depuis le début qu'il tromperait un jour Amélie. Toutes les lettres de l'alphabet auraient pu convenir; O., ce soir-là, se trouvait sur son chemin, voilà tout.
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Mais ce jour-là, première nuit, il lui sembla toucher quelque chose d'unique. Là, offerte, il fût obligé de la déshabiller, parce qu'elle ne l'aurait pas fait elle-même. Elle ne bougeait pas, inquiète, elle attendait qu'il la prenne, que cela se passe. Et, au moment où il se retira, il eut l'impression d'apercevoir des larmes, des larmes dans ses yeux. Avait-elle pleuré? Ou n'était-ce qu'une impression? Lui avait-il fait mal? Il aurait pu être agacé par ce genre de sensiblerie, mais non, il était plutôt troublé, attendri. Il comprit alors, par ces larmes, qu'il n'était pas certain d'avoir vues, il comprit, au moment où la possibilité de la souffrance n'avait pas encore trouvé en elle où se glisser, aucune brèche, rien, aucune larme, il comprit qu'elle appartenait à la catégorie des femmes les plus belles: celles qui sont faites de verre.
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