Merci aux Humanoïdes associés et à Babelio pour l'envoi de cette bande dessinée. Et je suis désolé d'écrire ma critique si tard. Il s'agit d'une adaptation d'un roman de
Robert Silverberg.
Edmund Gundersen, vétéran de la colonisation de
Holman, revient sur cette planète pour accompagner un couple de scientifiques. Ceux-ci veulent étudier une cérémonie secrète des Nildoror, peuple locale. Or la planète a obtenu une semi-indépendance, et les choses ont changé depuis le premier séjour de Gundersen. Les peuples locaux principaux - les Nildoror, pachydermes pouvant se tenir sur deux pattes, et les Sulidoror, géants apparemment amorphes - autrefois divisés, se sont rapprochés; les humains se sentent menacés. Et le
retour de Gundersen réactivent des querelles anciennes.
Celui-ci, lors son premier séjour, avait détrôné le potentat local, Kurtz, qui trafiquait une drogue local, et lui avait pris sa femme, Sheena. Cela avait entraîné le mécontentement des humains et des peuples locaux, provoquant son départ.
Les querelles anciennes - la rivalité entre Gundersen et Kurtz, son amour pour Sheena , et nouvelles - sa liaison avec la femme du couple scientifique, perturbent l'expédition. D'autant plus que Gundersen a gardé ses préjugés de colon envers les Nildoror et les Sulidoror. Principal personnage de l'histoire, celui-ci semble manipuler tout le monde. Ou plutôt, personnage assez monolithique, il ne sait pas qu'il est le jouet des peuplades locales et de son entourage humain.
L'adaptation me paraît assez figé. J'ai l' impression d'une série de scènes imposées - la rivalité de Gundersen avec son chef, sa révolte puis sa chute, son
retour mêlant nostalgie et vengeance, les scènes d'amour non nécessaires.
Les dessin lui-même me paraît trop normé; tous les visages des humains se ressemblent; il ressemble trop à celui de Léo pour les "Mondes d'Aldéraban". Heureusement, comme avec Léo, il y a les races extra-terrestres, très imaginatives. Hommage en particulier aux Nildoror, éléphants très élégants dans leurs mouvements, sur quatre pattes comme sur les deux, comme dans leur sagesse.
C'est la relation entre le héros et des races extra-terrestres qu'il semblé mépriser qui me donne envie de lire le second tome.