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Les Quatre Evangiles tome 2 sur 3
EAN : 9782012944497
527 pages
Hachette Livre BNF (01/06/2013)
4/5   15 notes
Résumé :
Il s’agit ici d’un roman d’un nouveau genre pour Zola, puisque c’est une œuvre d’anticipation construite sur la volonté générale de progrès social et sur les évolutions industrielles de la fin du xixe siècle. Alors que les idéaux socialisants appellent à une lutte des classes sanglante, Zola aspire à une entraide. Il écrit : « je veux montrer toute cette vieille charpente sociale craquant sous la poussée démocratique, la question de la réorganisation du travail se p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un roman qui parle de la révolution et de la modernisation du travail! C"est un rêve de Zola de voir un futur monde faisant du travail son Dieu, ne jurer que par lui. Et aussi de voir l'amélioration des conditions du travail, un meilleur traitement pour l'ouvrier, bien plus la dissolution des classes...une oeuvre difficile à mettre en place, au point que Luc Froment, le personnage incarnant nettement la pensée de l'auteur, celle du monde meilleur, devra passer par diverses epreuves pour faca à un monde très conservateur...
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Ayant beaucoup aimé le premier tome Fécondité des Quatre Evangiles, je me suis penchée sur le deuxième Travail. Mais j'avoue avoir eu beaucoup plus de difficultés.

J'y ai retrouvé la même construction, un saga sur plusieurs générations, qui s'étant sur soixante ans. J'aime beaucoup voir l'évolution de la vie des personnages, leur descendance... C'est ce qui m'avait plus.

Ici, dans la première partie, Luc est simple spectateur de ce qui se passe autour de lui. Il avance entre les différents personnages. Il imagine sa société en critiquant la vie actuelle.
Dans la deuxième partie, c'est lui le personnage central. Il construit sa société nouvelle, où tout est mis en commun pour un partage du profit et des bénéfice, son utopie socialiste envers et contre tous "Mais l'eau qui féconde doit être à tout le monde, comme le soleil qui luit et qui réchauffe, comme la terre elle-même qui enfante et qui nourrit. Quand au meilleur moyen de partage, c'estde ne pas partager du tout, c'est de laisser en commun ce que la nature donne en commun à tous les hommes".
Et dans la troisième partie, c'est sa société qui prend une place centrale, sa réussite et le bonheur unanime des gens.
Luc est un éternel optimiste que rien ou presque n'arrête. Il construit et vit son rêve.

Dans ce tome, Zola y invente une société utopiste. J'ai eu quelques difficultés à y accrocher. Je n'aime pas la politique, les idéologies. Cette société idéaliste que prone Zola est trop utopiste et idéaliste. Je lui reproche dans ce livre de faire un hymne à l'amour, la fraternité, à l'entraide sans méchanceté et sans profit, l'abolition de la pauvreté et de la faim et de la misère. C'est très beau sur le papier, mais totalement irréalisable. Cela m'a ennuyé. Et pourtant, j'aimerai y habiter dans sa Cité nouvelle !

Dans ce roman on voit la construction de la France et de ses chemins de fer qui se développent, l'arrivée de l'électricité, des idées avant-gardistes d'écoles mixtes et d'union libre.
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c'est ma profs de français qui m'a fait decouvir c'est livres comme Maupassant aussi
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Je vous le dis, l'abbé, votre église va être balayée, si vous ne vous défendez pas... Sans doute, votre religion n'a jamais été la mienne. Mais j'ai toujours reconnu la nécessité d'une religion pour le peuple, et certainement le catholicisme était une machine de gouvernement admirable... Agissez donc ! nous voilà avec vous, et nous nous expliquerons après, quand nous aurons ensemble reconquis les âmes et les corps.
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Et, dans ce jardin délicieux, où dormait la poussière d'une religion de misère et de mort, poussait maintenant l'allégresse humaine, la débordante floraison de la vie.
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Au lieu de l'imbécile imagination du péché originel, de l'homme mauvais qu'un Dieu d'illogisme punit et doit sauver à chaque pas, la menace d'un enfer enfantin et la promesse d'un paradis menteur, il n'y avait plus que l'évolution naturelle d'une espèce d'êtres supérieurs, simplement en lutte contre les forces de la nature, et qui les vaincront, qui les soumettront pour leur bonheur, le jour où, cessant leur guerre fratricide, ils vivront en frères tout-puissants, après avoir douloureusement conquis la vérité, la justice et la paix.
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Est-ce que le désir, condamné par les religions, le désir que des siècles d'ascétisme se sont efforcés de détruire comme une bête mauvaise, le désir traqué, écrasé dans l'homme et dans la femme, victorieux quand même, n'est pas la flamme vivante du monde, le levier qui met les astres en branle, la vie en marche dont la disparition éteindrait le soleil, replongerait la terre aux ténèbres glacées du néant ? Il n'y a pas de concupiscents, il n'y a que des coeurs de flamme qui rêvent d'infini dans la joie d'amour.
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Suzanne, qui, d’abord, avait témoigné les plus grandes craintes, même les plus vives répugnances, pour l’éducation et l’instruction en commun des deux sexes, s’émerveillait maintenant des admirables résultats obtenus.

Ces garçons et ces filles, que l’on consentait bien autrefois à laisser voisiner jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, mais qu’on isolait ensuite, entre lesquels on bâtissait un mur infranchissable, grandissaient alors dans l’ignorance les uns des autres, étaient devenus des étrangers, des ennemis, le soir des noces, où, brutalement, on jetait la femme aux bras de l’homme. Les cerveaux cessaient d’être de la même race, le mystère exaspérait le désir sensuel, c’était la chaude ruée du mâle et l’hypocrite réserve de la femelle, toute la bataille de deux créatures hostiles, aux idées différentes, aux intérêts opposés. Et, aujourd’hui, dans les jeunes ménages, Suzanne pouvait constater l’heureuse paix acquise déjà, une fusion plus étroite d’intelligence et de sentiment, la raison, la bonne entente, la fraternité dans l’amour. Mais, surtout, elle était frappée, dans les écoles mêmes, des bons effets du mélange des sexes, qui éveillait une sorte d’émulation nouvelle, donnant de la douceur aux garçons de la décision aux filles, les préparant par une pénétration intime, une connaissance libre et entière, à se fondre complètement à n’être plus qu’un esprit, qu’un être au foyer familial. L’expérience était faite, on ne constatait pas un cas de l’excitation sensuelle tant redoutée, le niveau moral au contraire se relevait, et c’était merveille de voir ces garçons, ces filles, aller d’eux-mêmes aux études qui devaient leur être les plus utiles, grâce à la grande liberté laissée à chaque écolier de travailler selon son goût, pour les besoins de son avenir.
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