Devant toute la section numéro quatre, composée de quarante personnes, je reconnus humblement avoir eu des "pensées capitalistes". A la fin de la réunion, je promis d'étudier plus intensément les œuvres du président Mao et de suivre à jamais les consignes du Parti. Mes fautes n'avaient pas l'envergure des graves offenses commises par les ennemis de classe, il n'y eut donc ni slogans clamés, ni poings brandis. L'équipe de travail n'en rapporta pas moins aux autorités du journal que j'avais enfreint la règle des "trois ensemble" : manger ensemble, vivre ensemble et travailler ensemble avec les paysans.