À l'origine Tanya the Evil est un light novel sous le titre japonais de Youjo Senki de neuf tomes au Japon, et cela ne semble pas prêt de s'arrêter face à la demande des lecteurs. En effet, la saga bénéfice d'une adaptation en série animée disponible sur la plateforme de streaming légal Crunchyroll depuis le début de l'année. Mais ce qui nous intéresse ici son adaptation manga, toujours écrit par Carlo ZEN avec Chika TOJO au dessin, reprenant le charadesign de Shinobu SHINOTSUKI, toujours en cours avec neuf tomes également. Rapidement le pitch de départ est celui d'un homme d'affaires arrogant qui après avoir provoqué la déchéance sociale d'un de ses employés en le renvoyant, se fait poignarder et au lieu d'être accueilli au paradis, il se voit réincarner par Dieu lui-même dans le corps d'une pré-adolescente en pleine guerre de 14-18. Sous son nouveau nom, Tanya, il tente de gravir les échelons afin de préserver sa vie au sein de la Division Spéciale de l'Empire. Mais comme on dit le Karma et les désirs personnels ne font pas nécessairement bon ménage… Au début de ce deuxième tome, Tanya va démontrer qu'elle est digne du surnom qu'on lui donne, à savoir le « Diable du Rhin ». L'ascension du personnage est écrite de manière logique et crédible, mais non sans mal puisqu'elle devra prouver qu'elle mérite d'être ici et pas ailleurs. le thème de la guerre est écrit avec réalisme sans jamais faire dans la violence gratuite. Véritable parallèle à l'Allemagne de cette époque, on sent très vite l'ambiance poussiéreuse qui s'en dégage. La majeure partie des scènes se déroule en plein vol, puisque comme expliqué précédemment, les personnages possèdent des talents liés à la magie leur permettant de voler sans jamais avoir besoin d'avion de guerre. C'est d'ailleurs l'un des atouts de séduction du titre, puisque cette diversification permet de vraiment sentir l'adrénaline durant ces séquences. Les discussions entre chaque protagoniste, de haut rang ou non, permettent de vraiment s'imprégner de toute la dimension (presque) politique et cynique du titre. le dessin de Chika TOJO est toujours aussi excellent, avec des cases où la précision des détails est réellement saisissante. le charadesign est le point d'orgue de ce récit avec un trait délicat et fort. En conclusion, si vous avez aimé les deux premiers tomes de Tanya the Evil, il n'y a aucune raison pour que vous n'appréciez pas ce second tome. Et si vous n'avez pas aucun franchi le pas, il n'est pas trop tard pour découvrir ce titre. L'histoire avance gentiment mais de manière efficace, avec des indices sur ce que Carlo ZEN réserve à son lectorat.
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