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La Bête tome 1 sur 2
EAN : 9791034738212
156 pages
Dupuis (09/10/2020)
4.36/5   505 notes
Résumé :
Capturé en pleine Palombie par des Indiens Chahutas et vendu à des trafiquants d'animaux exotiques, un marsupilami débarque dans les années 50 au port d'Anvers. Réussissant à s'enfuir, il arrive dans la banlieue de Bruxelles et est recueilli par François, un jeune garçon fan d'animaux dont le quotidien est loin d'être facile. Le début d'une aventure passionnante, parfois sombre mais toujours porteuse d'espoir, et d'une belle amitié.

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Critiques, Analyses et Avis (102) Voir plus Ajouter une critique
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Cela faisait un certain temps que me titillait l'envie de lire la Bête de Zidrou et Franck Pé, mais que je n'osais pas franchir la pas. Pour deux raisons majeures en fait. D'abord, en grand fan de Franquin, que ce soit pour le Spirou de l'âge d'or, Gaston Lagaffe ou les idées noires, j'appréhendais un peu la reprise très réaliste et mélodramatique de cet album. Et puis l'autre raison était le prix. D'accord l'ouvrage est superbe, carton, papier, etc. mais 24 euros tout de même !
Bref, je suis faible et j'ai fini par céder et je l'ai pas trop regretter.
Le plus, les dessins de Franck Pé, absolument incroyables. de grandes cases avec peu de dialogues, des couleurs sombres et réalistes en accord parfait et avec l'histoire et avec l'époque. Un Marsupilami (la bête) réinventé graphiquement pour le rendre crédible et véritablement on y croit.
Le plus encore, le scénario de Zidrou, devenu un vieux briscard de la BD, est prenant. Son histoire commence au sortir de la Seconde Guerre mondiale en Belgique dans le port d'Anvers alors que la cage qui enferme l'animal arrive sur un cargo. La bête va s'enfuir, pourchassée par la méchanceté des hommes. Il va rencontrer un enfant, lui aussi victime de la bêtise humaine, repoussé, parfois harcelé, car il est le fils d'un soldat allemand. Évidemment, l'enfant et le Marsupilami vont se trouver et vont apprendre à se connaître. L'enfant étant un véritable amoureux de tous les animaux blessés, qu'il recueille et soigne.
Les personnages de la mère de l'enfant et de l'instituteur (sosie de Franquin, c'est à noter!) apportent un côté adulte au scénario et leur attirance mutuelle, plein de non-dit est une réussite de l'album.
Le moins. Un léger défaut à mon goût, c'est le côté mélo un peu trop accentué, façon Cosette et Thénardier qui est vrai ressort scénaristique efficace (Victor Hugo peu en témoigner) mais qui n'est pas trop de mon goût quand on souhaite faire réaliste. Avec ces méchants d'un côté et ces bons de l'autre, je trouve que cela frôle un peu avec le caricatural. Mais cela reste tout de même une excellente BD qu'on lit avec plaisir. D'autant plus que la prédominance du dessins sur les dialogues rend la lecture très fluide.
Toutefois, on ne se rend compte qu'à la fin qu'il s'agit d'un premier tome d'un diptyque.
Au final, un côté un peu mélo, mais une histoire prenante et réaliste sur le Marsupilami et surtout des dessins magnifiques et enchanteurs.
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Port d'Anvers, novembre 1955. Un cargo, transportant des animaux à plumes ou à poils, a connu une terrible avarie en pleine mer. Aussi, les animaux qu'il transportait ont-ils, pour l'ensemble, très mal supporté cette halte forcée sous 40° à l'ombre, délaissés par l'équipage. La plupart sont morts, de faim ou de soif, et une puanteur insoutenable a envahi les soutes. Seuls les fauves semblent avoir survécu en se nourrissant des autres animaux ainsi qu'un autre animal au pelage jaune tacheté de noir et à la queue aussi longue qu'un tuyau d'arrosage. Ce dernier ne s'est jamais laissé approcher par les humains au cours du voyage. Aussi, lorsqu'il voit débarquer ces hommes en costume, il réussit à les neutraliser avant de s'enfuir...
À Bruxelles, le jeune François van den Bosche, fruit d'une union entre une mère française et un soldat allemand, aujourd'hui envolé, est sans cesse raillé et tiraillé par ses camarades de classe. Heureusement, il trouve du réconfort auprès de ses animaux qu'il recueille abandonnés ou blessés. Un jour, il va en découvrir un absolument extraordinaire...

Zidrou revisite et remet en scène le célèbre marsupial crée par Franquin pour notre immense plaisir ! Mais, attention, le marsupilami, mélange d'ours, de singe et de koala, n'est pas tout à fait le même et n'est pas aussi gentil. Victime de trafic d'animaux exotiques par des hommes peu scrupuleux, le voilà débarqué en Belgique. Heureusement, sur sa route, il croisera un jeune garçon qui le prendra, comme bon nombre de ses comparses, sous son aile. Premier tome d'une duologie, cet album nous propose un scénario tout à la fois cruel, beau, tendre et amusant. Aux scènes de violence, faite aussi bien sur les animaux que sur le jeune François, s'oppose toute l'empathie et la gentillesse que ce dernier éprouve pour tous les animaux abandonnés. Les personnages, du professeur Boniface en passant par Jeanne et son fils, sont terriblement attachants. Graphiquement, Franck nous régale de ses magnifiques planches au trait réaliste et poétique. La palette de couleurs, un brin rétro, sied parfaitement à ce scénario nostalgique...
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Houba! Houba! Hop!*

Le Marsu, version 2.0, est bien loin des souvenirs enfantins que j'en avais, dévorant alors les aventures de Spirou et Fantasio comme on boulotte des krémas.

Le ton se veut ici beaucoup plus sombre.
À la limite de la tragédie.

De le retrouver en terrain hostile, loin de son habitat naturel, capturé par l'humain qui ne lui veut pas que du bien.
Parallèlement et de façon presque mimétique, nous découvrons François, tout jeune bambin aux faux airs de Noé n'aimant rien moins que sauver tout animal en péril.
Tout comme notre marsupial préféré, François évolue également en territoire inconnu.
Souffre-douleur de quelques abrutis, sa maman et ses animaux sont ses seuls repères.
Deux solitudes, deux coeurs en peine que le destin, visiblement dans ses bons jours, allait se faire fort de réunir.

Franck Pé est saisissant.
Son coup de patte précis et vivant, majoritairement sombre, annonciateur de futurs tourments, est un enchantement visuel.
Zidrou au scénario est, à mes yeux de néo-presbyte, un gage de qualité indéniable.

Ce duo, sorte de yin et yang de la bd, parvient à retranscrire un tel niveau d'émotion que cela en devient presque surréaliste.
Le récit au cordeau, expurgé de toute narration superfétatoire, assorti de ce graphisme qui vous porte et vous émeut tout du long, fait juste un sans-faute sur le fond et la forme.
Ah si, seul bémol, le fait qu'il faille attendre un certain temps, à défaut d'un temps certain, avant de pouvoir retrouver cette faune vibrante qui me manque déjà.

* Excellentissime et pis c'est tout !
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Une ambiance aux antipodes des albums de Spirou et Fantasio, avec un côté très sombre, un marsupilami pas du tout drôle et craquant. Mais c'est vraiment bien quand même.
C'est presque glauque à l'ouverture, c'est la tempête sur le port d'Anvers, il y a de la noirceur dans le dessin et dans les cales du navire ça pue, les cadavres des animaux morts à cause d'une avarie en haute mer sont bien sinistres, et la silhouette du marsupilami plutôt effrayante.
Pour le jeune héros, Franz/François, ce n'est pas non plus la vie belle et facile.
Dans la Bruxelles des années 50, être le fils d'un soldat allemand, ce n'est pas tous les jours marrant.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas des touches d'humour, un fond très tendre, et l'espoir que les choses vont bien s'arranger pour le héros et sa maman. Je trouve même que la belle palette d'émotions de cet album est un des points forts de sa réussite.
Et je suis complètement séduite par les dessins de Frank Pé, au sommet de son art.
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Port d'Anvers (Belgique).
Fin novembre 1955.

Le bateau qui vient d'accoster a connu une avarie en pleine mer. Une partie de son chargement a connu bien des misères. Les très nombreux animaux qu'il transportait dans sa calle sont morts. La puanteur est phénoménale à cause de tous ces cadavres en décomposition. Tous les animaux sont morts ? Tous ? Non ! Un animal d'une férocité redoutable a survécu… Une bête indescriptible. Singe ? Léopard ? Ours ? Un croisement improbablement entre espèces ? A coup sûr, un MONSTRE…

Critique :

Le Marsupilami tel que vous ne l'avez jamais vu ! Fini, le gentil et comique marsupial destiné à faire rire les enfants ! Tremblez jeunes gens ! Evanouissez-vous jeunes filles ! Une bête dangereuse, incontrôlable, s'est échappée.

Et qui va la recueillir ? Un marmot qui ne cesse de ramener chez lui toutes les bestioles à plumes ou à poils qu'il rencontre et qui sont souffrantes, blessées, ou trop vieilles et condamnées à l'abattoir. François. Il s'appelle François. François van Den Bosche, un nom tout ce qu'il y a de plus belge. Belge ? Vraiment ? Vous êtes sûrs ? Alors, pourquoi ses charmants compagnons, dont le premier de classe, l'appellent-ils van le Boche ? pourquoi est-il le souffre-douleur de trois de ses très estimés compagnons de classe ?

Il faut que je vous avoue que sa mère a commis, vers la fin de la guerre, l'irréparable. Elle a aimé un soldat allemand ! Un sale Boche ! Depuis, elle est considérée par les bonnes âmes comme un être impur. N'est-elle pas mère-célibataire ? Et qui c'est que c'est qui a semé la petite graine, hmm ? Une moins que rien ! Tout le monde le sait ! Cette petite dévergondée et son mioche ne méritent pas de…

Pour gagner modestement sa vie et nourrir son fils, elle vend des moules au Marché au Poisson.

Vous en raconter davantage serait criminel, alors affrontons courageusement, les femmes et les enfants d'abord, tous ceux qui vont vomir cette bande dessinée. Leurs arguments ne manqueront pas : « Quelle trahison ! Comment est-ce possible ? Que fait l'ONU ? Pourquoi l'OTAN ne bouge pas ? Virez le gouvernement ! Et le Pape ? Pourquoi il ne dit rien, le Pape ? Encore un coup des islamo-gauchistes d'extrême-droite ! Comment a-t-on pu transformer le gentil Houba ! Houba ! Marsupilami, en être démoniaque qui fait peur aux enfants (et à beaucoup de grands) ? Qu'est-ce que donc que ce langage peuplé d'astérisques qui renvoient à des sous-titres parce que l'auteur recourt à une langue barbare ? Pourquoi autant de cases sans le moindre dialogue ? Qu'est-ce que ce format débile si éloigné du véritable format BD franco-belge ? Et ces couleurs ! Non, mais ! Vous avez vu ça ? Des bruns… Des gris… Des marrons ! Beurk ! Beurk ! Beurk ! »

Je ne suis pas payé pour défendre les auteurs, mais, ne tirez pas ! Moi, j'ai adoré ! D'abord, ce langage barbare, c'est du bruxellois ! Quand j'étais enfant (c'était il y a quelques décennies) tous les enfants et une majorité d'adultes s'exprimaient ainsi « en français » à Bruxelles. (Répétez après moi : Brusssselles et pas BruXXXXelles !) Zidrou a rendu crédible une histoire qui se déroule essentiellement en Belgique, et plus particulièrement à Bruxelles au milieu des années cinquante.

Le format, peu pratique, il est vrai, pour le glisser dans sa bibliothèque aux côtés d'autres BD est celui qui a semblé graphiquement le mieux adapté à l'oeuvre originale que Zidrou et Frank Pé ont réalisée. de temps à autres, il y a de très grandes cases avec des dialogues minimalistes… Mais à quoi bon causer quand l'image est tellement forte qu'elle se suffit à elle-même ? Les premières planches sont dignes des films les plus noirs avec cette pluie, la nuit, qui, rien qu'à la vue des images, vous donne froid dans le dos et vous transperce comme le fait la pluie glaciale d'automne qui annonce l'arrivée de l'hiver. C'est glauque… Parce que l'histoire est glauque ! Tant le sort de ces animaux que celui du marsupilami dont on continue de tout ignorer, que celui de ce garçon et de sa maman, abandonnés à leur triste sort. Pourtant, en dehors de François et de sa mouma, il y a d'autres personnages lumineux dans ce récit… Heu… Aurais-je vraiment mis « personnages » au pluriel ? Ah ! Veuillez m'excuser… le « s » est en trop ! Il y a un personnage d'une rare gentillesse dans ce monde de brutes : monsieur Boniface, l'instituteur de François. Il est … Heu… C'est sa vie privée, si vous voulez en savoir plus, lisez « LA BÊTE » !

Frank Pé a un rare talent pour la caricature, les expressions du visage. C'est tout simplement exceptionnel et les couleurs me semblent très bien adaptées au contexte historique et sombre du récit.

Beaucoup ne partageront pas mon avis, je m'en fous, j'ai adoré et j'attends une suite car l'histoire se termine sans se terminer et il semble clair qu'il y aura un « à-suivre » puisque les auteurs ont jugé bon de préciser « Fin de l'épisode » !
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critiques presse (4)
Bedeo
05 février 2021
Une nouvelle fois, Zidrou étonne en entremêlant variation autour d’un univers existant, préoccupations sociales, éléments historiques et humour mordant. Le dessin semi-réaliste de Frank Pé se développe dans cet écrin taillé sur mesure pour son goût et son talent pour la représentation des animaux les plus divers, le format particulier de l’ouvrage (28,8 x 24,7 centimètres) mettant cela particulièrement en valeur.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
23 octobre 2020
Les lecteurs sensibles aux jolies histoires marquées du sceau de la nostalgie y trouveront certainement leur compte. Mais cela ne suffit pas à en faire une grande bande dessinée. Elle caresse son public dans le sens du poil. Ni plus, ni moins.
Lire la critique sur le site : BDGest
LeSoir
12 octobre 2020
Avant d’être un héros de bande dessinée, le Marsupilami était un animal sauvage. Zidrou et Frank Pé content sa vraie nature dans une odyssée graphique d’une belgitude prodigieuse.
Lire la critique sur le site : LeSoir
BDGest
21 septembre 2020
Une magnifique aventure dont le coeur est l'amitié extraordinaire qui peut unir un enfant à un animal.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Ce ne sont pas les points qui rendent nos enfants plus malins !
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Tout ce qui est absurde pour eux, les adultes, constitue précisément ce que nous, les enfants, nous préférons !
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- Amaï ! Je connais cette tête de bon samaritain ! Toi, tu m'as encore ramené un éclopé à la maison ! C'est quoi cette fois ? Un furet édenté ? Une pie aveugle ?
- Kron !
- Un... Un sanglier !?!
(...)
- On ne donnera pas de nom à cet animal, parce que demain tu iras le relâcher dans la forêt de Soignes.
- D...Dans la forêt ?! Mais, maman, sans sa maman pour le protéger, il ne faudra pas une heure avant qu'il se fasse bouffer par un renard ou tirer par un chasseur !
- Cela s'appelle la sélection naturelle, Franz !
- Ah bon ? Et si moi, je me faisais bouffer par un renard ou tuer par un chasseur, tu appellerais ça aussi la..."sélection naturelle ?"
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Dans la tourmente, nos cœurs ne demandent qu'une chose : que quelqu'un leur souffle dessus comme sur des braises. Pour qu'ils ne s'éteignent pas. Pour qu'ils rougissent encore un peu...
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Mon papa … il est devenu quoi, après la guerre ?
Il est reparti avec les autres soldats allemands, en Allemagne, je n’ai jamais eu de ses nouvelles.
Il est mort ?
Je ne sais pas, Franz ! Je n’ai jamais eu de ses nouvelles, t’ai je dit !
Il est parti. Nous sommes restés là. Une vie, parfois, cela se résume à ça.
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