En panne de lecture, j'ai repioché ce bouquin dans ma bibliothèque que j'avais déjà lu en 2007. Je n'en avais plus le moindre souvenir et cette 2ème lecture aura globalement le même effet !
Nous tournons autour de 2 personnages : Tristan et Amélie. La première partie est placée sous le signe de Tristan et la seconde sous la narration d'Amélie. Ces deux-là sont en couple, pour Tristan le couple est une prison et ses adultères sont moins libres, pour Amélie c'est un amour souffrance...
Il y a des côtés vraiment intéressants dans ce bouquin, notamment toutes ces petites anecdotes qui deviennent symboles à la manière de
Kundera. Les explications de l'amour de l'un et de
l'autre, retracées grâce au vécu et à l'enfance des protagonistes, sont plutôt bien trouvées, plutôt assez "vraies" : Amélie dont la mère dépressive l'a culpabilisée d'avoir fait fuir son mari (enfin, le père d'Amélie quoi !) vit l'amour comme une trahison, une possession, et se rend compte de sa plus parfaite inexistence... Ce n'est que morte qu'elle s'imagine regrettée. Tristan lui, est amoureux non pas d'Amélie mais du reflet de lui-même qu'il voit dans ses yeux. C'est complexe mais plutôt bien écrit.
Par contre, les constantes incursions du "je" de l'auteur qui viennent là pour montrer, relever, juger, etc sont assez désagréables. le style de ce jeune auteur (à l'époque) n'est pas encore affirmé je crois ! Et ce roman m'a laissée un peu froide et ennuyée ;-)