Shi, tome 1 : Au commencement était la colère...

Oserai-je avouer que cette BD a atterri chez nous suite à une erreur d'étourderie de ma part ? À l'origine j'étais partie chercher « Shi Xiu, Tome 1, reine des pirates » pour le Noël de mon cher et tendre…oui mais voilà, samedi après-midi, rayons grouillants de monde, mon acuité visuelle en déclin et ma capacité d'attention en vacances, je me suis saisie de ce « Shi, Tome 1, Au commencement était la colère ».
Et bien je ne regrette pas ce joli plantage, cette BD m'a secouée comme peu l'ont fait.
Un fabricant d'armes dans sa villa cossue de la banlieue de Londres de nos jours.
Une jeune fille de bonne famille au tempérament de feu dans le Londres du XIX°, au moment de l'exposition universelle.
Le lien entre les deux ?
Patience, cela viendra.
En attendant, laissez-vous porter par les dialogues ciselés, emporter par la rébellion de Jennifer et Kita, laissez monter ce sentiment de révolte face à l‘hypocrisie malsaine et aux comportements abjects de certains hommes…
« Au commencement était la colère… ».
Je confirme, elle était bien là.

Je n'avais jamais entendu parler de cette série bédé et c'est en fouillant les bacs de la biblio que je suis tombée dessus. Je l'ai donc empruntée.

Zidrou, je le connaissais de la série humoristique "Tamara", de ce fait, c'était une bonne idée de la découvrir au scénario d'une bédé qui va dans le registre dramatique.

On commence par un instant karma ou, comment se sentir dans la peau d'une personne qui a perdu un membre, qu'il soit de sa famille ou un membre de son corps.

En effet, Lionel Barrington, président d'une société qui fabrique des mines anti-personnel (40.000 personnes employées dans le monde, ça lui donne un certain poids) a été acquitté : il n'est pas responsable de la mort d'un gamin qui a sauté sur une de ses mines anti-personnel. Il est content, le petit monsieur dans son costume, jusqu'à ce que… Boum badaboum, big boum badaboum…

Ensuite, nous nous retrouvons à Londres, en 1851 ! Heu, qui a utilisé la DeLorean de Doc ? Trois jeunes filles se font courser par des hommes et des chiens, dans la neige. le rapport avec le début de l'album ? Comme si j'allais vous le dire !

La première chose que j'ai appréciée, dans cette bédé, ce sont les dessins. Réalistes, corrects, ils ne m'ont pas fait grimacer. Les coloris étaient agréables aussi. Sombre lors de la course-poursuite dans un Londres des bas-fonds, jaune éclatant lors de l'expo universelle.

La mise en page était dynamique, faite de grandes cases ou de toutes petites, afin d'accentuer la mise au point sur un détail important (comme le fait de poser le pied sur une mine).

Lors de l'expo, nous ferons la connaissance de Jennifer Winterfield, une jeune fille de bonne famille, passionnée de photographie (daguerréotypes) et bien plus ouverte d'esprit que les membres de sa famille.

Quel sera son rapport avec le mec qui vend des mines, à notre époque et les trois filles courant sur les toits pour échapper aux flics, c'est tout le suspense que je ne dévoilerai pas (je vous l'ai déjà dit).

Dans ce premier album, on va de surprise en surprise, sans pour autant que ce soit des effets de manche juste pour l'esbroufe. Tout est bien calculé et sans jamais verser dans l'exagération.

Un premier tome qui m'a séduit, autant par ses dessins que son scénario, par ses personnages féminins, par le Londres victorien qui est mis en scène, avec son expo universelle, ses asiles, les préjugés des gens…

Bref, tous ces petits détails qui nous immergent tout de suite dans un Londres de l'époque, avec la mentalité de l'époque et tous les travers de la société.

Petit bonus, pas besoin d'attendre la suite pour avoir l'explication de ce qui unit les deux récits, celui dans l'Angleterre victorienne et le contemporain.

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Deux histoires à plus de 100 années d'intervalle mais qui les unit dans leur origine.
L'Angleterre durant l'exposition universelle, une femme asiatique portant son nourriron mort va connaître la peine, l'humiliation et la vengeance ; pour cela, elle va être épaulée par une autre femme, issue de la bourgeoisie mais qui après avoir désobéi à son père va elle aussi passer par les douleurs de la soumission et du déshonneur.
De très belles planches agrémentent ce récit qui se poursuit sur 3 autres tomes.

Encore une BD que j'ai choisi uniquement pour sa couverture! Dès que je l'ai vu j'ai eu le coup de coeur (côté Japonisant oblige...).
Et je n'ai pas été déçue.


En plus d'un très beau graphisme, "SHI" nous offre une histoire des plus intéressantes. L'auteur a clairement créé un univers réfléchi qui tient la route.
À travers ce tome 1 nous allons suivre plusieurs personnages différents à deux époques différentes (presque trois...). La BD commence dans le Londres de nos jours pour remonter le temps dans le Londres de 1851 par la suite. La principale partie de ce tome 1 se passe en 1851 mais les deux époques sont tout de même alternées. J'ai dit "presque trois" car il y a trois planches à part qui se passent au XIXe siècle également mais certainement des années plus tard...
J'ai trouvé l'histoire vraiment intéressante, on sait d'ores et déjà que les événements qui se produisent de nos jours sont la conséquence des actes accomplis un siècle et demi plus tôt… La suite de la série fera le lien. Pour l'instant il n'est pas encore établi malgré qu'il soit évident, tout ce que l'on sait c'est qu' « au commencement était la colère »… et quelle colère ! Une colère viscérale . La colère de deux femmes : Jennifer et Kita.


Ces deux femmes m'ont beaucoup émues. Jennifer est une femme forte et courageuse. Elle a du caractère et se bat pour ce qui est juste. Elle ne se laisse pas faire et, dans la mesure du possible, va à l'encontre de l'éthique de l'époque. Elle ne veut pas être une femme objet mais une femme libre d'agir et de penser. Kita, elle, est perdue, désemparée et dévastée. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir du caractère. Elle m'a beaucoup touché avec son bébé… Beaucoup de mystères planent autour d'elle.
Les autres personnages (nombreux) ont tous une « vraie identité », on les cerne assez rapidement. Malheureusement pour la plupart ils sont corrompus et ignobles. Ces deux jeunes femmes sont vraiment mal entourées. le père de Jennifer est détestable, le révérend est répugnant, tout comme leur « petit groupe » sectaire. Ils m'ont tous écoeurée, je leur aurai bien volontiers craché à la figure et coupé les c*******. Les seules personnes en qui elles pourront uniquement avoir confiance sont certainement le docteur Winterfield et Pickles. La suite nous le dira…


Un tome 1 très immersif et mystique qui regroupe habilement plusieurs genres. Je serai au rendez-vous pour le 2 ;-)

Voici une jolie BD dont la couverture a suffi à me séduire. L'époque et le lieu également ont contribué à pénétrer au coeur de cette intrigue londonienne.
L'histoire est intéressante, et menée tambour battant.
complètement admirative sur le talent du dessinateur, toutes les planches sont sublimes. Et rien que cela suffit à me combler dans une BD.
Il me tarde de découvrir ce que les deux jeunes filles qui se rencontrent à l'exposition universelle en 1851, ont bien pu tramer pour que plusieurs années plus tard, elles font encore parler d'elles sous le signe de SHI.

Intéressant, pour l'intrigue, l'originalité, et l'alternance des deux époques, sans oublier la qualité du graphisme.

Une BD dont j'avais hâte de lire.
Dès la première page on est un peu surpris. Pour ma part je ne m'attendais pas à un début d'histoire dans le XXIème siècle avec une histoire de procès et d'armements. Et puis avec cette narration on se questionne, qui est cette mère ? Et son enfant ? Ensuite on commence directement dans l'action sur les toits de Londres, sans connaitre les héroïnes. J'avais lu un article sur cette BD et je ne m'attendais pas à ce début.
On revient en arrière pour connaitre ces trois femmes et leurs histoires. On découvre Jennifer, une jeune femme atypique, assez surprenante qui cache bien des secrets. Elle peut paraitre naïve mais c'est assez loin de la réalité. C'est une femme forte qui n'hésite pas à venir en aide. Elle est difficile à cerner et même si on s'attache facilement à elle, elle m'a laissé perplexe par moment. Quant à Kita on en sait très peu sur elle, elle reste très mystérieuse. Avec ses malheurs, elle attire notre empathie immédiatement. Un duo qui fonctionne bien car assez complémentaire.
L'histoire nous mène à nous poser de questions, nous fait découvrir cette époque avec ses codes et ses dessous. Ce premier tome sert clairement d'introduction, elle met en place les personnages, le contexte et l'histoire. Mais on se prend immédiatement au jeu, il n'y a pas un temps mort. On a vraiment hâte de découvrir la suite dont le premier cycle est sensé être constitué de quatre tomes. Surtout avec cette fin un peu tragique et où on entraperçoit le rapport entre les deux époques.
Le dessin est sublime. le trait est fin, les couleurs pastels sont lumineux, les détails sont réalistes.
Une belle réussite dont il nous tarde de tout connaitre.

Je n'arrive pas à saisir les contours de cet étrange récit autour d'un bébé mort que semble encore materner une jeune et belle japonaise dans la société british des années 1850. Pour autant le scénario est assez captivant. C'est signé Zidrou qui est passé maître en la matière. A noter également que le début est franchement assez fracassant avec ce marchand d'arme qui gagne son procès mais qui va perdre autre chose.

Le dessin de Homs est réellement fantastique. J'ai beaucoup apprécié ce graphisme. Les rues de Londres ainsi que cette société victorienne est diablement bien représenté. On s'y croirait réellement. Il y a également un excellent travail sur les couleurs qui expriment tout à fait les ambiances de cette époque révolue.

Pour le reste, on est dans le genre de récit qui me va bien. J'aimerais juste un peu savoir où l'auteur souhaite en venir. On sait juste que deux femmes vont exercer une terrible vengeance contre l'Empire britannique. Cela ne leur fera pas de mal au vu de ce qu'elles ont subi. Une série un peu sombre mais qu'il faudra suivre.

Zidrou met en place une histoire qui dès le début se montre complexe et prenante.
En effet d'une part nous passons d'une époque à une autre. du 19eme siècle à aujourd'hui sans encore comprendre le pourquoi de la chose. D'autre part nous découvrons un monde masculin de vices et de turpitudes dans la haute société britannique pour lequel les femmes ne sont que des objets, voire des jouets pour assouvir leurs fantasmes non avouables.
Nous percevons une tension forte, la violence, dès le début. le dessin est sombre, même rouge.
Rien ne nous sera épargné.
Vivement le T2

Une BD dont j'avais entendu beaucoup de bien et qui m'intriguait pas mal !

Le début se passe dans notre époque, le PDG d'une entreprise produisant des mines anti-personnel sort victorieux d'un procès accusant son entreprise de la mort d'un enfant par l'une desdites mines anti-personnel.
Pour fêter ça, sa famille organise une petite fête dans leur jardin et tout tourne au vinaigre quand son fils et sa femme se font exploser par, je vous le donne en mille, des mines anti-personnel !

Et là, paf ! On remonte dans le temps jusqu'au XIXème siècle, lors de la première exposition universelle à Londres.
Jay est une jeune femme de bonne famille, instruite, curieuse et terriblement en avance sur son temps. Son destin va se lier à une jeune femme japonaise, Kita, qu'elle rencontre lors de l'exposition, quoique rencontrer est un bien grand mot, puisque cette dernière est exhibée comme un animal dans un zoo.

Dans ce volume, les deux femmes vont tout perdre, elles vont être humiliées et rabaissées, utilisées pour assouvir les plaisirs pervers et machistes des hommes. Mais on devine qu'elles vont tirer une force de leur rencontre et tout faire pour concrétiser leur vengeance.

J'ai beaucoup aimé les graphismes, qui reflètent bien les ambiances et exacerbent les traits des personnages.

Ce premier tome m'a fortement donné envie de lire la suite et de découvrir le lien entre l'histoire du XIXème siècle et celle de notre époque, même si on nous a donné une piste.

Les personnages sont diversifiés. Certains sont admirables et attachants, d'autres sont absolument exécrables et détestables. Aucun ne m'a laissée indifférente, ce qui est une bonne chose.

Il y a des passages assez durs mais que j'ai bien aimé. Ici pas question de ménager les lecteurs, et ça me va très bien !

Est il politiquement correct de dire que j'ai ADORE la seconde planche ! Et je crois que c'est ce dont je vais le plus me souvenir.
Surtout que j'étais déjà un peu perdu par le début de la lecture qui me semblait bien éloignée du dessin de couverture. Mais petit à petit le lien se fait entre les deux, même si pour le moment j'ai un peu de mal à comprendre.
La question que je me pose c'est y avait il réellement des femmes aussi engagée dans la haute société anglaise du XIXème siècle ? Parce qu'il faut bien reconnaître qu'ici l'héroïne n'a pas froid aux yeux.
Et globalement tous les personnages masculins semblent plus crétins les uns que les autres.
L'histoire ne laisse pas une minute de répit, tout s'enchaîne très vite : d'ailleurs le gros de l'action se déroule en 24 heures. Et je me demande ce qu'il va advenir ensuite (mais heureusement j'ai emprunté le tome 2)