AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,23

sur 82 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
3 avis
La France, digne héritière de l'Empire Romain, seule nation à pouvoir prétendre le ressusciter. La France, qui a failli plusieurs fois réaliser son rêve, mais qui a trébuché juste avant de toucher son but. Désespérant désormais de ne jamais pouvoir réaliser ce pour quoi elle était faite, la France sombre désormais dans la dépression et est sur le point de mettre un terme à ses jours.

Essai très pompeux, certes rempli de citations, de batailles glorieuses et de citations qui tireront une larme aux patriotes, mais tellement nombreuses qu'elles provoquent l'indigestion. Il ne suffit pas d'écrire le livre avec le plus haut taux de références célèbres à la ligne pour être pertinent. On parcourt ici l'histoire au pas de course et, pour ne rien arranger, par sauts acrobatiques (je prends appui sur un événement, et hop ! j'en provoque un autre trois siècles plus tard sans rien toucher entre).

Événements choisis de manière arbitraires, reliés entre eux de manière... audacieuse et sans beaucoup de justification... Cet essai me semble peu pertinent et sans grand intérêt.
Commenter  J’apprécie          308
Une oeuvre qui fera date. Dans la lignée de l'Histoire de France de Jacques Bainville, Eric Zemmour, d'une plume vivante et magistrale, avec décision et retenue, traversant les siècles, boussole en main, distingue les lignes de fracture, cachées, pour d'autres, de la politiques, de l'économie et des sociétés, bulletin de naissance de la France et de l'Europe depuis l'établissement de la Pax Romana.
La France, puissance démographique jusqu'en 1812, dont Michelet disait “La France n'est pas en Europe ; elle est l'Europe.” cherche à prendre la place de l'Empire perdu, renovatio romano imperi. L'Europe de Charlemagne de 843, l'Empire de 1811, l'Europe du Traité de Rome de 1957 ne se résument-elles pas toutes au même espace géographique : hors l'hexagone, la Belgique, les Pays-Bas, la Rhénanie, le Piémont et la Toscane : la Gaulle romaine reconstituée. Cette Europe française était la France.
Cet essai introduit le rôle du commerce et du libre-échange depuis le milieu du XVIIème, démontre le rôle secret du Royaume-Uni puis l'Amérique dans l'histoire française et européenne jusqu'à nos jours. le ton change. L'ennemi doit être détruit. Car ce n'est pas le doux commerce qui a fait la fortune du Royaume Uni, mais l'implacable défense militaire du commerce.[…] William Pitt père disait :“ le commerce, c'est votre dernière ligne de défense, votre dernier retranchement. Vous devez la défendre ou périr”.
Depuis l'édit de navigation de 1651, la nouvelle Carthage combat la nouvelle Rome. L'Empire thalassocratique combat l'Empire continental. le XVIIIème siècle, ouvert par la défaite du traité d'Utrecht et le soir du Roi Soleil, est un miroir aux alouettes. Apparemment tout est fête des sens et de l'intelligence, luxe, volupté. En vérité tout est dette, ruine et déclin. 1812, l'Angleterre, la nouvelle Carthage a vaincu, certes de peu, la nouvelle Rome. Et puis qu'est donc l'Amérique sinon le résultat de la guerre mondiale de 1914-1945, la nouvelle puissance thalassocratique perpétuant un modèle basé sur le libre échange donc guerrier.
A noter une analyse documentée sur 1917, le rôle de l'Amérique ou comment été arrêtée l'offensive de Mangin donnant préférence à l'immobilisme de Pétain. L'histoire apprise à l'école est vraiment simpliste.
Les deux derniers chapitres tentent de lire le futur dans le présent à l'aide du passé.
Tout d'abord alors que la mode est à la mondialisation, la constitution de grands ensembles, des forces sont à l'oeuvre dans le monde entier luttant contre ce tropisme. Eric Zemmour prend la Belgique pour laboratoire démontrant l'impossibilité de coexistence de populations par trop différentes et prenant pari sur l'avenir.
Enfin la France, certes de nouveau puissance démographique à contrario du reste de l'Europe, pose la question de sa propre stabilité. Prenant ombrage de la multiplication de territoires où les lois de la République ont du mal à s'appliquer, imperium in imperio, Eric Zemmour prend à témoin des élus locaux, des chiffres indiscutables et l'histoire elle-même posant la question de l'intégration moderne versus le processsus d'assimilation de la IIIème République héritière de Rome : La France continue d'assumer l'héritage de l'Empire Romain. Partout les Français assimilent selon son modèle : des armées, des routes, des codes et des administrations.
Le travail et l'érudition demanderont plusieurs lectures de l'ouvrage. Il se doit d'être lu par tout honnête homme. Soyez certains que les idéologues ne discuteront pas de l'ensemble de l'oeuvre qui remet en cause leur histoire officielle et confortable mais sortiront de leur contexte tel ou tel phrase ou mot, feront tapage sur trois mots ou deux phrases. Car comme disait Bossuet “Le plus grand dérèglement de l'esprit est de croire les choses pour ce qu'on veut qu'elles soient et non pour ce qu'elles sont”. Pour les autres, il sera sujet de discutions, de polémiques, de recherches et peut-être la France en sortira-t-elle grandie.
De l'histoire et de la mémoire : “Un siècle plus tard l'histoire n'est plus rien, la mémoire tout. La mémoire, dégradé intimiste de l'histoire, elle-même dissoute en une variété de mémoires, des mémoires dans la mémoire, comme on dit un état dans l'état, qui rivalisent, s'affrontent et, vindicatives, demandent des comptes à l'histoire de France déboulonnée.”

Je trouve enfin particulièrement remarquable qu'Eric Zemmour ait réussi à éviter le piège évident de ce type d'exercice décrit par Henri Bergson “Comme ne pas voir que si l'évènement s'explique toujours, après coup, par tels ou tels des évènements antécédents, un évènement tout différent se serait aussi bien expliqué, dans les mêmes circonstances, par des antécédents autrement choisis – que dis-je ? – par les mêmes antécédents autrement découpés, autrement distribués, autrement aperçus enfin par l'attention prospective. D'avant en arrière se poursuit un remodelage constant du passé par le présent, et de la cause par l'effet !”

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
Commenter  J’apprécie          181
zemmour un auteur sulfureux depuis certaines prestations televisées.ce souffre empechera t il la lecture d'un grand livre?
d'autant que cet essai historique n'est pas écrit par un professionnel de la profession;
zemmour ne fait pas parti de la communauté historienne et gageons que son livre ne sera pas débattu.malgré tout ce livre a touche son public du moins celui qui, a l'esprit assez ouvert pour braver les foudres du politiquement correct;
c'est dire qu'il méritait un public encore plus large.
d"autant que huit des neuf chapitres déroulent un fil conducteur qui ne devrait choquer personne.
certes le chapitre 9:la chute de rome évoque l'immigration théme sensible s il en est.sont évoqués les demographes de l'INED tels des lyssenko et un coup de griiffe met à mal l'anthropologue de la famille bien connu:emmanuel Todd.les barbares sont ils dans rome ?
et ce à cause du fil conducteur du livre de l'obstination francaise à continuer l'empire romain.
une france de cent million d'habitants avec le multiculturalisme et le multi etnisme

voila un reve d'empire qui n'a rien de républicain car zemmour joue sans le dire avec l'opposition république empire chére a nos souverainismes
selon lui la france est empire dans son royaume ou maintenant dans sa république.des thémes étonnants à foison.
un chapitre sur la belgique et son éventuel rattachement à la france.
une hostilité à pétain sortant des sentiers battus
un chapitre est un theme ;ce théme est toujours plein de surprises de vues originales qu'il est vain de toutes citer.
un livre roboratif ;un grand livre loin de nos visions convenues;
Commenter  J’apprécie          60
Eric Zemmour nous livre son analyse de l'évolution du paysage politico-socio-culturel de la France. de l'Empire Napoléonien à la France d'aujourd'hui, l'auteur nous parle du lent déclin de la France. Eric Zemmour met à mal le politiquement correct ambiant et réussit un livre sans concessions en pointant du doigt les échecs successifs des politiques colonialistes et d'immigrations massives. On peut adhérer ou pas à ses théories...mais on apprend un tas de choses, et le récit est passionnant !
Commenter  J’apprécie          60
Le résultat qui vient de tomber en faveur de Ciotti et Pécresse un point derrière illustre bien le fait que les adhérents du LR entendent prendre leur revanche sur l'élection volée à Françoi s Fillon en 2017 qui avait course gagnée et sanctionne le traitre Bertrand et Barnier qui s'est peut-être compromis en tant que commissaire européen et difficilement entendable dans son revirement.
Quoiqu'il en soit. Ciotti en tête montre un rapprochement possible avec Zemmour et que la digue qui séparait les droites vient de tomber, en tout cas c'est le souhait des adhérents du LR. Celle qui ramasse indirectement une grosse claque, c'est Marine le Pen car ni Ciotti, ni Pécresse n'envisagent d'alliance avec le Rassemblement national. à supposé que ..
Commenter  J’apprécie          50
Certes, Eric Zemmour ne fait pas mystère de sont attachement à Napoléon - attachement à mettre peut-être en miroir de Julien Sorel, dans la peau duquel il se rêverait ? -, mais son essai a ce mérite devenu rare de convoquer les hommes et les événements de l'Histoire de France pour " lire " le présent. En effet, quoi de plus idiot que cette parole de L'Internationale : " du passé faisons table rase " ?
Le passé est un socle sans lequel on ne construit rien de durable.
Et même si je ne suis pas certain, par exemple, que Rome obsède à ce point notre Histoire, la lecture de Mélancolie française est une invitation à se souvenir de notre passé commun, que certains pédagogues s'évertuent à lisser pour lui donner un aspect " political correctness "...Je n'ai pas besoin de traduire !
Commenter  J’apprécie          40
J'ai longtemps évité ce livre.

Ce n'était pas qu'Eric Zemmour me déplaisait. Mais la vision de l'histoire de France par un polémiste, aussi talentueux soit-il, c'était trop pour moi. A priori.

Au final, cet ouvrage m'a bien plus. Je ne peux pas dire que la lecture de l'histoire de France par Zemmour ne soit pas, disons, interprétée mais finalement, n'avons nous pas tous une lecture de l'histoire de France qui nous est particulière ?
En fait, j'ai bien apprécié l'érudition du bonhomme. Une érudition qui tient par elle même sans nécessairement cherche à expliquer le présent. Ceci étant dit, Zemmour explique aussi le présent par l'histoire avec sa lecture particulière qui, même si on n'adhère pas à tous ses angles de vue, reste cependant bien vivifiante.

Mais au final, j'ai découvert un homme plus passionné par son sujet, la France, que par son analyse de la situation actuelle de notre pays. Dont acte.

Et c'est bien là, l'atout majeur de l'ouvrage !

Bref, au final, une lecture recommandée qui confirme la culture historique du polémiste dans un temps où les journalistes ne brillent pas vraiment de ce côté là !
Lien : http://www.bir-hacheim.com/m..
Commenter  J’apprécie          40
La France serait mélancolique parce qu'elle n'aurait pu réaliser le nouvel empire romain d'Occident: c'est là en résumé la thèse du journaliste d'Eric Zemmour.
On reste dubitatif devant sa relecture de l'histoire: les rois de France n'ont jamais eu pour ambition d'être les monarques d'un "nouvel empire d'Occident" mais d'être des "empereurs en leur royaume" (couronne fermée, couronne ouverte) ce qui est totalement différent.
Louis XIV n'est pas Napoléon!
A trop lire les auteurs des années 1870, l'auteur loupe complétement la finalité de la politique d'équilibre entre les puissances recherchée par les pays d'alors dont la France avec Dubois, Fleury, Choiseul et Vergennes. Eric Zemmour critique bien naturellement l'engagement français lors de la guerre d'Indépendance américaine faute d'avoir passé de longues heures à travailler sur les archives diplomatiques du ministère des Affaires Etrangères (La Courneuve)
Les passages relatifs au Blocus continental font sursauter: Eric Zemmour y voit le moment manqué d'une mise en place d'un marché commun oubliant tout simplement que cette mesure imposée par un Napoléon conquérant à des nations vaincues, ne reposait pas sur un consentement!
On rejoint l'auteur sur un seul point: l'absence d'ambition pour la France par les "élites" actuelles
Lien : http://www.seriatimonline.com
Commenter  J’apprécie          30
"Les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d'être torturés, finissent par avouer tout ce qu'on veut leur faire dire." Alfred Sauvy. Lu dans "Mélancolie française" d'Eric Zemmour. ;-)
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire raconté aux confirmé !
Entre Zemmour qui parle et Zemmour qui écrit, il y a un fossé que je n'ai pas réussi à franchir. Au bout de 40 pages, j'ai compris que ce livre n'était pas pour moi. Il faut déjà avoir de sérieuses connaissances de l'histoire de France pour apprécier la lecture. Il fait mention de traité, de politique marchande, économique que je ne connais pas. J'ai été vite perdu car toutes ces infos sont amenés en vrac sans ordre chronologique pour expliquer son point de vue.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (216) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
849 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}