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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans le cadre du prix des Incorruptibles, je suis allée en classe de CM2 présenter très brièvement ce roman jeunesse de Muriel Zürcher, et en lire les trois premiers chapitres. le moins qu'on puisse dire, c'est que Des bleus au cartable suscite des réactions ! Les questions fusent, les discussions s'engagent, les récits d'expériences suivent. Les enfants expriment spontanément leurs craintes et posent très librement des questions, même délicates, même quand elles les concernent de près, à tel point que l'enseignante qui voulait revenir au roman plus tard dans la semaine le fera sans attendre…
***
Trois narrateurs différents se succèdent le premier jour de l'entrée en 6e. La première, Zélie, travaille son entrée en scène. Elle ressent le besoin de s'affirmer comme une fille populaire et concocte un vrai programme dans ce but. Elle flashe sur Ralph qu'elle connaît depuis le CP. Elle jouera le rôle du témoin passif. La deuxième narratrice, Lana, subit du harcèlement et souffre dès le premier jour : nous faisons sa rencontre alors qu'elle a les fesses par terre. Elle vient d'être poussée par Ralph, et on comprend dès ce deuxième chapitre qu'elle a assisté à une scène gênante pour le garçon. le troisième narrateur, bien sûr, c'est Ralph, le harceleur, qui avoue très vite avoir peur de ce que Lana peut raconter : elle a vu ce qu'elle n'aurait pas dû voir. le problème de Ralph, c'est son grand frère Alex qui le brutalise et dont il a peur…
***
L'autrice de ce roman tape juste en présentant trois personnages avec des forces et des faiblesses, et en faisant ressortir pour chacun des trois au moins un aspect de leur caractère qui les rend sympathiques. Autre point qui me semble très positif, Muriel Zürcher les sort du milieu scolaire et nous emmène dans les familles. Chez Zélie, classe moyenne, les parents sont à l'écoute, mais très occupés par le travail et par le petit frère qui fait ses premiers pas (joli moment raconté par la grande soeur). Pour sa part, Lana vit seule avec sa mère célibataire et il est évident pour le lecteur qu'elles sont pauvres. Quant à Ralph, il appartient à milieu social très favorisé (parc et maison immenses, avec cuisinière, jardinier et jeune fille américaine au pair), mais ses parents très occupés sont quasi absents et semblent faire une confiance aveugle à Alex pourtant frimeur et brutal. Bref, pour les neuf ans et plus, on peut dire que ce roman évite le manichéisme et les situations trop simplistes. L'autrice veut évidemment prévenir contre le harcèlement, mais aussi donner des clés pour agir au mieux afin d'aider les petites victimes, de conscientiser les harceleurs et de sensibiliser l'entourage. Avec les réactions des enfants ce matin, je peux vous assurer que c'est réussi !
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Dernier roman jeunesse dévoré grâce à Didier Jeunesse : Des bleus au cartable de Muriel Zürcher.
La rentrée en sixième n'est pas toujours facile.... comme nous allons le constater.
Dès le premier jour, Ralph fait de Lana son bouc émissaire et tous les moyens sont bons pour la tourmenter.
Zélie, elle, préfère regarder ailleurs ; pas question d'être une balance, surtout quand on veut être aimée et populaire dans sa classe.
Lana va-t-elle se laisser faire ?
Et pourquoi Ralph agit-il ainsi ?
Tour à tour, Lana, Ralph et Zélie racontent l'histoire.
Des bleus au cartable est un excellent roman jeunesse que je conseille à tous, dès 10 ans.
Nous avons trois points de vue car trois narrateurs : Lana, la harcelée ; Zélie, qui veut être populaire et ne surtout pas être une balance ; mais aussi Ralph le harceleur.
Trois enfants de 11 ans parmi tant d'autres, et dont l'histoire, classique, fait froid dans le dos ! Il est facile de se retrouver dans un ou plusieurs des personnages. Surtout qu'il y a une raison au comportement de Ralph. S'il en veut à Lana c'est car il a peur qu'elle révèle quelque chose. En soi, ce gamin n'est pas méchant mais il préfère attaquer plutôt qu'être attaqué. C'est compréhensible, même si je ne cautionne absolument pas son comportement.
J'ai apprécié que Muriel Zürcher n'aille pas trop loin. C'est un roman jeunesse à partir de 10 - 11 ans, avec de jeunes élèves. S'ils avaient été plus loin dans les actes de harcèlement cela aurait été trop, et pas crédible. le harcèlement reste de trop, un enfant n'a pas à faire subir ce que Ralph fait subir à Lana. Mais cela reste en adéquation avec leur age.
Les adultes sont très à l'écoute, notamment les mamans quand les filles décident de parler. Et là encore, c'est crédible. Il ne faut pas minimiser les faits, écouter les enfants, ne pas juger et c'est ce qui arrive ici.
De plus, une initiative prise par le corps enseignant dans la dernière partie du roman est une excellente idée. Il faudrait vraiment que ce genre de solution soit proposée car des ateliers pour prévenir et comprendre le harcèlement scolaire sont plus que nécessaire de nos jours. Et aussi, comment se défendre face à certains comportement !
Des bleus au cartable est un vrai coup de coeur car il est extrêmement bien ficelé. La plume de Muriel Zürcher fait mouche, elle est tout à fait adapté aux élèves dès le CM2 ou la sixième.
Je suis conquise, et je mets un énorme cinq étoiles à ce très bon roman.
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Des bleus au cartable est un roman à trois voix, dont le sujet est le harcèlement. Présentation simple et sans fioriture. Nous avons d'abord Zélie (prénom rare, qui est celui de la mère de sainte Thérèse de Lisieux, je le dis en passant). Elle m'a sciée, terme familier pour vous dire à quel point cette gamine qui rentre en 6e maîtrise mieux que moi (que les adultes ?) les stratégies de management : comment être populaire, comment garder sa popularité, comment tout se permettre parce que, justement, elle est populaire. Comment surtout, surtout, ne pas s'approcher de celle qui ne l'est pas – Lana. L'impopularité, cela peut être contagieux, non ?
Lana n'a pas de stratégie. Elevée par une mère seule qui galère pour joindre les deux bouts, elle aimerait simplement profiter de sa scolarité, et non être harcelée. Pour Ralph, tout est prétexte pour se moquer d'elle. Il est tant de choses à retenir sur le harcèlement, ou plutôt sur les moyens d'empêcher le harcèlement : le harceleur aime avoir un public, et ne plus en faire partie, réagir, peut tout changer.

Mais voilà. Parfois, en lisant ce livre, j'ai eu l'impression que le temps s'était arrêté. La peur de « passer pour une balance » est ici bien présente (loin des confidences que j'ai pu, parfois, recueillir). L'extrême confiance en soi aussi. Zélie, qui dans le schéma du harcèlement, se trouve être « témoin supporteur » ne voit pas pourquoi elle interviendrait, ce qui se passe ne la concerne pas. Bien des adultes réagissent comme elle – Zélie a un avenir tout trouvé, n'était le basculement qui se produit dans le cours du récit. Il suffit d'un rien, d'un battement d'ailes du papillon ou d'une boule de poils, pour que les choses changent.
Et les adultes, dans tout cela ? le constat n'est pas brillant. Seule la mère de Lana est à mes yeux exemplaire, d'abord parce qu'elle aime sa fille et fait tout pour qu'elle se sente bien, ensuite parce qu'elle prend sa défense, pointant les insuffisances, pour ne pas dire les défaillances de la direction de l'établissement dans lequel sa fille est scolarisée. Pour moi qui suis professeur principale de 6e, je suis ébahie de voir une chef d'établissement brandir la menace de la saisine d'un conseil de discipline au premier incident (pas si simple dans la réalité), sans avoir consulté le dossier scolaire de l'élève, depuis son arrivée au collège ou en primaire. N'ont-ils pas, comme nous, de liaison école-collège, de journées de visite, d'intégration, sans oublier le conseil école/collège ? Bref, défaillance, surtout que les professeurs, les surveillants, n'ont rien vu, rien entendu, rien compris – trop fatiguant ? J'ajoute que les parents de Ralph n'ont pas vu non plus ce qui se passait dans leur foyer. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils étaient éblouis par leur fils aîné mais presque. On imagine pas à quel point il est difficile de trouver sa place dans une fratrie, combien il peut être difficile de parler à ses parents, quand le quotidien est fait de micro ou macro humiliation du fils préféré, humiliations qui ont lieu « pour son bien » par « volonté d'endurcir ». La maltraitance n'est pas loin, même si admettre qu'un aîné puisse maltraiter un cadet n'est pas facile à admettre. Bienvenu dans la mise en place d'un processus de harcèlement, dans lequel le harcelé, dans un autre cadre, devient à son tour harceleur. Oui, dans les situations de harcèlement, rien n'est simple, et ce roman à trois voix a le mérite de le montrer.
Il va aussi plus loin en montrant comme on peut tenter d'y remédier, et de rappeler que ce n'est pas la pauvreté, la grosseur, la minceur qui font que l'on est harcelé, c'est le fait que l'on est vulnérable, et que l'autre le sent.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un des meilleurs livres que j'ai lu sur le harcèlement ! A mettre entre toutes les mains, à lire dans toutes les classes !

Pourquoi ? Parce qu'il se place dans chacun des points de vue d'une situation de harcèlement : le harceleur, la harcelée, la témoin : le trio classique. Et c'est tellement intéressant. Ça force à l'empathie de cette façon :
*le harceleur : ou comment on peut en arriver à harceler les autres, comment on se sent lorsqu'on le fait.
*la harcelée : ou comment on en arrive à laisser faire sans réagir, comment on se sent.
*la témoin : (et là, vraiment, bravo de l'avoir mise dans le trio. Lorsque je fais des séances en classe sur le harcèlement, je dis toujours à mes élèves que la clé de la résolution d'un tel problème est grandement dans les mains du TÉMOIN) : ou comment on ne dit rien, comment on peut changer d'avis, comment on est la clé.

C'est vraiment tout ce qu'on aime pour chacun, on y comprend que rien n'est aussi simple que l'on pense. Sans parler de cette chose que Lana aurait vu à propos de Ralph et que l'on passe le récit à essayer de deviner : petit suspense bonus qui nous accroche plus encore.

Brillant, génial, bravo !

~ Challenge féminin 23 : se déroule dans le milieu scolaire
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Un excellent roman sur le thème du harcèlement. Court, simple et avec tous les points de vue possibles, il est largement accessible à tout le monde dès le primaire, même à ceux qui ne lisent pas beaucoup ou qui n'apprécient pas beaucoup la lecture. C'est un excellent support pour faire connaître le harcèlement et ses conséquences aux plus jeunes.

Ralph, Lana & Zélie rentrent au collège pour la première fois. Lana, plutôt réservée, a encore un sac de "bébé" et Ralph n'hésite pas une seconde à s'en prendre à elle dès le premier jour... Zélie, quant à elle, fait tout son possible pour devenir populaire car c'est dès la 6ème que ça se joue, hors de question de défendre un autre élève et risquer d'être cataloguée de balance... Mais pourquoi Ralph fait-il ça ?

On entre très vite dans le vif du sujet avec ce premier jour de rentrée et Ralph qui s'en prend rapidement à Lana. Pourquoi ? On finit tôt ou tard par le découvrir et on se rend compte qu'une situation de harcèlement peut survenir sans que l'on s'en rende vraiment compte... Aucun de ces personnages n'est réellement méchants et le harcèlement s'installe sans qu'il soit réellement calculé. On découvre le point de vue de Ralph, Lana et Zélie mais pas seulement. Dans tous ces chapitres, on a aussi celui des témoins muets.
Du point de vue de Ralph, on assiste à sa façon de harceler Lana mais on finit aussi par découvrir pourquoi il le fait. de celui de Lana, on assiste, impuissant, à toutes les misères que Ralph fait tomber sur elle. Et, enfin, du point de vue de Zélie, on assiste au témoin, qui rigole aux blagues de Ralph et qui ne dénonce pas les méfaits, mais qui se pose des questions malgré tout. L'auteure nous montre un harcèlement sous toutes les coutures, sans pour autant pointer quelqu'un du doigt. Il n'y a pas réellement de rôle de méchants ou de gentils. Chacun a ses raisons pour telle ou telle situation et les personnages évoluent avec ces situations, se posant les bonnes questions.

Les personnages dégagent beaucoup d'émotions. le premier jour de collège est toujours très important. On a envie de se faire bien voir ou juste d'être le plus discret possible. On sait que chaque action que l'on fait pourrait avoir des conséquences par la suite aux yeux des autres. L'auteure a dressé le portrait de trois personnages différents, même si certains secondaires sont tout autant travaillés et ont tout autant d'importance dans leur façon d'intervenir ou de gérer une situation précise.
On découvre une vie assez détaillée des protagonistes, suffisamment en tout cas pour que l'on comprenne pourquoi ils ont le rôle de harceleur/harcelée/témoin.

En bref, cette histoire se lit très vite avec des personnages très bien développés qui évoluent au fil du récit, où les émotions sont présentes à de nombreuses occasions. le lecteur ne pourra que être touché par cette lecture, où il finira aussi par se poser les bonnes questions et voir certaines situations sous un angle différent, notamment parce qu'il n'y a aucun jugement dans cette histoire.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Muriel Zürcher fait partie de ces auteurs capables de créer des personnages d'une humanité renversante.
Que les bons sentiments facilitent parfois un peu trop la résolution des intrigues ne m'empêche pas d'aimer sa plume.

"Des bleus au cartable" est devenu un incontournable de la littérature sur le harcèlement scolaire. Et c'est tout à fait justifié. Point de bons sentiments cette fois-ci, loin s'en faut.
La narration s'articule autour de trois points de vue : la harcelée, le harceleur, et un témoin.
C'est vraiment ces trois voix qui font la richesse de ce roman. Car ils facilitent à la fois l'identification du lecteur et la compréhension de la situation dans sa complexité. le personnage de Zélie est à ce titre vraiment subtil. En tant que "simple témoin" elle aurait pu être un peu sacrifiée, mais elle apporte au contraire un regard extérieur pertinent et glaçant à la fois.

Mon petit pinaillage : j'aurais préféré que la lutte des classes ne soit pas de la partie. Pourquoi le riche doit-il harceler la pauvre ? Lana n'avait pas besoin d'une difficulté supplémentaire pour que le lecteur prenne son parti.
Mais dans le même temps, cela peut faire réaliser aux jeunes lecteurs que certaines différences (de look notamment) sont subies plutôt que choisies.

Ce roman est de loin le meilleur que j'ai lu sur ce thème. Il devrait selon moi être lu par tous les collégiens dans le cadre de la lutte contre le harcèlement.
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Voici un livre sur un sujet qui m'interpelle énormément : le harcèlement scolaire.

On y découvre l'histoire de Lana, Zélie et Ralph. Trois adolescents bien différents mais qui ont peut-être plus de points communs qu'ils ne le pensent. Ralph dès le début de l'année va être horrible avec Lana et tout cela sous le rire moqueur de Zélie. J'ai bien aimé la manière dont l'autrice montre à quel point le harcèlement peut être dégradant et comment il peut dégénérer même si ici cela va heureusement bien se finir . Cependant, ce n'est pas toujours le cas et je trouve qu'il est important de parler de ce sujet aux jeunes. Ce livre y parvient parfaitement car on se retrouve une fois dans la peau de Lana, puis dans celle de Zélie et ensuite dans celle de Ralph. On a les trois témoignages et c'est intéressant de voir exactement comment ils en sont arrivés là.

Ce que j'ai aussi beaucoup aimé c'est la réaction que les parents vont avoir. Je les ai trouvées justes et fortes. Cela permet aussi de montrer aux jeunes que parler de leur problème les aidera à les surmonter. Il ne faut pas hésiter à se tourner vers ses proches ou encore le personnel enseignant afin de dénoncer le harcèlement. Même si ici, j'ai trouvé les personnes travaillant à l'école assez effacées. A part au tout début une personne mais c'est tout et c'est bien dommage.

En résumé, c'est un bon livre à mettre entre toutes les mains afin de sensibiliser les jeunes et moins jeunes à ce problème grave et de plus en plus récurrent malheureusement. Je le conseille vivement. Et n'oubliez pas, si vous êtes harcelés, n'hésitez pas à en parler à vos proches ou à des professionnels. Ne restez pas seuls.

Je remercie les éditions Didider Jeunesse et NetGalleyFrance pour cette lecture.
Lien : https://lecturesmagiquesetfe..
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C'est écrit tout simplement, avec un procédé qui n'est pas neuf (un chapitre=un personnage) mais c'est bien fait, et c'est ce qui compte.
Dès la rentrée au collège, Lana est prise en grippe par Ralph sous les yeux de Zélie qui ne réagit pas, trop occupée à devenir et rester populaire.
Cela a l'air simple et prévisible, et c'est en grande partie vrai. Mais ce n'est pas si manichéen, il y a un petit truc en plus.
La lecture est fluide, agréable, adaptée aux jeunes lecteurs.
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Un roman exceptionnel. Pourquoi n'est-il pas en lecture proposée dans tous les collèges, il serait tellement plus utile que beaucoup d'autres !
Certes, il n'est pas le seul à parler de harcèlement, mais il va tellement au-delà. Bien écrit, passionnant, avec des personnages profonds et fouillés. J'avais déjà apprécié les autres romans de Muriel Zürcher, toujours justes et intéressants, mais là, c'est vraiment le meilleur. Et notamment parce qu'on ne peut pas le lâcher.

Une narration à 3 voix :
Lana est au centre de l'histoire. Sympathique et sans problèmes (avant d'arriver en 6e), elle a une mère très jeune qu'elle aime et essaie de protéger. Ça change de beaucoup de romans ado. !
Peu de moyens financiers, mais ça ne lui posait pas vraiment de problèmes, jusqu'à ce que Ralph s'en prenne à elle.
Ralph, c'est le harceleur, le "bête et méchant" parfait. Mais on découvre peu à peu qu'il a le rôle inverse chez lui. Et que "l'argent ne fait pas le bonheur" dirait-on !
Zélie, son seul but au départ est d'être populaire, pas de faux pas, et donc surtout ne pas monter d'empathie avec les loosers et ceux dont on se moque. Mais elle va grandement évoluer en deux mois.

Autour d'eux, des adultes, certains bienveillants, d'autres quasi inexistants, et comme souvent des responsables d'établissement qui ne voient pas ce qu'il faudrait voir.
Et pour apporter un peu de douceur, des bébés chats et une dame bienveillante.

J'ai juste regretté qu'on ait un harceleur qu'on va plaindre, parce qu'il a une double raison de se montrer odieux. Et qu'on laisse de côté ceux qui le font juste pour se faire remarquer, pour être populaires et -croient-ils - drôles.(mais un roman ne peut pas s'attacher à toutes les situations diverses)

Mais à part ça, j'ai tout apprécié. Et notamment que chacun évolue, on ne reste pas sur un constat de tristesse, il y a du positif. Et même l'établissement saura avancer.

Un roman à lire et faire lire absolument.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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J'avais repéré ce roman il y a quelques semaines et une altercation entre élèves sous ma surveillance m'a convaincue que c'était le bon moment pour le découvrir.
Trois narrateurs pour trois points de vue, un triangle infernal : harceleur, victime et témoin.
Lana, la victime, ne comprend pas pourquoi elle est harcelée évidemment mais elle ne comprend surtout pas que personne ne réagisse autrement que par des rires.
Zélie, le témoin, se demande pourquoi la victime se "laisse faire" et surtout pourquoi elle-même devrait s'en mêler. Ce point de vue du témoin est vraiment intéressant : pourquoi risquer sa tranquillité, sa "popularité" en prenant le parti de quelqu'un qui semble à première vue se laisser faire alors que des solutions existent ?
C'est la narration alternée qui nous éclaire sur les racines de cette situation et nous pouvons ainsi mieux appréhender l'attitude très en retrait de Lana, contrairement à ses camarades. Et c'est un bien triste manège qui se reproduit chaque jour dans ce collège. Il n'y a que la parole de chacun qui serait en mesure d'y mettre un terme mais comment l'obtenir, la libérer ?
La fin choisie par l'auteure est vraiment intéressante et le livre est ainsi recommandé à partir de 9 ans, très utile pour l'entrée au collège !
Un roman à faire découvrir, accessible et intelligent sur le harcèlement scolaire quotidien pour sortir du "Ce n'est pas bien grave, ce sont des chamailleries entre enfants".
Merci
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