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EAN : 9782012905313
96 pages
Hachette Comics (05/09/2018)
3.22/5   18 notes
Résumé :
Jacques Lantier est employé sur une ligne ferroviaire. Passionné par son travail et notamment sa locomotive qu'il aime comme une femme, il s'y consacre totalement afin de lutter contre les pulsions meurtrières qui l'agitent depuis toujours. Témoin d'un homicide dont il pense reconnaître le coupable, cet évènement va boulverser sa vie jusqu'à le pousser lui-même à commettre l'impardonnable ...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cette BD est l'adaptation – paraît-il fidèle – du roman de Zola. Dans un contexte noir comme le charbon des locomotives à vapeur, Jacques Lantier mécanicien d'une belle locomotive, cache ses pulsions meurtrières qui visent les femmes qu'il rencontre. Voilà qu'il se prend de passion pour la femme du chef de gare Roubaud. Une passion impossible : elle est mariée et d'une classe au-dessus de la sienne. Mais elle ne supporte plus son mari, qui a fini par découvrir qu'il devait son poste aux liens entre sa femme et Grandmorin, le président de la compagnie ferroviaire. C'en est trop pour Roubaud, dont le couple s'effondre, pendant que Lantier prend du plaisir avec sa femme.

L'époque est bien restituée par le dessin de Giorgiani. le drame est inévitable et chaque page y plonge un peu plus le lecteur. Une réussite dans le genre « BD adaptée de roman classique ».
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Dans la saga des Rougon-Macquart de Zola, la Bête Humaine est d'autant plus connue qu'elle a fait l'objet d'une adaptation au cinéma par Jean Renoir que j'ai vu à l'école et qui me laisse encore de souvenirs vivace tant la prestation de Jean Gabin la tête plein de charbon aux commandes d'une locomotive était des plus mémorables

Jean Renoir ayant pris la liberté de transposer l'intrigue d'Emile Zola à l'époque contemporaine et de modifier un certain nombre de scènes, dont le funeste tableau final cette adaptation BD de "La Bête humaine"colle mieux au roman même si en 80 pages un roman de1000 qui foisonne de personnages et d'intrigues secondaires, n'est pas une mince affaire .

L'intrigue plonge donc son lecteur à la fin du XIXe au coeur de la société française et du monde ferroviaire dans une intrigue sublimée par le dessin de Giorgiani.

Le scénariste Dobbs a respecté à la lettre l'oeuvre originale de Zola , même en respectant (trop?) fidélement dialogues qui font parfois un peu datés, avec en figure de proue le chemin de fer, symbole violent des grands changements qui s'opèrent au coeur d'une société en pleine mutation.

Zola n'aime rien de plus que fouiller l'âme humaine pour y dénicher ses plus noirs instincts, la Bête du titre en question désignant autant l'homme que la machine, avec un héros dont les pulsions de sexe et de mort semblent pour le moins inévitables et dérangeantes.

Le dessinateur Germano Giorgiani fait un gros boulot d'immersion et un beau travail de fond dans la peinture sociale d'époque pour décrire ce monde aussi opaque que sombre, et le tout forme une adaptation haletante du chef d'oeuvre d'Émile Zola, La Bête Humaine.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Roubaud, employé au chemin de fer vient de se faire sermonner par son chef d'exploitation parce qu'il s'était opposé au sous-préfet et son chien. Il échappe de peu à la mutation grâce aux appuis du parrain de sa femme, le président Grandmorin qui est un des administrateurs de la Compagnie ferroviaire. Mais voilà, devant le refus de sa femme à aller passer quelques jours chez son protecteur pour le remercier en personne dans sa propriété de Donville, il comprend à demi-mot que sa femme a été abusée par celui-ci alors qu'elle était plus jeune. Fou de jalousie, le mari ne peut pas le supporter et décide de se venger en tuant cet homme. Pensant sceller son couple, il impose à sa femme, Séverine, de l'aider à réaliser sa vengeance dans un train roulant à plus de 80Km/h. Néanmoins, il y a un témoin de ce meurtre…

Honte à moi, je n'ai jamais lu cet ouvrage de Zola. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai été hermétique à certaines oeuvres durant mes années lycée, peut-être par paresse ou par esprit de rébellion car ces lectures étaient obligatoires. Cela ne m'empêchait pas de lire. Mais uniquement ce dont j'avais envie et pas forcément tout ce qui m'était imposé. Je pense que cette attitude a fait que je suis passé à côté de certains classiques comme celui-ci et je le regrette, avec l'âge. C'est pourquoi lorsque j'ai vu que Dobbs s'était attelé à l'adaptation de « la Bête humaine », j'ai eu envie de l'acheter aussi bien pour mon fils que pour moi afin de découvrir l'oeuvre sous un angle moins scolaire. Et comme c'est aussi cela la magie de la BD, après avoir dévoré l'album, j'ai décidé d'inscrire le livre dans ma liste des prochaines lectures afin de me faire ma propre opinion sur le texte original.

Il est vrai que je ne l'ai pas lu à proprement parlé mais cela ne m'empêche pas d'avoir lu des choses sur le sujet et je crois que l'adaptation de Dobbs diffère quelque peu du roman. C'est tant mieux car quelqu'un qui aurait lu l'original pourrait s'ennuyer. En effet, ici pas de contexte qui inscrive « la Bête humaine » dans un ensemble plus vaste de relations transgénérationnelles mais plutôt un thriller bien ficelé et abordant la psychologie ainsi que les différentes motivations des personnages. de plus, je n'ai peut-être pas compris, mais pour moi, il n'y a pas qu'un seul « héros », si tant est que l'on puisse l'appeler ainsi, dans cette BD. Jacques Lantier partage cet honneur avec Séverine, Roubaud et Lison. Parce que le scénario veut que « la Bête humaine », se manifeste aussi bien dans la maladie de Jacques que dans l'agression du président Grandmorin (par Roubaud) mais aussi dans la manipulation de Séverine (quand elle veut que Jacques tue pour elle). Enfin, « la Bête humaine » c'est également la place que prend la locomotive dans l'histoire ainsi que sa personnification en tant que dame du rail.

Chez Zola, on a une profusion de personnages, c'est le cas ici aussi, où l'on peut découvrir de nombreux personnages secondaires. J'ai été assez surpris car même si l‘histoire est intéressante et maintien l'intérêt du lecteur par le traitement sous forme de thriller, la plupart des protagonistes ne sont pas vraiment sympathiques ni attachants. On s'intéresse mais on ne s'enthousiasme pas pour les différents « acteurs » dont les trajectoires de vie ne sont pas très réjouissantes et même, osons le dire, carrément déprimantes parfois. C'est du drame à l'état pur même la fin ne laisse pas présager une lueur d'espoir mais Dobbs n'y est pour rien : dans l'oeuvre de Zola, il existe une sorte de « déterminisme social » qui marque chaque individu par ses origines et son milieu social (les personnes venant d'un milieu modeste ne peuvent pas espérer « mieux », selon l'écrivain du XIXeme siècle).

L'aspect dramatique du récit se transpose dans les couleurs sombres qui jouent énormément sur le ressenti que l'on perçoit à la lecture de l'album. de même le trait réaliste de Germano Giorgiani arrive à rendre parfaitement les émotions, que ce soit la colère, le dégoût ou la violence déformant les visages. le coup de crayon de l'auteur met en exergue l'aspect torturé des âmes que l'on pourrait penser damnées. le découpage des cases donne souvent une impression d'oppression et rend parfois mal à l'aise. A part quelques cases ou rares pages qui mettent en valeur la locomotive et le réseau ferré, les paysages et décors extérieurs ne sont pas tellement représentés. Beaucoup de scènes se déroulent à huis clos, ce qui accentue l'atmosphère lourde. Graphiquement parlant tout a été étudié pour coller parfaitement au récit. C'est plutôt une des sorties réussies de la rentrée, vouée à un certain succès. Cette BD est en concurrence avec une autre oeuvre de Dobbs sortie fin août, chez le même éditeur, Nicholas le Floch son « énigme des blancs manteaux » dont j'espère vous parler prochainement.
Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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Autant j'aime bien le français comme matière, autant je ne suis guère réceptif aux ouvrages de littérature classique du genre Emile Zola ou Victor Hugo qu'on se tapait durant nos études avant de décrocher le bac. Cependant, je suis beaucoup plus réceptif au cinéma et surtout à la bande dessinée. Cela tombe bien car il s'agit ici d'une adaptation d'une oeuvre majeure d'Emile Zola.

On est à la fin du Second Empire et il est question d'un meurtre dans le milieu des cheminots, ce qui est pour le lecteur, l'occasion de voir ces premières locomotives et ces gares d'antan. C'est surtout l'histoire d'un couple dont la femme est quelque peu infidèle.

Le coupable sera démasqué à la fin avec une identité quelque peu surprenante. Cependant, la moralité ne sera pas sauve.

C'est une bd sur un traitement à l'ancienne qui manque un peu de modernité et notamment dans les dialogues. Cela reste très classique. Pour autant, c'est conforme à l'oeuvre littéraire. Je n'étais pas très emballé mais bon, c'est correct.
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bonjour les lecteurs ...
Bd inspirée d'un volume de l'oeuvre " Les Rougon-Macquart" d'Émile Zola.
"La bête humaine " s'est également déclinée en film avec L'excellent Jean Gabin dans le rôle de Lantier.
Cet épisode des Rougon-Macquart est un des plus sombre de l'oeuvre.
Deux personnages principaux ..
Lantier qui est employé sur une ligne ferroviaire. Il est passionné par son travail, et tente de s'y vouer totalement, car il craint en lui les pulsions meurtrières qui l'agitent.
Roubaud est également un employé des chemins de fer. Il est le protégé du président de la compagnie : Grandmorin. Son épouse fut une "protégée " de Gandmorin.
Roubaud est un personnage qui va complètement se transformer au cours du roman : il va évoluer de mari aimant et employé modèle à un homme assassin, alcoolique et maltraitant sa femme.
Lantier sera repris par ses pulsions meurtrières
Le résumé est bref .. tout la monde connais cette histoire pour avoir, si pas lu le livre, vu le film.
Et bien grosse déception pour moi avec cette BD ( Anthony m'avait prévenue !!!).
Je pense que l'absence de contexte (on nous plonge d'un coup dans cet épisode qui appartient à une énorme saga) est assez perturbant. Il aurait été intéressant de connaitre les origines de Lantier par exemple, d'où lui viennent ses pulsons.
Il est dès lors difficile de se plonger dans l'histoire et de trouver de l'empathie pour les protagonistes.
Même si les sujets abordés ( la jalousie, la manipulation .. ) sont intéressants .. tout cela reste bien superficiel.
Les lecteurs n'ayant pas lu la sage de Zola risquent de se sentir un peu perdus.
Une petite touche positive .. le dessin de Giorgiani est une réussite .
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critiques presse (3)
Actualitte
02 novembre 2018
Cette première adaptation en bande dessinée de La Bête Humaine est admirablement réussie. De part une talentueuse collaboration entre les scénariste Dobbs et le dessinateur Germano Giorgiani, le défi des Editions Robinson est brillamment relevé.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
19 octobre 2018
Dans son ensemble, la trame originale est respectée donc, ceux qui auront lu «La bête humaine» ne seront pas perdus. Pour les béotiens, mieux vaut prendre le temps de situer le cadre avec quelques recherches, sinon, ils apprécieront un récit de suspense bien construit dans une époque et un milieu intéressants, bien qu'ayant perdu la puissance critique de Zola.
Lire la critique sur le site : BDGest
Culturebox
06 septembre 2018
Cette adaptation BD de "La Bête humaine" est réussie car c’était un défi de résumer en 80 pages un roman qui foisonne de personnages secondaires, reliés les uns aux autres de façon plus ou moins évidente. Le scénariste Dobbs a respecté à la lettre l’œuvre originale de Zola et ceux qui ont lu le livre ne seront pas déroutés.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les opinions pèsent si peu devant la toute puissance des faits !
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