12 heures plus tard : Le matin des morts-vivants

J'avais bien aimé Kobane Calling mais je dois bien avouer que je n'ai pas aimé 12 heures plus tard dont le titre est un clin d'oeil à 28 jours plus tard et sa suite 28 semaines plus tard dans un genre film d'horreur zombie post-apocalyptique.

Le trait du graphisme est toujours aussi agréable. Ce qui pêche, c'est la profusion de dialogues inutiles d'adolescents survivants qui nous laisse véritablement sur le carreau. On devra faire un effort surhumain pour aller jusqu'au bout et quand on y arrive, on se dit tout cela pour cela tant la fin est abrupt et peu satisfaisante.

Le graphisme dynamique et jeune de cette bande dessinée m'a attiré, mais j'en ressort très déçu. Encore une histoire de zombie, pourquoi pas, mais ce qui m'a déplu, c'est le ton, le cynisme à chaque ligne, la vanne à tout prix, pour un récit décousu, des personnages antipathiques, et surtout l'humour de gamer, rempli de grossièretés, qui ne qui ne me fait pas rire du tout, les références qui ne sont pas les miennes, et le détachement vis à vis de la violence qui ne prend pas. Je n'ai pas ris, je n'ai pas adhéré à l'histoire.

Je ne suis pas fan des zombies ni des mort-vivants mais attachée à l'auteur, j'ai souhaité découvrir cette fiction d'un autre genre où l'auteur se met une nouvelle fois en scène dans un décor apocalyptique dans un univers grinçant où le mot d'ordre est « Survivre »contre tout et « Pas de quartier!« .

PHOTOS cf. BLOG https://blogapostrophe.wordpress.com/2021/10/07/12-heures-plus-tard-le-matin-des-morts-vivants-de-zerocalcare/

Le titre déjà. « 12 heures plus tard ». Un clin d'oeil au film d'épouvante de Juan Carlos Fresnadillo sorti en 2007 – « 28 semaines plus tard »– avec Robert Carlyle dont le thème central était un virus qui décimait ses l'Angleterre et transformait ses hôtes en monstres sanguinaires.

Si vous aimez les histoires de zombies, vous apprécierez peut-être celle-ci mais pour ma part, j'attendais autre chose. Des réflexions au-delà la lutte pour la survie que les tribulations de quatre adolescents. Entre le sanglier obsédé par le sexe, Secco fidèle à lui-même avec ses précieux soldino périmés, Zero omnubilé par une gamine inconnue, qui tait la raison de sa venue à Rebibbia et qu'on apprendra, légèrement déçu, à la fin du livre. Une auto-fiction qui se lit mais ne se dévore pas, loin de « Kobane calling » ou d' « Oublie mon nom ». Des références annotées et illustrées pour les gamer (Chun-Li de Street Fighter, etc.) et d'autres pour les anciennes générations (Dorothée, Michel Sardou, Ken le survivant, les chevaliers du zodiaque, etc.), qui font sourire et nous rappellent une autre époque. Après, la façon dont l'histoire est découpée est intéressante. Les ellipses, les suppositions de nos anti-héros puis les retours en arrières pour nous montrer ce qui s'est vraiment passé. Et des incursions dans l'histoire. L'homme au chapeau noir aux allure de mafieux. Une histoire dans l'histoire, par petites séquences. Sans lien apparent. Puis le lien apparaît. Et les fameuses ellipses. Notre ami sanglier a-t-il fini dévoré par les zombies? Qu'est-il arrivé à Zero? Paturnia est-il responsable? Est-il un assassin doublé d'un traître et d'un lâche qui les a abandonné à leur sort?

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Sorti en février 2018, cet album.. SUITE et FIN sur mon blog: https://blogapostrophe.wordpress.com/2021/10/07/12-heures-plus-tard-le-matin-des-morts-vivants-de-zerocalcare/
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Le fantasme des zombies est de retour dans la BD de Zeroclacare, un auteur que j'apprécie. A Rebibbia dans la banlieue de Rome, des survivants s'organisent pour survivre et trouver de quoi manger et partir aussi. Nous suivons ces héros par le biais de dialogues truculents. le graphisme aussi est sympa. Un petit délire en BD.