AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 1003 notes
Une page d'amour est un voyage intemporel dans la complexité des sentiments et des relations humaines. L'écrivain décrit d'une manière simple, sensible et élégante les mécanismes comportementaux des individus, il analyse l'étendue du pouvoir tyrannique de l'enfant, la fugacité de la passion amoureuse, la profonde douleur de la mort et l'imparable violence des regrets et des remords.

En parallèle, l'auteur nous fait découvrir l'étendue des quartiers parisiens et la beauté de ses monuments, que le lecteur pourra admirer en se penchant à la fenêtre de l'appartement d'Hélène Grandjean, l'héroïne de son livre. Il dépeint le Paris du second Empire, d'un trait de plume coloré, il lui redonne vie à la façon d'un peintre faisant naître sous ses doigts des aquarelles aux tons chamarrés. La douce musicalité de ces tableaux vient rythmer le récit au fil des quatre saisons et adoucit un peu la tragédie des évènements de cette page d'amour derrière laquelle se cache un drame.
De la grande littérature, poétique et artistique, écrite par un romancier talentueux que l'on ne se lasse jamais de lire…
Commenter  J’apprécie          100
Je continue doucement mon projet sur les Rougon-Macquart. Ce livre, néanmoins, m'a laissé une impression assez mitigée pour ne pas dire déplaisante. Deux thèmes viennent meubler ce récit.
Le premier, comme l'indique le titre, est une histoire d'amour naissante, une passion interdite entre une jeune veuve qui s'ennuie et son voisin, un charmant médecin qui vient régulièrement soigner sa fille. Cette passion naît peu à peu, mais chacun des protagonistes essaie de taire son envie par crainte de se faire rejeter par l'autre et aussi par peur du jugement de l'entourage. D'ailleurs, c'est extrêmement platonique sur une bonne partie du livre : Hélène et le docteur s'échangent des regards, se frôlent brièvement, se promènent dans un jardin etc. Les rêveries de Hélène viennent meubler le reste. C'est lent à venir et même quand le dénouement tant attendu arrive enfin, c'est à cause d'un concours de circonstances alambiqué et malheureux plutôt qu'une réelle volonté des deux parties !
Mais, pour moi, ce n'est pas vraiment le but de cette histoire. Si Hélène Grandjean occupe une part significative de ce récit, il y a un autre personnage qui prend une place toute aussi importante : c'est sa fille Jeanne. Malgré son jeune âge et sa condition physique précaire, je l'ai trouvé absolument désagréable, détestable et malsaine. C'est une enfant tyrannique, possessive, aigrie et lunatique. Elle profite de sa maladie pour rendre sa mère esclave de ses caprices. Je reconnais que mon jugement sur Jeanne est dure mais ma compassion a été emportée par mon agacement devant son caractère manipulateur. L'auteur montre ici le poids de l'hérédité familiale qui pèse sur cet enfant, mais quel fardeau pour elle et son entourage!
Le style d'écriture est riche, avec une abondance de descriptions sur les toits de Paris, la pluie de Paris, les rues de Paris, les nuages de Paris. Oh là là! J'en ai fait une overdose ! le ton global du roman est plat, lent avec des personnages peu attachants, qui font que finalement, je n'ai pas apprécié ce roman.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
Commenter  J’apprécie          40
Après la mort soudaine de son mari, Hélène Grandjean, la fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret, vit recluse avec sa fille Jeanne, douze ans, à Passy. Ses seules fréquentations sont un prêtre et son frère. Une nuit, sa fille a une sorte de crise nerveuse et Hélène a recours au docteur Deberle, son médecin habituel étant indisponible. Honnête, vertueuse, riche, la belle Hélène (!) succombera-t-elle au docteur Deberle, lui-même marié ?... ● Je croyais avoir lu tous les tomes des Rougon-Macquart, mais je n'ai eu à la (re ?)lecture aucun souvenir de celui-ci. Il faut dire que ce n'est pas le meilleur, c'est le moins qu'on puisse dire (et pourtant je suis fan de Zola !)… ● C'est terriblement lent ; il faut presque attendre la moitié du roman pour que l'intrigue se mette réellement en mouvement. Les descriptions abondent (beaucoup plus que dans les autres tomes) ; très belles prises isolément, dépeignant métaphoriquement ce qui se passe dans le monde intérieur des personnages, elles contribuent inexorablement à ralentir l'action. ● le personnage de Jeanne est exaspérant ; et celui d'Hélène est mou au possible ; l'histoire est niaise du début à la fin et cousue de fil blanc. Certes, Zola nous raconte la passion amoureuse, mais d'autres l'ont quand même beaucoup mieux fait que lui. ● Mieux vaut relire le tome précédent (le génial Assommoir) ou le suivant (le non moins génial Nana) !
Commenter  J’apprécie          5420
Voici le tome 8 ! Lorsque j'ai terminé ce livre hier soir, c'est le coeur gros et les yeux remplis de larmes que j'ai été me coucher ... Dans ce tome, nous suivons Hélène Grandjean qui n'est autre qu'Hélène Mouret. Grandjean étant le nom de son mari défunt. Elle s'installe à Paris, Passy plus précisément, avec sa fille de 11 ans et demi, Jeanne. Celle-ci est fragile et vulnérable, elle souffre de maladie qui lui provoque des crises régulières. Dès les premières pages, Hélène impuissante face aux crises de Jeanne, court chercher un médecin. C'est ainsi que rentre en jeu le personnage de Mr Henri Deberle. Entre Henri et Hélène c'est le coup de foudre. Seulement le docteur est marié à Juliette et ensemble ils ont un petit garçon nommé Lucien. de plus, Jeanne est une enfant très jalouse, très possessive avec sa maman. Dès qu'un personnage (masculin) s'approche trop près de sa mère, celle-ci devient colérique. Ce livre m'a bouleversé ... La relation mère-fille, mise en avant par Zola, est très intéressante ... Est-ce qu'une mère a le droit de penser à elle sans se sentir coupable envers son enfant ? si oui, à quelle prix ??? Un livre profond qui rejoint directement la troisième place (après le ventre de Paris et la fortune des Rougon) dans cette saga des Rougon-Macquart !
Commenter  J’apprécie          161
Une page d'amour est le huitième volume des rougon-macquart. Coincé entre l'assommoir et Nana, il est une pause, un ralentissement. Zola le qualifiera d'un " peu popote, un peu jean-jean" , une opposition, une halte, de tendresse et de douceur" ( correspondance à Huysmans 3 août 1877).
Une pause, certes, avant l'arrivée de la flamboyante Nana, mais pour la douceur ...
Une page d'amour est l'histoire d'un amour contrarié, rythmé par la maladie de Jeanne, une tragédie en cinq actes où la maladie tient le rôle principal.
On retrouve les thèmes chers à Zola : l'hérédité de la maladie, la société bourgeoise et Paris.

Mon avis

Je ne pense pas être très objective car j'affectionne toujours autant Zola. Plus que l'histoire, c'est sa plume que je vénère et ses descriptions de Paris. Évidemment, la tyrannie de la petite Jeanne a fini par m'agacer. Elle a un rôle si particulier ici,, du personnage"jaloux".
J'ai particulièrement aimé la description des codes bourgeois de l'époque, dans les jeux d'enfants notamment. La relation mère-fille est ici au coeur du roman et me semble être un thème plutôt moderne. Et Hélène, rongée par la culpabilité ne me semble pas si éloigné de nous.

Un épisode donc un peu à part, sorte de rêve triste, mais non sans charme !
Commenter  J’apprécie          160
L'histoire est lente à démarrer. Il y a des passages interminables sur la maladie de l'enfant ou les descriptions de Paris vu depuis Passy. L'histoire devient palpitante lors des derniers chapitres, avec un énorme quiproquo qui précipite la destinée de Hélène la personnage principale et une fin très triste. On peut noter une étude psychologique du phénomène de la pasion en particulier chez une femme. J'ai beaucoup aimé le personnage truculent et ambiguë de Mmé Fétu une femme pauvre qui vit de la générosité.
Commenter  J’apprécie          81
Plus j'avance dans la saga des Rougeon-Macquart et plus j'apprécie Emile Zola, qui s'est tant plu à décrire le monde qui l'entourait à la fin du XIXème.

Avec ce huitième tome de la série, pourtant plus calme que les précédents, on retrouve ici Hélène Grandjean, fraichement veuve, avec une petite fortune et une fille de 12 ans plutôt fragile, qui débarquent toutes les deux à Paris.

Ce tome dénote totalement du précédent, l'assommoir, riche en rebondissements et personnages hauts en couleur. Ici, c'est tout l'inverse. Hélène vit presque recluse, ne prend même pas le temps de découvrir Paris et n'en connait que la vue des toits que sa fenêtre lui offre. Pieuse, fidèle et discrète, la jolie Hélène pensait rester célibataire et recluse chez elle.
Ici, Zola cherche à nous dévoiler l'intimité, les sentiments, l'ennui et les questionnements sur des thèmes universels, qui restent encore d'actualité au XXIème siècle.

Comme toujours avec Zola, les choses ne se passent pas comme elles "auraient dû". Sa fille étant malade, le voisin et charmant Docteur Deberlé débarque dans sa vie. Elle va en être tellement charmée que le trouble n'est jamais loin, d'autant plus que ce docteur est marié et père de famille.

Comme toujours encore une fois avec Zola, la fin est tragique. Je ne vous en dévoile pas plus ici afin de ne pas vous gâcher la fin de l'intrigue.

Petit interlude que j'ai trouvé agréable. J'ai cependant hâte de retrouver Nana dans le prochain tome, après la chute de ses parents dans l'Assommoir.

Commenter  J’apprécie          180
Ce n'est sans doute pas un des tomes les plus connus des "Rougon-Macquart" mais il a son importance dans la continuité de l'étude des ces personnages, qui nous donnent un aperçu de ses vies intérieures de la fin du XIXème siècle. Des vies cachées qui révèlent leurs joies, espérances, malheurs et désillusions. Émile Zola avec tout son talent nous y plonge avec bonheur.
Commenter  J’apprécie          60
Huitième volet avec Hélène Mouret, dernière des 3 enfants. On avait vu mourir son frère Sylvère dans La fortune des Rougons et succomber son autre frère François à l'asile dans la conquête de Plassans.
Hélène s'installe à Paris venant De Marseille avec une fortune acquise par héritage, un mari fraîchement décédé et une fille chétive de 12 ans. Hélène est une femme droite et ennuyeuse qui, hélas pour ses convictions, tombe amoureuse du beau médecin venu soigner sa fille. Mais Jeanne voue un amour excessif et exclusif à sa mère, ne supportant pas de la voir courtisée. le Dr Deberle est leur voisin, marié et père de famille. Cette passion est réciproque mais ne peut s'expliquer par leur situation commune.
Le jour où les circonstances permettent à Hélène De se donner à Henri Deberle, Jeanne, se sentant abandonné, se met à sa fenêtre sous la pluie. Déjà bien malade elle contracte une phtisie dont elle meurt quelques temps après.
Hélène finit par épouser son ami Mr Rambaud qui la courtisait depuis longtemps. Ils partent sur Marseille.
Comme le dit à bien l'auteur, ce roman est une pause dans l'oeuvre. Et à juste titre, l'histoire est un peu creuse. Néanmoins, Zola arrive à nous décrire un Paris et quelques endroits renommés qui le composent, vue des toits mais trop de descriptions ne tue-t-il pas la description ? Une page d'amour, mais laquelle ? Celle de Jeanne pour sa mère ? D'Hélène pour Henri ? de Rosalie pour son soldat ? de Mr Rambaud pour Hélène ? Et de Juliette qui souhaite un amant pour sa fille comme tout le monde. Ce sont des pages d'amour en réalité mais un peu lassant à lire.
Commenter  J’apprécie          50
EMILE ZOLA - 1878
Lieu et date de l'action: PASSY 1853 (sur 4 ans environ).

Une page d'amour occupe dans la suite des Rougon-Macquart une place particulière, "intime et en demi-teinte", comme le dit Zola dans sa note préliminaire.
C'est plutôt cette demi-teinte que j'ai retenue car, même si l'écriture est toujours aussi belle, je n'ai pas été transportée par la description de la passion, bien fade à mon goût par rapport à celle des oeuvres précédentes.

Hélène, fille d'Ursule Macquart, et donc petite-fille d'Adélaïde (Tante Dide) est une jeune veuve. Sa fille Jeanne, âgée d'un peu plus de 11 ans, est en proie à des « crises » régulières (hérédité tragique de Tante Dide).

Hélène est prise d'une passion "violente" pour le docteur Deberle, son voisin, rencontré lors d'une des crises de sa fille. Mais cette dernière éprouve pour sa mère une passion non moins violente et la jalousie va aggraver son état au fur et à mesure que sa mère succombe au péché.



Commenter  J’apprécie          81




Lecteurs (3824) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}