Les hommes avaient fait de fantastiques progrès, notamment en moyens de communications. La radio, la télévision, internet, les téléphones portables. Avec autant de supports il allait être facile au Mal d’atteindre le cœur des hommes. Désormais le monde entier était connecté en un vaste réseau de câbles et d’ondes. C’était comme si les hommes avaient suivi un plan diabolique. Un plan dessiné par le Diable lui-même et destiné à s’emparer de l’âme humaine à son insu. Il aurait tout loisir de s’insinuer à travers les réseaux sociaux, Facebook, Tencent QQ, Google+, Skype et tous les autres.
Il avait beau faire toujours le même rêve, à chaque fois c’était comme s’il le redécouvrait. Mais ces derniers temps, c’était devenu plus fort et plus criant de vérité. À tel point qu’il ne savait toujours pas s’il était en train de rêver ou pas. Le rêve et la réalité se mélangeaient parfois, comme cette nuit dans le champ. Il avait de plus en plus l’impression que quelqu’un ou quelque chose s’insinuait dans ses rêves pour s’emparer de son esprit.
« La vérité pour me libérer ! Voilà ce que je veux. Je suis prisonnier de ce Monde depuis trop longtemps. Vous, les humains, m’avez enfermé sous un dôme de croyance, un dôme que vous pensez protéger par votre Dieu. Durant plus de quatre mille de vos années, les miens ont élevé l’humanité, lui offrant toujours plus de savoir. Mais aujourd’hui c’est l’aboutissement de leurs efforts, vous avez la technologie qui va me ramener vers eux.
Depuis la nuit dernière, il s’était trouvé souvent au mauvais endroit et au mauvais moment. C’était devenu une habitude chez lui. Alors pourquoi pas cette fois ? À ce stade tout était possible et il décida de ne plus réfléchir. Fermer les yeux et dormir, ne penser qu’aux bons côtés des choses, Tania ne l’avait pas abandonné. Et les réponses finiraient bien par venir.
Cinq appels d’un numéro inconnu, à trois heures du matin, et la sonnerie qui retentissait encore ! C’était peut-être une erreur ou un plaisantin. Mais dans son métier d’enquêteur, il savait qu’il n’y avait pas d’heure pour les rebondissements.