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Critique de laulautte


Lors de l'invasion romaine de l'Ile de Bretagne le Sanctuaire des Femmes de l'Ile de Mona fut détruit, les druides massacrés et les prêtresses violées. Les survivants trouvèrent refuge au Sanctuaire de la Forêt à Vernemeton où ils vivent désormais en paix sous le protectorat d'un envahisseur qui se repentit de cet acte ignoble.
Une paix nécessaire à la survie des Brittons, car leurs tribus divisées ne pourraient faire face aux invasions des hordes irlandaises et saxonnes sans l'appui des légions romaines, mais néanmoins fragile, car le vent de la révolte souffle. Les enfants nés des derniers outrages perpétrés sur l'Ile de Mona, le petit peuple, certains druides et prêtresses ne tolèrent plus les exactions de l'envahisseur romain. Une rébellion se forme et s'organise, les tribus divisées par le passé s'unissent pour faire face ensemble à l'oppresseur.
C'est dans ce contexte de guerre imminente que Elane, petite fille du Haut Druide, et Gaius, fils d'une femme d'une tribu Britonne et d'un préfet Romain, voient leur amour contrarié, refusés l'un à l'autre par leurs pères contraints à ne pas répondre aux voeux de leurs enfants par souci de leur offrir un meilleur avenir que celui auquel ils se destinent.
Elane, séparée de l'homme auquel elle s'est donnée en secret lors des feux de Beltane, se décide malgré elle, à rejoindre la Maison des Vierges pour suivre l'enseignement des prêtresses. Gaius, lui, se résigne à épouser la fille du gouverneur romain de Bretagne, ami de son père, afin de s'assurer un avenir dans les hautes sphères du pouvoir d'un Empire Romain alors à son apogée et travailler à la préservation de la paix.
Elane, informée de l'union de son bien-aimé à une autre femme, décide alors de vouer sa vie à la Déesse et de suivre le destin que lui aura révélé par Merlin lors de son initiation. Elle deviendra la Haute Prêtresse et la gardienne de cette paix précaire avant d'être accusée par son peuple de haute trahison.

Je me suis replongée dans l'univers arthurien de Marion Zimmer Bradley avec envie et curiosité. Sans surprise, c'est avec une même passion que j'ai lu La Colline du dernier adieu, prologue au magistral Cycle d'Avalon.
La même magie, la même vague d'émotions, les mêmes sensations et sentiments, Marion Zimmer Bradley a le don de me faire vibrer, de m'émouvoir, de me faire rêver. Néanmoins je n'ai pas été saisie par l'histoire d'amour contrarié des deux personnages principaux comme j'ai pu l'être par ces mêmes récits envoûtants et tragiques lus, il y a un peu plus d'une décennie maintenant, lorsque j'ai découvert le Cycle d'Avalon. Je n'en suis pas restée indifférente loin s'en faut, j'en ai été charmée mais j'ai été surtout enchantée par l'histoire de ces femmes de pouvoirs, prêtresses au don de voyance et au rôle déterminant dans la préservation de la paix avec le colonisateur romain.
J'ai été touchée par ces femmes respectées au rôle déterminant mais surtout déterminé, contraintes à suivre le destin que leur réserve(rait) la Déesse Mère et résignées à ne pas mener la vie qu'elles ont pu désirer ; par ces femmes à la fois libres et prisonnières d'un destin présumé écrit ; par ces femmes influencées par un ordre druidique en proie à l'incertitude entre le maintien de la paix ou le soutien à la rébellion face à l'occupation romaine ; par ces femmes soumises à consentir aveuglement à d'immenses sacrifices incompris et jugés par leurs pairs comme des actes de trahison ; par ces femmes qui parfois deviennent perfides, apprennent la haine qui les conduit à la traîtrise ; par ces femmes fortes, aimantes et attachantes qui forcent l'admiration ; par ces femmes qui donnent jusqu'à leur vie pour que leur croyance et la Vérité survivent.
La vie et le combat de ces prêtresses m'ont enchantés au point que je continue mon immersion dans leur univers avec les plus célèbres d'entre elles : Les Dames du Lac. Ainsi je me replonge dans le Cycle d'Avalon…
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