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Citations sur Les mystères de Marseille (11)

Si toutes les villes de province sont animées du même esprit que Marseille, notre République durera au plus deux ou trois ans, et nous ne tarderons pas à avoir ensuite un dictateur. Interrogez les faits, ils vous répondront.
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Extrait de la préface.

Le directeur d’une petite feuille marseillaise : le Messager de Provence, était venu me proposer une affaire, une idée à lui, sur laquelle il comptait pour lancer son journal. Il s’agissait d’écrire, sous ce titre : les Mystères de Marseille, un roman dont il devait fournir les éléments historiques, en fouillant lui-même les greffes des tribunaux de Marseille et d’Aix, afin d’y copier les pièces des grandes affaires locales, qui avaient passionné ces villes depuis cinquante ans.
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Le lendemain matin, Philippe, accoudé sur le pont du petit navire qui le conduisait à Gênes, regarda longuement la côte de Saint-Henri. Là-bas, au-dessus des flots bleus, il apercevait une tache grise, la maison où la pauvre Blanche pleurait toutes les larmes de son cœur.
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Il se dandina, triomphant d'avoir pu se trouver une opinion. Au fond, il estimait la République qui lui avait donné des épaulettes; mais on lui avait dit que les républicains, s'ils l'emportaient, lui voleraient son argent, et il détestait les républicains. Ces deux sentiments contradictoires s'arrangeaient en lui tant bien que mal. D'ailleurs, il ne s'interrogeait jamais sur ses convictions.
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Je n'ai pas besoin, reprit l'accouchée avec effort, de vous dire de l'aimer. Aimez-le comme vous savez aimer, avec tout votre cœur; aimez-le pour moi et pour Philippe, et tâchez qu'il ait une vie plus heureuse que celle de ses parents.
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La jeune femme était bien morte à tous les amours, elle venait de briser le dernier lien qui l'attachait à ce monde. Cette crise suprême la débarrassa de sa chair. Elle devint tout âme.
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Une amertume suprême la serrait à la gorge, lorsqu'elle songeait que quelques mois avaient suffi pour la mener, des espoirs de bonheur qui chantent dans le cœur de toutes les jeunes filles, aux sombres pensées de remords qui emplissent l'âme des pénitentes.
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Le scandale éclate avec une étrange énergie dans les petites villes paisibles, où la curiosité des oisifs n’a pas chaque jour un nouvel aliment.
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Tandis qu'il s'emportait tout haut contre une mésalliance, il frissonnait en se disant tout bas que cette mésalliance ne serait pas seulement une tache à son blason, mais encore un trou horrible à sa bourse, par lequel son luxe et sa puissance s'en iraient.
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- Ce Bérard est un coquin, dit-il avec force. Il sera vigoureusement traqué. On doit débarrasser la société de ces hommes habiles qui s'enrichissent de la ruine des autres. Le bagne les attend.
[...]
- Vous dites que le bagne attend Bérard, continua le commis. Le bagne n'attend que les gens maladroits. Depuis dix ans qui mûrit et caresse sa faillite, notre homme a pris ses précautions ; c'est toute une œuvre d'art qu'une pareille infamie. Ses comptes sont en règle, et il a mis la loi de son côté. Il sait à l'avance les risques légers qu'il court. [...]
- Mais, s'écria Marius, ne pourrait-on aller crier le crime de cet homme en pleine place publique, prouver son crime et le faire condamner ?
- Eh ! non, on ne pourrait pas faire cela. Les preuves manquent, vous dis-je. Puis Bérard n'a pas perdu son temps, il a tout prévu, il s'est fait, à Marseille, des amis puissants, devinant qu'il aurait sans doute un jour besoin de leur influence. Maintenant, dans cette ville de coteries, c'est une sorte de personnage inviolable : si l'on touchait à un seul de ses cheveux, tous ses amis crieraient de douleur et de colère. On pourra au plus l'emprisonner un peu, pour la forme. Quand il sortira de prison, il retrouvera son petit million, il étalera son luxe, il se refera aisément une estime neuve. [...] C'est ainsi que la farce se joue.
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