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sur 278 notes
Ayant pris le train , je trouve sur la banquette ce "truc" ...
Je me dis que Zemmour j'ai déjà donné , et que je ne veux pas avoir mal à l'estomac ...
Mais je me dis aussi que pour critiquer il vaut mieux savoir , et donc j'ouvre ce truc ...
Et la ...
Pour Zemmour , le 21 ème siècle est une horreur , que hormis lui tout les hommes sont des "mauviettes" , alors que lui , trône en mâle viril ...
Les femmes doivent étres au service de l'homme .
Pétain à était "utile" à la France ...
Les étrangers sont à l'origine de tout les problèmes ...
Ect .....
En gros une complainte rance , réac , que seul le FN pouvait applaudire ...
Quand à moi j'ai eu mal à l'estomac , j'avais les mains sales et la nausée ...
Et j'ai rendu un service à la France en mettant ce "truc " dans un container pour le recyclage .
Pauvres arbres si beaux , et ce "truc" si moche ....
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ISBN : 978-2226254757


Sur "Le Suicide Français", il y a moult et moult choses à dire et, me connaissant comme je me connais, je serai encore là à quatre heures du matin, demain, si je ne fais pas un effort pour retenir mon clavier. Je vais donc essayer d'être brève et je dirai :

1) que, tout d'abord, son auteur appartient à la race des polémistes. Or, qui dit polémique inclut toujours plus ou moins dans le terme un zeste de provocation. Zemmour, comme tous les bons polémistes, est comme un vaccin qu'on vous injecte afin de susciter en vous une réaction destinée à vous immuniser. Certains réactions sont plus âpres que d'autres et, avec Zemmour, vaccin puissant s'il en est, c'est toujours très fort . Donc, si vous êtes une petite nature ou si vous vous sentez trop bobogôôôôôôchïsé, passez votre chemin : c'est plus sage ;

2) qu'aimer un polémiste pour son style, sa culture et son sens imparable de la formule qui tue (ne vous couvrez pas de ridicule en déniant ces trois qualités à Zemmour parce que, même dans la détestation, il faut tout de même rester cohérent. Merci. ) ne signifie pas obligatoirement qu'on lui donne raison sur tout. Ainsi, le point de vue de de Zemmour sur la contraception me fait toujours sourire, voire m'agace un tantinet et si j'accepte ses réserves sur l'avortement, je maintiens qu'une femme doit avoir le droit de choisir à condition, toutefois, qu'elle se soit montrée responsable en prenant régulièrement sa pilule (par exemple) et en ne transformant pas en facilité, surtout quand elle est particulièrement jeune et ignorante, une procédure qui doit, tant en raison du stress physique que des dommages psychiques et moraux qu'elle peut provoquer, tout de suite ou à retardement, rester une exception et ne pas être utilisée avec la désinvolture d'un kleenex ;

3) que oui, on peut soupçonner à bon droit Zemmour de misogynie. Cela dit, question misandrie en particulier et misanthropie en général, il n'est pas mal non plus. En fait, chez Eric Zemmour, il y a quelque chose de ces prophètes bibliques qui aiment à tonner et à prédire le noir le plus absolu, qu'ils le fassent dans les déserts de l'Antique Israël ou dans les rues communautarisées et sur les plateaux télévisés honteusement aux ordres de notre pays. Zemmour a beaucoup de la rudesse, de la volonté de secouer l'opinion et d'élever le peuple à un niveau supérieur de foi qu'avaient ces prophètes-là. Mais attention : sa foi est une foi laïque. Il a beau clamer - et avec quel talent ! avec quel désespoir aussi et quelle sincérité ! - qu'elle se meurt ou qu'elle est morte, Eric Zemmour a toujours foi en la France. Et c'est une foi que je respecte et respecterai toujours, non seulement parce que je la partage mais parce qu'il ne s'agit pas là d'une foi meurtrière et haineuse, martelée par de pseudo-illuminés, mais d'une foi généreuse et constructive, l'étendard flamboyant arboré par ce cortège millénaire de monarques, de serfs, de vilains, de sujets, de révolutionnaires, de citoyens, de résistants, de combattants, d'écrivains, de philosophes (des vrais), d'intellectuels (des vrais, pas des intellos ) qui ont fait la France et qui, aujourd'hui plus que jamais, viennent nous rappeler qu'ils ont existé, qu'ils sont - n'en déplaise à certains traîtres - encore et toujours là, qu'ils sont notre Histoire et qu'ils le sont pour l'éternité ;

4) que non, en dépit de tout ce qu'ont pu prétendre, affirmer, cracher, éructer, vomir et déféquer les médias aux ordres de nos gouvernants, Eric Zemmour ne surgit pas, le couteau entre les dents et l'écume à la bouche, des pages où il traite de l'homosexualité ou encore du féminisme. (Je l'aurais remarqué, tout de même. ) Sur ces deux questions, il s'exprime avec pudeur mais fermeté et, signalons-le car c'est important, sans aucune vulgarité. Avec une galanterie qu'on ne peut lui nier, il donne néanmoins la préférence aux dames, pointant d'un doigt implacable la déliquescence de ce "féminisme" qu'il n'aime pas - c'est son droit - et les délires de cette pseudo-caste, élevée sur les ruines de mai 1968, qui se préoccupe plus aujourd'hui de supprimer la case "Mademoiselle" sur les imprimés administratifs que de voir sans broncher, quand ce n'est pas en leur tressant des couronnes de fleurs , les enikabées enfreindre tous les jours la loi française dans les espaces publics de notre pays ;

5) que Zemmour évoquant la volonté de Pétain et de Laval de préserver du mieux possible les juifs français par rapport aux juifs étrangers, ne décrit rien de bien neuf sous le soleil noir de l'Occupation nazie. Des historiens en ont déjà parlé - il est vrai que c'était bien avant SOS-Racisme et tutti quanti, dans un climat plus serein - et en parleront encore. Personnellement et même si elle a permis de sauver des vies, je continue à trouver la chose amorale mais enfin, elle a eu lieu. Transformer le chapitre où Zemmour en parle en une "tentative de réhabilitation", voire de "sauvetage" du régime de Vichy, ainsi que l'ont bramé je ne sais trop combien d"'experts" et de pseudo-penseurs sur nos chaînes télévisées ou dans la majeure partie de la presse écrite, relève par conséquent du procès d'intention et de cette mauvaise foi si caractéristique de la gôôôôôôôôche française, surtout actuelle. Vous pouvez croire qu'ils ont raison, bien sûr, tout comme vous pouvez croire que François Hollande est "le meilleur président depuis François Mitterrand" (Attali dixit). C'est votre droit.

Mais c'est aussi le droit de Zemmour, le mien et celui de millions de Français de ne pas vous suivre sur ces questions ;o) ;

6) que, à ce propos, on constate un fait vraiment typique de notre époque bien-pensante et bobo-gôôôôôôôôôchiste : depuis maintenant des lustres, ces gens-là nous rebattent les oreilles avec les Lumières, la liberté d'expression, les Droits de l'homme, etc, etc ... Mais dès que sort un livre qui ose s'élever contre ce qu'ils affirment être la Vérité - pour eux, il n'y en a qu'une et elle est à gôôôôôôôôche - dès que le polémiste français reprend justement le drapeau des Lumières - qui osera nier que Voltaire, Rousseau, Diderot, pour ne citer qu'eux, étaient, avant tout, des polémistes ? - pour proclamer que non, la Vérité n'est pas une et qu'il faut se méfier de ceux qui prétendent la détenir, surtout lorsque ces gens occupent des positions-clefs (et financièrement des plus lucratives) au gouvernement et dans les pseudo-élites bancaires et "intellos", alors là, tout ce petit monde n'est plus d'accord. le pamphlétaire, le polémiste, l'écrivain le plus timide devient une menteur et un réactionnaire : pire, un ennemi de caste. La Liberté des Lumières ? Oui, certes, mais seulement pour quelques uns et réinterprétée selon les normes consumo-socialo-dégénérées de ce qui ose encore se dénommer "parti socialiste." Un peu comme les déclarations d'impôts actuelles de nos gouvernants et autres : eux, ils ont la liberté de frauder, voire de ne rien payer du tout mais vous, les petits contribuables, les sans-grades, alors, là, vous, si vous omettez un seul centime, gare ! C'est que les Lumières, vous n'avez pas le droit d'y toucher, comprenez-vous ? Vous êtes trop c ..., trop "illettré", pour en comprendre les beautés ... Quoi ? Que dites-vous ? L'UMP ne pense pas mieux ? Entièrement d'accord ! L'UMPS, bonnet blanc, blanc bonnet : vous ne dites pas autre chose que ce que pense Eric Zemmour - et tant d'autres, dont votre servante ;

7) que tout, ou presque, dans "Le Suicide Français", serait à citer mais que, la chose étant impossible, je vous recommande de le lire. Si la polémique est là, si le pamphlet pointe son nez, l'Histoire de France aussi est là. Bien présente. Avec la nostalgie de la stabilité gaullienne, de cette époque où les petites Maghrébines allaient sans foulard et en blouse à l'école primaire, comme les petites Françaises, où le patronat n'imposait pas intégralement sa loi, où l'Union européenne n'était encore qu'un vague, très vague projet et non un monstre hanté par l'idée d'imposer aux peuples une servitude qu'on n'avait plus connue depuis l'Antiquité, où la réunification de l'Allemagne - qui a tant pesé sur l'Europe d'aujourd'hui - n'était envisagée par personne, où l'on rêvait d'une "fraternité européenne", où l'on pouvait mécréer en paix sans songer à préserver l'église qui se trouvait à côté de chez soi de l'arrogance d'une mosquée, salafiste ou pas, où l'industrie française palpitait encore, où Georges Marchais tonnait sur l'immigration de masse sans se faire traiter de raciste, où l'euro et les trusts banquiers n'étaient pas encore les maîtres de notre politique, où la France avait encore des frontières et osait s'avouer souverainiste, non comme Marine le Pen aujourd'hui mais comme le Général de Gaulle, l'homme qui, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, avait bel et bien sauvé la France d'une annexion par les USA ou l'URSS ;

8) et que, enfin, et ici, c'est à Eric Zemmour que je m'adresse , la fin de votre livre, que j'ai dévoré en trois jours, est triste et sombre. Vous êtes dans votre rôle d'imprécateur biblique, c'est bien, c'est logique et mieux vaut voir tout en noir car, souvent, l'avenir nous réserve ainsi de belles surprises. Mais non, la France n'est pas morte, M. Zemmour. La preuve : vous êtes là et vous prenez des risques pour dire, avec talent, culture et mordant, nombre de choses qui, plaisantes ou pas, sont à dire. Et vous n'êtes pas seul. Voyez la gigantesque campagne politico-médiatique montée de toutes pièces contre "Le Suicide Français". Qui l'a écoutée, qui a obéi aux ordres ? Votre "Suicide Français", on se l'arrache - et on le lit. On va même le relire. Et le relire encore.

Parce que, si la France, certes, est moribonde, elle l'est à la manière du Phoenix qui doit retourner à l'état de cendres pour renaître, plus beau, plus fort qu'il ne l'était. Ainsi en sera-t-il de la France, tant qu'il y aura des Eric Zemmour pour défendre son honneur et son Histoire - et aussi pour vitupérer ses faiblesses.

Bref, M. Zemmour, merci. ;o)
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Ma critique du 21 novembre 2014.

(Oyez ! Oyez ! Je ferai, en ce qui me concerne un commentaire personnel sur ce livre, tout bonnement quand je l'aurai lu et non pas en surchargeant celui d'un autre, car je tiens à m'exprimer en mon seul nom, mon idée n'étant pas forcément celle du plus grand nombre.
Sachez cependant que je n'aurai aucune intention de convertir qui que ce soit ni d'être convertie à mon tour dans des échanges enflammés qui n'ont pour effet que d'encombrer le site où tout un chacun à le doit de penser différemment, surtout en politique, et de s'exprimer ou pas. D'ores et déjà je puis vous dire que je n'assimile pas Eric Zemmour à un penseur d'extrême droite et que je trouve navrant le procès qu'on lui fait quand on pourrait se féliciter au contraire, qu'un auteur, par ces temps de retour à la censure, puisse défendre et afficher ses convictions).
.../...
La France se couche, la France se meurt.
Tel est le constat et telle sera la conclusion de cet ouvrage.
Un livre qui retrace la déconstruction d'une nation dont les codes, les us et coutumes et le rayonnement, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur sont bafoués.
Si le discours envers le féminisme est sévère c'est que les femmes ont porté tous les mouvements contestataires et notamment celui de mai 68 qui ont conduit à un semblant de liberté et pour finir à une totale dénégation de celle-ci.
Évidemment, il ne saurait être question de remettre en cause la loi sur l'avortement et la revendication de parité quant aux salaires, cependant que, à force de dire oui à tout tout le temps et, de faire une loi pour un oui pour un non, par aveu d'impuissance, nous n'avons plus d'autorité et nous avons perdu toute notion du ‘Non'. Ainsi, nous avançons dans un pays qui n'a plus de raisonnement que celui de la contradiction. Un pays atteint par le jeunisme dont parents et enfants se confondent dans une même acceptation et une gouvernance qui s'immisce de plus en plus dans la sphère privée pour y édicter des lois qui accentuent encore le mal, en déstabilisant la famille dont le rôle de décideur et la notion de devoir sont usurpés.
En dehors de ces considérations, il y a dans ce livre le traçage de cette déconstruction au niveau politique, économique et mondial par le rouage des diktats de la finance et la construction d'une machine infernale digne d'un bon livre de SF où règne le pouvoir de l'argent et le pouvoir tout court, ceci au détriment de l'humain qui gravite dans : le meilleur des mondes « impossible ».
C'est un livre qui cite ses sources et dont l'écriture est irréprochable. Si les chiffres sont contestables, notamment en ce qui concerne l'INSEE, (et pour reprendre le discours des déconstructeurs), il faudrait alors plutôt qu'à imputer ce manquement à l'auteur, se demander pourquoi dans notre pays des institutions légitimes sont avalisées à fournir de fausses informations.
En ce qui concerne le vivre ensemble et le fait d'avoir construit (par manque de fermeté à appliquer nos lois, qui bien que napoléoniennes n'en furent pas moins de bonnes et saines lois) un espace de vie régi par Sainte-Hypocrisie, je vous laisse la primeur de découvrir ce livre et de vous forger votre propre opinion, sachant que pour ma part, j'ai beaucoup apprécié la synthèse qui a été faite et qu'elle se rapproche plus, à mon sens, de la sagesse que du désir d'enflammer la populace.

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Eric Zemmour nous emmerde, c'est bien normal. Il fait le bouffon à la télé, il dorlote son image de marque qu'il essaie de doper à l'anticonformisme et au politiquement incorrect, il se pare de colifichets médiatiques qui finissent par le prendre à son propre piège, dissimulant parfois la pertinence de quelques considérations noyées dans le fatras vaniteux du reste. Il se fait peut-être quelques potes mais il se fait surtout une bonne lignée d'ennemis qui n'accepteront plus jamais de l'écouter, même s'il vire sa cuti.


On ne va donc pas se préoccuper des incursions futiles du Zemmour-médiatique dans ce livre qui mérite lecture et réflexion. Avant tout, il faut se mettre d'accord sur les quelques axiomes zemmouriens de base : le bonhomme vénère le général De Gaulle, il est francophile et il aime, d'une manière générale, tout ce qui le ramène à la société traditionnelle française avec, en tête, le couple traditionnel, la croissance économique et la spécificité culturelle française qui découle d'un long passé chrétien.


Laissons de côté nos convictions personnelles et admettons celles de Zemmour, le temps de la lecture (vous n'allez pas disparaître pour autant, et la société ne va pas se nazifier aussitôt, on vous rassure. En revanche, reconnaître ainsi la diversité des opinions est un bon exercice de pacifisme). Les données factuelles avancées par l'auteur sont incontestables : si elles semblent parfois biaisées, c'est parce que Zemmour fait intervenir son opinion plus souvent qu'à son tour mais comme on en est averti, on saura faire le discernement entre les faits bruts et la présentation qui en est livrée. La collection de ces données tend à démasquer l'hypocrisie étatique et le retrait lent et insidieux de la démocratie, qui se dérobe face aux injonctions libertaires et libérales d'une Union Européenne dogmatique, incohérente, sans représentants, soumise aux Etats-Unis. Si Zemmour hurle si souvent pour clamer au prestige de la France, n'est-ce pas parce qu'il craint de voir toutes les spécificités culturelles se dissoudre derrière l'étendard européen ? Zemmour se sent français et a envie de dire qu'il aime son pays. Il n'empêche personne de clamer son amour pour son propre pays. On se rend compte alors, un peu gêné, que jusqu'à présent nous avions toujours pensé qu'il était mal d'aimer son pays. Quelle est l'origine de cette pudeur ? Qui nous a appris à avoir honte et à détester notre pays ? Est-ce plus ou moins sain que de l'aimer ? Zemmour nous rappelle que charité bien ordonnée commence par soi-même et remarque que la « haine de soi […] tétanise le peuple et le tient coi, silencieux et passif ». Pour qu'on se joue mieux de lui, dans les hautes sphères éthérées de la finance et de la politique. On peut aussi rappeler les réflexions de C. G. Jung dans Présent et avenir :


« Moins nous comprenons ce que nos pères et nos aïeux ont cherché, moins nous nous comprenons nous-mêmes et nous contribuons de toutes nos forces à dépouiller l'individu de ses instincts et de ses racines, si bien que devenu particule dans la masse, il n'obéit plus qu'à l' « esprit de pesanteur ». »


Les détracteurs de Zemmour, et ceux qui le connaissent mal (je faisais partie de cette catégorie avant de commencer ma lecture) devraient se donner le temps de lire le Suicide français. Les raccourcis médiatiques disparaissant, on découvre une pensée plus subtile que prévue, sans être non plus géniale tout le temps, il faut bien le reconnaître. Mais un auteur qui cite et réfléchit par le prisme de personnages tels que Phillipe Muray ou Pierre Bourdieu ne peut pas être foncièrement et totalement pourri. Ainsi, on pourrait dire de Zemmour ce qu'il écrit à propos d'Alain Michel (auteur de « Vichy et la Shoah ») : « Il ose aller au-delà de l'émotion et de la condamnation légitimes, pour creuser les contradictions [du] pouvoir […] et distinguer entre morale et efficacité politique, qui ne vont pas forcément de pair. Il glisse de la complexité dans une histoire qui appelle le manichéisme […]».


Si on prend encore un peu de recul sur ce qu'a écrit Zemmour, on remarquera que son livre n'est finalement rien d'autre que le témoin de la fin d'une ère dont la transition se révèle par « la revanche des oligarques sur le peuple, de l'internationalisme sur la nation, des nouveaux féodaux sur l'Etat, des Girondins sur les Jacobins, des juges sur la loi, de la féminité sur la virilité ». Zemmour pense qu'il faut lutter contre ce renversement des valeurs. Il semble terrorisé par le changement et considère les événements à court et moyen terme. Il ne voit que les conséquences néfastes immédiates et n'imagine pas que l'on soit parfois obligé de traverser des périodes tumultueuses pour obtenir quelque chose de différent. Il ne propose pas d'autre solution que celle de revenir aux méthodes d'un passé qui a fait son temps et si on ne devait faire qu'un reproche à Zemmour, ce serait bien celui-ci.
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Zemour a une théorie que l'on pourrait résumer par le mot qu'il emploie avec la gourmandise de l'auteur qui est cultivé, qui a un vocabulaire riche… et qui veut un peu trop que cela se sache.
Ce mot est « anomie » en gros perte de structure d'où le suicide français.
Pour étayer cette théorie il utilise ses connaissances historiques qu'il prend des rayons de sa culture. Cela en fait un livre agréable à lire parce qu'il offre une sorte de « Reader digest » de l'Histoire française, de 1970 à nos jours, sans que cela soit péjoratif dans ma bouche. J'ai appris ou conforté des connaissances en me distrayant.
Mais Zemour réussit-il sa démonstration ? Dans ce genre d'exercice, qui est très loin des mêmes procédés utilisés pour les sciences dures, je n'attends pas une rigueur de tous les instants mais
• une présentation des éléments d'argumentation factuels, une loi, des grèves, une élection…
• une interprétation cohérente des conséquences.

Quand les faits sont trop souvent fallacieux ou rendus tels par un oubli du contexte, par un manque de chiffres et qu'en plus les interprétations des faits non distordus semblent trop souvent très contestables on en vient très rapidement à se fatiguer de la théorie et à ne plus s'intéresser qu'au déroulement des années qui passent avec le plaisir exprimé dans les premières lignes de ce commentaire.
Des formes rhétoriques telles que « Ils avaient perdu la guerre mais ils ne le savaient pas », ou « ils n'avaient pas compris que… » qui se répètent tout au long du livre, fatiguent alourdissent le propos et sont d'autant moins supportables quand il n'y a rien d'évident dans la démonstration.
Zemour fonde son discours sur des ressentis, sur une France qui, parce qu'elle était blanche et chrétienne, comme les prénoms donnés à ses enfants, dominée par des Paterfamilias, était un gage d'unité, de sentiment d'appartenance pense-t-il. Toujours sans preuve.
Quand je le lis j'ai la désagréable impression qu'il veut faire de moi un fan de club de football, qui chante la Marseillaise en tribune et se réjouit non seulement quand son équipe gagne mais également quand l'ennemi perd, fût-ce contre une autre équipe, comme le jeune Palestinien qui crie sa joie le 11 Septembre.
Dans un continuum qui irait de la discipline militaire à l'individualisme forcené, Zemour pense que la première est plus à même de sauvegarder nos valeurs.
Il ne veut pas comprendre que, aujourd'hui, un jeune francais se sent plus proche d'un jeune chinois avec lequel il fait équipe sur Call of Duty que d'un pilier de bar fût-il son voisin de palier.
Il ne veut pas comprendre que le Monde est un village et préfère pleurer sur l'appauvrissement de la France que se réjouir de la diminution de la famine dans le Monde.
Sa théorie de la souveraineté de la France n'est qu'un individualisme au niveau du monde ce qui rend presque ridicule son aversion de ce dernier (l'individualisme).
Bref, je ne déteste pas Zemour, mais il me semble qu'il fait la preuve dans son livre, qu'une somme de connaissances et un bon esprit critique ne suffisent pas à élaborer une théorie qui se tienne, même lorsqu'elle se contente comme c'est le cas de ce livre, d'expliquer le passé.
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Je suis femme, multiculturelle, pro-européenne et même « citoyenne du monde », c'est dire si je suis dans le coeur de la cible sur laquelle Zemmour tire à vue. Mais ce livre, ronchonneur et scrognegneu à souhait, qui dit plaisamment tout haut tout et son contraire, donc toujours un peu ce que chacun pense tout bas, ce livre, donc, chatouille vigoureusement les neurones. D'ailleurs, pourquoi ne faudrait-il lire que les livres avec lesquels on est d'accord ?
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Édité chez Albin Michel en octobre 2014, « Le Suicide Français » fait partie de ces livres qui ont défrayé la chronique et attiré nombre de critiques et de chroniques assassines. Écrit par Eric Zemmour, cet ouvrage de près de 540 pages correspond à une analyse sans tabou, au scalpel, superbement documentée et un rien orientée des 40 dernières années de la politique économique, sociale et culturelle française. L'auteur n'en est pas à son premier essai : depuis 1995, il s'évertue à pointer du doigt, à dénoncer et à vilipender les travers et turpitudes de nos politiciens ainsi que les conséquences néfastes de leurs démarches ou, pire, des lois et des règlements qui sont produits à leur initiative ou avec leur bénédiction, au détriment -nous dit l'auteur- d'une grande partie des Français.

Dans « Le Suicide Français » les élites en prennent donc un sacré coup derrière les oreilles car, pour Eric Zemmour, qu'elles soient de droite ou de gauche, elles ont participé à la destruction lente mais inexorable de ce qui faisait la grandeur de la France : « Nous avons aboli les frontières, renoncé à notre souveraineté et interdit à l'Europe de se référer à ses racines chrétiennes. Cette triple apostasie a détruit le pacte millénaire de la France avec son Histoire » : voilà de quoi justifier le titre du livre. Pire, pour son auteur, ce suicide était prémédité. Bigre, on tombe de haut ! Eric Zemmour en appelle au réveil des consciences, à la subversion populaire dans un vaste projet concret et obstiné qui remettrait notre pays en selle, qui permettrait un ré-ancrage de la France dans les idées, les valeurs, les moeurs et la vision qui furent les siennes avant 1970.

Disons-le tout net, dans ce livre impertinent, l'auteur met en avant une multitude de faits et de gestes, en appelant ainsi à notre mémoire tant individuelle que collective. Il force nos souvenirs et fait remonter à la surface une écume grise et nauséabonde (quand on remue un pot de chambre, ça finit rapidement par sentir mauvais). Mais la vie est comme une pièce de monnaie, avec son côté pile et son côté face, et c'est un point fort du livre que de nous montrer l'un et l'autre. Alors, nos politiciens seraient tous pourris ? Peut-être, et tant pis pour notre bel angélisme, notre naïveté et notre amnésie qui s'en trouvent ainsi un peu bousculés. Mais « Le Suicide Français » présente, selon moi (qui ne suis ni historien, ni diplômé de Sciences Po), deux faiblesses. D'abord, l'ouvrage, très richement documenté et fort volumineux, s'apparente à un dossier à présenter devant le Tribunal des flagrants délits. Constitué de preuves innombrables et supposées inattaquables, il en devient fastidieux, le lecteur frisant l'indigestion dès la mi-parcours ! Ensuite, Eric Zemmour donne à penser que la politique ressemble à une mécanique finement huilée, à savoir que si on enclenche telle action (par exemple, création d'un niche fiscale, suppression du RMI, interdiction du voile islamique, etc.) alors on provoque indiscutablement et par voie de conséquence tel ou tel résultat (politique, social, démographique, culturel, écologique, juridique, etc.). C'est étonnant, rassurant mais passablement inexact : si cette belle mécanique existait, elle serait enseignée dans les Grandes Écoles de la République et nos politiciens seraient, depuis belle lurette, arrivés à corriger les erreurs du passé et à remettre la France sur les rails ! Non, ne nous leurrons pas. La France va assez mal mais les causes de la maladie sont multiples, autant visibles qu'invisibles, superficielles que souterraines, temporaires que permanentes.

Conclusion ? le texte est fouillé mais trop long. On lit un formidable livre d'histoire qui force le respect, qui met en lumière des victoires à la Pyrrhus et des défaites fondatrices, qui résume -à sa façon- la « lente érosion de l'hégémonie française » et qui donne à réfléchir. L'ouvrage a été indiscutablement rédigé par quelqu'un qui se pose en sachant, voire en référent (posture qui ne plait pas forcément à tout le monde). On pourra regretter qu'Eric Zemmour n'avance aucun solution pour sortir la France de l'ornière mais (page 522) « ce n'est pas le propos de ce livre. Avant de réformer, il faut s'entendre sur le diagnostic ». Je reste sur ma faim et mets quatre étoiles.
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Face aux vents que soulève Éric Zemmour à chacune de ses interventions médiatiques, j'étais curieuse de voir par moi-même de quoi il en retournait. Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre.
J'avais été grandement déçue par le Crépuscule d'une idole de Michel Onfray qui avait fait pas mal de bruit et qui m'avait été recommandé. Or, j'ai eu l'impression que l'auteur se contentait de faire de la polémique pour la polémique et j'avais peur que cela se reproduise avec le Suicide Français d'Éric Zemmour. Or, cela n'a pas du tout été le cas. Même si le début n'était pas facile, le style de l'auteur étant assez particulier (soutenu, manquant par moment de fluidité et parfois limite décousu), j'ai trouvé l'ouvrage vraiment intéressant.

Il faut dire qu'il m'a fallu mettre de côté tous mes aprioris car je m'attendais surtout à un livre faisant beaucoup de bruit sans réelle profondeur. Et c'est d'ailleurs l'impression que j'ai eu à la lecture des premières pages. Des idées faisant polémiques sans approfondissement ni argumentation, voilà l'opinion sur laquelle je serais restée si je m'étais arrêtée là. Heureusement que je me suis accrochée ! le Suicide Français s'est avéré beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord et si la question de l'identité nationale y est très présente, ce n'est pas le seul point abordé. Il serait en effet réducteur de dire qu'il n'est question que d'immigration, d'intégration et d'étrangers ici. Certes, ce sont là des sujets développés (et souvent évoqués dans les médias à propos de l'auteur) mais pas seulement : l'économie, la politique, la mondialisation (ou la domination américaine), l'Union européenne (ou l'abandon de sa souveraineté par la France) ou encore l'éducation sont autant de sujets traités.
Que l'on adhère ou pas au point de vue de l'auteur, là n'est pas la question de cette chronique. Néanmoins, il est impossible de ne pas se poser de nombreuses questions. Ce livre donne à réfléchir sur la place que nous occupons en tant que citoyen en France mais aussi sur celle que nous souhaitons que la France occupe sur la scène internationale. Quel avenir souhaitons-nous pour notre pays ?
Éric Zemmour développe son argumentation en s'appuyant sur les évènements marquants de ces 40 dernières années de manière chronologique. Et pour suivre, il est nécessaire d'avoir une très bonne culture générale. J'ai ainsi trouvé ma formation en droit bien utile pour me faire mon propre avis lorsqu'il était question de législation, de l'Union européenne et de l'influence des juges (fortement contestée) sur l'évolution de la société française. A d'autres moments, j'avoue sans honte ne pas avoir toujours eu les connaissances nécessaires pour percevoir tous les enjeux. Je n'ai donc pas hésité à aller combler mes lacunes lorsque cela était possible. Bref, le Suicide Français est un ouvrage qui nécessite d'avoir au préalable de bonnes connaissances dans de nombreux domaines.
L'auteur s'applique à nous montrer pourquoi, selon lui, la France est morte. Son ton est très pessimiste : la France est perdue, elle ne pourra renaître de ses cendres à moins d'un miracle : retrouver son indépendance, sa souveraineté. Mais cela semble perdu d'avance. Comment inverser un processus commencé il y a plus de 40 ans avec Mai 1968 ? Les premiers responsables sont bien entendu les hommes politiques. Trahisons, ambition, intérêts personnels… Leurs actions laissent perplexes. Chacun veut imposer sa vision et marquer l'histoire de son nom. Mais à quel prix ? Bien entendu, ils ne sont pas les seuls responsables du suicide français : les juges, les intellectuels mais aussi les artistes et les sportifs, tous ont participé à la construction de la France actuelle (ou plutôt à sa destruction selon l'auteur). Éric Zemmour ne fait pas de jaloux et dénonce une société qui a perdu ses valeurs.

A la lecture de ce livre, je comprends pourquoi le livre a fait autant de bruit. Les idées défendues sont souvent radicales et ont de quoi provoquer de nombreux et longs débats. L'auteur sait défendre ses positions grâce à une argumentation bien développée et bien construite. Que l'on soit pour ou contre les idées présentées, le Suicide Français est un ouvrage intéressant qui permet d'avoir un autre point de vue sur des sujets de société qui font polémique. Si vous décidez de vous lancer dans cette lecture, je ne peux que vous conseiller de le faire avec l'esprit ouvert car comme dans tout débat, quel est l'intérêt d'en avoir un si vous n'écoutez pas votre interlocuteur ?
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Du 9 Novembre 1970, date de la mort du Général de Gaulle au 13 décembre 2007, ratification du Traité de Lisbonne qui fut un copié-collé de la Constitution Européenne écrite sous la houlette de V. Giscard d'Estaing et rejetée par 55% des Français deux années plus tôt, Eric Zemmour fait revisiter à son lecteur les Trente « Calamiteuses » qui succédèrent aux trente « Glorieuses » (1945-1975). Il ne nous retrace pas in extenso la totalité de cette tranche d'Histoire mais cherche à nous faire comprendre les raisons pour lesquelles notre pays est tombé aussi bas, pourquoi notre économie se porte si mal, pourquoi notre souveraineté est partie en fumée et comment les phénomènes parallèles de tiers-mondisation et de paupérisation se sont enclenchés. Pour ce faire, il prend appui sur une petite centaine d'évènements marquants (institution du Conseil Constitutionnel, fin de la convertibilité du dollar, reconnaissance de la Chine par les Etats-Unis, entrée du Royaume-Uni dans la CEE, scandale du Watergate, loi mémorielle en 1972, loi Pompidou-Giscard dite « Loi Rothschild » sur le financement de la dette publique, dépénalisation de l'avortement, regroupement familial, loi Haby sur le collège unique (1976), création du CDD (1979), référendum sur le traité de Maastricht ou affaire Tapie pour n'en citer que quelques-uns) dont, à l'époque, on ne remarqua pas forcément l'importance dans le processus général de démolition du roman national. Pour mieux cerner les tendances lourdes de l'évolution des moeurs, il n'hésite pas à prendre appui sur des chansons comme « Lily » de Pierre Perret ou « L'Aziza » de Daniel Balavoine, sur des films comme « Dupont Lajoie » d'Yves Boisset ou « Train d'enfer » de Roger Hanin et même sur une série télé aussi mièvre qu'« Hélène et les garçons ». Cela pourrait sembler futile et même indigne de la solennité du travail de l'historien et pourtant, à la réflexion, il n'en est rien. Une simple ritournelle peut nous en apprendre beaucoup sur l'air du temps.
Un essai historique mené avec brio et intelligence. Parfaitement documenté et référencé. Des analyses pertinentes, fort bien étayées et difficilement discutables et, malheureusement, un diagnostic irréfutable marqué au coin d'un bon sens si méprisé et si vilipendé par nos oligarques, journalistes et autres beaux esprits donneurs de leçons. D'où la polémique en forme de tempête dans un verre d'eau sur le rôle de Pétain vis à vis des Juifs avec l'éviction d'une chaine de télé pour son auteur (bravo la liberté d'expression...) et parallèlement, l'immense succès populaire de ce livre. Zemmour est un des esprits les plus brillants et les plus honnêtes de son époque. Ses conclusions rejoignent ce que le peuple ressent plus ou moins confusément. Il dénonce la sous-culture de masse, les conséquences de Mai 68, les outrances du féminisme, l'antiracisme aggravant le racisme, les idées chrétiennes devenues folles et les dangers d'un islam que personne n'a pu ou voulu contenir. « Détruisez le christianisme et vous aurez l'islam », dit-il en citant Chateaubriand. Ce livre est fort bien écrit et très agréable à lire en dépit du sujet grave qu'il traite, le discours est pondéré (ce n'est ni un brûlot fasciste ni un pamphlet raciste), parsemé de belles fulgurances du genre : « Auparavant, il y avait Paris et le désert français. Désormais, ce sera de plus en plus, Paris et la désespérance » ou « Guerre, homme, patrie, trinité diabolisée de notre temps » ou encore « Mai 68 fut une révolution de la société contre le peuple ». Nous vivons « un mai 40 économique et une guerre de religion en gestation ». Nous n'en avons pas encore pleinement pris conscience mais ça ne saurait tarder. On comprendra que ce livre, même si le lecteur n'en partage pas toutes les analyses (Zemmour, en indécrottable gaulliste qu'il est, idéalise un peu trop l'homme du 18 juin), reste un ouvrage de référence majeur. Utile et même indispensable à qui veut comprendre les évolutions de la géopolitique. Quoi de mieux que le passé pour éclairer le présent. Un ou deux reproches quand même. le délai d'étude sur moins d'un demi-siècle semble un peu court et un peu artificiel. Cette évolution ou plutôt « involution » remonte certainement à beaucoup plus loin mais c'est un autre débat. le mot « Suicide » placé dans le titre nous semble inapproprié. Il sous-entend une volonté délibérée du peuple pour en finir avec son destin alors que tout le livre démontre qu'il a été berné, qu'on lui a menti, en un mot qu'il a été trahi par ses élites depuis des années. « Déclin français » ou « Assassinat d'une grande nation » auraient été plus justes mais sans doute moins vendeurs.
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
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Eric Zemmour a visiblement du mal à concevoir que des groupes d'individus puissent susciter de la compassion au sein de l'opinion publique majoritaire. À savoir les femmes, les maghrébins, les juifs, les homosexuels, les sans-papiers. Compassion suscitée, selon lui, par une propagande (associations, politiques, artistes,médias) de "moraline" culpabilisante.
Mais pourquoi ?
Quand j'ai lu : "Un mariage homosexuel ne peut-être qu'une simulation parodique, puisqu'il faut quand même un homme et une femme pour fabriquer un enfant et fonder cette famille, principal objectif du mariage." ; j'ai compris que l'individu et ses sentiments éventuels n'avaient pas de place dans ce livre.
Pourtant dès le début il explique qu'un des maux originels de son "suicide Français" est le retrait de l'autorité suprême du père de famille.
C'est qu'il le pensait vraiment !
Du coup, je n'ai même pas réussi à avoir un début de sourire en lisant "Les débats sont comme les femmes, les meilleurs sont ceux qu'on n'a pas eus." tant je sentais le premier degré de cette phrase...

Alors oui, M. Zemmour peut avoir quelques analyses intéressantes même s'il nous noie sous quantité de noms et d'informations, critiquant tout et son contraire. Avec son regard nostalgique sur le passé, il ne propose pas de solution. Il dit d'ailleurs "Avant de réformer, il faut s'entendre sur le diagnostic.". Je suis d'accord. Mais pas avec son diagnostic.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que sous sa plume aigre et dénuée d'humanité, toute analyse perd, à mon sens, toute pertinence et crédibilité.
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