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4,08

sur 467 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Camille est une jeune femme "un peu simplette", comme disent les gens de sa rue. Elle accouche d'un bébé dont elle ne connaît pas le père, mais la petite fille, Lydie, est mort-née. Après un désespoir intense, la maman endeuillée se réfugie dans le déni, et voit son enfant ressusciter. Elle la berce, la nourrit, Lydie va grandir. Et, phénomène formidable, tout l'entourage de Camille (son admirable père et les voisins) va se faire complice de ce "mirage" pour la préserver de la douleur, entretenir son bonheur de mère à voir sa fille grandir. Seuls quelques garnements impitoyables rudoieront la mère de "l'enfant fantôme", cette "miss Zinzin"...

Un très bel album sur le deuil, le déni, la maladie mentale, l'importance du soutien des proches, l'amour parental et la solidarité. Même si on n'approuve pas forcément ce comportement de négation du deuil, comme dit le médecin de la famille "On joue tous notre petite comédie, pas vrai ?", chacun a en effet recours à ses propres subterfuges pour tenir le choc quand la réalité devient insupportable... et "[on ne va pas] interner une personne uniquement parce qu'elle est heureuse"...
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Oula j'ai pris cette BD étant nominée coup de coeur dans le challenge BD cette année mais je n'avais pris conscience de la 4eme de couverture qu'en rentrant chez moi. J'ai eu une confiance un peu trop aveugle vis-à-vis des participants et je ne m'attendais pas à un début si triste et violent. Je me serais épargnée ça en cette fin d'année surtout que j'attends mon heureux événement à moi, contrairement à la maman de la petite Lydie...TT_TT Enfin bref, dissocions-nous de cette histoire et lisons-la car elle en vaut tout de même la peine. C'est un joli hymne à la solidarité, à l'entraide face à la peine et il ne faut qu'en garder un bon souvenir malgré la naïveté et l'aveuglement de cette maman désespérée. Les dernières scènes sont tout de même arrivées de façon impromptue et inutile à mes yeux...
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Encore une histoire de Zidrou touchant, vibrant de tendresse et de solidarité dans un quotidien sombre.
Ici on suit Camille, une jeune femme un peu simplette, qui subit un drame, la mort à la naissance de sa fille Lydie. Un récit à son image, simple, vraie et avec émotion. Pas d'actions ni de rebondissements. Mais la vie de tous les jours qui aident Camille. C'est plein de bons sentiments sans jamais en faire trop.
Les personnages sont variés et font partis de l'impasse du bébé à moustaches. Une communauté dont quelques personnalités ressortent, sans qu'on les connaisse vraiment, mais qui a une histoire et qui est presque une entité.
On retrouve avec plaisir Jordi Lafebre aux dessins. Ils ont une certaine simplicité mais savent faire passer les émotions, ils sont doux et ronds.

Un duo gagnant.
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L'histoire se déroule dans les années trente dans une petite ville, dans l'impasse Baron van Dyck, rebaptisée impasse du bébé à moustaches, à cause d'une publicité pour du savon, le bébé présenté ayant une magnifique moustache ajoutée.


Camille, jeune fille un peu simple d'esprit, va accoucher d'une petite morte née, Lydie. Comment va t'elle supporter ce deuil ? Toute l'histoire nous est racontée par une petite Madonne à l'enfant perdu, située sur une maison de l'impasse.

Camille ne va pas faire ce deuil, elle va ressusciter sa fille, dire que les anges lui ont ramené et faire comme si ce bébé était vivant. elle s'en occupe, fait les courses avec elle, la prend dans ses bras et retrouve le bonheur de vivre. Camille s'invente ce bébé et retrouve le goût à la vie. C'est déjà extraordinaire Mais le plus beau, c'est que tout le voisinage va jouer le jeu et faire comme s'ils voyaient Lydie pour le plus grand bonheur de Camille. Même le médecin et la maîtresse d'école vont jouer le jeu, mais est-ce vraiment un jeu ? Même le curé va y participer, au nom des simples d'esprit.

C'est une véritable histoire d'amour : l'amour de Camille pour Lydie, de Camille pour son père, de son père pour Camille, des voisins pour Camille et sa fille rêvée. Tout est décrit avec douceur et poésie même les drames. Tout sauf l'attitude de 4 garçons plus que balourds. Cette folie rend Camille heureuse et personne n'a l'intention de briser le bonheur de cette jeune femme pas comme les autres.

Les deux auteurs abordent un sujet difficile par le biais de la poésie et du conte. Les dessins de Jordi Lafèbre sont raccords avec l'époque (les années 30), idem pour les couleurs. Ils nous amènent à croire à cette histoire. Où comment une rue peut permettre à une personne différente de vivre presque normalement ?

Une vraie bouffée d'air frais dans un monde de brut où le rêve n'a parfois plus sa place.
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Impasse Baron van Dick ou plutôt du Bébé à moustaches.
Camille, une pauvre fille, « son ombre est plus intelligente qu'elle, vient de mettre au monde un bébé mort-né.
Mais pourquoi faire du mal quand on peut faire du bien? C'est ce que les habitants de l'impasse vont se dire en acceptant de suivre Camille dans son déni et en considérant vivante la petite Lydie.

Chaque habitant de l'impasse va accepter de voir grandir la petite Lydie fantôme : le docteur Fabule, qui se lèvera la nuit lorsque Camille pensera sa fille malade, l'épicière qui ne manquera pas de lui donner des bonbons, papa Tchou-tchou le père cheminot de Camille…
Éloge à la solidarité, cet album est délicat, tendre, chargé d'humanisme… pourquoi la réalité devrait casser tous les rêves?
En réalité, chacun a le droit de parler à son mort…

Dessin superbe tout en délicatesse comme le scénario.
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"La place d'un bébé, c'est contre le coeur de sa maman, pas au paradis."
Une petite phrase prise au sérieux par Camille, une jeune femme simple d'esprit qui a mis au monde une petite fille morte-née. Au point de ressusciter ce bébé dans son esprit, sans sa vie. Et tous les habitants de l'impasse du "Bébé à Moustache" vont entrer dans son "jeu" sous l'oeil de la statuette de la Madonne situé dans la rue, et qui nous raconte cette histoire.
Une histoire sur le deuil d'un enfant qui pourrait être dérangeante si on la prend au 1er degrés. Mais prenons du recul, nous sommes dans une BD qui mêle souffrance du deuil et handicap mental. Une situation complexe à gérer dans la vraie vie. Alors si on rêvait un peu ? Laissons nous vivre dans un monde où la gentilesse, la bienveillance, l'humanité, prennent le pas sur l'ordre des choses, sur les principes qui nous sclérosent.
Sortons de nos carcans pour apprécier cette histoire. Tout le monde joue le jeu et le joue longtemps puisque Lydie, le bébé grandit et va même à l'école...
Une histoire triste et lumineuse à la fois servie par des dessins qui représentent très bien les années 30 tant dans le graphisme que par les couleurs.
Poétique, touchant avec une fin qui me confortera que cette BD n'est pas un plaidoyer pour accepter le deuil, mais qu'il existe peut-etre un autre chemin qui fait du bien. Allez savoir ? Personne ne peut imaginer ce qu'est le deuil de perdre un enfant sans l'avoir vécu...

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Une histoire touchante autour d'un deuil impossible qui va être surmonté d'une manière surprenante. La preuve que l'on peut parler d'empathie, de bienveillance et de complicité sans devenir niais, d'une solidarité qui fait du bien pour affronter une tragédie. La vie d'un quartier qui, malgré des électrons potentiellement perturbateurs, apprend à vivre en harmonie, quitte à injecter un peu d'excentricité et d'inattendu dans le quotidien !
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Impasse du Baron van Dick, tout le monde se connaît. Tout le monde se parle, rigole, médit, cancane, radote... et tout le monde passe devant cette publicité montrant un bébé auquel on a ajouté une grosse moustache noire. Vous voyez? Ces moustaches noires recourbées, que l'on imagine sur un bon gros visage d'un haltérophile en maillot 1900 à rayures...

Alors, l'impasse est renommée Impasse du Bébé à Moustaches. Et sur cette impasse veille une madone. C'est elle qui nous raconte l'histoire de Lydie, de Camille sa mère et de Grand-père Tchou-tchou, resté veuf lorsque sa femme meurt en donnant naissance à Camille. Les hoquets de l'histoire font que Camille accouche mais que Lydie meurt.

Camille, elle est pas "toute juste" comme on dit. Elle n'a pas toutes ses frites dans le même sachet. Y'a pas le gaz à tous les étages... Elle rayonne, mais elle est simplette. Inutile de lui demander qui est le père, d'ailleurs.

Deux mois après l'accouchement, Camille arrive en hurlant que Lydie est revenue. Les anges l'ont ramenée. Elle fait mine de tenir un bébé dans ses bras. Alors, pour pas lui faire de peine, toute l'impasse se montre solidaire de cet aveuglement... tout le monde joue le jeu. Et Zidrou et Jordi Lafèbre nous emmènent dans un conte sur l'absence, sur le deuil, la résilience. On passe du tendre au triste, du rire aux larmes. Les fans de Zidrou retrouveront les rouages présents dans pas mal de ses BD. le tout est mis en dessins de façon adéquate, le trait de Jordi Lafébre faisant merveille.

En filigrane, en creux, dirais-je, les auteurs posent la question... que ferions-nous à la place de Camille, à la place de Grand-père Tchou-tchou, et à la place des habitants de l'impasse? le petit twist "fantastique" vient à point pour que le lecteur puisse digérer le tout.
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Belle petite histoire déstabilisante d'une jeune mère dont le bébé meurt à la naissance, la petite Lydie. Dans la rue des moustachus (qui se nomment ainsi à cause d'une publicité taggée d'une moustache) Camille, la mère en deuil est considérée comme une simple d'esprit et retrouve le sourire quelque mois plus tard persuadée que le bébé lui est revenu… Les habitants ne trouveront qu'une seule solution… Pourquoi faire le mal quand il est si facile de faire du bien…

Belle ambiance d'époque, avec de très beaux dessins. L'histoire peut poser question, faut-il cacher la vérité aussi dure soit elle ? Je pense que dans la réalité je serais pour la vérité mais cette petite fable a cela de précieux que la petite Lydie fini par exister aux yeux de tous. Comme une sorte d'inconscient créatif… Comme si à force d'y croire les choses peuvent se réaliser… Beau message…
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Une bd absolument horrible et magnifique à la fois. J'en ressors interloquée, choquée, chamboulée aussi. le sujet n'est pas vraiment original : la perte d'un enfant. Mais là où l'originalité va avoir sa place c'est la façon dont la mère va rejeter la mort de l'enfant. C'est touchant et très intense
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