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Nantas, c'est un peu le pauvre gars qui ne sait pas quoi faire de sa vie après la mort de ses parents et qui décide de quitter la ville de Marseille pour venir faire fortune à Paris.
Entre temps, il accepte de se marier avec une femme déjà enceinte et pour laquelle il faut sauver l'honneur de la famille, le marché est donc conclu, l'arrangement sera fait au mieux aux yeux du père de la mariée.
Il est ambitieux et son rêve de fortune lui permet une belle ascension sociale en devenant ministre des finances auprès de l'empereur.
Par contre pour obtenir l'amour de sa femme, là c'est autre chose, la situation est différente car il soupçonne cette dernière d'avoir un amant.
Le mariage de convenance part en lambeaux et la vérité éclate au visage du père.
L'humiliation que subit Nantas est terrible, notre homme se réfugie donc dans le travail pendant des mois.
La déprime le reprend et l'idée de suicide ne cesse de le hanter... inutile d'en dire plus au risque de dévoiler la fin. Mais cette nouvelle réaliste de Zola s'avère être une belle comédie. Une fois de plus...

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Madame Sourdis
''Le mariage ne l'avait pas étonné, bien qu'il s'emportât d'ordinaire contre les unions entre artistes ; selon lui, ça tournait toujours mal, il fallait que l'un des deux mangeât l'autre. Ferdinand mangerait Adèle, voilà tout ''
Voilà ce que dt un maître de la peinture M. Rennequin lorsque deux peintres amateurs vont se marier, Ferdinand et Adèle.

C'est bien le contraire qui arrivera. Adèle mangera Ferdinand. Mais d'autre part on peut dire aussi qu'ils se sont mangés tous les deux parce qu'après le grand succès de son premier tableau peint par lui-même Ferdinand n'arrivait plus à bout d'un autre tableau tant emporté par la folie des grandeurs entraînant inévitablement à la débauche...

Alors Adèle, ne faisant aucun cas à cette vie dispersée de son mari, s'est fixée pour tâche de finaliser ses créations inachevées. Elle l'a incité toute fois a commencé une oeuvre et qu'elle achevait. Mais la signature restait toujours celle du mari.

Une nouvelle bien écrite où chaque étape du couple se vit comme un ressaisissement sur le pouvoir de la femme.
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"Nantas" est une nouvelle d'Emile Zola. Elle reprend un thème cher aux écrivains du XIXème siècle : l'ambition. C'est avec talent, d'ailleurs, que cette thématique est reprise ; non avec un talent exceptionnel ( je crains que ce ne soit le cas d'aucune des nouvelles que j'ai eu le bonheur de lire de cet auteur ), mais avec un certain talent ; c'est que l'ascension et la chute du principal protagoniste, y sont dépeintes avec quelque art.
La fin est assez magistrale ; mais, on doit l'admettre, cela ne vaut pas un des grands romans de ce cher Emile ; ça ne vaut ni "Au bonheur des dames", ni "La faute de l'abbé Mouret", ni "Thérèse Raquin", ni aucun des autres chefs-d'oeuvre du grand Zola, que je n'ai pas encore lu.
Il s'agit néanmoins d'une jolie nouvelle, agréable, plaisante, mais où manque pour en faire un texte exceptionnel le style et la puissance épique que Zola déploiera dans ses Rougon-Macquart.
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J'adore détester ces personnages d'ambitieux qui abondent dans la grande littérature du 19ème, les Rastignac, les Georges Duroy, les Eugène Rougon, ces hommes sans scrupules qui sentent en eux la force de dominer le monde.

Nantas en est un beau spécimen qui, après trente ans à ronger son frein et végéter dans un minable emploi de province, monte à Paris pour accomplir ce destin jupitérien qu'il sent en lui. Hélas la fortune tarde, les portes ne s'ouvrent pas. Jusqu'à ce qu'une voie facile se présente : une femme. La force peut alors s'accomplir et lance Nantas dans une carrière fulgurante, mais Zola prend un malin plaisir à ouvrir une brêche dans la cuirasse de son héros et, sans le faire tomber, le déstabilise à jamais.
Cette nouvelle parfaite de bout en bout (sauf sa chute, à mon goût!) est un vrai bonheur.
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Deux courtes nouvelles où Emile Zola s'attache à décrire l'ambition démesurée et la soif de réussite de deux êtres de sexe opposé, Nantas et Adèle. L'auteur met aussi en exergue la virilité comme élément indispensable à cette réussite. Cependant, il démontre également que cette qualité ne suffit pas. Il ne se prive donc pas de démontrer les effets négatifs que cela peut engendrer si elle est mal employée ou transférée à une femme ou si elle ne s'accompagne pas du sentiment amoureux dans Nantas. Une chose m'a particulièrement frappée dans ces deux nouvelles, c'est le caractère misogyne des textes où les femmes semblent les uniques responsables du malheur des deux héros. Flavie dans Nantas apparaît comme une femme froide et dominatrice qui n'avoue son amour pour son époux qu'en présentant la force dont il est doté comme le fondement de cet amour. Adèle Sourdis est l'image de la femme vampire qui peu à peu prend la place de son mari sur tous les plans même professionnel. Les rôles sont alors complètement inversés et la description d'Emile Zola à travers le personnage de Rennequin n'est pas tendre envers le personnage d'Adèle. Cette nouvelle révèle aussi un intérêt car elle donne un aperçu bien que succinct et en filigrane du système des Beaux-Arts au XIXème siècle avec les Salons, les achats par l'Etat ou les commandes privées et le rôle prédominant des artistes masculins dans la peinture de paysage, de genre ou les portraits et les artistes féminines reléguées aux aquarelles.
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Dans ce conte pour adulte, Nantas est un jeune homme sérieux et dévoué. Par devoir et par amour, il sacrifie sa soif d'ambition et la fougue de sa jeunesse pour s'occuper de ses parents. Mais aux décès de ceux-ci, il décide de quitter Marseille pour Paris.
Dans cette capitale, il s'enivre de rêves, déborde de vitalité et a les souhaits les plus grands d'un homme désirant fortune. Mais la réalité est toute autre…
De sa chambre mansardée, où la misère se love, l'esprit entreprenant de Nantas se meurt. Ne trouvant pas de travail, il ne voit qu'un seul échappatoire ; une fin tragique. "Paris ne sait pas ce qu'il perd !".
"Oh ! je me vendrais, je me vendrais, si l'on me donnait les premiers cent sous de ma fortune !".
C'est alors qu'un démon ou un mauvais génie sous les traits d'une gouvernante, Mademoiselle Chuin, lui propose une affaire ; se marier avec une demoiselle de haute naissance et reconnaître son bâtard.

La suite, je vous la laisse découvrir…

Oyez, oyez, braves midinettes, ce livre est pour vous. Dans ses romans ou ses chroniques journalistiques, Monsieur Zola a peint la société de son époque sans indulgence. Ajoutant une touche de cynisme par ci, de la désillusion par là, une pointe de misère, ses tableaux représentaient le labeur des classes ouvrières et la vilaine face de l'humanité. Dans ce court roman, il nous offre une comédie "romantique".
Ce billet est très bref, mais sachez que j'ai aimé.

Je vous soumets la question qui est posée à un collégien…
"Suffit-il de réussir professionnellement pour atteindre le bonheur ?"
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Nantas est l'illustration parfaite de l'adage "l'argent ne fait pas le bonheur". Ce très court roman ou cette longue nouvelle permet de démontrer avec brio que l'homme n'est heureux que lorsqu'il aime et est aimé.
La fin a les allures d'une comédie romantique qu'on pourrait tout à fait adapter à l'écran, mais elle a le mérite de laisser le lecteur sur une note positive.
Madame Sourdis est un texte plus amère, dans lequel on voit la relation de couple devenir une tension, une lutte, une mise à mort.
Deux textes agréables à lire qui plongent le lecteur dans la société du XIXème. siècle.
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Flavie se fait beaucoup désirée par Nantas et attend qu'il veuille se sucider pour lui avouer son amour, il fallait agir un peu plus tôt !
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Dommage que le désespoir cynique du début ne tienne pas toute la nouvelle...
Nantas est un autre Rastignac prêt à conquérir Paris du haut de sa mansarde, conscient de sa valeur, ou plutôt de la force de sa volonté, surhomme avant l'heure. Melle Chuin a, elle aussi, un petit côté balzacien, le personnage de l'entremetteuse hideuse et hypocrite.
L'ambition et le travail pour oublier un amour partagé, cela fait aussi penser à Octave Mouret du Bonheur des Dames, avec la même fin trop sentimentaliste pour moi. Flavie qui déteste les hommes après avoir été violée - le mot est écrit - ne peut se comporter ainsi à la fin. Dommage donc.
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Dans l'ensemble, je suis assez mitigée sur ces deux nouvelles, je préfère largement les romans plus conséquents de l'auteur, dans lesquels il peut développer les personnages de façon beaucoup plus complexe.

Ici, il y a du travail sur les personnalités et les vies des protagonistes mais le format de la nouvelle impose des ellipses narratives qui font avancer l'histoire trop vite et me frustrent.

Les deux récits sont basés sur l'envie d'ascension sociale et de richesse, à la manière de Bel-Ami de Maupassant : les deux manières dont Zola a traîté ce problème sont assez différentes et intéressantes.

Je pense tout de même avoir préféré Madame Sourdis, plus malsaine et subtile que l'histoire de Nantas.
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