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Critique de Sachenka


La malédiction d'Azazel est le genre de bouquin qu'on oublie facilement. Il n'est pas mauvais mais il n'est pas bon non plus. Je ne sais pas pourquoi mais, quand je l'ai pris à la bibliothèque, j'avais l'impression qu'il s'agissait plus d'un thriller historique dans le genre Code DaVinci ou quelque chose de semblable. Vous savez, être sur les traces de quelqu'un qui découvrira un secret dangereux. Visiblement, j'étais dans l'erreur.

Dès le début, l'auteur Youssef Ziedan essaie d'ajouter une profondeur historique en nous révélant que l'histoire qui suit est une retranscription de manuscrits découverts récemment et écrits par un moine égyptien du Ve siècle. D'abord, ce n'est pas parce que ça a marché pour le Roman de la rose que ça fonctionne à tout coup. Dans ce cas-ci, ce n'était vraiment pas nécessaire. Mais bon, faisons comme si…

Le moine copte Hiba a couché sur parchemin ses expériences. Jeune, il a fait des études poussées en médecine et en théologie mais, voyant comment les chrétiens de l'époque traitaient les païens, il a décidé de fuir. Entre autres, la grande savante Hypathie a été lapidés dont les restes ont été éparpillés dans la ville d'Alexandrie. Hiba a perdu la foi, surtout après être tombé amoureux de Martha. Mais c'était le Malin, Azazel (un autre nom pour le diable), qui le tentait. Il se ressaisit et fait le pèlerinage jusqu'à Jérusalem et pousse son pàlerinage jusqu'à Antioche. Lors de ses voyages. il croise Nestorius, se rapproche de sa philosophie critiquée et jugée subversive par plusieurs.

Bref, Youssef Ziedan nous plonge dans les premières années du christianisme oriental. Ce fut une époque intéressante mais troublée, la religion est tolérée depuis à peine cent ans et beaucoup d'évèques débattent et se disputent sur des points de métaphysique et de théologie très pointus et complexes (Jésus était-il humain, divin, ou les deux à la fois ? Vous voyez le genre ?). Mais, moi, je me pose une seule question : pourquoi l'auteur a-t-il voulu nous raconter cette histoire ? Pour montrer que les premiers chrétiens étaient des êtres faibles (comme Hiba, Jean d'Antioche ou l'empereur) ou des êtres bornés et intolérents (comme Cyrille d'Alexandrie) ?

Quoiqu'il en soit, on se retrouve avec un roman historique de qualité bien ordinaire (au point de vue littéraire, bien sur, car l'ouvrage est très bien documenté pour tout ce qui concerne la théologie et certains personnages historiques). C'est dommage parce qu'il m'a appris plusieurs informations tout en étant facile à lire même s'il m'a surtout ennuyé. Et c'est doublement dommage car cette période historique a été peu exploitée dans la littérature et le potentiel était là avec toutes ces luttes intestines que se livraient les chrétiens…
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