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EAN : 9782878627428
1 pages
Editions Thélème (18/10/2012)
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4.16/5   232 notes
Résumé :
Fin novembre 1897.
Sur l'île du Diable, le capitaine Dreyfus purge sa peine. Condamné, depuis trois ans déjà, pour haute trahison au terme d'une parodie de procès. Jusqu'ici, Zola a préféré se taire. Depuis peu, pourtant, il est convaincu de l'innocence de Dreyfus. Et perçoit la portée morale d'une affaire dont il fera désormais « son affaire ». Dreyfus est innocent, je le jure. J'y engage ma vie, j'y engage mon honneur.
Et par tout ce que j'ai conquis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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J'accuse - Emile Zola et l'Affaire Dreyfus. Chez Librio.
Une anthologie présentée par Philippe Oriol
"J'accuse", un titre choc pour une affaire choc qui date de 1897.
Déjà 10 critiques ou seulement 10 critiques sur cette effarante affaire Dreyfus,
cet homme condamné pour une faute qu'il n'a pas commise.
Emile Zola n'y croit pas, et il n'est pas le seul, mais c'est le seul qui aura le courage d'écrire une lettre au président Félix Faure, une longue lettre qui est un cri de colère. Il fut aussi jugé pour cela et condamné, mais alla en cassation. Pour échapper à l'emprisonnement, il s'exila à Londres.
154 pages, ou sont expliqués les tenants et aboutissants de cette affaire qui a tenu en haleine tous les journaux de l'époque.
A la fin du livre figurent les notices bibliographiques, suivie d'une bibliographie sélective. A lire pour se souvenir, et pour savoir qu'à l'heure d'aujourd'hui, nos gouvernements ne valent pas mieux que ceux de cette époque. Rien n'a changé si ce ne sont les méthodes.
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Emile Zola s'indigne et accuse. Sa conscience le pousse à agir.
Quel talent d'orateur ! N'étant pas très au fait de l'affaire Dreyfus, ce qui m'a intéressé c'est surtout ce qu'Emile Zola dénonce. Et bien évidemment ce sont toujours et encore ces mêmes fantômes : la presse, les rumeurs, le manque de preuve,la religion, l'antisémitisme et l'esprit de corps de l'armée. Et puis, n'oublions pas le patriotisme poussé à ses extrêmes, entité dangereuse s'il en est dont beaucoup se demandait l'intérêt dans certains cas.
Emile Zola, auteur de talent fait preuve d'une grande humanité. Une quête de justice et de vérité qui malheureusement est souvent mise à mal.

Challenge solidaire 2019
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Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Emile Zola, lorsqu'il est révolté, ne fait pas dans la langue de bois. Et tant mieux ! lorsqu'on regarde les médias aujourd'hui tout est tellement politiquement correct ou outrageusement ridicule. le tout parsemé d'une ribambelles de rebelles de canapés. Enfin, Monsieur Zola n'est pas de ceux-là, et pour le plus grand plaisir de son public.

Sa lettre ouverte au président suite l'indignation . J'ai souvent entendu des louanges concernant les talents d'orateurs de Martin Luther King, mais notre Zola national n'en était pas dépourvu non plus !
Le célèbre écrivain avance des arguments tant sociaux, judiciaires et moraux pour dénoncer cette erreur judiciaire programmée.

Le plus terrible, c'est de se dire que cette lettre n'est pas fictive. Ce qu'elle révèle est loin d'être glorieux pour le système de gouvernement français ; et quand on lit ce qu'en dit Zola, on peut se dire que peu de choses ont changé depuis 1898… constat assez navrant !

Un document à découvrir !
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Lettre adressée le 13 janvier 1898 par Emile Zola au Président de la République, Félix Faure, et reproduite ici en fac-similé.
Il s'agit ici de la reproduction du brouillon de la lettre originale puisque celle-ci comporte ici de nombreuses ratures, des mots rajoutés et d'autres complètement rayés et remplacés par d'autres. C'est ce qui fait tout le charme, ou du moins, une grande partie, de cet ouvrage, puisque les propos qui sont tenus par Zola n'en sont pas moins, en plus d'être accusateurs, frappants et lourds de sens.

En effet, dans cet ouvrage, Zola ne crache pas sur ses mots et n'hésite pas à démontrer que cette affaire, l'affaire Dreyfus, ne fut qu'une horrible machination, et pour cela, il n'hésite pas à citer les noms de ceux qui en furent à l'origine. Pour ne citer qu'eux, il parle tout d'abord du lieutenant-colonel Paty de Clam, des généraux Mercier, Buischeffre, Gouse et le général de Pellieux. Puis, il dénonce les trois experts en écriture, les deux conseils de guerre et enfin les services de presse dont "L'Éclair" et "L'Éclair de Paris" qui ont, selon, lui, grandement contribué à égarer l'opinion publique.

Un très court ouvrage mais poignant et qui a le mérite de reproduire le lettre de ce grand écrivain du XIXe siècle en fac-similé, ce qui donne encore plus de valeur et de réalisme (tel fut d'ailleurs le cas, ne l'oublions pas) aux évènements qui y sont narrés. A découvrir !
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La rage et l'indignation accompagnent les mots de J'accuse qu'il sen dégage une puissance qui nous révèle sans détours les talents de l'auteur. Un courage qui se lit avec appétit à travers ces écrits, réveille en même temps la soif de la justice et révolte contre un monde où le fort a toujours raison et le faible est toujours le bouc émissaire.
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Mais cette lettre est longue, monsieur le Président, et il est temps de conclure.

J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d’avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.

J’accuse le général Mercier de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.

J’accuse le général Billot d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état-major compromis.

J’accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s’être rendus complices du même crime, l’un sans doute par passion cléricale, l’autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l’arche sainte, inattaquable.

J’accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d’avoir fait une enquête scélérate, j’entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.

J’accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d’avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement.

J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans L’Éclair et dans L’Écho de Paris, une campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute.

J’accuse enfin le premier conseil de guerre d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d’acquitter sciemment un coupable.

En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je m’expose.

Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.

Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !

J’attends.

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect.
Emile Zola
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On nous parle de l’honneur de l’armée, on veut que nous l’aimions, la respections. Ah ! certes, oui, l’armée qui se lèverait à la première menace, qui défendrait la terre française, elle est tout le peuple, et nous n’avons pour elle que tendresse et respect. Mais il ne s’agit pas d’elle, dont nous voulons justement la dignité, dans notre besoin de justice. Il s’agit du sabre, le maître qu’on nous donnera demain peut-être. Et baiser dévotement la poignée du sabre, le dieu, non !
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Renoncer à notre ancienne gloire guerrière, qui nous a tant coûté, qui se démode et sonne faux aujourd'hui, ah ! oui, si nous sommes demain des savants et des sages, capables d'enfanter la juste société future. Le rôle de l'épée est fini, j'entends de l'épée tirée pour la gloriole de la victoire, pour la vantardise de la conquête. Nous savons trop ce que coûte la conquête, et de quel prix affreux on paie les apothéoses guerrières. Si nous nous entêtons dans notre légende, si nous ne comprenons pas que d'autres temps sont venus, que l'avènement de la démocratie va nécessiter une autre économie des peuples, notre rôle est terminé, et nous disparaîtrons. Pour rester à la tête des nations, pour être celle qui hâtera l'avenir, il nous faut être désormais les soldats de l'idée, les combattants de la vérité et du droit. Il faut que notre peuple soit le plus libre et le plus raisonnable. Il faut qu'il réalise le plus tôt possible la société modèle, celle qui est en enfantement dans la décomposition de la vieille société qui croule.

Impressions d'audiences 1898
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Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l'innocent qui expie là−bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu'il n'a pas commis.
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Pour les maisons pauvres, les maisons d'ouvriers de la banlieue, rien n'est plus typique que cette formation par essaims, par juxtaposition de cellules toutes semblables. Des rues, des quartiers entiers sont ainsi faits de petites maisons collées les unes aux autres, identiques. On dirait le phalanstère réalisé, la mise en pratique du rêve de nos communistes. En France, jamais des cités ouvrières n'ont pu réussir. On a tenté plusieurs fois de bâtir ainsi des maisons, à bon marché, pour nos ouvriers, et toujours la tentative a échoué. Je n'ai vu, dans le Nord, que les corons des ouvriers mineurs, qui rappelassent les quartiers ouvriers anglais ; et encore, les mineurs grognent, disant qu'on les parque comme des bestiaux. Autour de Paris, ce serait une révolte générale, nos ouvriers crieraient qu'on les emprisonne, qu'on les caserne. Ils préfèrent être plus mal logés, et n'être pas logés comme le voisin. Cela ferait donc supposer dans la classe ouvrière anglaise un sentiment plus pratique et plus résigné du communisme, de ses bienfaits du moins. Ce qui gêne un peu cette explication, c'est qu'on nous affirme que nulle part l'individualisme n'est mieux senti, ni mieux pratique qu'en Angleterre.

Pages d'exil (1898)
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Début écrivain
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