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EAN : 9782709635585
298 pages
J.-C. Lattès (01/09/2011)
3.56/5   39 notes
Résumé :
Il y a une cinquantaine d’années, le grandpère de Stephen, Jeannot, a fondé Sawgamet, une villechampignon, dans les forêts du Nord américain. Stephen en est parti pour devenir pasteur. Il y revient pour retracer l’histoire de sa famille et de cette région fores tière et magique...
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Livre emporté lors d'un séjour au ski, je me suis dit "parfait pour l'ambiance froide et enneigée" mais malheureusement je trouve qu'il manque un petit quelque chose à ce roman.
J'ai trouvé le personnage de Jeannot, le grand-père assez antipathique.

Le livre est construit sur des flashbacks sur plusieurs générations avec le même narrateur, Stephen, qu'on suit lors de son enfance et plus tard à son retour dans son village. c'est parfois un peu "fouilli"

J'ai cependant aimé l'environnement hostile du Grand nord canadien où les hivers sont plus que rudes c'est quasiment de la survie pendant plusieurs mois !

Plus l'histoire avance et plus la place des légendes avec tous ses monstres des bois et aquatiques devient importante, c'est peut-être cela qui m'a gêné car je n'ai pas accroché.

Bref une lecture en demi-teinte, je garderais tout de même de bons souvenirs des descriptions de la nature et de la rudesse du lieu.
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Stephen, prêtre anglican, est revenu, quarante ans plus tard, vivre avec femme et filles,à Sawgamet au coeur des immenses fôrets du nord canadien.
Un personnage sensible à l'opposé d'Oskar Huuskonen le pasteur défroqué d'Arto Paasilinna(cf:Le bestial serviteur du pasteur Husskonen), un homme angoissé au chevet de sa mère mourante qui pioche dans son passé, à la fois heureux et douloureusement endeuillé,quelques brins d'espoir pour se persuader de la revoir un jour.
Flash back continuels entre aujourd'hui et jadis.
"Attention à vos pieds les gars.Les billes qui roulent peuvent vous écraser."
Une phrase qui résonne encore à ses oreilles, un cri lancé par son père, ce "géant",contremaître, à la main mutilée, surveillant ses hommes lors du flottage.
Stéphen a dix ans et dans ces contrées dangereuses la mort frappe plus que de raison.
Il revit l'abattage,les gelées,les concours des draveurs et "le vent qui tire des larmes", la menace des ours et des loups.
"Le père Hugo n'est-il pas mort gelé sur un banc?
Et "le fleuve figé" qui lui a pris le père et Marie, sa soeur.
Après bien des chagrins,sa mère s'est remariée avec le Père Earl.
"Certaines choses ne vous quittent jamais dit Jeannot".
Jeannot?
Oui,le grand-père et ses contes à dormir debout.
Et si c'était vrai toutes ces histoires d'esprits qu'il colporte à droite,à gauche?
Et nous voilà à sauter allègrement des draveurs aux chercheurs d'or et aux forces de la nature souveraine.
Jeannot est-il un "ijirait", un homme capable de se transformer en loup?
Il a déjà tué,c'est sûr! T'as vu ces os là, c'est de l'humain!
Mais Stephen a du mal à lui pardonner son absence lors de l'accident.
Retour à la mère mourante.
On est peu de choses face à la mort et on ne peut l'empêcher.
Jeannot, lui, il l'aimait sa Martine. Ah leur rencontre! Ah leur amour! Ah cette soif de l'or qui coulait dans leurs veines!
Un sortilège, ce collier en or incorporé à la chair de sa femme, jusqu'à "faire partie d'elle"?
Selon Jeannot,"les morts sont condamnés à errer". D'ailleurs les "quallupilluits" "ont appelé Stephen près du fleuve". Heureusement Martine a prévenu Jeannot d'éloigner son petit fils!
Les "esprits sont susceptibles" Stephen le sait, mais il a la foi et chaque épreuve la conforte.
Les bois de Sawgamet, un (gros) brin fantastique parle "de la Providence qui aide", questionne sur la mort et sur l'après, évoque l'âme, ses croyances et ses superstitions.
Une ode à la nature, un hommage à la mère mourante,un joli livre un peu touffu où l'on se perd parfois comme dans les denses forêts canadiennes, un premier roman d'Alexi Zentner, auteur de nouvelles qui a obtenu en 2008 le Narrative prize et le O. Henry Prize.
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Stephen, qui est pasteur, revient dans le grand nord canadien, pour assister aux derniers instants de sa mère mourante, et préparer son retour dans sa ville natale. C'est l'occasion pour lui de se souvenir des histoires de son grand-père, le premier pionnier à l'origine de la fondation de Sawgamet, chercheur d'or tout d'abord, puis bûcheron ensuite. Stephen se remémore aussi les moments marquants ou dramatiques de son enfance.
Mes lectures de rentrée sont à la nostalgie, teintée de surnaturel. Après les âmes des morts et la femme du tigre dans le livre de Téa Obreth, voici les cerfs dorés, les qallupilluits et les wehtikos dans celui-ci. Je pourrais faire beaucoup de parallèles entre les premiers romans de Téa Obreht et d'Alexi Zentner, qui sont d'ailleurs amis ou collègues, et se remercient l'un l'autre dans leur dernière page, rituelle pour les écrivains américains. Les thèmes communs qui se dégagent sont la mémoire familiale, la transmission, les légendes et la force avec laquelle elles s'imposent dans la vie de communautés bien spécifiques.
Il s'agit ici d'une ville de chercheurs d'or dans une région très froide du Canada, partie de rien, une pépite, une cabane au bord du fleuve Sawgamet, une épicerie, une scierie, des maisons, un bordel, une église, au fur et à mesure de l'arrivée d'autres colons… Ces rudes bûcherons ou chercheurs d'or reprennent à leur compte les légendes indiennes, et, particulièrement dans les moments difficiles, y trouvent davantage que dans la religion ou dans l'alcool, le seul moyen de continuer à vivre dans ces contrées inhospitalières.
Arrivé au milieu du XIXème siècle, le grand-père de Stephen doit affronter bien des situations extrêmes, froid inimaginable, incendie, décès, rivalités. Pour les parents de Stephen et leurs jeunes enfants, la vie n'est pas des plus douces non plus et ils paieront un lourd tribu aussi aux divinités de la forêt.
C'est donc, sans fil chronologique, mais plutôt par des retours en arrière, une fresque sur la création d'une ville, sur la fondation d'une famille, et surtout de très belles images sous la plume agile de l'auteur : un fleuve gelé, des draveurs sur leurs troncs flottants, un cerf nimbé d'or, des lumières dans la neige, un tunnel glacé... Vous laisserez-vous comme moi embarquer par les qallupiluits et autres esprits de la forêt ?
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Parfois, on n'a pas grand chose à reprocher à un livre, mais on n'arrive pas non plus à s'y attacher. C'est mon cas avec ces "Bois de Sawgamet"...

Stephen est pasteur. Mais alors que sa mére est mourante, il revient à Sawgamet pour retrouver sa famille. Et au passage, il va découvrir l'histoire de son grand pére, premier de la famille à avoir mis les pieds dans la petite ville...

A partir de là, l'auteur va nous raconter essentiellement l'histoire de ce grand pére, de sa rencontre avec la grand mére de Stephen, de leurs vies dans le grand Nord américain, de durs hivers. Et le tout en y associant un peu de légendes urbaines. le roman est peuplé de fantômes, qui sont même, au fond, le coeur de l'histoire. le fantôme des disparus. Des fantômes qu'ils voudraient voir. Alexi Zentner écrit trés bien, et son livre n'est ni trop long, ni trop court. de plus, il raconte une bonne et belle histoire. Alors peut-être ne s'agit il que d'une histoire de contexte car je n'ai pas réussit à me laisse vraiment happé par ce texte. Sans que la lecture en soit déplaisante (loin de là, ça reste tout de même un moment sympathique), je sais que je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Cependant, si le résumé vous attire, n'hésitez pas à le lire, je n'ai, au fond, rien à lui reprocher et ce n'est ici qu'une question de sensibilité.
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C'est Petit Sachem qui m'avait indiqué ce roman et je n'ai pas regretté de m'être fiée à son avis même s'il manque un tout petit quelque chose pour en faire un coup de coeur.

C'est une histoire qui pourrait tenir de la saga familiale ou du roman d'aventures, mais le roman possède une autre dimension. Si l'on suit les pérégrinations de cette famille sur trois générations, c'est la personnalité du grand-père, Jeannot, qui domine nettement. Non seulement parce qu'il est le fondateur de Sawgamet, mais aussi car il a une relation privilégiée avec le milieu naturel où il vit, parce que d'une certaine façon, c'est davantage un homme des bois, tour à tour chercheur d'or, bucheron. On croise, dans ces forêts enneigées, des caribous d'or, des chiens qui chantent, des fantômes, et toutes ces créatures sont parfaitement à leur place.

La nature que décrit l'auteur a quelque chose d'implacable. Elle est grandiose mais cruelle dans son éternelle indifférence. Si Jeannot et Martine sont amenés à commettre un acte horrible, ce n'est jamais que la répétition d'actes perpétrés par les wehtikos, nés des légendes indiennes. Il leur faudra également non seulement lutter contre le froid mais aussi contre le feu.

Il est d'ailleurs ironique de noter que le petit-fils de Jeannot, Stephen, est devenu pasteur, alors que la famille avait tissé des liens si évidents avec le monde des esprits. Des dieux païens en quelque sorte.

Des hommes et des femmes hantés par des souvenirs et des fantômes, un fleuve plus fort qu'une ville-champignon, des bois sauvages qui imposent leur loi... autant d'éléments qui façonnent la personnalité des habitants de ce coin de terre où la mort est une composante de la vie, plus ou moins intégrée par ceux qui s'obstinent à demeurer dans ce pays reculé. J'ai vraiment aimé ces liens si tangibles entre certains hommes et la forêt, et surtout l'idée que ce lieu, rattrapé par le monde moderne, offre encore de quoi nourrir l'imagination du petit-fils et de ses propres enfants. Un bel hymne au monde sauvage et à ses mystères et un premier roman fort original.

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il ne voyait pas les bois en terme de bien et de mal. Ce qu'ils avaient de magique était pour lui une réalité, ni bénédiction ni punition, et il savait désormais ne pouvoir compter que sur lui-même.
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"Je me souviens de mon père comme d'un géant, quoique ma mère m'eût pourtant rappelé qu'il n'était pas assez grand pour avoir besoin de baisser la tête quand il passait le seuil de notre maison, le petit chalet de contremaître au porche couvert qui s'élevait derrière la scierie. Grâce aux histoires que me racontait mon père, je sais qu'il imaginait aussi le sien - mon grand-père, Jeannot - comme un géant. Il ne l'avait jamais vu, aussi s'appuyait-il sur les récits de mon grand-oncle Franklin et de ma grand-tante Rebecca - qui l'avaient élevé comme leur propre fils après que Jeannot eut quitté Sawgamet -, et sur ceux de tous les hommes et femmes qui avaient connu Jeannot. Puis mon père me répéta ces histoires à son tour."
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j'étais enfin assez vieux pour avoir compris que moi aussi je dirais à mes filles que les hivers étaient devenus moins durs, et qu'elles diraient la même chose à leurs enfants.
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Mes grands-parents étaient amoureux. Ils ne pensaient pas à la façon dont les empires s'écroulent, à la façon dont les gens perdent la foi, à la façon dont rien ne dure.
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Je veux pourtant penser qu’avec toutes les histoires que j’avais entendues, je savais que Sawgamet était à la fois un lieu et une idée, et je savais que mon grand-père avait rapporté avec lui un certains sens des sortilèges que nos bois recelaient toujours, et toutes les possibilités qui en découlaient.
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Videos de Alexi Zentner (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexi Zentner
Alexi Zentner - La légende de Loosewood Island .A l'occasion du Festival America 2014, rencontre avec Alexi Zentner autour de son ouvrage "La légende de Loosewood Island" aux éditions Lattès. Traduit de l'américain par Marie-Hélène Dumas http://www.mollat.com/livres/zentner-alexi-legende-loosewood-island-9782709646659.html Notes de Musique : Ben Selvin's Orch. - I Wonder Where My Baby Is Tonight. ® 1925.
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