Les Rougon-Macquart, tome 10 : Pot-Bouille

Franchement, je suis déçue par ce tome de Zola...je n'ai pas du tout aimé l'atmosphère qui se dégageait. Les personnages étaient trop hypocrites et en même temps, l'histoire est plate, ça démarre trop lentement...bref, j'ai bien compris que Zola voulait dresser un tableau pas très positif de la bourgeoisie au XIXe siècle et nous faire une comparaison avec la classe sociale ouvrière mais ça ne me plaît pas, d ailleurs cela m'a rappelé les liaisons dangereuses qui dégageaient la même ambiance sournoise et que je n'ai pas apprécié non plus...enfin, ce n'est qu'un avis subjectif, je passerai à un autre tome qui j'espère me fera oublier celui là.

Pour être honnête, je n'ai jamais vraiment accroché avec Zola et ce n'est pas Pot-Bouille qui va me réconcilier avec ce grand auteur, à qui je reconnais une grande qualité de style, qui ne fait pas défaut ici.
Pot-Bouille est destiné à nous montrer l'hypocrisie du milieu social de la petite bourgeoisie. Voici donc un immeuble parisien, qui, au premier coup d'oeil, semble bien sous tout rapport. Mais une fois la porte franchie, voilà que nous découvrons que tout le monde couche avec tout le monde, en faisant semblant de ne pas y toucher. On y ajoutera de sordides calculs d'intérêt. Comme d'habitude avec Zola, aucun personnage n'est sympathique. C'est que ce monde là est hypocrite, qu'il parle de convenances sans en respecter aucune. CQFD.
A tout prendre, Labiche, Courteline et Feydeau ont montré à peu près la même chose, mais avec finalement plus de subtilité, et surtout en nous amusant. Zola, avec Pot-Bouille, m'a surtout assommé.

Il faut parfois se méfier de ses souvenirs et de ses impressions de jeunesse. Me concernant, je viens de vivre l'une de mes plus grandes déceptions, et je ressors de cette lecture stupéfaite : je n'étais vraiment pas futée en première pour trouver que ce bouquin était génial ! Un peu plus de quinze ans plus tard, je viens de passer deux semaines à lire ce roman bourré de misogynie et renvoyant une image des femmes bien caricaturale...

A l'origine, je ne gardais en mémoire que la partie "portrait d'une maison bourgeoise et de ses coulisses". Et c'est en effet la porte d'entrée de ce dixième roman de la saga des Rougon-Macquart. Zola, cruel et tragique, y dresse le portrait d'un immeuble qui, sous des abords de respectabilité parfait, cache en fait d'aussi sordides secrets que les chambres de Nana ou Gervaise...

Sans complaisance pour les bourgeois comme pour les domestiques, Zola raconte les mesquineries, les mariages arrangés, les affaires d'argent, les héritages cachés et l'adultère à tous les étages. Ah non, elle n'est vraiment pas respectable, la maison de Zola, mais bizarrement, on semble bien plus tirer sur les femmes que sur les hommes... le destin de Berthe, qui finira par tomber entre les griffe d'un Octave parfois bien violent avec ses conquêtes (encore un qui n'a pas du saisir la notion de non qui veut vraiment dire non), en est un exemple parfait tandis qu'on fait la fête avec Duveyrier chez sa maîtresse...

Dans ce roman centré sur l'intimité des ménages, Zola recrée une micro-société et égratigne la belle façade des ces maisons bourgeoises dans lesquelles ont rogne sur tout pour pouvoir s'acheter quelques colifichets, les femmes semblant n'être que frivolité, futilité et faiblesse...
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société élégante mais frivole. Une corruption par l'alcool, le vol.. Un mélange de différents caractères. Ait je perdue mon temps en le lisant?