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Esméra est en terminale, en 1965, dans un pensionnat catholique pour jeunes filles. Elle partage sa chambre avec Rachele, originaire d'un village voisin du sien. Rachele est plus délurée qu'elle. Rachel' va faire enter un garçon dans leur chambre avec l'objectif d'y perdre son pucelage. Esmérada, témoin des frasques de sa copine connaît ses premiers émois. Elle va son tour, lors d'un bal, s'essayer au sexe mais son expérience est décevante. Rachel' va alors lui faire connaître son premier orgasme et la pauvre Esméra va se rendre compte qu'apres avoir resenti du plaisir, elle change de sexe. ...

Zep, père de Titeuf, auteur d'un scénario de bande dessinée érotique ? Ça devait forcément piquer ma curiosité. le dessin de Vince est tout en nuance de gris. le trait est beau. le scénario surprenant. Inscrit dans l'histoire de mai 68 à nos jours, ce que vit tour à tour l'héroïne ou le héros, en fonction de sa mutation physique est étonnant. Bref, une bande dessinée originale, plaisante, rendue intéressante par la qualité du dessin et du scénario. Une bande dessinée érotique avec une vraie histoire et un vrai fond.
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L'histoire lorgne du coté du fantastique à la Manara. Esmera suit sa scolarité dans une école catholique italienne, à Gênes. Nous sommes en 1965 et la jeune fille, après avoir perdu sa virginité à la va vite dans un bal de village, découvre le plaisir avec sa compagne de chambre. Une révélation qui tourne à la stupéfaction lorsqu'elle se rend compte que chaque orgasme la fait changer de sexe ! Une situation difficile à vivre dont elle tirera partie avec plus ou moins de bonheur au fil du temps, de ses études à la Sorbonne à un passage éclair dans une communauté hippie d'Ibiza, des années sida à 2015, le tout sans prendre une ride puisque son étrange pouvoir l'empêche de vieillir. Des décennies jalonnées d'étreintes plus torrides les unes que les autres où Esmera, tantôt homme, tantôt femme, prendra le plaisir comme il vient sans trop se poser de questions…

Un album « pour public averti » enchaînant des cabrioles plus explicites les unes que les autres. Alors oui, Zep lâche les chevaux sans tricher. Aux crayons, Vince s'en sort avec les honneurs. Son trait réaliste en noir et blanc teinté de sépia rend un bel hommage aux courbes féminines et ses scènes de sexe, même lorsqu'elles offrent quelques gros plans, ne sombrent jamais dans le vulgaire.

Pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais une lecture agréable. le vrai problème, c'est que ce « conte pornographique », comme le qualifie Zep, se révèle bien trop sage au niveau du scénario pour renouveler le genre. Dommage…

Et un gros coup de gueule par rapport au prix prohibitif de cet album. 24 euros pour 78 pages de BD, je m'étrangle, je m'insurge, je hurle à l'escroquerie ! Rien de particulier dans la fabrication, tant au niveau du format que de la qualité du papier, à peine peut-on souligner un cahier cousu et non collé. Même pas un dos toilé ou un ex-libris, même pas un cahier graphique en bonus, juste un album tout ce qu'il y a de plus banal qui ne devrait pas dépasser les 16 euros. Franchement, l'éditeur exagère.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Sur une idée bien amusante, Zep et Vince ont signé un album érotique de très bonne facture. Esmera change de sexe à chaque orgasme !

Une idée originale pour un scénario un peu léger – mais plaisant – avec de bouillonnants dessins de Vince. Oui, c'est vraiment très explicite !

Une bande dessinée qui se retrouve d'ailleurs – et à très juste titre – en bonne place avec Les plus belles filles de la BD érotique

Un petit regret ? Que ce ne soit pas un homme et une femme qui aient collaboré à la réalisation de ce bel objet. N'était-ce pas justement l'idéale occasion ?
Lien : https://www.noid.ch/esmera/
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Une BD érotique?
Pourquoi pas, même si ce n'est pas vraiment ma tasse de thé.
Le scénario est sympa et original : Esméra change de sexe à chaque fois qu'elle a un orgasme. Elle vit une vie bien complexe et des plus mouvementée.
C'est bien mené et distrayant mais c'est clairement écrit par un homme qui transpose dans une femme son propre fantasme de la sexualité féminine (sans vouloir faire de la psychanalyse à 2 francs).
Le dessin est bien maitrisé, dans un noir et blanc savamment ombré.
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Je suis un peu mitigée à la lecture de ce tome. J'avais plutôt aimé la première expérience de Zep dans la bd adulte; cependant j'avais trouvé qu'il collectionnait les exemples et les situations au lieu d'en faire une analyse. C'est excatement ce qui m'a manqué dans "Esmera".

Le dessin de Vince est somptueux, et le choix de la monochromie vraiment judicieuse. Les corps exultent, le trash parfois surprend mais on parcourt la bd avec beaucoup de plaisir.

Pourtant je suis restée sur ma faim : au delà de l'idée de départ, plutôt séduisante d'explorer la sexualité côté masculin et féminin, Zep accumule les expériences et les situations incongrues sans trop approfondir le sujet. J'ai fini par me lasser... et c'est bien dommage!
J'en garderai le souvenir d'une bd légère alors qu'elle aurait pu aller beaucoup plus loin à mon sens!
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Les métamorphoses du jouisseur.
Dans son école catholique corsetée, à Gênes, dans les années soixante, Esmera ne sait comment accueillir sa sexualité pour pleinement en jouir. Rachele, sa camarade de chambrée, lui ouvre la voie mais l'explosion orgasmique transforme Esmera.
À partir d'une idée fantasmatique, Zep développe une histoire où s'accumuleraient seulement des saynètes répétitives et lassantes si la toile de fond d'une époque ne prenait la lumière et n'occupait le devant de la scène. le graphisme de Vince rappelle le trait émollient de Zep tout en mols arrondis que la mèche de Titeuf semble concentrer. La monochromie du lavis de Vince est remarquable et donne chair à l'ouvrage.
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Qu'est-ce que j'ai pu être critique envers Zep surtout quand il a commencé sa manoeuvre d'émancipation de ces oeuvres d'adolescent attardé. Bon, on n'est pas là pour faire le procès de Titeuf. Je n'avais pas du tout aimé "Une Histoire d'hommes" et c'est presque un euphémisme que de le dire.

Pourtant, dans Happy Sex, j'avais perçu quelque chose qui pouvait devenir intéressant. Mais là, je tombe de haut. C'est bien le même auteur ? Il est vrai que le dessinateur a fait des merveilles. Reconnaissons les mérites à chacun !

J'ai non seulement aimé mais adoré littéralement. Déjà le thème bien qu'exploité régulièrement dans la bd m'a beaucoup séduit. En effet, je suis un peu de ceux qui pensent que l'idéal de l'être humain se trouverait avec les hommes et les femmes. Autant être les deux à la fois pour la recherche du plaisir maximum.

Une idée intéressante et riche qui a été habilement exploitée. Bref, une belle découverte mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Puritains, s'abstenir !
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Printemps 1965. Esmera est une jeune étudiante au collège Sacro Cuore de Gênes, une école catholique tenue et fréquentée essentiellement par un public féminin. L'ambiance y est stricte et Esmera plutôt sage, mais c'est sans compter sur Rachele, sa voisine de chambre pas vraiment farouche.
Grâce à Rachele, elle fait tout d'abord la découverte du corps masculin, en tant qu'observatrice. Mais très vite, la volonté de ressentir ses propres sensations prend le dessus et lors d'une soirée, elle connaît sa première fois. Expéditive, sans intérêt. C'est alors que Rachele va lui faire découvrir ce que doit être le plaisir, celui qui chavire, renverse. Juste après l'orgasme, Esmera deviendra Marcello. Et chaque prochain orgasme inversera la tendance, indéfiniment…

Etre une femme, être un homme. Etre de genre masculin ou féminin. Ou les deux. Comment se comporter ? Suivre les codes ? Esmera prend le temps de s'habituer à ce changement et décide de vivre ce que la vie lui offre, une nouvelle palette de sensations à découvrir. J'ai du mal à qualifier cette bande dessinée de « pornographique ». La pornographie est un milieu que j'imagine plus trash, sans émotions alors que dans cet ouvrage, il y a du sens et du sentiment. Certes, les illustrations sont sans équivoque mais il y a parfois une douceur qui s'en dégage.

C'est une lecture qui peut se découvrir à plusieurs niveaux. On peut apprécier le côté original de l'histoire et être intrigué, car qui ne s'est jamais demandé ce que ressentait un corps de sexe opposé ? Il est aussi possible de voir un côté plus profond, sur le sexe et le genre, sur cette ligne que l'on suit parce qu'on est né et que l'on a appris à être comme ça. Une lecture assurément étonnante, qui peut réchauffer le corps, à défaut de réchauffer le coeur.
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Esmera a fait ses études dansune école pour fille catholique en Italie. A ce titre, elle a appris que la sexualité ne devait pas se faire hors mariage et que le plaisir était une mauvaise chose, surtout pour les femmes.
Cependant, elle veut être une femme, ressentir du plaisir, et provoquer du désir, comme son amie Rachèle. Mais lors de son premier orgasme, elle se transforme en homme. C'est le début de sa liberté : à chaque fois qu'elle aura un orgasme, elle changera de genre.

Une BD très bien faite, un dessin réaliste sans être trop chargé, expressif, beau et varié.
Concernant le scénario je l'ai trouvé cohérent, intéressant et accrocheur.
A travers l'histoire d'Esmera, le lecteur peut suivre une certaine évolution du regard de la société sur la femme et sa sexualité. En ce moment, c'est très d'actualité et ce genre de contenu devrait être largement diffusé. En effet, si on n'avait pas pris conscience du regard de la société sur les femmes, et bien le lecteur en aura un petit aperçu ici.
J'ai beaucoup aimé !
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Zep avait déjà montré son intérêt pour le sexe avec « Happy sex ». Cette fois, il se lance dans une véritable bande-dessinée érotique, en confiant le dessin à Vince. Quand on a vécu la gloire avec un public jeunesse et l'humour, c'est forcément un peu casse-gueule ! « Esmera » compte pas moins de 76 pages pour émoustiller son lecteur. le tout est publié chez Glénat.

L'histoire commence dans les années 60. Esmera découvre sa sexualité avec sa copine de chambre. Mais elle s'aperçoit que lorsqu'elle a un orgasme, elle se transforme en homme ! Un autre orgasme et elle devient une femme… Voilà le point d'appui de cette BD.

Comme pour beaucoup d'ouvrages érotiques, le tout part d'une idée un peu délirante. Difficile de ne pas voir l'influence des ouvrages de Manara (« le déclic » et sa machine en enclenche le désir, « le parfum de l'invisible » et sa lotion qui rend invisible, etc.) dans le scénario. Ainsi, Esmera a une sexualité plurielle qui permet de multiplier les expériences. Hélas, une fois le fil rouge déterminé, Esmera a tendance à ne faire que multiplier les expériences justement.

Malgré quelques efforts dans le scénario, les personnages secondaires sont inexistants. L'histoire a tendance à vite accélérer, manquant cruellement de matière. de même, Zep n'essaie pas d'expliquer ce fameux don d'Esmera. Il faut donc chercher l'intérêt ailleurs. Et c'est dans l'évolution de la société qu'on l'y trouvera. En effet, Esmera commence sa vie chez les soeurs, dans les années 60. Elle vivra après l'amour libre, les politisés, le SIDA, le retour du puritanisme, etc. Ainsi, elle s'adapte à la société pour pouvoir vivre sa sexualité étrange. L'histoire est très premier degré, malgré quelques immersions par-ci par-là de traits d'humour. Dommage que Zep n'utilise pas son talent humoristique pour ajouter du piquant à certaines situations.

Si le fond est n'est pas transcendant, la forme l'est beaucoup plus. Avec un lavis de toute beauté, Vince fait preuve d'un vrai talent pour dessiner cet ouvrage. Bien qu'explicite, il n'a jamais l'air pornographique, la monochrome atténuant l'impacte des chairs et rendant le tout beaucoup moins cru. Un choix vraiment payant ! C'est clairement le gros point fort de l'album : le dessin est magnifique, tant dans les corps que dans les décors.

« Esmera » ne révolutionnera pas la bande-dessinée érotique. Elle en possède les défauts classiques du genre : à savoir un scénario basée sur une idée sympa mais qui pourrait être mieux exploitée. Malgré tout, la narration est bien menée et le dessin est magnifique. On se laisse embarquer dans cette histoire improbable de dualité sexuelle.
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