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EAN : 9782081269989
376 pages
Flammarion (25/04/2012)
3.31/5   24 notes
Résumé :
Mai 1945 : une vingtaine de membres de l'armée américaine s'écrasent en avion dans une zone inexplorée de Nouvelle-Guinée. Au coeur de cette vallée mystérieuse, absente des cartes (dénommée « Shangri-La » en hommage au lieu imaginaire décrit par James Hilton dans Horizon perdu), trois rescapés, dont l'audacieuse Margaret Hastings de la Women's Army Corp, doivent affronter les pires dangers pour retrouver les leurs : la faune hostile de la jungle, les combattants jap... >Voir plus
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C‘est un ouvrage étonnant que l'on peut découvrir dans certaines librairies sur les tables des rayons romans. Pourtant, il ne s'agit pas là d'un récit de fiction. J'en veux pour preuve les 39 pages de notes qui clôturent le livre. Ecrit à la troisième personne, il raconte par le détail la disparition d'un bimoteur C-47 de l'armée américaine et la survie de son équipage dans les montagnes de Nouvelle-Guinée néerlandaise en mai 45. Sur les mers et les îles alentours, la guerre du pacifique sud fait rage.

L'histoire en elle-même est passionnante, digne des meilleurs récits d'aventure. Hollandia, capitale de la Nouvelle-Guinée occidentale, est une base arrière de l'armée américaine. Afin de tromper l'ennui et le mal du pays, le colonel Prossen organise, avec l'aval de sa hiérarchie, des vols d'agrément au-dessus de la forêt vierge et des hautes montagnes qui occupent le centre de l'île. Tour à tour, des soldats et des WACs (Women's Army Corps) participent à ces expéditions riches en surprises. C'est l'occasion pour eux d'oublier durant quelques heures la déprimante réalité de la guerre pour s'emplir les yeux et la tête de paysages merveilleux. Peu d'hommes blancs ont parcouru ne serait-ce que du regard, ces cols inaccessibles, ces pics vertigineux et ces vallées verdoyantes inexplorées où semblent s'épanouir des sociétés indigènes méconnues. Mais le 13 mai, le Gremlin Special disparait des écrans radars. Silence radio. L'avion du colonel Prossen s'est abimé en pleine forêt vierge. Que sont devenus les 24 membres d'équipages ? C'est tout le sujet du livre.

La lecture de ce récit m'a tout de suite fait penser à un autre récit de guerre que j'ai découvert il y a près d'une vingtaine d'année et intitulé, je crois, Nom de code BAT21. Il y était question du sauvetage d'un pilote américain tombé derrière les lignes ennemies durant la guerre du Viêt-Nam. Mais ici la nuance est de taille puisque l'ennemi n'est pas militaire. L'adversaire, c'est une nature sauvage et incontrôlable où la faune et la flore peuvent tendre des pièges mortels. de surcroit, les rescapés doivent affronter un terrain très accidenté. Leur formation de soldat ne les a pas préparés à surmonter ces obstacles. Que dire enfin des indigènes dont la réputation, mélange d'a priori et de considérations pseudo-ethnographiques, n'invite pas à rechercher la compagnie.

de son côté, l'armée n'est pas disposée à abandonner ses hommes et, comme on s'y attend, elle va mettre un point d'honneur à les retrouver et les rapatrier. Toutes les solutions même les plus folles seront envisagées. Je reste d'ailleurs très étonné qu'Hollywood ne se soit pas encore emparé de cette histoire. Reste que, dès lors, tout est mis en oeuvre pour parvenir au résultat escompté et le récit couvre alternativement le point de vue des sauveteurs et des survivants du crash.

J'ai pris du plaisir à découvrir ce livre dont le titre fait allusion à un lieu imaginaire, oeuvre de l'écrivain James Hilton, devenu mythique. Il y est question de paix, de tranquillité et de paysages fantastiques. Dans une moindre mesure, c'est un peu ce qui ressort de notre épopée. Bien sûr, les miraculés de cet accident auront leur lot d'épreuve et de souffrance mais dans le même temps, leur vie passée est comme mise entre parenthèse. Il n'y a plus de guerre, plus d'ennemi, de stratégie, plus de destruction mais juste le souci de boire, manger, s'abriter de la pluie et tenter de communiquer, voire de fraterniser avec des tribus locales. Une leçon de vie en quelque sorte.

Mais la comparaison entre les deux oeuvres s'arrête là. Rien d'exceptionnel dans l'écriture que l'on peut d'ailleurs qualifier d'appliquée. le style est assez quelconque. Tout est orienté vers la restitution des faits, ce qui rend parfois certains chapitres laborieux à déchiffrer. On est dans le fait divers. L'apport systématique de précisions, techniques notamment, nuit parfois à la fluidité du récit. le rythme s'en ressent. Heureuse initiative : quelques photos ici et là servent la lecture et facilitent la compréhension de la situation. Ces clichés sont issus pour la plupart des archives personnelles des protagonistes ou de l'armée. Certes, là aussi, elles brident un peu notre imagination mais elles ont le mérite de nous éviter quelques explications superflues. Au final, la construction s'apparente plus à un travail journalistique, ce qui reste cohérent avec la profession de l'auteur.

Pas un souvenir de lecture impérissable mais la découverte d'un épisode étonnant de la seconde guerre mondiale.
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Une peuplade nue, la peau enduite de boue, vivant de la culture de patates douces et de l'élevage de cochons, ces derniers valant aussi monnaie, animaux de compagnie et totems sacrés. Sur l'île gigantesque de Nouvelle Guinée, dans un site cerné de montagnes, près de 100000 âmes que la civilisation avait oubliées. S'ils maîtrisaient le feu, ils ignoraient la roue et le métal, figés depuis l'éternité à l'âge de pierre.
Quand un avion de l'armée américaine basée dans le Pacifique survole cette vallée oubliée, c'est une rencontre du 3e type. 10000 ans séparent les deux cultures. Et lorsqu'un de ces avions se crashe en pleine jungle, laissant trois survivants gravement blessés, l'aventure devient contraction de l'espace-temps.
Au-delà du récit documenté (32 pages de notes) des opérations de sauvetages quasi impossibles dans cette région hostile, c'est dans cette rencontre insolite que réside l'intérêt de ce livre extrêmement factuel et qui ne se veut ni ethnologique ni scientifique.
Sept semaines de cohabitation aux pôles extrêmes de la civilisation, une fascination réciproque, des croyances irréconciliables, le tout déroulé dans une expérience de survie qui fait fi des valeurs de supériorité des uns sur les autres.
S'il s'est ensuite avéré qu'une première expédition menée quinze ans plus tôt avait été le réel premier contact avec certaines tribus, les indigènes croisés dans cette histoire sont vierges de toute modernité.
La rencontre est pacifique, et des liens forts se nouent entre les deux communautés.
Quand enfin le sauvetage a lieu, on pourrait imaginer un baisser de rideau rendant ce peuple à son mode de vie primitif, riche d'une légende de plus, celle de dieux blancs et volants. Ce serait faire preuve de naïveté tant les appétits missionnaires et industrieux ont vu une aubaine dans cette découverte.
En 60 ans, les tribus Dani et Yali ont percuté des millénaires de progrès. Quelques semaines après leur succès médiatique planétaire, les lancers sur Nagasaki et Hiroshima seront la première illustration de la grandeur de notre civilisation...
Aujourd'hui, la Papouasie occidentale est un site touristique aussi prisé que paradisiaque ; dans la vallée de Baliem, les Dani y jouent un rôle d'attraction. Quelques vieillards s'exhibent dans leur étui pénien, et racontent, parfois, la légende de dieux blancs et volants qui ont à jamais changé leur mode de vie.
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13 mai 1945. Alors qu'il survole un territoire jusqu'alors inexploré de la Nouvelle-Guinée Néerlandaise, un avion de l'armée américaine s'écrase en pleine jungle. Sur les 24 passagers, seuls trois survivront, dont deux grièvement blessés. Isolés, totalement perdus, à la merci des tribus autochtones qu'ils imaginent belliqueuses et s'adonnant avec plaisir à l'anthropophagie, les survivants tentent de s'organiser au mieux en attendant d'éventuels secours. Mais la zone est tellement inaccessible que l'armée va éprouver les pires difficultés pour localiser et récupérer ses soldats.

Alternant la description de l'épopée des survivants et les préparatifs du sauvetage sur la base militaire de Hollandia, Mitchell Zuckoff ne cède jamais à la tentation de la fiction. Chaque événement rapporté est strictement conforme à la réalité. Citant ses nombreuses sources et multipliant les notes en fin d'ouvrage, l'auteur s'est attaché à restituer les faits, rien que les faits. Au-delà de l'aspect « robinsonnade », le récit s'avère souvent passionnant, notamment lors des passages s'attardant sur le mode de vie et les croyances des tribus de la vallée. Rendez-vous compte, ces peuplades coupées du monde n'avaient jamais vu d'hommes blancs ! Dans l'épilogue, on comprend que depuis ce premier contact les choses ont bien changé et que cette région appartenant désormais à l'Indonésie est exploitée pour ses richesses naturelles sans aucune considération pour les populations indigènes continuant à y vivre.

Les disparus de Shangri-la relate une incroyable aventure humaine. Petit reproche, les trop nombreuses digressions autour de personnages « secondaires » alourdissent quelque peu le propos et me semblent loin d'être indispensables. Il n'empêche, l'enquête menée par Mitchell Zuckoff , solidement documentée, se révèle palpitante et l'ensemble se lit d'une traite.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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l'histoire : durant la Deuxième Guerre Mondiale, les Usa disposent de nombreuses bases dans le Pacifique; certaines d'entre elles se trouvent en Nouvelle Guinée Néerlandaise; suite à des vols d'exploration, l'un des pilotes américains découvrent une vallée inconnue qui semblent peuplée de tribus vierges de tout contact avec l'extérieur. Ce vol devient rapidement un loisir pour les soldats américains et leurs homologues féminines. Malheureusement pour un groupe d'entre eux, ce moment de détente devient rapidement un cauchemard suite au crash de l'avion qui les avait embarqués.

Verdict : attention ce livre est loin d'être un roman. L'auteur décrit, explique, se passionne pour les évènements historiques et relate les faits d'après les nombreuses recherches et documents qu'il a pu réunir à cette effet. Car c'est avant tout un livre documentaire qui nous est proposé.

C'est un livre extrèmement riche au niveau des informations tant sur l'armée américaine, les appareils, le fonctionnement que sur l'aventure en soi; ces hommes et femmes livrés à eux memes au milieu d'un environnement extrèmement hostile tant sur le plan de la nature que sur le plan humain.
C'est d'ailleurs à ce sujet que sont rassemblés selon moi les passages les plus interéssants mais aussi les plus tragiques; en effet tout le côté découverte des tribus indigènes et de leur mode de vie est passionnant, mais c'est aussi la fin pour ces mêmes tribus de leur moeurs car ce premier contact involontaire va malheureusement permettre de nombreux autres contacts dont des missionnaires catholiques....

De par la construction du livre et les nombreux documents d'archives et témoignages il est facile de chercher à approfondir le sujet relaté par l'auteur.

Un bon moment pour ce livre qui ne tombe jamais dans le récit sans toutefois devenir trop pesant comme parfois le font les romans historiques.


Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette découverte.
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Une fois n'est pas coutume, me voilà de nouveau embarqué dans l'Opération Masse Critique de Babelio. Au menu cette fois, un « épisode méconnu de l'histoire que nous raconte Mitchell Zuckoff d'une plume alerte au terme d'une longue enquête ». La quatrième de couverture poursuit : « dans ce formidable récit d'aventures, tout est véridique : la découverte d'un monde perdu, idyllique et hostile à la fois, la confrontation avec des tribus vierges de tout contact avec la civilisation, l'héroïsme des rescapés et leur bouleversant témoignage ». Voilà, qui est pour le moins alléchant et qui laisse présager un agréable moment de lecture.

Ce qui ne fut cependant pas le cas cette fois… Je ne suis pourtant pas un public particulièrement difficile. D'autant plus que l'histoire est intéressante. Qu'on en juge. Alors que la seconde Guerre Mondiale n'est pas encore achevée, dans le Pacifique, en Nouvelle-Guinée pour être plus précis, pour distraire les troupes on organise régulièrement un survol de l'île. Mais ce 13 mai, un malheureux concours de circonstances va entraîner la chute de l'avion, avec à son bord 24 passagers. Pour les rares survivants, c'est le début de l'aventure. Comment vont-ils pouvoir regagner leur base, perdus dans la jungle, blessés ? Comment va-t-on pouvoir les retrouver, alors qu'on connaît très mal ce territoire, aux régions encore totalement inexplorées ?

S'il est parfaitement documenté, il manque néanmoins un petit quelque chose à ce livre qui m'a laissé sur ma faim. Sans compter les longueurs… Certes, il est nécessaire de connaître l'histoire des principaux protagonistes, mais on a l'impression que parfois, cela n'apporte rien au récit, ou si peu…

Les seuls points dignes d'intérêt sont la découverte des peuples indigènes (quasiment inconnus du monde alors et la confrontation des deux camps et leurs a priori) et le sauvetage proprement dit des rescapés. A force de baigner dans le confort technologique, on a souvent l'impression que rien n'arrête l'Homme et qu'il suffit qu'il le veuille pour que sa volonté se réalise. On est parfois cruellement ramener à la réalité de la nature et à ses contingences.

Ce n'est donc pas forcément un livre que je conseillerai, et je ne suis pas persuadé que le livre ait autant de succès qu'aux Etats-Unis (200 000 lecteurs) car ça reste avant tout une aventure très américano-américaine avec tout le folklore militaire qu'Hollywood et les séries nous ont appris à connaître.
Lien : http://www.iti1801.net/blog/..
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Vidéo de Mitchell Zuckoff
Professor Mitchell Zuckoff speaks about the story behind his book Lost in Shangri-La.
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