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EAN : 9782916952970
144 pages
Le Passager Clandestin (17/10/2013)
3.76/5   58 notes
Résumé :
En 1955, Marion Zimmer Bradley imagine une société d'abondance frugale soustraite à l'empire de la technologie.


L’équipage du « Homeward », descendants de l’équipage naufragé du « Starward », premier vaisseau stellaire, a réussi son retour d’Alpha du Centaure vers la planète-mère, la Terre, après 130 années humaines... équivalentes à cinq siècles de contraction espace-temps ! Après une telle séparation, ils s’attendent à trouver sur Terre une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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C'est grace a Do que j'ai découvert cette petite nouvelle. Et franchement je ne regrette pas.

Un texte qui me semble assez avangardiste quand on voit l'époque à laquelle il a été écrit.
Je trouve que personnellement il garde encore tout son sens aujourd'hui, voir même qu'il est encore plus pertinent qu'à l'époque.

L'auteure met en opposition la science qui sert l'humanité dans sa généralité et celle qui sert l'individu. J'avoue que personnellement je rêve de ce monde qui pourrait revenir aux fondamentaux sans exploiter à outrance, en tenant compte des besoins, en appréciant ce que nous faisons de nos mains, et en respectant ce qui nous entoure sans pour autant perdre les connaissances acquises mais en les utilisant a bon escient.

Un très joli texte a vocation écologique, mais également économique dans un certain sens.
Une nouvelle que je conseille vivement.
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Le vaisseau interstellaire Homeward ramène vers la Terre les descendants des pionniers autrefois partis explorer l'espace du côté du Centaure. Ces hommes et ces femmes s'attendent à trouver une société ultra technologique, dans l'esprit de celle que leurs ancêtres ont laissée mais extrapolée exponentiellement. Au lieu de cela, ce ne sont que petits villages et mode de vie pastoral.

Marion Zimmer Bradley publie cette novella en 1955 dans The Magazine of Fantasy and Science Fiction – Ténébreuse est encore loin. Son propos est ici de critiquer le mode de vie capitaliste occidental de son époque. La science, ou plutôt la technologie, a permis l'auto-alimentation d'un système de production-travail qui entrave la liberté des hommes plus qu'il ne la libère. Les humains bossent pour satisfaire des besoins artificiels et entretiennent de ce fait la production des objets recherchés : des bagnoles, des télés, etc. L'alternative pourrait prendre la forme de cette Arcadie, . Il ne s'agit pas de revenir au néolithique et d'oublier les apports utiles et bienfaiteurs de la science.
Le propos concerne la liberté de l'homme ; la sauvegarde de l'environnement n'est en aucun cas un sujet, même si cette utopie pourrait avoir également un impact positif sur ce point. Même si cela n'est pas dit, on constate que les sociétés doivent décroître pour atteindre l'objectif. Décroître en production, mais aussi en population. A un moment donné, il faut bien un terrible carnage pour la réduire. Je me demande d'autre part s'il est possible de maintenir une science efficace avec seulement quelques humains y consacrant quelques mois par an.

Ça a l'air assez sérieux hein ? Mais en fait la novella est accrocheuse et très agréable à lire. La situation est vue par les yeux de Brian, le commandant du Homeward, qui est profondément frustré par ce qu'il découvre sur la Terre. Entre révolte et acceptation, son évolution s'effectue lentement.
J'ai cependant retrouvé cette manière si particulière à Marion Zimmer Bradley de faire ressentir des émotions à ses personnages, et que je trouve si irritante. Ils peuvent passer du calme à la colère, du respect au mépris en deux phrases de dialogue. C'est presque bipolaire et je n'adhère pas. Ici c'est surtout Brian et Tom qui « bénéficient » de ce traitement.
Autre élément qui interpelle, l'auteure promène une étiquette de féminisme assez prononcée ; or la novella surprend sur ce point. Maintenant on est en 1955. Son féminisme est peut-être en cours de construction ou elle a dû ronger son frein pour pouvoir publier son texte. Qui peut savoir ?

Enfin, je suis assez content de trouver dans la collection Dyschroniques un texte qui pour une fois n'est pas déprimant pour l'avenir.
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Un petit livre de la collection « Dyschroniques » des éditions le passager clandestin qui propose une nouvelle publiée en 1955.
Je remercie @Bazar pour cette découverte grâce à son avis récent qui m'avait fortement tentée.
J'ai effectué une lecture très plaisante au cours de laquelle il était aisé de se laisser porter dans cet univers futuriste « à l'envers » où pour une fois la technologie a été reléguée comme quelque chose de futile, peu utile dans la vie quotidienne. La psychologie a toute sa place ici pour les personnages (re)venus de l'espace qui ne s'attendaient certainement pas à une vie simple, proche et respectueuse de la nature, où l'humain en tant qu'individu est au centre (fini l'exploitation ouvrière, la consommation à outrance, …) . Aussi les sentiments et émotions vont-ils bon train et changent parfois brusquement. Mais il s'agit d'une nouvelle donc tout est condensé.
J'ai apprécié les descriptions du vaisseau, des lieux ensuite. Et les idées développées me laissent rêveuse.
En bref je me suis retrouvée comme une petite fille à qui on raconte une belle histoire… j'aime cela : quand un livre m'apporte ce ressenti c'est qu'il est pleinement réussi !
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"La vague montante" qui doit son titre a un poème d'Alfred Tennyson ("Les mangeurs de Lotus") est l'un des premiers textes de l'auteure (1955) et peut très probablement être considéré comme une des premières novellas SF écologistes.

Au moment où la Terre était en pleine expansion démographique et technologique, un vaisseau spatial a été envoyé vers le système d'étoiles du Centaure. Quand quelques siècles plus tard, les descendants de l'équipage scientifique d'origine reviennent sur la Terre, ils s'attendent à découvrir un monde à la pointe du progrès.
Or, c'est sur une planète redevenue agricole et presque bucolique qu'ils atterrissent... sans possibilité de retour.
Dire que la déception du personnage principal, le commandant Brian Kearns, est grande sera un euphémisme. Jeune homme raidi par une stricte réglementation, nécessaire à bord du vaisseau pendant les cinq ans de voyage, et incapable d'abandonner ses idées pré-conçues sur ce qui doit caractériser une civilisation, il refuse d'accepter le concept que la science doit d'abord servir l'individu dans l'humanité, et non l'inverse.
Des altercations avec ses co-équipiers et un vieil homme représentatif de ce "nouveau monde" arcadien constituent une grande partie de l'histoire.
Ces disputes permettent évidemment à l'auteure d'étayer ses pensées sur l'autosubsistance, s'opposant au progrès expansif qu'elle définit plusieurs fois comme "barbare".

Utopie ou Dystopie ? C'est selon les points de vue de chacun(e)...
Pour ma part, j'ai été agréablement surprise de lire un texte qui, 60 ans plus tard, retrouve encore ses échos dans nos structures sociales d'aujourd'hui, y compris parmi les réflexions féministes que l'auteure a su adroitement -mais sans excès- faire glisser dans ce récit qui permet de méditer sur ceci :
"Y a-t-il quelque paix
À vouloir toujours dépasser la vague montante? "
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Dans la collection Dyschroniques du Passager clandestin, cela pullule de découvertes, anciennes certes, mais des nouvelles et des novellas à redécouvrir. La Vague montante, par exemple, est un texte science-fictif de Marion Zimmer Bradley qui date de 1955 et qui est bien plus intéressant sur le bouleversement climatique que peut l'être la majorité des discours politiques actuels sur le sujet.

Retour au berceau
Le Homeward approche de la Terre. Ses occupants sont les descendants des explorateurs spatiaux venus d'une lointaine planète, colonisée par des Terriens il y a six cents ans et dénommée Terre-II. Évidemment, avec la théorie de la relativité et de dilatation du temps, ce double voyage a pris deux générations, pendant six cents années environ s'écoulaient sur Terre. Ils comptent ainsi donner des nouvelles de cette exploration et de cette colonisation à une planète censée être bien plus avancée qu'eux technologiquement. Quand le Starward est parti de la Terre pour coloniser Terre-II, la planète « berceau » débutait un cycle de conquêtes spatiales, à commencer par Mars et Vénus. Après autant de temps passé et face à tant d'attentes, les occupants du Homeward débarquent dans le petit village de Norten avec leurs certitudes, leurs technologies pas des plus innovantes mais tout de même très avancées, leurs couples si bien formés, Judy et Langdon, Don et Marcia, Brian et Ellie, leur chat Einstein, etc.

Des thématiques très actuelles
Mises à part quelques considérations historiques un peu bâclées, les comparaisons techniques et politiques sont intéressantes et documentées pour comprendre le hiatus présent entre les attentes et habitudes de l'équipage venu de Terre-II et ce qu'ils trouvent une fois débarqués sur la Terre. Marion Zimmer Bradley imagine des Terriens ayant abandonné l'idée d'un capitalisme triomphant, et ce alors même qu'elle écrit en pleine période des Trente Glorieuses et de la consommation de masse à tout crin. Dans la même optique d'un renversement des normes, elle applique un certain traitement genré aux personnages. Les hommes de l'équipage, et notamment Brian, sont « légèrement » hystériques dans leurs réactions ; ce qualificatif n'est pas appréciable, car sexiste dans son origine, mais je pense que cela correspond aux descriptions faites par l'autrice. Cela dit, tout n'est pas forcément très clair, notamment sur l'acceptation ou non du terme « femme » par les différentes populations rencontrées. Mais ce contraste est assez drôle, au fond. C'est la constante comparaison entre la réaction des Terriens locaux et ceux revenus d'une lointaine planète qui fait le sel de cette novella.

La Vague montante est donc une novella qui marque, sa longueur aidant il est vrai à développer des thématiques profondes, même si la « morale » à en tirer n'est pas toujours clairement établie… Cela laisse au moins au lecteur une certaine liberté d'appréciation.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
-Et que faites-vous du surpeuplement ? De la diminution des ressources alimentaires naturelles ?
Le rire de Frobisher résonna avec force dans l'obscurité :
-Même les barbares n'espéraient sûrement pas trouver des denrées comestibles sur Mars ou sur Venus ! Les voyages interstellaires auraient peut-être résolu ce problème, mais à un coût prohibitif. Non, du jour où l'être humain a décidé de ne plus gaspiller les ressources naturelles dans de vaste projets abstraits, ou de ne plus les disperser aux quatre coins de l'espace, tout ça s'est résolu aisément .
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Eh bien, d’abord, un bon feu de bois donne un excellent goût à la nourriture, la plupart des gens préfèrent ça. Ensuite, une personne doit être fière des plats qu’elle cuisine, ou sinon pourquoi cuisiner ? Enfin, des unités alimentaires facilitent la tâche, si on est paresseux, mais personne ne veut prendre le temps d’en fabriquer. On peut construire sa propre cheminée en une journée, avec l’aide d’un voisin, et s’en servir pour cuisiner le reste de sa vie. Une unité alimentaire, on devrait consacrer des années rien qu’à étudier la mise au point. Des douzaines et des douzaines de travailleurs spécialisés ou non passeraient ensuite des mois à la fabriquer. Ensuite, pour que le prix de vente soit assez bas pour la mettre à la portée de tout le monde, il faudrait en construire des millions. Ça signifierait des centaines et des milliers de personnes entassées dans des usines, juste pour exécuter ce travail. Sans plus avoir le temps de cultiver et cuisiner leur propre nourriture, ou vivre leur vie. C’est un trop grand prix à payer. Ça n’en vaut pas la peine.
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La science s'est toujours tellement préoccupée des ensembles - la Nation, la Race, l'Humanité-Dans-Son-Ensemble - qu'elle a imposé des fardeaux terrifiants aux individus. Au bénéfice du monstre Humanité-Dans-Son-Ensemble, on a même livré des guerres qui ont fait disparaitre a une vitesse effrayante les individus qui constituaient justement cette humanité.
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— Il a dû se produire un désastre inconcevable, dit Brian. Par rapport au monde que le Starward a laissé derrière lui, leur niveau culturel retarde de milliers d'années ! Même Terre II est plus civilisée qu'ils ne semblent l'être. Cuisiner sur un feu de bois, et ces minuscules villages, et ces cités vides...
— Oh, je ne sais pas, murmura Ellie de façon inattendue. Selon quels critères mesure-t-on le degré d'évolution d'une civilisation ? Il est possible qu'ils aient progressé d'une manière qui nous échappe non ?
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On peut construire sa propre cheminée en une journée, avec l'aide d'un voisin, et s'en servir pour cuisiner le reste de sa vie. Une unité alimentaire, on devrait consacrer des années rien qu'à étudier la mise au point. Des douzaines et des douzaines de travailleurs spécialisés ou non passeraient ensuite des mois à la fabriquer. Ensuite, pour que le prix de vente soit assez bas pour la mettre à portée de tout le monde, il faudrait en construire des millions. Ça signifierait des centaines et des milliers de personnes entassées dans des usines, juste pour exécuter ce travail. Sans plus avoir le temps de cultiver et cuisiner leur propre nourriture, ou vivre leur vie. C'est un trop grand prix à payer. Ça n'en vaut pas la peine.
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Fille de Ygerne et de Gorlois, Duc de Cornouailles, je suis l'enseignement des prêtresses de l'Ile Sacrée d'Avalon pour succéder à ma tante Viviane, la Dame du Lac, je suis (la Fée):

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