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EAN : 9782264055934
504 pages
10-18 (02/05/2013)
3.36/5   53 notes
Résumé :
En 1663, dans la toute nouvelle colonie hollandaise de la Nouvelle Amsterdam (qui constitue aujourd'hui le sud de Manhattan) des enfants orphelins sont portés disparus. Parmi ceux qui cherchent à résoudre cette affaire, Blandine van Couvering, une jeune commerçante de vingt-deux ans, émancipée et vive d'esprit, elle-même orpheline ; et un fringant espion britannique nommé Edward Drummond. Les suspects ne manquent pas : le riche neveu du gouverneur de l'île, un arist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman trèèès long ! Jean Zimmerman (c'est une autrice au fait pour ceux et celles qui auraient un doute) nous offre une enquête sur des meurtres atroces d'orphelins retrouvés mutilés. L'action se déroule à New York à l'époque où la région appartient encore aux Hollandais. La communauté est persuadée que c'est un démon indien, le Witika, qui est responsable de toutes ces tueries. Mais comme ce démon est insaisissable, on s'en prend à une jeune commerçante, libre d'esprit, Blandine qu'on arrête brutalement prétextant qu'elle est une sorcière. Et avec elle, cet étranger anglais qui dérange par ses questions Edward Drummond. Vous avez là l'intrigue principale mais si le roman est si long c'est que l'autrice s'est donné comme objectif secondaire d'évoquer l'histoire avec un grand H des premières colonies « américaines »,de l'ambition du Royaume Uni à mettre ces colonies dans son escarcelle, des moeurs des premiers habitants. Ce n'est pas inintéressant en soi mais ces digressions ralentissent la résolution des crimes d'autant plus qu'on devine très vite qui est à l'origine de ces horreurs. A lire si vous souhaitez en savoir plus sur les débuts de l'Amérique.

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Polars et thrillers
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Le régicide de Charles 1er, William Crawley, est assassiné après s'être caché pendant 14 ans en Suisse. Toutes ces années, Edward Drummond, agent de la couronne, le rechercha au nom du roi Charles Stewart (dit Charles II fils du roi décapité). Quand il le retrouva, il envoya les hommes de main du chancelier, George Hyde, se charger du reste. Autre fait, de l'autre côté de l'Océan, Piddy, une petite fille, pupille et domestique de la famille Briel est assassinée dans le bois de Kollect Pound à La Nouvelle-Amsterdam.
L'histoire se déroule dans la colonie hollandaise, en majorité protestante — les autres courants sont aussi nombreux que les communautés présentes sont diverses — sur l'île de Manhattan, dans l'Amérique du XVIIe siècle. Une Amérique où le gouverneur Stuyvesant dirige ses ouailles de manière égocentrique et trop autoritaire, par exemple pour l'imposition de son courant religieux (églises réformées protestantes). Il nourrit à petit feu la révolte populaire. Dans cette région persistent des tensions. Entre colons et indigènes (Indiens de toutes tribus, comme les redoutables Mohécans), entre les Anglais (puritain, en quête de liberté religieuse) et les Hollandais, la communauté d'esclaves soumit aux riches, les enfants domestiques, la femme indépendante qui peut garder ses droits en Nouvelle Néerlande, le marchandage, les allemands, les français… tout cela sont les éléments appartenant à la course folle à la conquête du territoire, à la puissance et aux rêves de la richesse démesurée. Certains membres de la communauté étant plus honnêtes et empathiques que d'autres.
Entre autres liée à la communauté africaine, la jeune négociante Blandine van Couvering est naturellement sollicitée par des amis pour tenter de retrouver la petite orpheline disparue. le chemin de cette magnifique et intelligente femme croisera celui d'Edward Drummond. Un aventurier anglais, un espion, un enquêteur qui a tout connu à travers le monde. Les deux réunissent leurs connaissances afin d'enquêter sur la disparition d'enfants.
Aet Visser est le maître des orphelins. Tuteur officiel des orphelins, les places, les suit régulièrement, s'assure qu'ils vont bien et exécute un travail irréprochable. Il y gagne au change, il n'est ni bon, ni mauvais et certainement gourmand. Ses combines remplissent ses verres à ras bord et maintiennent ses assiettes pleines. Cependant, sa bouffonnerie le rend de moins en moins présent pour des petits qui s'évaporent dans la nature au compte goutte…
Cette histoire lève un voile mystique, violent et sauvage d'une époque austère où l'être humain croyait au plus profond qu'il puisse aller que l'herbe était plus belle ailleurs. le revers de la pensée naïve se révèle avec la présence en ces terres du nombre de marginaux, de contrebandiers, de combats entre Indiens et colons, de soumissions des domestiques africains, l'offre des possibilités de proies est considérable et idéale pour la légende du monstre Witika qui s'est ancré dans la croyance populaire. Les cibles seront les orphelins dont l'absence passe presque inaperçue, ce sont des travailleurs remplaçables, ils ne sont que le dommage collatéral pour un avenir meilleur. le peuple affairé n'en a pas tout de suite conscience ou fin de ne rien voir, ou refuse d'en parler, car cela touche au tabou. Seuls Blandine et Drummond posent des questions. Comme les marginaux et les opportunistes sont nombreux, nombreux sont donc les suspects. Entre temps, l'horreur frappe, le sang coule et les orphelins meurent.
Une excellente présentation aussi précise (l'unité de temps, de lieu, les conditions de vie au XVIIe) qu'éparpillée dans le but d'en proposer au compte goutte sans tomber dans le récit documentaire. La lecture est abordable et permet de rester captivé par l'ambiance de suspicion dans l'atmosphère dynamique et rêche de ce Nouveau Monde. Par ce maniement, l'auteur signe un thriller aiguisé et tranchant.
C'est un défi fabuleux, car ce n'est pas facile de maintenir l'attention d'un lecteur, tout en restant crédible pendant 500 pages. Ça l'est encore moins quand on vous propose un thriller historique, puisqu'il y a la difficulté supplémentaire de changer d'époque (beaucoup de livres du genre sont plus historiques que thrillers d'ailleurs. Exemple connu pour n'en citer qu'un et que j'ai lu « La chute des géants », et un autre que je lirai bientôt « L'hiver du monde » de Ken Follett...). « le Maître des Orphelins » est bien monté, percutant et aéré (découpage en 4 parties, nombreux petits chapitres). C'est un vrai thriller dur et sanguinaire, avec un agencement des scènes excellentes. Tout cela pour garder le curieux à ses pieds. Et surtout, il faut le dire, pour moi ça compte : la carte ! Tout au début présentant la géographie du XVIIe de la Nouvelle Néerlande. Oui, c'est parfait. Ne pas tromper le client qui sort un billet est capital, l'intérêt qu'a eu l'auteur pour satisfaire les attentes exigeantes d'un lecteur s'en ressent grandement.
Les instants de terreurs, le suspens, l'intrigue sont intacts tout au long de l'histoire. On est bien baladé. Car il ne s'agit pas uniquement de la disparition et des meurtres en série d'orphelins. Mais beaucoup plus. le contexte historico-politique évolue également. Qui a un intérêt dans ce carnage ? Les personnages pullulent et les doutes avec… Les communautés s'épient, les regards deviennent méfiants, glacials. La peur engendre suspicions, méfiances. le manque de logique des habitants (qui sont plus accaparés par la fête du village), en fait des moutons qui suivent à l'aveugle le moindre on-dit. Une alliance entre Edward et Blandine sera plus que nécessaire pour démêler cet éparpillement de faits douteux. Il y a des séquences nostalgies, d'amour interdit, de solitude et de courage.
J'ai rencontré ENFIN le thriller historique par excellence. (Philip Kerr, dans un autre genre, plus polar, avait offert une excellente trilogie berlinoise. Mais le sujet, la 2e G.M., était un classique qui — même si cela a assez bien fonctionné — est un style que l'on retrouve souvent. J'ai bien découvert SJ Parris avec « le temps de la Prophétie », ou « Les Âges sombres » de Karen Maitland, mais je ne les ai pas trouvées aussi surprenantes que Jean Zimmerman.).
J. Zimmerman comme SJ Parris et K Maitland sort des sentiers battus, pas de capes et d'épées, et pas de guerre mondiale. La différence réside dans l'exceptionnelle et complète gestion du scénario... Oui, j'ai reçu entre les mains la pépite que j'attendais dans ce style littéraire... où TOUT, absolument tout, est maîtrisé.
Hemingway a dit : « La chose la plus importante que j'ai apprise au sujet de l'écriture, c'est de ne jamais trop écrire. Ne vous asséchez pas. Laissez-en un peu pour le lendemain. La chose principale est de savoir s'arrêter. »
C'est un conseil d'écriture. Les termes, sortit un peu du contexte : « ne jamais trop écrire » ou « savoir s'arrêter » sont des atouts qui transpirent de ce récit. Ni trop long dans le thème historique, ni trop court, ni uniquement sanglant, ni de coup de théâtre vaseux pour débloquer une situation, pas de romance lassante, pas d'exagération. L'auteur a tout comprit.
Avant d'avoir terminé la lecture du livre, peu après le chapitre III, je n'avais plus rien à exprimer. Enfin, si. Juste une exclamation : Pfouu ! Et puis je me suis dit :
« de toute façon que l'histoire finisse bien ou mal, je m'en fous. Je suis conquis et séduit par l'approche. L'histoire est très belle. » À ce moment-là, on se dit que l'écrivain a réussi son pari.
Voilà un travail d'orfèvre irréprochable.
Ballade virtuelle possible dans la New Amsterdam de l'époque (en anglais !) Merci Patricia S pour l'info. http://www.newamsterdamhistorycenter.org/
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Cette lecture fut une véritable expérience ce qui m'empêche de la qualifier de bonne ou de mauvaise. J'ai apprécié l'intrigue, le contexte historique et géographique ainsi que les personnages. Il est en effet assez rare pour moi de lire un roman se déroulant dans les colonies au XVIIe siècle, souvent les livres que j'ai lus et qui se déroulent durant cette période ont pour sujet la Cour de France. Ce changement fut donc rafraîchissant et bienvenu.
Après les points appréciés, je vais passer à ceux qui me posent question. Tout d'abord, l'intrigue "policière". On comprend au fil de notre avancée que l'auteur n'est pas là pour construire un livre à suspense où l'on découvre l'identité du coupable uniquement dans les dernières pages. Non, ici, on découvre assez vite qui est derrière ces horreurs même si les motivations se dévoilent peu à peu. C'est un élément qu'il faut avoir en tête afin de ne pas être déçu quand on commence cette lecture. L'intérêt premier de ce roman réside donc dans la description des moeurs et coutumes de l'époque mais aussi des horreurs qui pouvaient être commises sans qu'elles soient punies si les victimes étaient des êtres considérés comme "inférieurs". Cette réflexion autour de ce sujet est véritablement intéressante même si j'aurais aimé qu'elle soit encore plus développée.
Le deuxième point qui pose question est celui pour lequel j'ai employé le mot "expérience" en début de chronique : il s'agit des descriptions extrêmement réalistes des crimes commis. Il faut avoir le coeur véritablement accroché car l'auteur a le talent de rendre le tout très visuel ce qui apporte une dimension choquante à ces scènes. Cet aspect "choc" étant renforcé par la nature taboue des crimes commis et par le comportement détaché des criminels avant, pendant et après ceux-là. J'avoue que j'ai parfois refermé le livre avec dégoût et que je suis passé à autre chose pour ne pas avoir en tête les scènes décrites.

Pour conclure, je dirai que la "réception" de ces scènes choc par le lecteur est véritablement propre à chacun, ce qui fait que ce livre peut-être adoré ou détesté. Pour ma part, je ne peux pas véritablement me décider car d'un côté j'ai apprécié le contexte historique et les sujets liés à celui-ci (colonisation, relation colonisateur/Amérindiens, place de la femme dans le Nouveau Monde...) mais j'ai été déçue par l' "enquête" policière qui n'offre aucun mystère car on réalise au fur et à mesure de notre lecture que ce n'est pas ce que veut nous proposer l'auteur. Et on saupoudre cette déception par le dégoût provoqué par la lecture de certaines scènes...mais je ne peux pas dire que c'est une mauvaise chose car si l'effet était recherché par l'auteur, et bien, il a parfaitement réussi ! D'où ma difficulté à qualifier et à noter ma lecture...
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Ce roman est présenté comme un thriller historique ce qui avait attiré mon attention, étant très friande du genre. Il s'agit du premier roman d'une historienne américaine.

Edward Drummont, un espion anglais débarque à la Nouvelle Amsterdam en 1663. Il est chargé par le roi Charles II de débusquer trois juges régicides qui avaient autrefois signé l'arrêt de mort de son père et qui se cachent à ce moment en Nouvelle Angleterre. Il doit aussi envoyé un rapport sur l'état des forces de la Nouvelle Amsterdam, car les Anglais n'ont pas l'intention d'accepter plus longtemps cette colonie hollandaise dans leur territoire américain. Edward se présente sous la couverture d'un marchand de céréales.

Blandine van Couvering est une jeune marchande de vingt deux ans qui désire se faire une place parmi les négociants hollandais. Elle est ambitieuse, jolie, indépendante et courtisée par Kees Bayard le neveu du Gouverneur. En plus de ces qualités, Blandine s'intéresse aux autres, en particulier aux pauvres comme ses amies noires ou aux orphelins. Elle a aussi autrefois sauvé un noir de la potence et depuis il se considère comme son garde du corps. Des enfants de la communauté noire ont disparu, ce qui n'inquiète personne sauf les intéressés et Blandine, d'autres orphelins semblent portés disparus, une rumeur court qu'ils auraient été dévoré par le Vitika, un démon indien cannibale. Blandine en parle à Aert Visser, le maître des orphelins de la colonie.

Dès son arrivée, Edward remarque la jolie Blandine, Visser lui demande de prendre contact avec une famille anglaise à qui il a confié un orphelin, mais ce dernier semble avoir changé de comportement et Visser soupçonne que l'enfant a été échangé, ce que la famille nie. le commerce de Blandine se développe, ce qui entraîne des jalousies. Son intérêt pour les enfants marginaux lui vaut de terribles rumeurs tandis qu'Edward continue ses activités d'espion. le Vitika continue à tuer des orphelins et l'enquête progresse lentement, menée par Blandine et Edward quand ils en ont le temps. Divers rebondissements ont lieu, le plus souvent attendus et il n'y a pas de vraies surprises, ni beaucoup de suspens. On sait qui sont les assassins d'enfants aux deux tiers du livre.

J'attendais beaucoup de ce roman et j'en suis plutôt déçue. L'auteur a voulu utiliser plusieurs genres dans ce livre et ça affadit le tout. La romance entre Blandine et Edward est cousue de fil blanc et dès les premières pages, j'ai compris qu'à un moment ou un autre, la jeune fille allait changer de fiancé. Il s'agit plus d'un roman historique très documenté, voire un document romancé que d'un polar. Jean Zimmerman est spécialiste de cette période et on le voit très clairement dans la précision des descriptions de la Nouvelle Amsterdam, des moeurs et des costumes de l'époque. Elle cite ses sources à la fin et on voit que le texte est basé sur une documentation solide et intéressante. Coté thriller, ce n'est pas très réussi, le suspens n'est pas au rendez-vous et le lecteur a déjà tout compris bien avant les héros, enquêteurs à leurs heures perdues, espions, mais surtout héros de roman historique un peu sentimental. Il y a beaucoup de longueurs et de péripéties inutiles et rocambolesques. Si l'auteur n'avait pas voulu réussir un roman complet avec une enquête sur les meurtres d'enfants, de l'espionnage et un roman d'amour, le tout en restituant scrupuleusement la vie à la Nouvelle Amsterdam en 1663 et 1664, ce livre aurait été plus intéressant. Elle n'a pas maîtrisé son sujet de bout en bout et il en ressort un roman tout à fait moyen. Pas raté,non, mais loin du potentiel qu'il aurait pu avoir s'il avait été condensé sur 350 pages et si l'intrigue ne partait pas dans tous les sens. Je pense que ce projet était trop ambitieux pour un premier roman.

Si l'amateur de thrillers et de polars historiques ne peut qu'être déçu, l'amateur de romans historiques et de documents sur cette époque sera comblé. Pour ma part, c'est cet aspect documentaire précis qui m'a le plus intéressée, nous assistons à la naissance de New York. Et certains noms de rues ou de quartiers de la ville d'aujourd'hui sont expliqués par le livre.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Ce livre a attiré mon attention dès sa sortie, entre sa couverture et son résumé. Et j'avoue avoir été tout à fait séduite par ma lecture.

Le début est néanmoins assez difficile car en ce qui me concerne, j'ignore tout de cette période historique dans cette partie du monde.
Nous sommes donc en 1663 dans la Nouvelle-Amsterdam, une colonie hollandaise qui deviendra plus tard New York. On est directement immergé dans la vie de Blandine van Couvering, avec force de flash-back pour nous faire comprendre qui elle est aujourd'hui. Et son passé est lourd, entre la mort de ses parents et de sa soeur ainsi que des attaques entre des Indiens hostiles et les Hollandais. Son présent est également compliqué. Si les femmes de la Nouvelle-Amsterdam ont un statut privilégié par rapport aux femmes en Hollande, Blandine doit néanmoins faire face aux préjugés que portent les gens sur les Africains, qu'ils traitent comme des moins que rien, ainsi que des Indiens, avec qui ils font soit du négoce, soit de l'extérmination.

Toutes ces nouvelles informations concernant les Hollandais, cette Nouvelle-Amsterdam, les Africains, les Indiens, Blandine et ce nouvel arrivant Edward m'ont donc un peu déboussolée. Sans oublier le fait que je n'aime vraiment pas les noms hollandais...cela ne m'aidait pas.

Heureusement, j'ai pu lire ce livre de longs moments, et ainsi, j'ai pu peu à peu intégrer les informations et profiter pleinement de l'histoire.

Car au beau milieu de ce contexte historique tendu, un être rôde, à l'affût de petits orphelins. Et cet assassin, qu'on aura tôt fait d'appeler Witika, n'aura pas à attendre longtemps avant de semer le désordre dans cette colonie qui n'attendait que l'étincelle pour exploser. Là, toutes les croyances et les superstitions, sans oublier la bêtise des gens, vont rapidement condamner certaines personnes.

Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre, c'est clairement ce qui m'a déboussolée au début. J'ai vraiment aimé avoir toutes ces cultures mélangées qui donnent un cocktail dépaysant et intriguant. Et sans en avoir l'air, j'ai de nouveau beaucoup appris.

L'histoire est portée par deux personnages: Blandine et Edward. Tous deux ne partagent pas ces préjugés envers les Africains et les Indiens et surtout, désirent profondément savoir qui se cache derrière le Witika. Pour eux, la vie d'un orphelin ou d'un petit Africain n'est pas insignifiant. Et même si fouiller à gauche et à droite, ne pas courber l'échine et rester fidel à ses principes les mèneront dans des situations périlleuses, ils iront quand même. Je les ai tous les deux beaucoup apprécié. Ils sont terriblement attachants.

En bref, si ce n'est pas le polar historique type comme j'en ai l'habitude, j'ai eu du plaisir à lire ce roman à l'intrigue intéressante, au contexte saisissant et aux personnages attachants. Je ne les citerai pas tous bien sûr, mais dans ce roman, je me suis sentie bien entourée et j'ai eu de la tristesse à les quitter. Pour ceux qui veulent découvrir le genre, je pense que ce roman se révèle une excellente mise en bouche.
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le chasseur avec qui elle allait marchander pouvait tout bonnement disparaître dans la nature impénétrable avec son arme, sans lui donner de fourrures au printemps. Il pouvait périr au cours de l’hiver plein de dangers. Ou encore il pouvait mourir entre les mains d’autres wilden, être dévoré par des bêtes, sombrer dans la folie.
Sans risque, pas de profit. Son père le lui avait appris à l’époque où il la faisait sauter sur ses genoux. Plus on prend de risque, plus il y a de profit. Dès son plus jeune âge, Blandine voyait l’achat et la revente comme un jeu délicieux. Elle n’avait jamais désiré autre chose que se consacrer au commerce.
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La salle des comptes de la Compagnie des Indes occidentales occupait tout le rez-de-chaussée d’un entrepôt de brique rouge, construit le long de l’East River, sur la rive sud-est de l’île de Manhattan.
Le huitième jour du mois d’octobre 1663. Dehors, une chute de neige précoce. Dans les locaux bondés du comptoir, bruyants et saturés de fumée de tabac, les marchands inspectaient les marchandises, les tonneaux, en s’observant les uns les autres. Sous le brouhaha des voix, le tintement musical des pièces et les sonorités creuses des monnaies, plaisants à toutes les oreilles.
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« Cela m’en fait dix, déclara Visser en se référant au manifeste du Margrave. Uniquement des garçons cette fois, je crois ?
— Prenez-les si vous voulez, dit Kouwenhoven. Ils ne m’ont servi à rien. »
Les orphelins hollandais amenés par le Margrave, comme l’indiqua le second, attendaient dans la cale avant du bateau.
Ils étaient à la charge d’un hospice, un fardeau pour les finances publiques de Patria. La Nouvelle-Néerlande, elle, avait terriblement besoin de bras, des bras en nombre, pour faire tourner la colonie.
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À Delémont, dans le Jura suisse, le régicide William Crawley vivait avec sa sœur, au vu et au su de tous, dans une pension*1 du faubourg des Capucins, près de l’hôpital.
Tandis que les cloches de Saint-Marcel sonnaient les vêpres, la sœur de Crawley, Barbara, regardait l’obscurité descendre sur la ville depuis la terrasse de l’étage accolée à la cuisine. Bien qu’elle fût toujours aux aguets, elle ne vit pas les trois individus surgir de la rue des Elfes et s’approcher de l’entrée au rez-de-chaussée.
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Mais le destin dynastique des Stuarts connut un tournant. Le 3 septembre 1658, le lord-protecteur Oliver Cromwell, chef de la rébellion, un homme « brave et cruel » (d’après Clarendon), mourut en essayant de faire passer un calcul rénal. Après plus de deux ans de chaos autour de la succession, le Parlement anglais invita Charles II à revenir chez lui pour y occuper le trône.
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