Johann est un collégien à l'existence bien rangée. Des parents divorcés mais très présents, quelques copains, des ballades à vélo… Une vie d'ado tranquille en quelque sorte.
Pour Davor, les choses sont beaucoup moins simples. Amené de force en France par son oncle, ce petit tzigane vivant dans un camp de roms devient malgré lui un voleur à la tire dans les rues de Paris. le jeune garçon fait équipe avec son frère dans les lieux les plus touristiques de la capitale. Leurs cibles ? Les étourdis qui se promènent le sac ouvert ou qui s'éloignent un peu trop de leurs affaires posées sur un banc. Et si les policiers les arrêtent, une seule phrase à répéter en boucle : «
Pas volé, trouvé… ». Mais le jour où Davor s'empare du téléphone portable de Johann, les choses vont sérieusement se compliquer pour les deux garçons…
Zolma aborde un sujet sensible (l'exploitation des enfants par les réseaux mafieux d'Europe de l'Est) avec beaucoup de finesse et sans angélisme. Comme Johann, beaucoup de jeunes lecteurs vont découvrir la misère et la réalité sordide que connaissent les populations roms de France. Mais l'auteur a l'intelligence de ne pas transformer son roman en tribune politique. de toute façon, l'exposition des faits se suffit à elle-même. Sans compter que la fin de l'histoire, trépidante, comblera les amateurs de suspens.
Un texte sans concession qui interpelle et se lit d'une traite.
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