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EAN : 9782366522693
284 pages
TDO Éditions (08/02/2019)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Papy blues consacre du papier au seul sentiment qui vaille : bien plus que le premier, le dernier amour est fort ! Pour le comprendre, il faut savoir compter les années comme des degrés d'alcool. Ce n'est pas donné à tout le monde. Gaspard est de ceux qui possèdent cet art d'aimer. Il voue une passion incandescente à Hélène. Les couchers de soleil flamboient tellement plus que les aurores... Mais voilà : Hélène, son amour ultime, quelqu'un va la lui tuer. Et ça, c'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il en est bien conscient Gaspard, pensionnaire depuis quelques semaines de la maison de retraite Foyer du Roussillon, nommée également Maison de l'Avenir, non loin de Collioure.

Plusieurs causes à cette décision que l'on ne prend souvent que poussé à l'extrême en attendant une place libre au cimetière local. D'abord il vit seul depuis longtemps, sa femme ayant déclaré forfait par maladie. Et puis l'arthrose, c'est pas rose, et un genou en capilotade, pour passer les vitesses, ce n'est pas l'idéal. Cela grince de partout, surtout le genou. Enfin, comme son ami Charly, depuis près de soixante-dix ans, connu sur les bancs de l'école secondaire voire tertiaire, avec lequel il a commis de sacrées parties de rigolade quand ils étaient jeunes, lui a fait un signe, il s'est résolu à le rejoindre.

Alors à quatre-vingt-six balais déplumés, Gaspard s'est résolu à rejoindre le mouroir. Au moins il peut parler du bon temps avec Charly dont les enfants sont dispersés, comme ceux de Gaspard. Et encore, ils n'ont pas à se plaindre, car dans le pavillon voisin, ce sont les perturbés de la comprenette qui y sont logés. Eux ça va côté neurones.

Il a fallu à Gaspard le temps de s'habituer à sa nouvelle résidence, heureusement Charly est là et la défection inopinée d'une résidente lui permet de s'assoir pour les repas à la même table que son copain. Car se faire de nouvelles connaissances n'est pas aisé. Gaspard fait ainsi la connaissance de sa nouvelle voisine de réfectoire. Hélène ! Elle est belle Hélène, et elle ne le prend pas pour une poire. Et comme elle est amie avec Charly, les présentations sont vite faites.

Ils se trouvent des affinités et passent de plus en plus de temps ensembles. Elle est plus jeune Hélène et le temps ne semble pas avoir de prise sur son physique, ni sur son caractère. Donc les deux nouveaux amoureux s'isolent souvent sur un banc, parlant de ci et de ça, de tout et de rien, s'attirant les regards jaloux des autres pensionnaires ou amusés des employés.

Et puis un matin, Gaspard est alerté par l'affairement des soignants et la présence de quelques flics et du capitaine de gendarmerie, Stanislas Wokcjak. A son grand émoi il apprend qu'Hélène a été assassinée durant la nuit, d'une balle de revolver. Ses bijoux et l'argent liquide qu'elle possédait ont été dérobés. L'intrus a grimpé jusqu'à sa chambre par l'extérieur. Son dernier amour est parti et Gaspard ressent plus qu'un vide. Un gouffre sentimental qu'il va essayer de combler en tentant, avec l'aide de Charly, de retrouver le coupable, et lui faire subir la vengeance du talion.

Les deux amis, malgré la présence du capitaine de gendarmerie et ses mises en garde, se mettent en chasse comme deux vieux épagneuls catalans. Au début ils pensent que le personnel, du moins un des membres, pourrait être le coupable, puis leur enquête va diverger tout en livrant au capitaine de gendarmerie des éléments d'informations qui leur semblent capitaux mais sans plus. D'autant que d'autres personnes dites du troisième âge, les seniors selon les bien-pensants, les vétérans à mon avis, sont trucidées de la même façon mais pas avec la même arme.



Dans un contexte policier, Jérôme Zolma s'attache à visiter une maison de retraite pour personnes encore à peu près valides physiquement et possédant toute leur tête, presque. Car quelques dérapages peuvent exister, et dans ce cas, c'est direction le pavillon voisin, où survivent les rescapés d'Alzheimer et de Parkinson réunis. Pas pour longtemps.

Alors la description de ce milieu, que nous sommes tous plus ou moins susceptibles d'intégrer, sauf si un membre de la famille daigne s'occuper de leurs ascendants décrépits, cette description n'est pas trop rébarbative. Car il faut savoir rendre hommage au personnel soignant, la plupart du temps notre ire devant se porter sur les responsables, les actionnaires et les contrôleurs de gestion, les responsables du personnel, qui font tout pour réduire au maximum les frais.

Ceci nonobstant, et en attendant de se déplacer à trois pattes, voire quatre quand les rhumatismes et l'arthrose nous démantibulent la carcasse et qu'il n'y a pas encore de Décryp'Oil efficace pour résorber la rouille des articulations, c'est ce côté émouvant qui suinte de ce roman lequel pourrait être un roman d'amour si les dégâts des os ne passait pas par là.

Si, en fin de compte et de conte, il s'agit bien d'un roman d'amour et d'amitié, que ce Papy Blues, ce rapprochement, plus ou moins charnel, qui enjolive les derniers jours, allez, ne soyons pas pessimistes, les dernières années, de ceux qui ne peuvent plus que regarder derrière eux, l'avenir étant bouché, mais espèrent quand même. Et c'est bien par amour que Gaspard va tenter de résoudre ce meurtre, avec ses faux pas et sa canne, ses tergiversations, ses fourvoiements, ses supputations plus ou moins farfelues surtout lorsqu'il s'agit de mener l'enquêteur accrédité par l'Etat dans des impasses.

Mais émergent de temps à autre quelques traits d'humour, noir je le concède, mais quand même, cela fait du bien et déride. Un sujet délicat traité avec pudeur.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Je découvre Jérôme Zolma avec "Papy Blues", le début ne m'a pas passionnée vraiment, mais il fallait bien dressé les personnages. Il dépeint très bien l'ambiance et l'atmosphère
des maisons de retraite pour ceux qui vivent encore et ceux qui "attendent" la fin.
Gaspard, presque 90 ans, perclus d'arthrose s'éprend de la Belle Hélène, bien plus jeune, c'est l'amour de la dernière ligne avant la fin, mais Hélène est assassinée, Gaspard et son ami Charly n'ont de cesse de courir et de fouiner pour trouver des indices qu les mèneraient au tueur.
Bien des péripéties qui malmènent leurs vieux corps, qui mettent un peu la police sur une fausse piste, et puis enfin leur collaboration avec le policier chargé de l'enquête, mais leurs coupables ne seront pas ceux qu'ils ont voulu faire punir. La fin n'est pas celle que l'on attend, suspense.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand on envoie la force publique pour virer des ouvriers et qu’on se fait matraquer par des nazillons en uniforme bleu, ça n’aide pas à créer des amitiés.
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Les humains sont généralement en vie jusqu’à leur décès.
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