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EAN : 9782330121976
336 pages
Actes Sud (05/06/2019)
3.66/5   88 notes
Résumé :
"Pour gagner une étape du Tour, certains cyclistes sont prêts à mourir dans des descentes suicide à plus de quatre-vingt-dix kilomètres/heure ; et je sais maintenant que d'autres sont prêts à tuer."

Une enquête palpitante pour une plongée inédite dans les coulisses du circuit professionnel : les financements, les stratégies, les relations entre leaders et porteurs d'eau, les vicissitudes de corps toujours à la limite de la rupture.
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Si on m'avait dit que je prendrais plaisir à lire un roman sur le Tour de France, je ne l'aurais point cru … et si on m'avait dit que Jorge Zepeda Patterson, le romancier mexicain qui s'attaque d'habitude à l'univers glaçant des narcos écrirait un polar sur la Grande Boucle je ne l'aurais point cru non plus.
Des Cartels mexicains au Tour Malet, il n'y a décidément qu'un pas, ou plutôt un coup de pédale, et nous suivons les tribulations du sympathique Marc Moreau, fruit des amours malheureuses d'une Colombienne et d'un militaire français, qui se retrouve plongé dans une sombre affaire.
Devenu un as de la bicyclette parce qu'enfant il voulait grapiller des heures de sommeil en plus, il est parvenu à intégrer une équipe professionnelle en tant que grégaire.
Lorsque de graves incidents viennent entâcher cette vénérable institution qu'est le Tour, la police sollicite son aide. Car avant d'être cycliste professionnel, Marc, fils d'officier, a passé quatre années dans l'armée française.
Devenu les yeux et les oreilles de la maréchaussée, Marc doit continuer à vivre au rythme des étapes, et à suivre le programme spartiate des coureurs. Il est un très bon élément, le grégaire de la star de l'équipe, son ami Steve, mais aussi un as de la grimpette. On le surnomme d'ailleurs Annibal, tant il franchit les cols avec facilité.

Dans ce polar sportif et apparemment fort bien documenté, Jorge Zepeda Patterson nous dit tout sur le cyclisme, l'univers du Tour, les impératifs sportifs et économiques, les liens avec la presse… Les enjeux et le prestige de la course semblent tels que l'on se demande pourquoi elle n'est pas encore inscrite au patrimoine de l'Humanité.
Mais le roman pose surtout la question, jusqu'où est-on prêt à aller pour posséder ce qui nous obsède? Que ferions-nous pour assouvir notre soif de victoires?
Le romancier nous offre une intrigue rondement menée (je n'ai rien vu venir, j'étais en queue de peloton de la déduction) ancré dans le milieu très fermé d'une équipe cycliste où compétitions et amitié ne peuvent faire bon ménage, lui même isolé dans l'univers cadenassé de la course la plus prestigieuse du monde.
La structure du roman est très plaisante, une étape= un chapitre, avec à la fin dudit chapitre le classement de l'étape annoté par Marc qui passe en revue les mobiles possibles de ses adversaires.
Car le Tour de France, ce sont des centaines de coureurs, de membres d'équipes, des journalistes…Ce que l'on voit à la télévision, ce n'est finalement que la partie immergée de l'iceberg.
Pour lire un polar masochiste avec des hommes qui souffrent le martyr afin d'arriver en tête et vivre la Grande Boucle de l'intérieur, voici donc une bonne lecture contre la montre, à la gloire des Forçats de la route chers à Albert Londres.
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La Pecosa est une spécialiste de polar, pas de cyclisme.
Bobfutur est spécialiste de cyclisme, pas de polar.
La Pecosa vous aura peut-être convaincu de l'intérêt de ce livre, comme elle a déjà mis en lumière maintes noires pépites, engageant le lecteur méfiant et vaguement snob vers ce genre spécialisé, codifié, bien identifié (du noir, du jaune, du rouge parfois…), mais pas que…

Vous souvenez-vous de ce sketch des Guignols de l'Info où Richard Virenque finissait par tracter une caravane dans un col à la seule force de son vélo ? L'humour, où tirer par les cheveux en est un ressort, n'est pas vraiment au rendez-vous dans ce livre ; mais l'intrigue y est vivement capilo-tractée…

Le Mexique n'est pas vraiment réputé pour son cyclisme. de mémoire de passionné, seul le petit grimpeur Perez Cuapio, vainqueur sur le Giro du maillot de meilleur grimpeur et de deux étapes, il y a une vingtaine d'année, émerge au niveau international. On sent que l'auteur s'est pas mal documenté pour écrire ce livre, mais qu'aucun spécialiste ne l'a relu, y compris à la traduction. Rien de décisif ou de rédhibitoire, mais un grand nombre de petites coquilles émaillent ce roman, y compris des fautes qu'une simple relecture par un béotien aurait dû éviter.

Essayant de mettre de côté ces aspects, je n'ai pas trouvé de grandes qualités romanesques à l'ensemble. L'auteur semble avoir un problème avec les noms de ses personnages : la grande majorité sonne comme une roue voilée, pas aidée par une psychologie au démonte-pneu (bien prononcer : « Peuneu »).

Je pense avoir besoin d'une cure de bons polars (une bonne grosse pile de Rivages Noirs sur l'étagère, quelques russes…), car celui-ci m'a un peu découragé… Les fausses pistes grosses comme des autobus agacent autant qu'une interview de Jean-René Godart. Un autre polar sur le cyclisme en ma possession : « Un tour en enfer » de James Waddington, bénéficiant d'une note Babelio beaucoup plus basse, reste à aborder, avec une intrigue apparement davantage centrée sur le dopage, batterie de casseroles accrochée au marronnier de ce sport.

Cette bonne grosse chute au milieu du peloton ne me fera nullement douter des avis de la grande Pecosa (et puis c'est le sujet qui m'a attiré, pas son billet), qui, sans fausse flatterie, a rendu plus d'un babéliote heureux avec ses mises en lumière…
Ce livre n'est selon moi pas très bon, mais on est loin du niveau d'infamie d'un Joël Dicker
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Un tour de roue mortel
*
Le cyclisme et moi ça fait 2 ! J'ai pourtant assisté à un tour de France , enfant, quand il était passé dans ma région. J'avoue avoir aimé cette frénésie et cet engouement pour ce sport national. On voit le peloton arriver et puis on crie, on acclame, on trépigne. Et puis le stress baisse, encore quelques derniers cyclistes et c'est fini. On allume la télé le soir pour la transmission de la finale, celle de l'arrivée à Paris. Mais qui va gagner le Maillot Jaune?
*
Alors, j'étais bien en veine quand ce polar est sorti ce mois-ci. Vraiment un pitch intéressant, intrigant et original. Et de saison! Puisque ce fameux tour de France va bientôt commencer.
L'auteur de ce polar est d'origine mexicaine, avec son troisième livre, il plonge dans les coulisses du cyclisme professionnel. Et je dois dire qu'il le décrit avec brio et plein de véracité. A croire que lui-même faisait partie de ce milieu. Et pourtant non!
*
De manière fictionnelle mais tellement réaliste, il nous raconte l'histoire de deux étoiles montantes de la petite reine. Un colombien, Marc - le grégario, le coéquipier - et Steve, le leader favori du tour. La course commence et c'est déjà la catastrophe. D'accident maquillé en suicide, à des vélos trafiqués, des incidents sèment la panique voire la terreur au sein des équipes.
Marc se voit appréhendé par la police (lui-même fait partie d'une brigade) et sera obligé de coopérer et démasquer le tueur.
Entre menaces, trahisons, Marc se sent victime et est proche du suspect.
*
A travers 21 étapes (21 chapitres), on vit ce tour de France par la lorgnette de Marc. Un vocabulaire technique accompagne cette enquête. Cela permet de s'imprégner encore mieux de l'ambiance "panier de crabes" du sport professionnel. Car oui, il y a de la magouille, des entourloupes, du copinage, du chantage, bref, que les failles humaines habituelles :)
*
Jamais je n'ai découvert le vrai suspect. Je me suis faite avoir bien sûr. Quel suspense ! Envie de découvrir le gagnant et le tueur. Un peu perdue au début avec tous ces personnages mais alors quel bonheur une fois que la machine était lancée!
La couverture toute de rouge vêtue rappelle la farce sanglante que peut revêtir un évènement si important. Que le meilleur gagne !!!
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Au mois de juillet 2016, le Tour de « France » est terrifié : un assassin, caché au sein du peloton, menace les 198 concurrents.

Les favoris sont mis « hors d'état de nuire ». Steve Panata – le leadeur américain de la « Fonar », assisté de Marc Moreau, surnommé Annibal (1), son ami franco-colombien depuis 10 ans et « gregario » (2) de l'équipe - demeure le seul susceptible de gagner la course pour la cinquième fois consécutive.

La victoire des équipes favorites, rivales de la « Fonar », est compromise. Les soupçons se dirigent très vite en direction des leadeurs de quatre autres plus modestes susceptibles, toutefois, d'inquiéter Steve Panata.

Pour démasquer le coupable, garantir la loyauté de la compétition, Marc Moreau, le narrateur, assiste - au coeur de l'organisation, durant les 21 étapes - l'inspecteur Favre. Annibal doit redoubler de sagacité : aider Steve à gagner, confondre le coupable résolu à voler la victoire ou, plus redoutable, à ruiner la crédibilité du Tour de France.

Le temps presse. Rencontres et discussions dérobées "agrémentent" les dessous du « Tour ». Annibal et son "amante", Fiona, responsable technique de l'équipe, le colonel Lombard, son mentor, Ray, le journaliste et, bien entendu, l'inénarrable inspecteur Favre s'efforcent d'élucider le complot.

Tous les suspects ont un mobile ; l'enquête est laborieuse ; les hypothèses ne cessent de varier. de l'italien Matosas, désormais favori, à Steve lui-même, jusqu'au directeur sportif de l'équipe « "Fonar" », menacé de limogeage si Steve échoue ; tous seront un instant soupçonnés.

Annibal est-il aussi innocent qu'il n'y parait ? En effet, une autre réflexion le tourmente. Exploitera-t-il les circonstances pour trahir son ami, Steve : s'échapper, aux derniers instants décisifs de la compétition, à la conquête du maillot jaune ?

Mort contre la montre, publiée en France au mois de juin 2019 (Actes Sud - Actes Noirs), est le dernier roman de Jorge Zepeda Patterson. Diplômé de plusieurs universités d'Amérique du Sud et d'un doctorat de sciences politiques, délivré par la Faculté de la Sorbonne à Paris, Zepeda Patterson, journaliste et écrivain, est né, en 1952, à Mazatlán (Mexique, Etat du Sinaloa). Son premier roman, les « corrupteurs » (2013), est finaliste du prix Hammett. L'année suivante, il publie « Milena ou le Plus Beau Fémur du Monde ». Ces deux romans dénoncent la corruption au Mexique ; ils sont également traduits pour les éditions Actes Sud.

« Mort contre la « montre » est une performance pour qui ignore tout et n'accorde aucun intérêt au Tour de France ; les plus rompus identifieront d'authentiques références - champions, anecdotes et scandales divers. La totale réussite de ce roman tient de l'invention d'une édition originale du Tour de France intégrée à une remarquable fiction policière.

L'intrigue est prodigieusement conduite et maîtrisée. Durant plus de 300 pages, soit autant de chapitres que composent les 21 étapes du Tour de France – l'auteur domine rythmes et mesures ; aucun répit n'est laissé au lecteur. L'intrigue, élaborée « au cordeau », est méticuleuse, irréprochable, palpitante, crédible. Les enchaînements, les recoupements, mais encore « les fils » secondaires, sont cohérents. le tempo est vibrant, palpitant, inquiétant, parfois, notamment lors des récits d'étapes. Il apporte une plus-value au suspense de l'enquête criminelle étroitement liée aux stratégies de la course.

Bien évidemment, l'effervescence du récit n'est pas constante durant 300 pages, mais l'auteur possède le goût et l'aptitude d'alterner emballement et répit de l'écriture ; seuls les virtuoses y parviennent sans jamais lasser, ni agacer.

L'intrigue est la matière principale du roman policier, mais elle ne suffit pas à assurer le résultat de celui-ci. Les personnages, principaux et secondaires, la qualité des descriptions - les paysages, les lieux, les ambiances - incarnent des éléments essentiels. Jorge Zepeda « Patterson y parvient admirablement.

Les protagonistes du roman consacrent définitivement la réussite de celui-ci. Steve Panata, mais Annibal plus particulièrement, investissent merveilleusement les rôles de personnages principaux. Jorge Zepeda Patterson extrait ses héros de l'oeuvre fictionnelle ; l'on s'éprend, tout au long du récit, pour la personne attachante d'Annibal ; à aucun instant, il ne cesse d'habiter le lecteur.

Marc Moreau et Steve Panata se sont connus, il y a dix ans, lorsque ce dernier intègre, en 2006, la firme belge Ventoux « pépinières légendaires de professionnels » ; ce dernier sera préféré au premier, pourtant plus ancien et non moins talentueux, pour succéder au leadeur historique de l'équipe. Moreau fera abnégation de son talent pour le succès du champion, et encore dix ans après, au sein de l'équipe Fonar.

Pour autant, les deux coéquipiers, au parcours et d'origine sociale très différents, sont comme deux frères :

"Je me demande…si la profonde amitié qui finirait par unir nos vies n'était pas née de cette alliance initiale fondée sur la protection mutuelle. Nous étions éblouis l'un par l'autre…Steve avait grandi dans du coton…au Nouveau-Mexique. Ses parents avaient…encouragé son obsession pour le vélo…il les avait toutes remportées (les compétitions)…Je devins ce que je suis, poussé par les circonstances, comme tous ceux qui s'appellent pas Panata ; j'ai fini par être un cycliste – comme d'autres finissent …employés de bureau…En revanche, Steve était de ces êtres humains dont l'avenir est la conséquence d'un dessein tracé à l'avance… Il trouvait que ma situation de quasi-orphelin était une débauche de liberté…"

(P.14-15)

L'auteur éprouve les sentiments d'amitié, d'amours, de fidélité entre ces deux garçons, ceux d'Annibal, surtout, qui pense, pour la première fois après dix années de loyauté, trahir son ami et lui « ravir » la victoire. Mais peu importe, au fond : Patterson crée un personnage extraordinairement attachant.

Tous sont du même niveau émotionnel : méprisables, généreux, amusants, grossiers, émouvants, ambigus souvent, mais rarement tièdes.

Enfin, l'auteur a effectué un travail précis pour citer tel village, un endroit moins connu en France. Comment aurait-il pu en être différemment, au risque de ruiner la qualité d'un roman policier bâti autour du commentaire des étapes du Tour de France ?

L'intrique est talentueuse, le réalisme assuré, l'atmosphère exprimée.

Bonne lecture,

Michel.

1) A 22 ans, durant ses années de régiment, Marc Moreau fut ainsi surnommé par la presse régionale. le colonel Bruno Lombard avait formé une jeune équipe de cyclistes dans laquelle il l'intégra. Remarqué pour ses "penchants pour la montagne", les médias le surnommèrent Annibal « » du nom du général punique qui avait entraîné son armée à travers les Pyrénées et les Alpes à dos d'éléphant pour attaquer la Rome antique.
2) Gregario (cyclisme) : terme de cyclisme sur route qui désigne un type de coureur dont l'objectif principal, voire exclusif, est d'aider le leadeur d'équipe à atteindre ses propres objectifs sportifs. Il a pour rôle d'aider le coureur en lui apportant de la nourriture et de l'eau mais également à lui changer de vélo en cas de crevaison ou autres problèmes mécaniques. Il est également sollicité pour aider son leader à réussir son échappée en prenant ses relais ou en "cassant" le rythme des concurrents. (Source Wikipédia)

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Un polar vraiment atypique puisque l'intrigue se déroule au moment du tour de France. Un choix d'univers que l'on a du mal à comprendre, surtout, si comme moi, on n'est pas fan du tour de France.

Le cyclisme n'est franchement pas mon truc ! Pourtant, j'avais envie de découvrir ce bouquin, et même si cela n'a pas été un plaisir tout du long, je lui reconnais pas mal de qualités.

Une construction intéressante avec un chapitre par étape, jalonnée de flash-backs mettant en lumière les personnages et leur psychologie. D'ailleurs, l'auteur créé une personnalité à chacun, permettant au lecteur une certaine empathie ou antipathie…

Même si on n'y connait pas grand chose, l'auteur retranscrit bien l'univers et arrive à rendre ce monde accessible, notamment en nous expliquant les stratégies et les conditions physiques des coureurs…

Alors oui, le cadre de l'intrigue n'est pas habituel, j'avais une certaine appréhension, mais j'ai réussi à prendre la route aux côtés de ces cyclistes, grâce à la plume visuel de l'auteur. Malheureusement, ce bouquin n'a rien d'un thriller ou d'un polar, le fond reste très léger.

Pour autant, je ne ressors pas complètement déçue, puisque j'ai appris des choses, l'auteur a réussi à mettre en avant, le côté technique et les performances humaines du tour de France.


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critiques presse (1)
Liberation
28 juin 2019
Economiste, sociologue et chroniqueur politique, Jorge Zepeda Patterson a la plume classique mais bien incarnée et alerte. Du coup, pas la peine d’être fan de cyclisme pour rester dans le sillage de Moreau-Annibal-Mojito.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Quant à moi, je bénéficiais d'une anomalie physique qui en d'autres circonstances aurait fait de moi un phénomène de cirque: l'ADN de mon père, originaire des Alpes françaises et les gènes colombiens de ma mère et de ses ancêtres andins avaient dû bien s'entendre, car ils avaient fini par me doter d'un troisième poumon. Pas comme si j'en avais réellement trois, mais le taux d'oxygénation de mon sang était tel qu'on aurait pu croire que je courais dopé.
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- Tout joueur de foot, de basket ou de ce que vous voulez, se bat pour de distinguer ; cependant je n'ai pas souvenir d'asssassinats dans les vestiaires, répondit-il, à son tour sur la défensive.
- Justement, c'est ce que vous ne comprenez pas. Le cyclisme n'est pas un jour. On dit : "Allons jouer au foot, au basket ou au tennis", mais personne ne dit : "Allons jouer au cyclisme" , parce qu'on ne joue pas au cyclisme. Au cyclisme, on se bagarre, au cyclisme on se bat. - J'avais entendu cette phrase dans la bouche d'un journaliste, elle n'était pas de moi, mais Favre n'était pas obligé de le savoir. - Qu'on nous décrive comme un peloton n'est pas un hasard, car nous sommes une troupe qui part à la guerre, sauf que cette guerre se passe entre nous. (p. 53-54)
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J'avais décidé d'être franc avec le journaliste. Ray était une sorte d'alter ego du cyclisme, défenseur de la pureté et de l'éthique sportive ; le bruit courait qu'en 1998, c'était grâce à son intervention que la police avait saisi un chargement de drogues destiné à l'équipe Festina, le premier grand scandale de dopage massif. Sa responsabilité n'avait jamais été prouvée mais beaucoup crurent que le vieux journaliste avait préféré le scandale, espérant ainsi déclencher une purge qui nettoie les poubelles qui avaient prostitué son sport. (p. 182)
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Selon la légende, le classement des cols correspond à la vitesse de l’emblématique 2 CV Citroën pour gravir ces cols : ceux de quatrième catégorie, les plus simples, se seraient appelés ainsi parce que cette vieille voiture pouvait les monter en quatrième, et ainsi de suite jusqu’aux plus difficiles, de première catégorie, qu’elle ne pouvait gravir qu’en restant en première. Inutile de dire que les cols hors catégorie étaient ceux où il fallait couper le moteur et coller un attelage à la vieille guimbarde.
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Le cyclisme n’est pas un jeu. On dit : “Allons jouer au foot, au basket ou au tennis”, mais personne ne dit : “Allons jouer au cyclisme”, parce qu’on ne joue pas au cyclisme. Au cyclisme, on se bagarre, au cyclisme on se bat. – J’avais entendu cette phrase dans la bouche d’un journaliste, elle n’était pas de moi, mais Favre n’était pas obligé de le savoir. – Qu’on nous décrive comme un peloton n’est pas un hasard, car nous sommes une troupe qui part à la guerre, sauf que cette guerre se passe entre nous.
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