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Critique de Myriam3


Récit de la noirceur et de l'effroi, Thérèse Raquin annonce les futurs romans de Zola quant aux thèmes de la misère, du crime et d'un univers médiocre quand il n'est pas morbide.
Ce roman est donc bien du Zola, à ceci près qu'il est bref et va droit au but. Dans Thérèse Raquin, les descriptions de Paris se concentrent sur le quartier où se déroule l'intrigue, entre le passage du Pont-Neuf et la Seine. de même, le nombre de personnages est minimaliste, et seuls les trois-quatre principaux sont minutieusement décrits, contrairement aux autres qui ne sont tout au plus que des silhouettes esquissées.
Fataliste et cathartique, ce court roman tient en haleine; on y suit la lente et inexorable descente aux enfers de ce couple, Thérèse et Laurent qui, pour vivre librement leur passion, décident de se débarrasser du mari gênant. S'ensuit hallucinations et terreurs pour ce couple livré au regard immobile de Madame Raquin, mère du mari, et celui de François, le chat, témoin de l'adultère.
Ce roman est le développement de la nouvelle Un Mariage d'Amour, lui-même inspiré de la Vénus de Gordes de Adolphe Belot et Ernest Daudet. Contrairement aux personnages de la Vénus de Gordes, Thérèse et Laurent échappent à la justice, mais la culpabilité fera son lent travail de gangrène.
J'ai été emportée par la noirceur de ce récit et la description minutieuse et psychologique des personnages, l'un livré à l'autre, jusqu'au dénouement.
Il ne me reste plus qu'à découvrir maintenant la libre adaptation qu'en a faite Marcel Carné et qui a l'air très intéressante également.
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