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EAN : 9788865432549
235 pages
Bao Publishing (30/11/-1)
3.77/5   51 notes
Résumé :
A la mort de sa grand-mère, une partie de l'univers de Zerocalcare s'écroule. Et il réalise que tout un pan de son histoire familiale lui est resté flou, voire inconnu. A grand renfort de digressions, d'invocations de super-héros et d'incursions oniriques, il s'efforce alors de retracer le cheminement des générations qui l'ont précédé, de la France à l'Italie, en passant par la Russie et l'Angleterre. Tandis qu'il décortique ainsi la trajectoire cosmopolite de sa fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je suis sans doute passée à côté de ce que Zéro Calcare voulait me dire avec ce récit... Tout commence pourtant assez clairement, avec la disparition de la grand-mère du narrateur, celle qui, avec sa mère, l'a élevé. A Zero est confiée la mission de retrouver dans sa maison cette bague qu'elle chérissait tant pour qu'elle puisse être enterrée avec. Sacrée mission pour ce garçon pas très dégourdi ni socialement ni sentimentalement, mais qui, heureusement, sera accompagné de son pote Secco: non que celui-ci soit très efficace, mais grâce à ses questions sur la mamie, Zero va oser lui-même tenter enfin de fouiller le passé obscur de cette grand-mère française élevée par des aristocrates russes et débarquée dans les années 50 dans cette banlieue un peu pourrie de Rome.
Le jour même de l'enterrement, sans doute à cause de l'émotion et des révélations que lui feront sa mère sur ce passé, Zero nous amène dans des élucubrations dans lesquelles il est difficile de faire la part de ce qui est réel et de ce qui sort tout droit de son imagination débridée, et c'est là que moi-même j'ai commencé à sombrer... un renard roux s'invite à l'enterrement, roux comme l'était sans doute ce grand-père anglais qu'il n'a jamais connu...
J'ai pataugé dans cette deuxième partie et j'en suis sortie plutôt frustrée et déçue, car j'avias adoré Kobane Calling, du même auteur.
L'histoire de cette femme abandonnée puis adoptée n'en reste pas moins touchante et rocambolesque, tout comme l'est le narrateur avec ses névroses.
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En feuilletant cette bande-dessinée à la Médiathèque, je me suis dit très clairement que je n'allais rien y comprendre mais je l'ai emportée parce que la couverture m'avait happée et que les dessins me plaisaient. J'ai bien fait de faire confiance à mon intuition parce que cet ouvrage est un vrai petit diamant.
L'histoire s'ouvre sur la mort d'une grand-mère ; les parois du monde s'affaissent autour de Zero, son petit-fils. Mais c'est aussi l'heure des grands questionnements puisque ce décès fait rejaillir de nombreuses interrogations sans réponses.
Comment cette femme française, originaire de Nice, a-t-elle fini sa vie à Rebibbia, une banlieue italienne un peu paumée ? Pourquoi cette accumulation déconcertante de boîtes de chocolats dans ses tiroirs ? Pourquoi les fleurs qui décorent son cercueil sont-elles adressées à des prénoms différents ? Pourquoi sa mère porte-t-elle un patronyme anglais et pourquoi, toujours, ce silence écrasant lorsqu'il interroge sa famille au sujet de ses origines ?
MAIS BON SANG, QU'EST-CE QU'ON LUI CACHE A LA FIN ?!
Nous suivons ainsi Zero jusqu'à l'appartement de feu sa grand-mère où il est chargé de récupérer une très vieille bague avec laquelle celle-ci souhaitait être enterrée. Son ami Secco l'accompagne et, d'objets en boîtes remplies de photographies, nous faisons avec eux de grands bonds dans le passé de cette fameuse grand-mère aussi fantaisiste que mystérieuse.
Les dessins sont incroyablement percutants : concis ou plus détaillés mais toujours infiniment subtils, lumineux, inquiétants ou mélancoliques, souvent métaphoriques et truffés de références. J'ai été éblouie par ces dessins. En noir et blanc, ils sont exceptionnellement expressifs et parfois encore accentués par des touches subites mais puissantes de couleur rousse.
Entre personnages réels et personnages-animaux, monstres terrifiants aux dents aiguisées, délires, hallucinations et digressions permanentes, Zerocalcare perd le lecteur pour mieux l'éblouir à la fin. Vers la moitié de l'ouvrage, l'histoire prend un virage nettement fantastique et c'est d'autant plus fascinant qu'on a la sensation de ne plus rien comprendre du tout. Mais les révélations finales réunissent les divers morceaux du portrait et tout s'illumine ; ce tendre dénouement explique aussi ce fameux titre énigmatique : "Oublie mon nom". C'est drôle, c'est terriblement émouvant et intelligemment mené ; on se laisse prendre au jeu et cette famille devient peu à peu la nôtre également.
J'ai été particulièrement touchée par certaines planches dans lesquelles le Zero trentenaire se superpose au Zero d'autrefois. Son double adolescent réapparait avec ses doutes, ses colères foudroyantes, ses révoltes de camelote et ses refus provocants : culpabilité et remords submergent alors l'adulte qu'il est devenu. Pourquoi lui ai-je parlé comme ça ? Ne pouvais-je pas rester un peu plus avec elle ? Regrets qui font douloureusement écho à ceux que l'on éprouve face à sa propre vie : pourquoi n'ai-je pas accepté de jouer avec lui ce jour-là ? Pourquoi l'ai-je rabrouée avec autant de violence ? A présent que les personnes en question ne sont plus là, on se sent bien amer, coupable et abattu, impuissant surtout face à ses (petits) affronts irréparables.
C'est un magnifique conte empli de poésie, à la fois cocasse et poignant, qui mêle légèreté et tragique avec une grande inspiration. C'est une oeuvre qui traite de thèmes aussi divers et fondamentaux que la mémoire et le souvenir, la souffrance, les origines, les secrets de famille, la peur, la perte, le deuil et l'abandon. Une bande-dessinée que je vais assurément me procurer pour l'avoir dans ma bibliothèque et pouvoir la relire encore et encore… Une petite perle tout en délicatesse et sensibilité. Magique.
Lien : https://lechemindeslivres.wo..
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Un énorme coup de coeur pour cette bande dessinée - roman graphique - empruntée à la médiathèque. le dessin me plaisait bien mais la couverture me laissait supposer une histoire de monstres, fantômes ou zombies à laquelle je n'accrocherais sans doute pas.
Mais j'ai découvert un graphisme très expressif et le choix de représenter certains humains sous des traits animaliers.
Calcare, le héros, est un jeune homme encore immature et peureux qui fait appel à son meilleur ami Secco pour le soutenir. A l'annonce de la mort de sa grand-mère qui l'a élevé, Calcare est chargé par sa mère de retrouver une bague dans son appartement avant l'enterrement.
En fouillant dans les souvenirs et les photos, il comprend qu'il ne connaît pas vraiment l'histoire de sa famille qui regorge de secrets.
C'est donc bien sûr un livre sur l'identité et les secrets de famille mais aussi et surtout sur la liberté. La liberté d'aimer quelqu'un d'une autre culture et de chercher à vivre en dehors des traditions et des règles éditées par ces cultures d'origine différentes. le monde des renards est fascinant.
J'ai envie de rapprocher l'atmosphère et la poésie métaphorique de cette histoire de livres comme "Ma grand-mère vous passe le bonjour" ou "Le livre de Perle".
C'est une perle, un trésor !!!!!
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Le second album de l'auteur de Kobane Calling. Un album beaucoup plus personnel car il retrace un peu l'histoire de sa famille avec comme point de départ le décès de la grand-mère.

Il y a certes une portée beaucoup plus émotionnel mais je n'ai pas vraiment adhéré à ce puzzle savamment construit. C'est très sympathique mais cela ne l'a pas vraiment fait en ce qui me concerne. J'avoue avoir déjà lu beaucoup mieux.

Là, il me manque un peu d'intérêt. Et en plus, c'est long et parfois assez déjanté. Il reste le trait graphique que j'apprécie beaucoup. Je me dis que cela sera pour une autre fois sans doute.
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Après la forte impression laissée par « Kobane Calling », j'avais hâte de découvrir d'autres romans graphiques de cet excellent auteur italien mais pas que, vous allez découvrir son histoire dans ce fascinant voyage entre fiction et réalité.

PHOTO cf. mon BLOG

Zerocalcare traite ici de ses origines et de sa grand-mère maternelle tout particulièrement, des zones d'ombre, qui entouraient justement son arrivée en Italie car elle était française et aurait été mariée à un notable anglais. Lui, qui a grandi à Rebibbia dans la banlieue de Rome avec vue directe sur une prison avait de l'affection pour cette grand-mère française aux bonnes manières mais était aussi partagé entre deux mondes, celui de la rue, populaire, sans pitié, s'opposant à celui de cette dame d'un autre temps, raffiné, élégant, en inadéquation avec son environnement.

L'auteur nous évoque son enfance, partagée entre deux univers. Ses difficultés à se faire accepter à l'école. Les ombres du passé. Tout ce qu'il ignorait, les questions qu'il n'avait pas le droit de poser. La mystérieuse fille morte dont il ignorait jusqu'au nom. Des tabous qu'il ne pouvaient transgresser.

PHOTOS cf. mon BLOG

Les incompréhensions mère/fils, le quotidien, les moments partagés avec sa grand-mère, les regrets… Car il écrit aussi ce livre pour parler de sa mort. D'après. Il cherche à remplir les zones d'ombre, à découvrir ce qui s'est vraiment passé pour elle enfant puis jeune femme pour devenir mère et passer de riche à pauvre… Et surtout, fuir la France pour l'Italie. Pourquoi? Qu'est devenu le grand-père anglais? A-t-il aidé les nazis pendant la guerre? Est-il mort à la guerre? Et pourquoi a-t-elle quitté Nice pour Rebibbia? En cherchant un anneau, qu'elle souhaitait pour l'enterrement dans son appartement, il va découvrir des photos et appréhender une partie de l'histoire mais ce n'est que le début. Les monstres du passé vont se réveiller. Il découvrira que sa grand-mère pourrait être l'héroïne des contes de Disney avec .. SUITE sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2021/09/26/oublie-mon-nom-zerocalcare/

Nombreuses PHOTOS, IMAGES sur mon BLOG au plaisir de vous y retrouver!
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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critiques presse (2)
BDGest
29 septembre 2017
Regard vers le passé qui sait garder les pieds bien ancrés dans le XXIe siècle, Oublie mon nom possède toutes les qualités d’une œuvre totalement aboutie. Zerocalcare est un artiste important du Neuvième Art qu’il faut absolument lire.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
27 septembre 2017
Drôle, touchant et décalé, Oublie mon nom réussit à aborder les thèmes du deuil et de la quête de ses origines avec originalité et délicatesse. On adhère !
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
C’est bizarre d’entrer ici en sachant qu’elle n’y reviendra jamais plus. Ce silence… C’est dur de trouver une personne qui saura respecter ce silence. Le respecter mais aussi le remplir. Ne pas l’abandonner aux ombres. Car elles nagent dans les eaux du silence. Quand tu n’as ni frère ni sœur, c’est une grande chance de connaître quelqu’un avec assez de tact, de délicatesse, qui saura combler ce silence comme ça, sur la pointe des pieds.
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T'appelles ça un rot, toi? BROOO, voilà, ça c'est un rot. Pour aujourd'huion devait roter l'alphabet jusqu'à M. Je t'avais dit de travailler ton diaphragme; Mais t'avais sans doute mieux à faire! Remplissez son slip de cailloux. Pour demain tu dois roter trois couplets de Prévert.
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- Mon trésor, tu crois vraiment que ton nom détermine ton identité ? (...)
- L'identité, c'est ce qui n'est qu'à toi. Et la seule chose qui n'appartient qu'à toi, ce sont tes secrets. Un homme sans aucun secret est un homme sans identité. (p.212)
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Il paraît que la douleur rend plus fort, que ça blinde, il paraît. Que ça fait de vous un homme. Il paraît. Ces dernières années, j’ai traversé pas mal de deuils, des morceaux de cœur, perdus en chemin. Chacun d’entre eux est un bout de cette cuirasse, ça fait comme une armure. Personne ne te dit jamais que cette armure est lourde. Qu’elle te ralentit, t’isole. Te paralyse. Petit à petit la douleur te transforme en une sorte de bloc en béton armé. Mais au fond de ce bunker, il y a toi.
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Il paraît que la douleur rend plus fort, que ça blinde, il paraît. Que ça fait de vous un homme. Il paraît. Ces dernières années, j’ai traversé pas mal de deuils, des morceaux de cœur, perdus en chemin. Chacun d’entre eux est un bout de cette cuirasse, ça fait comme une armure. Personne ne te dit jamais que cette armure est lourde. Qu’elle te ralentit, t’isole. Te paralyse. Petit à petit la douleur te transforme en une sorte de bloc en béton armé. Mais au fond de ce bunker, il y a toi.
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