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J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman. Une lecture fraîche, enivrante, parfumée sur des airs de liberté et de renaissance.

Emmanuelle, mariée et mère de famille décide de s'octroyer une journée sabbatique pour elle. Fatiguée des contraintes, des responsabilités, de la routine quotidienne, elle veut désormais « vivre sa vie avec la sensation de la terre mouillée après la pluie, fraîcheur et promesse s'élevant dans la brume. » Un livre à la main, elle se promène de rue en rue, de train en train, et vivra une de ses plus belles aventures intérieures, comme un long voyage d'une journée sous la charmille des souvenirs languissants. Plongée dans sa lecture, les coïncidences s'entremêlent à l'instantanée vision de sa vie. Très surprenant ce roman dans le roman, on titube dans deux histoires, on vibre et on s'attache à Emmanuelle ainsi qu'aux personnages dudit roman, on plonge dans les eaux qui miroitent une double réalité. Touchant, sensible, cinglant de vérités. Car Emmanuelle dans sa journée pour elle, exorcisera les souvenirs ainsi que sa vision de la société. Les enfants, le couple, les beaux-parents, le monde du travail, le temps qui passe trop vite, l'amour, l'amitié, on s'arrête avec elle sur le banc de la vie. On sent la photographe qui vit en elle, figeant avec une sensibilité percutante les images de la Vie.

J'ai passé une excellente journée avec Emmanuelle. Une journée où seul l'instant présent relève de l'importance, où la liberté d'être qui on est et de faire exclusivement ce que l'on veut juste une fois, juste un jour n'a pas de prix.
Un roman qui fait du bien et que je recommande sans hésiter ! Ne fut-ce que pour vous inciter à vous promener librement une journée sans vous préoccuper des qu'en-dira-t-on.
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Voilà un bien beau portrait de femme. Une parenthèse d'une journée, c'est ce que s'offre Emmanuelle, sans prévenir les siens. Quelles heures volées aux contraintes, aux rythmes effrénés d'une vie de citadine. Les souvenirs qui remontent, la lecture d'un livre qui coïncide avec l'humeur du moment. L'amitié d'Héloïse trop vite disparue, l'absence d'un être cher, comment concilier sa vie de famille, sa vie de femme , sa vie professionnelle. Tout cela est écrit avec délicatesse, talent et pudeur. Une femme du vingt et une siècle attachante et sensible. Je relirai avec grand plaisir cette auteure.
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Passionnée par la lecture d'un roman, Emmanuelle, quarante ans, mariée, trois enfants, décide soudain un beau matin de prendre une journée de congé.
Son livre sous le bras, elle déambule dans Paris, s'arrête pour lire, repart, s'arrête……
Une journée volée, une journée de trêve dans son quotidien, une journée de lecture savourée, une journée de méditation.
D'une écriture sensible et délicate, l'auteur nous entraîne dans le sillage de son personnage.
En même temps qu' Emmanuelle fait le bilan de sa vie, elle nous fait partager la lecture du roman qu'elle lit, l'histoire de Lila et de Malik.
C'est original ce roman dans le roman.
En tout cas, « Les âmes soeurs » est une belle découverte et donne envie de lire les autres livres de Valérie Zenatti
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Habituellement, j'accroche facilement à ces romans où un personnage erre dans sa ville ou au loin, revisitant ses souvenirs, repensant aux gens qui l'ont marqué, aux rendez-vous manquées, etc. Mais Les âmes soeurs n'a pas réussi à m'émouvoir ni à m'intéresser. Pour être complètement honnête, le début m'a un peu accroché. La protagoniste Emmanuelle raconte comment Malik est entré dans sa vie et comment il l'a changé. Il était l'étincelle. de quoi ? D'un changement, bien qu'elle ne sache pas encore lequel. Ceci dit, Malik était plutôt une étoile filante car il est reparti aussi subitement. Mais ce fut suffisant.

Puis, Emmannuelle enchaine en décrivant sa vie d'épouse et de mère, qui l'absorbe presque complètement, un automatisme qui ne la satisfait plus autant. Puis parle de quelques unes de ses amies, dont Héloïse, qui se bat contre le cancer. On découvrira assez rapidement qu'elle y a succombé – il n'y a rien de mieux qu'une maie mourante pour sympathiser avec un personnage, et pousser ce dernier à reconsidérer sa vie. Et Malik, dans tout ça ? C'était avant, ou après selon le cas. Voyez-vous, la chronologie n'est pas linéaire. Ce n'est pas le genre de trucs qui me dérange – en fait, j'aime plutôt cela – mais, dans le cas de Les âmes soeurs, je ne vois pas en quoi cela constitue une plus-valeur. Quoiqu'il en soit, Emmanuelle pense à Malik de temps à autre, son nom fait quelques réapparitions mais seulement pour signaler qu'elle s'ennuie, rêve de plus. Il faut croire que leur brève liaison l'a transformée.

C'est que, voyez-vous, je croyais que Malik était l'âme soeur d'Emmanuelle. En fait, il constitue l'une de ses âmes soeurs, tout comme d'autres dont elle se sentira obligée de raconter la rencontre et la relation. Ça m'a pris du temps à m'en rendre compte car pendant une bonne partie de ma lecture, j'attendais vainement le retour de Malik (à cause de la chronologie non linéaire). Ce n'était qu'un déclencheur, rien de plus.

Plutôt que raconter une liaison palpitante qui a transformé sa protagoniste, Valérie Zenatti tient à décrire avec moults détails sa vie quotidienne, une vie qui tourne autour de ses enfants et de son époux qui me semble vraiment antipathique. Que fait-elle avec un type comme lui ? Il n'est pas méchant ni violent mais il semble absorbé par lui-même, peu à l'écoute aucunement aidant. Mais je suppose que c'est réaliste, Élie était un gars qu'elle a aimé puis marié trop rapidement, il avait montré le meilleur de lui-même pour l'impressionner mais la routine s'est imposée, il est retombé dans ses vieilles habitudes égocentriques. Emmanuelle semble la seule à tenir la famille mais, soudainement, cette famille qui est encore important pour elle ne suffit plus.

C'est drôle, plus j'écris cette critique, plus le roman me semble meilleur que l'idée que j'en avait d'abord tiré. Dans tous les cas, c'est très réaliste. le lecteur entre dans la tête de la protagoniste et partage ses peines, ses joies, ses frustrations, ses désirs inassouvis. Il est clair que les personnages sont réussis, complets, vivants !

On apprend en cours de route qu'Emmanuelle est photographe. Depusi le début, on n'avait vu que sa vie de famille, ses amies et son amant, c'était à se demander si elle n'était pas seulement mère au foyer. Mais, elle est photographe. Elle a même travaillé en Bosnie pendant la guerre ! Vraiment ? Je ne sais pas pourquoi mais j'avais de la difficulté à le croire, ça ne me semblait pas coller avec ce personnage. J'avais contamment l'impression que Zenatti lui a collé ce métier pour boucler son roman. Elle voulait que ça se termine avec les photos du massacre des Juifs à Kovno pendant la Seconde guerre mondiale et ça a été son moyen. C'était une façon d'imbriquer le sujet de l'holocauste, des Juifs, de la recherche des origines, de la famille, etc.

Ce sont des trucs comme celui-là qui me font décrocher, quand ça me semble forcé. Ou peu utile. Vers la fin, Emmanuelle se sent obligé de raconter comment elle est devenue amie avec Héloïse, et même un peu son histoire. C'était quand elle s'est inscrite à une chorale amateure. Eh oui, la protagoniste s'est essayé à ça également ! Malheureusement, je me suis assoupi durant le chapitre où elle a tenté de briguer la présidence…

Valérie Zenatti avait tous les ingrédients pour produire un roman volumineux et fascinant mais, dans un bouquin d'à peine 172 pages, tous les petits éléments qui auraient pu être fort intéressants sont disséminés ça et là et perdent leur importance. En fait, certains semblent inutiles. Ils n'apportent pas de profondeur, ils donnent une impression de survol superficiel. Dommage…
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Une petite bulle d'air et de lumière, voici ce que nous propose l'auteure dans ce bref ouvrage qui va droit au coeur de toutes les mères de famille, qui jonglent entre boulot pas toujours satisfaisant, enfants accaparants et mari à qui son travail prend assez de temps pour qu'il ne se préoccupe pas de la futile organisation de la vie de famille.

Ce n'est pas à l'eau de rose, loin de là, mais avec un dynamisme et une envie d'en faire tout autant que l'auteure, qui nous entraîne dans les pas et les envies de cette quadra qui nous ressemble tant.
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Un beau portrait sensible d'une femme contemporaine. Emmanuelle, quadragénaire, mariée, trois enfants mène une vie rangée, sans histoires. Débordée par sa vie familiale et professionnelle, elle a tendance à s'oublier. Elle vient en outre de perdre une amie très proche, Héloïse et se sent perdre pied. La lecture d'un roman la bouleverse et Emmanuelle décide de s'accorder une journée de liberté, quelques heures en fait pour en poursuivre la lecture. Un deuxième niveau de lecture, de nouveaux personnages, un roman dans le roman apparaissent.
Un roman sur la famille, le pouvoir de la lecture, le deuil, l'amitié entre femmes dans une écriture sensible et pudique.
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Un roman qui résonne en chaque mère de famille, combien on peut que comprendre ce besoin d'évasion le temps d'une seule journée, rien que pour soi, à soi, sans contraintes ni obligations, un espace temps à vagabonder comme bon nous semble sans devoir rendre des comptes à qui que ce soit, sans culpabiliser, sans qu'on nous montre du doigt parce que ceci ou cela… j'ai complètement collé au personnage de ce roman, cette envie de s'enfuir devenir soi, se vider de tout, se libérer de ce poids qui pèse sur les épaules d'une mère de famille, cette envie de reconquérir notre temps libre, savourer cette ivresse de liberté, ce besoin de jouir d'un espace vide d'horaires à surveiller et surtout ne pas rater. Couper les fils qui nous retiennent, nous tiraillent, et nous étranglent parfois, un peu comme la phrase de Pascal Garnier “inventer un ciseau à couper toutes les ficelles”, j'aimerai inventer moi aussi ce ciseau qui nous couperait le temps d'une unique journée de tout, laisser s'envoler le cerf-volant libre dans l'immensité du ciel à chahuter avec les nuages, sans qu'on tire par le bas pour nous obliger à suivre une ligne de conduite irréprochable.

l'auteur nous conte l'histoire de cette mère de famille, Emmanuelle qui endosse le rôle de mère de 3 enfants, d'épouse et d'employée, quand un jour au bord de la limite d'un ras le bol, elle succombe à cette envie de s'offrir un espace pour apprécier la journée en douceur, prendre le temps, sans être bousculer, une journée face à elle-même.

En parallèle, Emmanuelle nous livre l'histoire du livre qu'elle emporte avec elle, comme Lila, les souffrances de l'enfance, la perte d'un être cher, ont marqué à jamais d'une profonde blessure ces deux femmes. Tout le long de cette journée, elle dévoile ses douleurs d'avoir perdu sa maman à 10 ans, sa meilleure amie décédée d'un cancer, ce vide béant que rien ne comble car une maman c'est irremplaçable, car l'oreille d'une amie c'est unique, ni même un mari, ni même ses propres enfants pourront palier à ces absence creusant des brèches où s'engouffre la solitude - ce vide béant, glacial et noir-.

En parfaite harmonie, cette histoire nous colle à la peau, tout comme Emmanuelle, envie de s'enfuir avec le livre de Valérie Zenatti, le lire tranquille dans un coin quelque part, envie de faire le point sur notre condition de mère de famille, envie de pouvoir choisir d'assumer à la fois ce rôle et à la fois de respirer en diapason de nos passions, simplement un lisant un livre, déjà tinte dans l'écho de votre vie, un chant d'interrogations. Elle, Emmanuelle a tiré profit de l'histoire de Lila, cette parenthèse lui a permis de faire le point et de savoir ce qui était primordial dans sa vie de femme, il est sans dire qu'elle renoncerait pas à sa famille, mais elle a décidé de s'autoriser à choisir tout simplement son chemin. Je ferme la parenthèse, et je vous autorise vous-même à vous plonger dans ces âmes soeurs, vous en tirerez certainement une belle leçon.

C'est un roman prenant que j'ai bu comme un aveu de femme à femme, de mère à mère, quelque part Emmanuelle, c'est nous, vous, cette vie trépidante qui nous assaille, nous engloutit, nous écrase… un besoin de dire : STOP !

Coup de coeur superbe, ce livre est devenu papillon ( je rappelle les livres papillons sont mes post-it que je sème au fil de ma lecture, tous les passages qui me touchent ou m'interrogent)


Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Emmanuelle est "heureuse": un mari qui l'aime, trois enfants "adorables" et un métier.... C'est tout de même un début de roman banal à sourire!
Eh bien pas du tout! Car Emmanuelle va entrer dans un livre qui la bouleverse, et qui au moins va l'amener à vivre une drôle de journée: Pas de travail, une grande balade solitaire au cours de laquelle elle découvre ce qui l'entoure avec l'oeil d'une photographe. La fin surprend, mais,pour moi, dans le bon sens.
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La vie de 2 femmes en parallèles
une qui découvre l'autre en lisant son roman..
des similitudes dans ces deux femmes en mal de vivre..
une en deuil
l'autre en remise en question..sur l"ennuie de sa vie...
un roman pleins de sensibilité ou chaque femme,face a la vie a ressenti déjà plusieurs sentiments similaire comme l'héroine "Emmanuelle"..
Pleins de sensibilité,de tristesse ,d'espoir ,de questionnement..
un roman sur la vie tout simplement.
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On a là un livre dans un livre, puisqu'Emmanuelle, mariée, 3 enfants, un travail qu'elle n'aime pas, nous fait partager sa lecture du moment, par chapitres alternés, l'histoire de Lila, photographe, qui perd brutalement l'homme qu'elle aime.
Emmanuelle craque, déserte pour quelques heures, juste pour se prouver que c'est possible.
Les deux récits sont pleins de remords, de regrets et d'amertume. ils sont courts également. Ils auraient peut-être gagné en profondeur avec un peu plus de développement. j'ai eu plus l'impression de croiser ces 2 femmes que de véritablement les rencontrer
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