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Christophe Balaÿ (Traducteur)
EAN : 9782843044809
218 pages
Zulma (07/05/2009)
3.53/5   201 notes
Résumé :
Romancière, traductrice ("Alice au pays des merveilles", poésie japonaise...), nouvelliste hors pair, Zoyâ Pirzâd, née en 1952, fait partie des auteurs iraniens qui font sortir l'écriture persane de ses frontières et l'ouvrent sur le monde.
Dans "le Goût âpre des kakis", Zoyâ Pirzâd explore avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie les chassés-croisés de la vie amoureuse.
Une quête que l'on retrouve et qu'on a déjà pû apprécier dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 201 notes
Cette critique porte sur la nouvelle : "Le goût âpre des kakis".
C'est la première fois que je lis de la littérature iranienne. Cette nouvelle, le goût âpre des Kakis, fait partie d'un recueil éponyme de 5 textes ayant, d'après ce que j'ai pu voir, un fil conducteur : le couple tiraillé entre la tradition et la modernité.

Dans cette nouvelle, j'ai aimé la façon dont est décrite la société iranienne, ses us et coutumes, et son évolution. L'histoire ne nous donne pas de date précise, certainement pour nous perdre encore plus et adhérer au plus juste avec les personnages. La maîtresse de maison ne peut pas avoir d'enfant, tout le monde cancane mais elle résiste. Son mari, le prince, ne la quitte pas pour autant. le couple est connu et apprécié pour sa générosité, notamment quand les kakis sont mûrs.

J'ai trouvé cette nouvelle très intéressante, très enrichissante. Cependant, une petite chose me chiffonne : la fin. Il n'y a pas de chute, ou alors je ne l'ai pas comprise… et une nouvelle sans chute, ce n'est pas une nouvelle ! Ceci dit, je ne reste pas sur cette note légèrement négative. J'ai apprécié le style de Zoyâ Pirzâd et je vais aller de ce pas me renseigner un peu plus sur ses ouvrages.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Ne m'attendant pas à être confronté à cinq nouvelles , je me suis trouvé un peu dérouté devant cette lecture , agréable mais qui ne restera pas inoubliable.
Le thème est commun aux cinq textes, il s'agit de couples qui se cherchent et qui au fil des mots font apparaitre toutes leurs différences .
Le rôle de la femme est primordial ici: Que veut elle ? Travailler , vivre comme ce qu'en occident on appelle une femme libre ou rester dans le schéma ancestral de la femme au foyer, passant ses journées à récurer et faire la cuisine . Schéma qui suscite encore l'admiration dans une société où les hommes ne semblent pas tous prêts à abandonner certains acquis.
Les nouvelles font trente à quarante pages, de quoi installer convenablement une ambiance propre à chaque couple.
La structure des textes n'est quand même pas linéaire, il faut un minimum de concentration pour naviguer entre les époques .
Enfin , le plaisir a sans été de se balader dans les rues de Téhéran , de vivre avec ces jeunes couples, leurs aspirations, leurs activités ou encore la place de l'enfant .
Une lecture sympathique , dépaysante .
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Challenge ABC 2016-2017

Les cinq nouvelles de ce recueil ont pour thème commun le couple, l'amour et leurs illusions. Il ne s'agit pas de couples avec amour éternel, grandes déclarations enflammées tout en roses et violettes, mais de couples au quotidien, égarés dans leur routine, sombrant dans la défaite. Mal assortis, mal construits, ils sont étouffants, toxiques, engluant les partenaires dans les traditions, le qu'en-dira-t-on, la pression familiale. L'homme marié bon gré mal gré, poussé par sa mère, trompant sa femme, et celle-ci qui devient spécialiste des taches et des produits détachants pour surnager dans cet océan de morosité. La femme qui voudrait faire carrière quand son mari ne la voit pas autrement que comme mère au foyer, et cette autre, fée du logis accomplie pour conquérir son époux exigeant, et l'admiration réciproque de ces deux femmes lorsqu'elles se rencontrent lors de la vente d'un appartement. Celle qui rêve d'une vie bien réglée et qui pourtant épouse un écrivain, artiste fantaisiste, distrait et jamais ponctuel. Et puis parfois, ce sont les hommes qui provoquent la sympathie du lecteur, menés par le bout du nez par leur femme ou leur mère. Enfin, la vieille dame veuve qui habite dans une maison trop grande pour elle et qui s'attache à son jeune locataire, mais pas à sa fiancée...
A Téhéran, dans les années 60 (si j'ai bien compris), la tradition est malmenée par la modernité naissante. Les femmes aussi, hésitant entre la sécurité du foyer (impliquant la dépendance financière vis-à-vis de leur mari) et une vie plus libre mais plus incertaine. Les obsessions (pour les taches, le ménage, la ponctualité, la carrière, la stérilité, la poussière, l'argent, le rêve américain) trahissent les malaises qui rongent ces couples.
Dans un style épuré fait de dialogues ou de texte continu, avec de nombreux flash-backs qui ne nuisent pas à la fluidité des récits, Zoyâ Pirzâd écrit les histoires d'hommes et de femmes qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes et ne veulent pas toujours s'en rendre compte, et qui, avec un certain fatalisme, vont droit dans le mur. Un thème banal mais universel, traité avec beaucoup de subtilité et de douceur.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Au travers de cinq nouvelles, Zoyâ Pirzâd, nous invite dans l'intimité des iraniens et plus particulièrement dans les relations de couples. Des couples mariés par amour comme Leila et Ali, mais les incartades du mari et les reproches sur le ménage vont pousser Lila vers une obsession des taches jusqu'à en devenir la grande spécialiste pour les éliminer. Simine, elle, est la parfaite femme d'intérieur mais son mari Majid, intellectuel ayant étudié aux Etats-Unis ne la tient pas réellement en grande estime, les deux femmes vont faire brièvement connaissance quand l'une visite l'appartement de l'autre, devinant chacune leur vie de couple insatisfaisante.

Ce recueil est une radiographe intéressante de la société iranienne, Zoyâ Pirzâd s'attache à décrire les situations courante de la vie de couple, les complicités, les périodes de tendresse suivies des petites infidélités ou l'absence de respect. mais les nouvelles restent assez égales dans leur style, et, après quelques semaines, je n'ai conservé que peu de souvenirs de cette lecture...Seules deux nouvelles sortent véritablement du lot car elles entremêlent les personnages et les couples des deux récits. Mon souvenir de cette lecture est un aperçu des variations tantôt réalistes, tantôt désenchantées sur le couple, dans l'Iran des années soixante.
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"Le goût âpre des kakis"nous transporte en Iran à travers cinq nouvelles.
- Dans la première, une femme est obsédée par les taches.
- Dans la seconde, deux femmes vont se croiser à l'occasion de la vente de leur appartement.
- Dans la troisième, Taraneh , fiancée à monsieur Naghavi durant une année, va épouser Morad nettement plus imprévisible.
- L'harmonica raconte les relations entre Hassan et monsieur Kamali travaillant tous les deux dans un restaurant et le changement depuis le mariage de Kamali.
- Pour finir "Le goût âpre des kakis":une femme ne se sent pas en sécurité dans sa maison depuis la mort de son mari et prend un locataire.

Ces cinq nouvelles ont un point commun : le couple tiraillé entre tradition et modernité.

Zoyâ Pirzâd a reçu le Prix Courrier International du meilleur livre étranger en 2009.
J'ai apprécié ce livre pour son écriture et sa porte ouverte sur l'Iran.
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critiques presse (1)
Lexpress
05 juillet 2012
Pas d'intrigues spectaculaires dans ces récits, mais des gestes furtifs, des tremblements de tchadors, et des rêves de délivrance qui s'esquissent par-delà les murailles d'une nation immobile.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Morad s'assit devant la tombe de Sadegh Hedayat.
Au bout d'une demi-heure,Taraneh eut froid. Plusieurs fois elle eut envie de dire " on s'en va ? " mais elle se souvint de Jean qui répétait toujours à Minouche : " Ce que vous faites de pire, vous les femmes, c'est de tanner les hommes ! Si les femmes comprenaient que les hommes ont parfois besoin de solitude, le monde serait plus supportable ! "
Elle se leva, s'éloigna de Morad pour lire les noms et les dates de naissance et de mort sur les pierres tombales. Elle parvint jusqu'à la tombe de Marcel Proust dont Morad lui avait parlé maintes fois et dont Minouche disait que si elle apprenait le français, c'était pour pouvoir lire ses oeuvres dans leur langue d'origine...
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Avant de s'endormir, Mahnaz eut un pincement au coeur : "Je me suis encore couverte de ridicule."
Plud tard, Framaraz lui avait dit : "Quand je t'ai vue allongée par terre, avec cet air si drôle, j'ai pensé qu'il fallait que je t'aide, pas seulement à ce moment-là mais toute la vie."

(page 46 ; L'appartement)
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Ils avaient décoré leur trois-pièces selon le goût de Faramarz. Le minimum de meubles, et aucun bibelot. Comme disait Faramarz : "ça te fera moins de ménage". L'après-midi, quand il rentrait du bureau, il faisait le tour de toutes les pièces. Lorsqu'il ne se savait pas observé par Mahnaz, il passait un doigt sur les tables et les bras des fauteuils.
"L'appartement".
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Cette maison était sa dote. Une maison aux vastes pièces lumineuses, protégées par des persiennes, avec son large escalier en colimaçon qui s'élançait depuis le hall d'entrée jusqu'aux chambres à coucher du premier étage. Le sous-sol était organisé autour d'une vasque au centre de laquelle se tenait un ange au regard étonné tourné vers la cour, jonchée d'un fin gravier. Celle-ci gravitait aussi autour d'un bassin entouré d'un massif d'églantines, de roses rouges et d'un plaqueminier.
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Madame recevait parfois la visite de ses neveux et nièces et de leurs enfants. Elle ne savait plus alors où donner de la tête: « N'arrachez pas ces fleurs ! Ne jetez des cailloux dans le bassin ! Eh oh ! les gamins, ne touchez pas au kaki ! La rampe de l'escalier n'est pas faite pour les glissades ! » Le soir, elle disait à son mari : « que Dieu les protège ! Mais qu'il nous protège aussi ! Tu peux inviter 50 adultes à la fois, mais pas deux enfants. »
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